vendredi 31 juillet 2009

... histoires de fleurs et un peu plus...

Il était une fois deux contes de fleurs lus il y a si longtemps que seule la mémoire en garde trace.

Dans le 1er, la fleur n'était pas citée mais en souvenir des marguerites que chacun a au moins une fois dans sa vie effeuillées...

Il était donc une fois un jeune couple qui s'aimait d'amour tendre mais qui devait se séparer le temps d'un très long voyage qu'il devait faire. Avant son départ ils se rendirent chez une vieille femme un peu sorcière qui leur remis un coffret avec deux fleurs en leur disant "Chaque fleur représente l'un de vous deux. A chaque jour qui passera sans que l'un ne pense à l'autre, elle perdra un pétale".
Il devait voyager léger alors elle garda le coffret. Les jours, les semaines, les mois passèrent. Un jour, prise d'une impulsion, elle ouvrit le coffret pour découvrir que l'une des fleurs avait déjà perdu plusieurs pétales. Elle en fût fort triste. Le temps continuât de s'écouler.
Et puis de voyageurs revenant de pays lointains elle appris qu'il s'était marié là bas. Elle pleurât beaucoup jusqu'au moment où elle ouvrit le coffret: les deux fleurs avaient chacune perdu tous leurs pétales. Alors elle les pris dans sa main, montât dans la plus haute tour de la ville et laissât le vent les emporter au loin. Et sa peine disparut.

Dans le second, il était expliqué l'origine des chrysanthèmes.

Il était une fois, au Japon, un jeune couple qui s'aimait d'amour tendre. Mais lui tombât gravement malade. A l'homme qui l'interrogeait sur le temps qu'il lui restait à vivre, le médecin répondit: "Vous voyez cette fleur qu'elle vous a cueillie ce matin, vous vivez autant de jours qu'elle a de pétales".
Sa femme ne pouvait se résoudre à être si vite séparée de lui. Alors la nuit venue, quand il fut endormi, elle pris la plus fine aiguille qu'elle avait et découpât en fines lamelles plusieurs des pétales de la fleur. Et elle refit de même pendant plusieurs jours car lorsqu'il se réveilla il allait mieux, beaucoup mieux même. Personne n'y compris rien, le médecin en premier.
Et maintenant vous savez pourquoi au seuil de l'hiver les chrysanthèmes sont si beaux.

jeudi 30 juillet 2009

colère (suite)...

La photo de la journaliste dont il était question hier. On y voit la tenue effectivement extrêmement indécente qu'elle portait lorsqu'elle a été convoquée au tribunal et qui correspond exactement à celle qu'elle avait lorsqu'elle a été arrêtée.

En contrepoint comment ne pas songer à cette chanteuse américaine qui fait régulièrement les 1ère pages de la presse people non pour ses chansons mais ses frasques diverses (drogue, alcool) et dont les paparazzis se sont fait une joie de diffuser une photo d'elle court vêtue qui révélait qu'a priori les sous-vêtements, elle ne connaissait pas...

Mais aussi à cet article de presse du 28 juillet qui donnait le nom de la Miss Arabie Saoudite. OUI ça existe! Mais dans quelles conditions... La suite dans cet extrait d'un article de presse:

"[une] jeune saoudienne vient d’être élue (...) sans dévoiler son visage. Toutes les candidates portaient l’abaya, une robe noire longue couvrant le corps et le visage. Officiellement, ce concours de beauté ne mettait pas en valeur la beauté physique de la gagnante et de ses deux dauphines. Les organisateurs expliquent [ qu'elle ] a été jugée pour son altruisme et ses bons résultats scolaires. Elle a gagné environ 930 euros, un collier de perles et un autre de diamants, une montre en diamants et un billet pour la Malaisie.
« Les gagnantes représentent les mœurs hautement islamiques de la société », a déclaré l’organisateur du concours. Autrement dit : «Sois belle, tais toi et cache toi» sous régime islamique."

mercredi 29 juillet 2009

colère...

En principe il n'aurait pas du y avoir de nouveau message parce que... ce serait trop long à expliquer... en admettant que ça vaille la peine de l'être.

Mais hier il y a eu un article paru dans le Monde en ligne, article dont voici quelques passages:
Soudan: une journaliste (...), qui écrit pour un journal de gauche et travaille pour la Mission des Nations unies, risque la flagellation pour "tenue indécente"
La tenue indécente: non pas un décolleté plongeant ou comme il y a bien longtemps en France une présentatrice dont la jupe découvrait les genoux mais: un pantalon dans un restaurant de Khartoum, la capitale.
Ce qu'elle risque:"Ils vont me fouetter 40 fois et m'imposer une amende de 250 livres soudanaises", soit 100 USD

Triste fait-divers illustrant une nouvelle fois le peu de valeur de la notion de "droit des femmes" dans certains pays. Sauf que ceci n'est que la partie visible de l'iceberg qui va bien au delà.
"Douze autres femmes avaient été arrêtées en même temps qu'elle dans un restaurant de la capitale. Dix d'entre elles avaient été convoquées deux jours plus tard et fouettées dix jours plus tard. Parmi elles figurent des Soudanaises du sud semi-autonome, majoritairement chrétien ou animiste, où la charia (loi islamique) n'est pas en vigueur"
L'article indique aussi ceci:
"Une [consoeur journaliste], (...), a été accusée d'avoir diffamé la police après avoir écrit un article dans [un] journal (...) condamnant la manière dont [elle] avait été traitée"(NB: Elle risque une amende de plusieurs centaines de milliers d'euros si elle est reconnue coupable) avant d'ajouter: "Pour le Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme, la plainte contre [la seconde journaliste] découlait de son affirmation que l'arrestation de [ sa consoeur] "n'était pas une question de mode mais une tactique politique pour intimider et terroriser les opposants".

lundi 27 juillet 2009

la fin du film

C'est l'une des plus tristes fin de film que je connaisse. Il s'agit de celle des"deux anglaises et le continent" de François Truffaut. Elle se passe au Musée Rodin de Paris où, d'une certaines manière, tout a commencé plus de vingt ans plus tôt, quand le héros faisait connaître à une jeune anglaise venue apprendre la sculpture, les oeuvres de celui qui était alors encore fort décrié: Auguste Rodin.

Le "continent"/Claude a été tour à tour amoureux puis amant des "deux anglaises": Anne et Muriel, deux soeurs aux caractères assez différents. Sentiments semble t il partagés mais Claude n'a jamais pu se décider à franchir le pas. Alors l'une après l'autre, elles l'ont quitté et en ont ont épousé un autre dont elles ont eu des enfants.

Le temps a passé: 15 ans, sans cependant qu'ils ne cessent, de loin en loin, de s'écrire. Il a ainsi appris par Anne que la fille de Muriel serait à Paris avec son école. Alors, dans les jardins du Musée Rodin, en voyant passer un groupe de collégiennes anglaises, Claude cherche parmi ces petites filles l'une d'elle qui ressemblerait à l'une de ses amours d'antan. Mais il quitte les jardins sans avoir osé les aborder.

Les dernières images du film le montrent dehors où il remet ses lunettes après s'être penché vers son reflet dans la vitre d'un taxi. Il prononce alors juste cette phrase: "Mais qu'est ce que j'ai?... J'ai l'air vieux aujourd'hui."

dimanche 26 juillet 2009

"Blouse" du dentiste

http://www.dailymotion.com/video/x4dd02_henri-salvador-benabar-blues-du-den_music

LA chanson* à ne pas écouter avant une séance chez le dentiste... ni même après, surtout si l'anesthésie ne fait plus effet... ou plutôt si, car il semblerait que le rire soit un puissant antalgique :-)

Bon d'accord, elle n'est pas du tout représentative du répertoire de ces deux hommes qui se sont réunis pour l'occasion, Henri à la musique et Boris aux paroles.

Du 1er, enfant je garde le souvenir des chansons rigolotes qui passaient à la télévision: "Zorro", "Minnie, petite souris" ou encore "Faut rigoler". Adulte, ce sera plus les balades de "Le loup, la biche et le chevalier" (="une chanson douce"), "Syracuse" ou encore "Jardin d'hiver" (écrite à plus de 85 ans).

Du second, c'est surtout "le déserteur", interdite pendant des années sur les ondes françaises, que l'histoire retiendra. Une chanson écrite dès février 1954 mais qui sera beaucoup écoutée au début des années 60, durant les années les plus dures de la guerre d'Algérie. Boris Vian n'en saura rien puisqu'il était décédé en 1959 durant la première de l'adaptation cinématographique (qu'il désavouait) de son roman "j'irai cracher sur vos tombes". Ainsi s'acheva la fin d'un homme dont on retiendra heureusement moins le passé d'ingénieur formé par l'école Centrale de Paris que ses activités autour de l'écriture et de la musique.

*connue comme "blues du dentiste" alors qu'il semblerait que l'orthographe exacte ait été "blouse du dentiste"

samedi 25 juillet 2009

"Kiffe kiffe demain"

Le père... Il est plus qu'absent dans ce petit (180 pages) livre publié il y a 5 ans déjà et qui se lit en environ 4 heures sans "se prendre la tête".
Il raconte l'histoire de Doria dont le père est reparti au bled épouser une jeunesse dont il espère avoir un fils tandis que sa mère essaye d'élever sa fille unique en faisant un travail de femme de ménage.
Sous la plume de Faïza Guène, on voit vivre pendant une année une adolescente beurette confrontée aux difficultés du quotidien mais qui, même dans les moments difficiles, garde un humour décapant.

Ainsi l'histoire de Lila, jeune femme divorcée mère d'une petite fille.
"Avec le père de Sarah, ils se sont rencontrés très jeunes, et sont tout de suite tombés amoureux. (...) Le problème, c'est que les deux familles étaient contre cette union. Dans la famille du père de Sarah, ils sont bretons depuis au moins... je sais pas moi... dix-huit générations, alors que chez Lila, c'est tendance famille algérienne traditionnelle soucieuse de préserver les coutumes et la religion. Donc eux, ils étaient fâchés d'avance et puis la famille de son ex-mari, ils ont du mal avec le bronzage. Tous les deux, ils ont quand même décidé de se marier, alors que déjà à ce moment-là, le couple partait un peu en vrille. Lila dit qu'avec le recul, elle se rend bien compte qu'ils ont fait ça par rébellion plus que par amour(...)"

Ou sa description assassine de la dentiste... à éviter de lire avant une séance... tout comme écouter un certain blues... mais celui-là, ce sera pour un autre jour.
"Mme Atlan, c'est la dentiste du secteur. Avec elle, faut pas avoir peur. Elle est très sympa mais elle a dû apprendre son métier sur le terrain, pendant la guerre du Golfe ou les invasiosn turques, je sais pas. En tout cas, elle est plutôt brutale comme femme. Une fois elle a failli m'arracher la mâchoire (...) Adolescente, elle a dû hésiter entre catcheuse, CRS et dentiste. ça a pas dû être facile pour elle de se décider mais elle a préféré celui des trois qui conjugue violence et perversité. C'était sans doute plus rigolo pour une psychopathe comme elle (...)"

vendredi 24 juillet 2009

Der Vorleser / Le liseur / The reader

Bientôt 10 jours que je l'ai vu et toujours autant de mal à écrire à son sujet...
Non pas que le film m'ait déplu mais peut-être parce que cela implique d'aller au delà qui a déjà été dit au sujet du film en lui même et de son adaptation du roman de Bernhard Schlink.

Pour ceux qui ont aimé le livre, il y a des choses qui sont bien retranscrites: l'éveil à la sexualité d'un jeune homme par une femme plus âgée (et comment celle-ci influencera à jamais sa vie d'homme) et le regard critique qu'ont pu avoir les jeunes allemands quant à l'attitude de leurs parents au moment de la deuxième guerre mondiale.

Par contre, quoiqu'aient pu écrire les critiques, il y a des changements, que certains considéreront comme des détails, qui ont été introduits et qui me gênent.

Ainsi, celui qui accompagne les questionnements de Mickaël, ce n'est pas son professeur de droit pénal mais son propre père, un professeur de philosophie avec lequel il entretient de relations étranges (voir l'extrait ci-dessous).
Et du coup on part sur des questionnements quant à l'individu face à l'Histoire et qui tournent autour de "Comment peut-on basculer du stade de spectateur passif à acteur? Comment revenir à la vie "normale" ensuite? Comment peut-on aimer de telles personnes?..." alors qu'il s'agissait d'abord un problème de morale.

Dans le livre, c'est son père qui donne à Mickaël la réponse à la question qu'il lui a posée de manière détournée: "Dois-je faire savoir que Hanna Schmitz, qui risque fort d'être lourdement condamnée, a parfois agi juste poussée par la honte d'être illettrée et le refus que cela se sache."
Le philosophe lui répondra: "Nous (...) parlons de dignité et de liberté" avant d'ajouter: "Si l'on sait ce qui est bon pour l'autre et qu'il refuse de le voir, on doit essayer de lui ouvrir les yeux. On doit lui laisser le dernier mot, mais on doit lui parler, à lui , et non à quelqu'un d'autre derrière son dos"

Dans le livre, contrairement au film, Mickaël n'essaiera même pas de rencontrer Hanna au moment du procès. Des années plus tard, il lui lira de nouveau des livres, facilitant ainsi son apprentissage de la lecture et de l'écriture, il organisera aussi sa sortie de prison. Mais jamais il ne lui écrira, ce dont elle souffrira beaucoup, au point de préférer la mort au retour à la liberté. Et la seule fois et unique fois où il se rendra sur sa tombe, contrairement au film, il sera seul, avec juste en poche la lettre de remerciements de Jewish League Against Illeteracy.

"Je décidais de parler à mon père. Non que nous ayons été tellement proches l'un de l'autre. Mon père était renfermé, incapable d'exprimer ses sentiments devant ses enfants et ne sachant que faire des sentiments que nous lui manifestions. (...) Peut-être que comme adolescent ou jeune homme il avait été plein de sentiment et qu'au fil des années, faute de les exprimer, il les avait laissé dépérir et se dessécher. Mais c'est précisément à cause de cette distance entre nous que je voulus avoir une conversation avec lui. Je voulais parler au philosophe auteur d'ouvrages sur Kant et sur Hegel, qui je le savais s'étaient occupés de questions morales"

jeudi 23 juillet 2009

Se taire par amour

Dans le film du même nom de Philippe Lioret on a un peu de mal à comprendre pourquoi le père a fait ça: cacher la mort de son fils Loïc à sa soeur Claire. Puis plus tard, alors qu'elle se laisse mourir de faim, lui écrire en imitant l'écriture de son frère pour qu'elle croit qu'il a juste fui ses parents mais pas elle.
Mais un jour elle découvre une partie de la vérité, à savoir qui est le rédacteur réel de ces cartes postales adressées, semaine après semaine à elle seule.

"...je te dirai à quel point j'aime mon père, à quel point ce qu'il a fait pour moi est extraordinaire, à quel point il tient à moi, sans jamais rien dire, pour avoir fait cela. Je te dirai qu'en faisant cela mon père m'a sauvée, ou peut-être que non, parce que maintenant que je sais, maintenant que je l'imagine chaque semaine ou presque prenant la route pour une destination de hasard, choisissant une carte postale, griffonnant "Ma soeur chérie je vais bien " puis repartant, faisant semblant de ne pas voir, de ne pas savoir et que je pensais en les lisant: mon frère va bien, mon frère va bien, il est vivant et il pense toujours à moi, maintenant que je sais le mensonge superbe de tout cela, eh bien, je ne sais ce que je vais devenir..."

Jusqu'où peut-on aller pour ceux que l'on aime?
Au point par exemple de taire une vérité qu'ils ne veulent pas entendre?

mercredi 22 juillet 2009

... 4 heures ensemble...

"... Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit, du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit.
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide, c'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide (...)
Ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant. Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère, cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer..."

Jacques Brel

Depuis plus d'un an maintenant il plonge, petit à petit: le dos qui se voute, l'ouïe et la vue qui baissent, les gestes de plus en plus lents et maladroits, une mobilité de plus en plus restreinte et difficile, limite dangereuse.
La mémoire qui s'effiloche autour de faits divers dérisoires d'où émergent de loin en loin quelques souvenirs anciens quand d'autres plus récents disparaissent à jamais.
Les mêmes phrases qui reviennent inlassablement.
Et puis la perte du goût, pour tout, même ce qui était toute sa vie.

Combien de temps?

Tous les calendriers et toutes les montres n'y feront rien car il y aura toujours
"la pendule d'argent qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui (...) dit: je t'attends"

mardi 21 juillet 2009

Aller sur la Lune

Janvier 1954: publication de l'un des plus connus, et peut-être même parmi les plus vendus, des albums de Hergé: "On a marché sur la Lune"

6 Avril 1968: sortie aux Etats-Unis (en France ce sera en septembre de la même année) de "2001 Odyssée de l'espace" de S. Kubrick qui contient notamment la scène où l'un des mégalithes noirs émet un signal en direction de Jupiter pour signaler à, on ne sait quoi ou qui, que les humains ont suffisamment évolué depuis l'aube de l'humanité pour chercher à s'installer sur la lune.

21 Juillet 1969, à 3h56. Un homme marche sur la lune.
Cette scène là, bien réelle, je ne l'ai pas vue en direct. Ce n'est pas faute d'avoir attendu, attendu, attendu en famille devant le poste de télévision... Mais la petite fille qui allait avoir 11 ans a fini par craquer et obéir aux consignes de ses parents "Il est tard, tu vas te coucher. De toute manière ça repassera demain à la télé"
Effectivement, c'est repassé le lendemain. Et malgré la piètre qualité des images, beaucoup les regardent encore 40 ans plus tard, parce qu'il y a des moments comme ça un peu magiques où rien ne pourra empêcher les terriens que nous sommes d'aimer avoir la tête dans les étoiles.

lundi 20 juillet 2009

Une porte pour...

Il y a parfois des images qui comme ça s'accumulent sans qu'on sache vraiment pourquoi, par exemple avec:

- des escaliers aux marches récentes ou usées par le temps qui montent ou qui descendent,
- des ponts solides ou fragiles qui relient des rives en passant au dessus de l'eau qui s'écoule ou d'un profond ravin,
- des portes que l'on pense closes à jamais ou bien au contraire prêtes à s'ouvrir pour laisser sortir ou rentrer.

Les images sont différentes mais l'idée au fond reste la même.

PS: Mais elle peut-être plus perçue comme la porte fermée, avec non pas une invitation à sonner, à toquer pour se faire ouvrir mais bien au contraire, via des fleurs un peu trop envahissantes, une manière courtoise d'inviter... à rester dehors.

Alors il faut en trouver une autre en espérant qu'elle sera perçue autrement, comme une invitation à aller au delà de la porte close.

dimanche 19 juillet 2009

...Quand vient le soir...

... de quelque nature qu'il soit: journée, amitiés ou amours, vie... vers quoi plonge-t-on? Vers quelque nuit incertaine remplie d'ombres?...

... ou vers quelque chose d'autre où il y aura, quoi qu'il arrive, quelque part une trouée dans les nuages, une lumière au bout de la nuit ? Pour que l'on continue.

samedi 18 juillet 2009

Broken Flowers

Il y a parfois des films qu'on loupe à leur sortie: pas le temps en général ou d'autres films ont été plus prioritaires ou on y a pressenti quelque chose qui pourrait mettre mal à l'aise... et qui ensuite passent peu sur le petit écran. Tel est le cas de celui-là qui avait pourtant eu un "grand prix" au festival de Cannes en 2005.

Après l'avoir vu on comprend pourquoi. En effet, même si on a beaucoup aimé son ancêtre français qu'est "Carnet de bal" de Julien Duvivier, il faut être un brin masochiste pour suivre la balade de plus en plus désenchantée de ce célibataire quinquagénaire (Bill Murray) qui, fraîchement plaqué par sa dernière petite amie (Julie Delpy), sur les conseils d'un ami, accepte de partir à la recherche de celle qui, via une lettre anonyme, vient de lui annoncer qu'il est père d'un garçon de 20 ans.

Commence alors pour Don Johnston (au départ il regardait un film mettant en scène Don Juan) un long voyage qui le fera rencontrer 4 femmes (la 5ème est décédée mais il ira quand même se recueillir sur sa tombe).
Il y a Laura (Sharon Stone) veuve d'un pilote automobile et mère un peu débordée par sa "Lolita" de fille,
Dora (Frances Conroy) qui s'est lancée avec son conjoint dans la vente de maisons d'une perfection glaciale,
Carmen (Jessica Lange) ancienne avocate ré-orientée en thérapeute sur les liens humains/animaux et préfère désormais les femmes,
et Penny (Tilda Swinton) perdue au fin fond de la campagne américaine avec des bikers au coup de poing facile avec les visiteurs trop curieux.

Il aura emmené à chacune des fleurs, roses, comme le papier à lettres sur lequel cette femme non identifiée lui a écrit, et qui finiront comme les roses dans sa propre maison, un peu à l'image de leurs souvenirs, de leurs vies: fanées.
"Broken Flowers": un film qui porte bien son nom.

vendredi 17 juillet 2009

le son des années 60/70'

L'un des derniers films vus: "Good Morning England" a fait revenir en mémoire plein de ces "tubes" écoutés alors par l'une de mes grandes soeurs sur le transistor familial. Elle l'emmenait en douce dans sa chambre pour écouter Europe n°1 avant de le ramener dans la cuisine et de le remettre sur France Inter afin d'éviter les foudres des parents. Ces derniers prisaient fort peu les musiques d'alors, notamment ce groupe venu de Liverpool et plus particulièrement ce chanteur dont elle était tombée amoureuse -comme beaucoup de jeunes files de l'époque- Paul Mac Cartney.
J'aimais bien moi aussi ces mélodies avec une petite tendresse celles qui étaient un peu plus lentes. J'ignorais alors que c'était des slows dont le passage était fort attendu dans ce qu'on appelait alors encore des "boums". Fort attendus et fort craints puisqu'il y avait la possibilité du bonheur de se glisser ainsi pour environ 2 mns 30 dans les bras de celui ou celle qui nous plaisait ou du malheur lorsque c'est quelqu'un d'autre qu'il ou elle tenait.

Parmi ces morceaux figuraient plusieurs oeuvres des Beatles dont
"Let it be":

http://www.youtube.com/watch?v=YBPFvp750sc


"Michelle":

http://www.youtube.com/watch?v=Udbf_LMMSeQ


et mon préféré: "Yesterday":

http://www.youtube.com/watch?v=6-n1Ro456nA

dont à 7 ou 8 ans je ne comprenais RIEN et qui pourtant me rendait si triste.

jeudi 16 juillet 2009

Flâner avec Doisneau...

Quel contenu pour le billet du jour???

Flâner au hasard des mots et laisser venir les associations d'idées.

Mettre dans la marmite: un peu de Paris, rajouter du Doisneau, une bonne pincée l'humour... et rapidement ça donne un billet dont on s'aperçoit qu'il a déjà été plus ou moins traité de manière plus détaillée par un autre blogeur

http://nlecam.free.fr/

qui a écrit ceci sur "Doisneau et l'humour"

"Robert Doisneau (1934-1993) est l'un des principaux représentants du mouvement des "photographes humanistes". Ses images distillent poésie, humilité et tendresse, mais surtout révèlent un profond amour de l'humanité et de ses nombreux acteurs."

Mais qu'importe. Ci dessous quelques exemples, juste pour le plaisir du regard, tendrement ironique et du sourire qui vient avec
le petit chien du promeneur qui regarde le photographe, quand le promeneur regarde le peintre et que le peintre regarde son modèle
ou le policier qui passe devant un tour de porte ouvragé dont on rêve un instant qu'il se "referme"















les regards croisés de Mme pour le tableau en face d'elle et de M. pour le tableau sur le côté...
la statue qui reste de marbre vis à vis d'une autre statue
tout comme les ouvriers qui installent un Maillol aux rondeurs voluptueuses dans le jardin des Tuileries.

mercredi 15 juillet 2009

Paris (2)

C'est quoi Paris?
Sans doute quelque chose entre les incontournables Tour Eiffel et Notre-Dame (l'industriel du début de XXème et le religieux qui a traversé les siècles).
Avec Montmartre s'y greffe un vernis artistique, même si Amélie P. est passée par là. Une chose est certaine, il faut de bonnes jambes que ce soit pour monter les escaliers des tours, du quartier...

... ou arpenter les allées des Musées... Du moins pour ceux et celles qui entretemps n'auront pas renoncé devant la longueur de files d'attente. Car que ce soit dans celle qui permet d'accéder au sourire de Mona Lisa...











... ou à la scandaleuse petite danseuse de M. Degas (qui avait osé lui mettre un vrai corset et un vrai tutu quand un autre ne cachait rien de l'anatomie de son modèle) la patience devrait être la vertu première du touriste de passage à Paris.








La patience mais aussi de bonnes jambes et aussi du souffle que ce soit pour affronter les gaz d'échappement de ce qu'on dit la plus belle avenue au monde ou, pour les plus bucoliques (et/ou nostalgiques les pentes du cimetière du Père-Lachaise. Celui de Montmartre est une option plate et tout aussi verdoyante. Là c'est affaire de choix entre Apollinaire ou Baudelaire, Proust ou Maupassant, Simone Signoret ou Jean Seberg, Chopin ou Saint-Saëns, Piaf ou Joëlle Mogensen...

Que de choix! Alors juste une question, s'il fallait un jour proposer à quelqu'un qui aurait environ une bonne 1/2 journée, non une journée (vu les remarques de deux commentateurs) devant lui à passer à Paris: un monument, un musée, une promenade autre que ces quasi-incontournables, que lui conseillerait-on ?

Personnellement ce serait ce quartier ultra-moderne que je n'ai pas aimé, sans doute parce que j'avais trop l'impression d'y être une minuscule fourmi cherchant désespérément son chemin. Peut-être parce que, même si rien ne remplacera la patine des vieilles pierres, quand matin et soir le soleil se reflète dans les immenses surfaces vitrées, il acquiert une certaine beauté.

Alors?

mardi 14 juillet 2009

Nights in White Satin

Petite "madeleine" musicale que cette chanson-là redécouverte grâce à "Good Morning England" qui est actuellement sur les écrans et dont la B.O.F. est dans les bacs des "disquaires"
Souvenirs...
Que de couples ont dansé sur ce slow là...

40 ans plus tard le net aidant, c'est l'occasion, via Wikipedia d'en savoir plus sur la chanson

http://en.wikipedia.org/wiki/Nights_in_White_Satin


et découvrir la pochette du CD de l'époque avec les tenues plutôt "dandy XVIIIème siècle" de ces Messieurs.
Des tenues qu'ils portaient en 1967 lors de cet enregistrement -avec quelques images de ce Paris d'alors- ancêtre de nos clips actuels.

http://www.youtube.com/watch?v=9muzyOd4Lh8


Et puis aussi de lire et comprendre la totalité des paroles.

Nights in white satin, Never reaching the end, Letters I've written, Never meaning to send.
Beauty I'd always missed With these eyes before, Just what the truth is, I can't say anymore.

'cause I love you, Yes, I love you, Oh, how, I love you.

Gazing at people, Some hand in hand, Just what I'm going thru, They can't understand.
Some try to tell me, Thoughts they cannot defend, Just what you want to be You will be in the end

And I love you, Yes, I love you, Oh, how, I love you, Oh, how, I love you.

Nights in white satin, Never reaching the end, Letters I've written, Never meaning to send.
Beauty Id always missed, With these eyes before, Just what the truth is, I cant say anymore.

'cause I love you, Yes, I love you, Oh, how, I love you, Oh, how, I love you.
'cause I love you, Yes, I love you, Oh, how, I love you. Oh, how, I love you.

dimanche 12 juillet 2009

Paris (1)

Une semaine déjà que l'oisillon a embarqué pour Tokyo et que la journée du lendemain à Paris a été jour de poisse.

Il y a des jours comme ça...
Pourtant la veille entre le RER qui
- à l'aller se traîne entre Denfert-Rochereau et la gare du Nord pour cause de "personnes sur les voies" et entre la gare du Nord et Roissy pour cause de "train qui nous précède avec des problèmes mécaniques",
- et au retour est bondé parce qu'entretemps le Parc des Expositions où se tenait la Japan Expo a fermé ses portes,
on pouvait raisonnablement penser en avoir fini avec les aspects pénibles de certains séjours. Perdu!

D'abord il y a eu cette exposition au Grand Palais: inaccessible parce que suite à une panne électrique aucun visiteur ne pouvait être admis jusqu'à nouvel ordre. Donc on laisse tomber et on se dit que Orsay entrevu un jour au pas de course juste afin de regarder Odillon Redon, la petite danseuse de Degas mais aussi "l'origine du monde" de Courbet mériterait bien une nouvelle visite pour d'autres oeuvres.

Petit passage par le jardin des Tuileries le temps d'apercevoir les files de touristes au pied de la pyramide de M. Pei et en route pour la passerelle Senghor d'où l'on aperçoit à l'ouest, bien au delà des péniches et des fort peu poétiques déchets accumulés sur la Seine: le Grand Palais...

...Et là, à l'est, le Musée d'Orsay d'où partaient au 19ème siècle les trains pour Nantes. Désormais Montparnasse a pris le relais mais le parvis devant l'ancienne gare grouille là aussi de monde, pas des voyageurs mais des touristes. Orsay ce sera pour une autre fois!
...
Et puis comme un touriste en vaut un autre, autant faire un tour du côté de Notre-Dame, mais sans oublier auparavant d'aller saluer la vieille Dame de fer...

... et de s'apercevoir que si le temps reste lourd, le ciel se dégage et rend brillantes les statues du pont Alexandre III et que la brise qui souffle au dessus de la Seine est bien agréable.

Donc plutôt que de rejoindre Montparnasse pour reprendre le train, direction l'île de la Cité via les quais rendus, dimanche oblige, accessibles uniquement aux vélos et aux piétons.

Pas de pause chez Bertillon (trop de touristes là encore) mais dans les jardins de Notre-Dame découverts grâce à un billet de Caillou Blanc, la vosgienne-genèvoise toujours en voyage.

Après il ne sera que temps de dépasser des files de touristes qui veulent visiter Notre-Dame ou même monter dans les tours et d'attraper place St Michel un bus qui emmènera directement à Montparnasse pour, jour de poisse oblige, découvrir que le train de 14 heures partira avec au moins 40mn de retard.... De quoi donner envie de prendre un air aussi aimable que la statue qui représente la ville de Nantes sur la place de la Concorde.

Enfin pas tout à fait parce que ce dernier élément fâcheux a laissé le temps de découvrir le jardin qui a été installé au dessus des voies de la gare. Oui, un jardin avec de vrais arbres, de l'eau qui coule, des oiseaux qui se disputent les miettes de pain que laissent tomber sur le sol les enfants venus pique-niquer là avec leurs parents... Attendre dans une salle d'attente de ce type... on en oublierait presque d'aller prendre son train!

samedi 11 juillet 2009

Pourquoi va t on voir un film?

Qu'est ce qui fait qu'on va voir un film?
Là, il n'est pas question du film choisi par d'autres qu'on va voir en groupe ou le film dont tout le monde parle en disant qu'il faut aller le voir. Non. Pour qui aime a minima le cinéma, quel est le film que si, on osait, on irait voir seul*.

Telle était la question hier avant d'aller voir "Looking for Eric" de Ken Loach.
La réponse était:
Pas vraiment le réalisateur dont le "Familly Life" vu au sortir de l'adolescence était traumatisant.
Pas vraiment les acteurs, inconnus de ce côté ci de la Manche - sauf Eric Cantonna. Mais qui reste pour beaucoup associé au football- et dont le physique les condamnerait pour beaucoup à ne figurer que dans des documentaires sur le surpoids et l'obésité.
Pas la référence au foot, à l'ambiance autour des matchs (que ce soit dans les stades ou les cafés) vu que le seul et unique match de foot regardé en totalité c'était... en 1998.
Pas vraiment le point de départ de l'histoire, plutôt déprimante: celle de Eric, postier anglais, qui traverse une très mauvaise passe. Malgré l'amitié de ses collègues, il n'arrive pas à faire face à ce qu'il ressent comme des échecs en tant que père, beau-père et surtout comme mari de Lily, connue sur une piste de danse (il excellait comme rocker) et qu'il a quittée 30 ans plus tôt. Sauf que, au bout du rouleau, inspiré sans doute par une tendre et hilarante séance de thérapie collective initiée par un de ses collègues hommes branché psy, il s'adresse un soir au poster de son idole Eric Cantonna...

Non. Ce qui a finalement a peut-être été l'élément déclenchant: deviner qu'on va assister à la renaissance d'un homme que l'on voit au début du film murmurer en pleurant le prénom de celle qu'il aime toujours (30 ans après l'avoir quittée) et qui à la fin du film, au milieu de sa famille recomposée et ses amis, ose timidement mettre le bras autour de sa taille et poser la main sur sa hanche.
Entretemps il a appris que parfois on a besoin d'un "modèle" pour inspirer nos choix et que, face à l'adversité, il faut oser "jouer collectif" et faire confiance à ceux qui nous aiment. Et quant tant de choses pousseraient à tomber dans la "sinistrose" ça fait du bien!

Quant à savoir ce qui nous pousse à aller voir un film... les cinéphiles diront qu'il y a autant de raisons que de films: le réalisateur, un acteur (ou pour certains une actrice...) les images, la musique, l'histoire... voire le simple plaisir d'être ailleurs, dans le film, le temps de la séance.

* Le fait est connu, sauf à être au moins un peu cinéphile, les gens n'osent pas aller seul au cinéma.

vendredi 10 juillet 2009

images et musiques

Il y a parfois des musiques qui marquent profondément ... à moins que ce ne soit les images qui les accompagnent... ou la manière dont elles se complètent... Bien difficile de savoir. Quatre exemples plus ou moins récents

l'adadgio pour cordes de Samuel Barber dans "elephant man" de David Lynch

http://www.youtube.com/watch?v=GajDw1NSFuw&feature=related

"Clubbed To Death" de Kurayamino dans "Matrix" des frères Wachowski

http://www.youtube.com/watch?v=Nl7wXZVp824

??? de Mozart (?) dans "les climats" de N.B. Ceylan

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18628713&cfilm=109741.html

"Die unsichtbare front" de Gabriel Yared dans "la vie des autres" de F. H. von Donnersmarck

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18703486&cfilm=111643.html

jeudi 9 juillet 2009

"Cum Dederit" tiré de "Nisi Dominus" d'Antonio Vivaldi

Il y a la version de James Bowman, mais elle ne figure pas sur youtube ou alors accolée à un autre morceau qui "casse" le sentiment de plénitude que l'on a ressenti en l'entendant.
Ici, faire abstraction du visage de son interprète, le contre-ténor Philippe Jaroussky, pour ne se concentrer que sur la voix, sublime...

http://www.youtube.com/watch?v=UMImt32j3RQ

S'imaginer être un oiseau volant très haut dans le ciel ou une simple plume, un pétale de fleur emportés par le vent