dimanche 30 septembre 2012

Les métiers dangereux

Un commentaire assez déplaisant lu dans un article consacré à Robert MARCHAND m'incite à rédiger le présent billet relatif aux métiers dangereux, dangereux au point d'être mortels! Les chiffres qui suivent et concernent tant les Etats-Unis que la France, révèlent quelques surprises qui proviennent notamment du fait que, pour certaines professions, les effectifs sont réduits et donc que tout décès a un impact d'autant plus lourd. Ce qui explique pourquoi on ne trouve pas une profession à laquelle le public songe spontanément: celle de policier.
Aux Etats-Unis, en 2011, 4 609* personnes ont été tuées sur le lieu de travail. Parmi les professions les plus dangereuses, par ordre décroissant on trouve: les marins-pêcheurs, les élagueurs, les pilotes et mécaniciens d'avion, les éboueurs et récupérateurs de métaux, les couvreurs, les agriculteurs, les chauffeurs-routiers et VRP, les électriciens et les chauffeurs de taxi.
En France, selon les statistiques de l'assurance maladie, en 2010, ce sont 529 personnes qui sont mortes des suites d'un accident du travail. Mais comme il n'a pas été possible d'accéder au décompte profession par profession, j'ai préféré me rabattre sur une étude de l'IVS** publiée en 2011 *** (... mais à partir de données de...2004) qui a l'immense avantage de concerner les 8 principaux régimes d'assurance maladie (régime général mais aussi régimes spéciaux comme la MSA ou les salariés marins) utilisant une même approche quant à la notion d'accident mortel d'origine professionnelle.
En nombre, c'est le secteur de la construction qui était en tête (144 décès) suivi de l'industrie (134 décès) et du transport (112 décès). Mais si l'on se réfère au nombre annuel moyen de décès compte tenu de la population en activité dans ce secteur, le classement change puisqu'on trouve alors en tête le secteur de l'agriculture-sylviculture et pêche (plus de 28 accidents mortels pour 100 000 salariés) suivi des transports (14/100 000) et la construction (13/100 000).
Les causes de ces accidents mortels? Elles sont assez classiques avec, dans la construction, les chutes de hauteurs et dans les transports, l'utilisation d'un véhicule. Une cause qu'on retrouve aussi dans l'agriculture-sylviculture et pêche mais où elle est largement dépassée par les causes autres qui recouvrent des choses aussi diverses que l'écrasement par des troncs, des animaux ou la noyade.

* classement Forbes
** Institut de Veille Sanitaire
*** http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Travail-et-sante/2011/Des-indicateurs-en-sante-travail-Les-accidents-mortels-d-origine-professionnelle-en-France

samedi 29 septembre 2012

Bravo Monsieur Marchand

Robert Marchand? C'est un tout petit bonhomme: 1m52 et 51kgs qui avait déjà fait parler de lui en février dernier lorsqu'il fait sensation en parcourant en vélo, 24,251km en une heure, établissant ainsi le 1er record de vitesse dans la catégorie des plus de... 100 ans! Et oui, Robert est né le 26 novembre 1911. Ce week-end, rebelote. Il a récidivé en établissant un nouveau record: celui des 100kms parcourus par un plus que centenaire. Et pas à un rythme pépère, non, à plus de 23km/h, une vitesse moyenne que, même lorsque je pratiquais régulièrement du vélo je n'ai jamais atteinte!*
Certes Robert n'est pas un novice en matière de pratique sportive. Mais ce n'est pas un professionnel pour autant. Il a exercé différents métiers (maraîcher, vendeur de chaussures) et a aussi été sapeur-pompier auprès de la ville de Paris. En fait, après avoir pratiqué la boxe et la gymnastique, il s’est (re)mis que tardivement au vélo, à 67 ans!
Outre l'exploit, ce que j'aime surtout en lui, c'est son sourire. Sa modestie aussi car  il aime à dire: « Je fais du vélo parce que j’aime ça, pas pour battre des records! »
* Il est vrai que j'utilisais un très vieux vélo de ville bien lourd équipé d'une selle fort peu confortable, alors effectuer 100kms d'affilée ...

vendredi 28 septembre 2012

Demandez le programme...

Et bien aujourd'hui ça sera un peu ça...
... sauf que vu mon gabarit j'aurai beaucoup de mal à me glisser entre deux étagères. En effet aujourd'hui, miracle, je fixe les étagères mobiles sur la dernière bibliothèque acquise avant d'y déposer les livres qui trainent aux 4 coins de la chambre: sous le lit, la penderie, au coin du bureau... Un classement qui sera pour le moment en vrac car dans les semaines (ou mois???)  à venir je me lance dans la rénovation de la chambre. Si!!! plus de 5 ans après avoir aménagé dans cet appartement. Procrastination, quand tu nous tiens!... 

jeudi 27 septembre 2012

Qui veut de la crème à la coccinelle ou au poisson?...

Dans le livre en cours ("Journal d'un corps" de Daniel Pennac) l'auteur compare la quantité de produits de toilette et de beauté de sa femme (beaucoup, étalés partout sur le rebord du lavabo et bien au delà...) et le sien (un seul: un carré de savon de Marseille qui lui sert pour tout depuis qu'il est tout petit). Tout bien réfléchi, le contenu de mon armoire de toilette est probablement plus proche de celle du héros que de celle de sa femme car je suis plutôt une adepte du "le moins c'est le mieux". Tel était l'état de mes réflexions en étalant ce matin la protection a minima: une crème de jour... tout en cherchant à identifier l'odeur qui en émanait.
Rien à voir avec le tube précédent, qui contenait de l'huile d'argan tant à la mode mais dégageait une odeur impossible à détecter lors de l'achat (le tube étant soigneusement fermé par un opercule) mais que j'ose qualifier d'assez désagréable. Et oui, à chaque fois que je l'étalais, mes narines captaient une odeur fort proche de celle que laissent derrière elle les coccinelles lorsqu'elles veulent se débarrasser d'un ennemi, fût ce un amateur de "bête à bon dieu".  Heureusement elle se dissipait assez vite, ce qui lui a évité de finir à peine commencée au fond de la poubelle.
Avec l'actuelle crème de jour, rien de tout cela donc, juste une senteur... qui me faisait remonter dans le temps.
Et ce matin: "Euréka j'ai trouvé!". Je me mets sur la figure une crème qui sent comme la pommade adorée des mamans, des "nounous", des crèches et autres haltes-garderies lorsque les "pitchounes": le "Mitosyl"! Bon, il y a plus "glamour" comme parfum (soupir) ... à moins qu'elle ne contienne une substance similaire qui lui donne cette odeur. Qu'est ce que dit la notice du "Mitosyl"déjà? "C'est une pommade protectrice et cicatrisante qui contient de l'oxyde de zinc et de l'huile de foie de poisson riche en vitamine A. Elle est utilisée pour traiter les irritations de la peau, notamment les rougeurs des fesses du nourrisson." 
Ah c'est ça! Bon! Je garde ou je jette? Je garde! Et même que j'en mets un peu sur le dessus des mains qui est un peu sec et devient aussitôt lisse et doux. Et on verra quand le tube sera fini.

mercredi 26 septembre 2012

Concarneau - Les korrigans et le crocodile

A Concarneau, les korrigans*, ce sont ceux de la "taverne des korrigans". La taverne se trouve sur le port, quasiment en face de l'entrée à la ville-close, et c'est la plus ancienne maison de Concarneau, en dehors de la ville-close bien sur.
Tout d'abord, un peu l'histoire au sujet de cette maison, telle qu'elle est résumée sur un panneau apposé sur son fronton et qu'on retrouve sur le net. Elle a été construite en 1695 par un certain François CHACUN qui exerçait le métier d'entrepreneur du Roy et s'y est installé avec sa femme, épousée deux ans plus tôt. Et puis la vie suit son cours et la maison devient la copropriété de plusieurs patrons-pêcheurs amateurs qui y vivent avec leurs familles. Mais les familles partent petit à petit et à compter de 1857, le rez-de-chaussé est utilisé par la Douane chargée de surveiller la contrebande dans la baie de Concarneau.
Nouvelle évolution en 1885 avec l'ouverture d'un débit de tabac auquel sera adjoint, en 1901 un débit de boissons. En 1944-1945, Robert LE BACCON** y peint des fresques murales avec ... des korrigans, l'un de ses sujets de prédilection... . Désormais la maison est connue sous le nom de "Taverne des korrigans", même si à compter de 1958, après la reprise de l'établissement par une certaine Marguerite GUEZENNEC,  elle devient la "Guitte des Korrigans".
Par contre, impossible de présenter ici le moindre morceau des fresques murales (pourtant restaurées en 1996) lui ayant donné son nom! Tout d'abord parce que la "maison des korrigans" n'est ouverte que les vendredis et samedis soirs (de 18H30 à 5H00). Mais aussi et surtout parce que, malgré tous mes efforts, je n'ai pas pu en trouver la moindre image sur le net!

Et maintenant, le crocodile!
Au sein de la ville-close, sur la place St Guénolé, on trouve une drôle de fontaine qui mérite qu'on s'y attarde, au delà du fait que plus d'un touriste l'a immortalisé alors même qu'elle n'est pas d'origine. Mais chaque chose en son temps.
Donc la fontaine représente un crocodile qui tient dans sa gueule un poisson d'où émerge... une lampe style réverbère! Un crocodile? Oui! Bizarre non, car on est loin du Nil! Le côté "exotique" de celui-ci fait que l'on oublie souvent (moi la première) de photographier en détail les deux autres animaux qui sont à ses pieds: une tortue et une loutre.
En fouinant un peu sur le net on découvre la date où elle a été fondue: 1856 et qui l'a sculptée: un certain Guillaume. Mais on découvre aussi une chose étonnante mentionnée par un journaliste du journal "le télégramme"***:  personne ne se rappelle à quelle date exactement cet ouvrage (2m50 de haut et plus de 420kgs) a quitté le site du quai Pénéroff où elle était initialement en service pour prendre ses quartiers place St Guénolé. 

*   Le Korrigan est une créature légendaire de Bretagne, comparable au lutin français. Bienveillant ou malveillant selon les cas, il peut faire preuve d'une extrême générosité, mais est capable d'horribles vengeances. 
**  Peintre, écrivain et conteur. Date de naissance et de décès inconnues. Quelques oeuvres sur le net, mais aucun  des korrigans de la Taverne
*** Dans le Finistère, le grand concurrent  de l'omniprésent "Ouest-France", c'est "le télégramme de Brest"

mardi 25 septembre 2012

Concarneau - Les fenêtres

En triant les photos ramenées d'un bref séjour en Bretagne, je me suis aperçue que durant la visite à la ville close de Concarneau j'avais photographié un certain nombre fenêtres avec toutes, un petit détail qui attire le regard. Une sorte de clin d'oeil au billet du 31 juillet 2010 où j'en avais sélectionné 7 pour illustrer le texte de Jacques Brel?  http://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.fr/2010_07_01_archive.html




Une fois franchi le pont qui permet d'accéder à la ville et juste avant de passer sous l'arche qui mène à la grande rue, il y a eu cette fenêtre-ci, ouverte au sein même d'un des murs du rempart: une manière fort jolie de mettre en valeur une environnement très minéral. Mais la place forte voulue par Vauban a laissé la place à un lieu très (certains penseront trop) touristique. Du coup les commerçants rivalisent pour attirer les clients, par exemple en mettant en scène les fenêtres de leur restaurant.
Plus loin dans la rue Vauban (car tel est le nom de la grande rue), il y a ces 3 fenêtres pleines d'humour car chaque jardinière était décorée, non pas d'un korrigan comme j'ai pu le voir du côté de la place des halles mais d'un arrosoir noir, le tout encadrant la traditionnelle statue pieuse dans une niche. L'histoire ne dit pas si l'occupant de la maison décroche chaque matin l'arrosoir accroché à la jardinière pour le remplir ou se contente de récupérer l'eau de pluie qui y est tombée pour arroser ses fleurs. Quand on arrive sur la place centrale de St Guéolé, un oeil attentif aura vite fait de remarquer ce drôle de "nain" dans un drôle de petit jardin. En réalité il semblerait bien qu'il s'agisse en réalité d'un homme d'église* posé là... sans doute pour mieux veiller à la bonne pousse des géraniums.

Au bout de la rue St Guénolé qui prolonge la rue Vauban, sur les rebords d'une maison assez sobre d'aspect, bâtie en pierre robuste, un peu comme le sont les malouinières** du côté de St Malo, il y avait de belles  jardinières en céramique blanche et bleue, de ce bleu si fréquent en Bretagne et que j'ai bien souvent envie à qualifier de "bleu de Delft'". Mais il n'y a pas que cela! Juste sous le toit, regardez la gouttière: les éléments qui la fixent au mur portent le motif de la fleur d'hermine.

Dernière maison à avoir attiré mon attention après avoir fait le tour de remparts: celle-ci à cause de toute une série de petits détails: le mur couvert de vigne-vierge, un mur sur lequel contrastent encore plus les fleurs rouges, dont certaines poussaient dans l'une de ces jardinières blanche et bleue entrevues auparavant. Et puis il y avait aussi les tables dont la couleur était assortie à celle des volets, des volets dont le "Z" central était lui même décoré d'un motif fleuri.

Prochainement, suite de la balade au sein de la ville close en focalisant sur une fontaine située place St Guénolé et sur la maison de korrigans qui est, elle, située à l'extérieur de la ville close.

* Peut-être St Guénolé qui est assez célèbre dans la région (voir le port du même nom rattaché à la commune de Penmac'h) notamment à cause du miracle qu'il aurait accompli en rendant la vue à sa petite soeur, ce qui lui aurait valu de devenir le st patron des oculistes avec... une oie à ses côtés
** "malouinière: une vaste demeure de plaisance construite par des armateurs de Saint-Malo aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle.

lundi 24 septembre 2012

Concarneau - Deux images

Que dire de plus au sujet de Concarneau qui n'ait déjà été dit dans un précédent billet? 
- qu'avec près de 21 000 habitants, elle est la 3ème ville du Finistère (derrière Brest: plus de 140 000 habitants et la Préfecture de Quimper: 65 000 habitants) 
- qu'elle s'est construite autour de la ville-close
- qu'elle s'est développée grâce à la pêche dite fraîche avant de s'orienter vers la pêche au thon
- que c'est de là qu'est implantée l'entreprise Guy Cotten spécialisée dans le vêtement de mer et la mode marine (produit phare: le ciré jaune!)
 
Deux images donc de cette ville avec l'ancre qui est à quai juste à l'entrée de la ville close et un petit bateau de pêche privé sur lequel a été apposé la fameuse hermine (ou plus exactement la moucheture d'hermine qui représente une queue d'hermine et les trois barrettes qui la rattachent au corps)

dimanche 23 septembre 2012

A la recherche du goût perdu

Hier il a été indiqué que le fruit le plus consommé au monde était... la banane. Aujourd'hui il sera question d'un légume-fruit, très consommé de par le monde (en France, la consommation moyenne est de 12 à 13 kilos par personne et par an), alors qu'à l'origine il ne poussait qu'en Amérique du Sud d'où l'on ramené les conquistadors: la tomate!
Tout le monde la connaît et tout le monde l'aime (enfin presque*) mais en lui reprochant de plus en plus souvent de ne pas avoir de goût. Passe pour la tomate d'hiver, celle qui pousse sous serre, sur un faux sol et avec un soleil plus souvent artificiel que réel. Mais pour les autres, les tomates d'été, celles que l'on trouve notamment sur les marchés ou chez les maraîchers, que s'est il passé?

Petit retour en arrière.
Jusqu'à la fin du XIXème, chaque région avait sa tomate, ou peu s'en faut, car c'est un légume qui a de remarquables facultés d'adaptation, d'où les "Marmande", "Roma", "Noire de Crimée", "Coeur de boeuf"... Seul petit inconvénient: ce type de tomate se conservait en général assez mal et se prêtait mal aux voyages. 

Après guerre, semenciers, cultivateurs et distributeurs se sont donc mis d'accord pour créer une tomate de bonne conservation, susceptible de plaire au maximum de personnes qui attendaient très souvent d'une tomate qu'elle soit ronde et rouge. D'où la multiplication à partir de 1960 des variétés de tomate hybrides (les "F" avec un chiffre) plus résistantes et ayant de meilleurs rendements.
Nouvelle étape dans les années 80 avec l'introduction de variétés se conservant encore mieux pour en avoir toute l'année... sauf qu'à force de toucher aux gènes, on a fini par en obtenir des tomates (en hiver elles viennent du Maroc ou de l'Espagne, au printemps des Pays-Bas ou de Belgique et en été... de Bretagne) mais dont la chait était farineuse et qui n'avaient plus de goût. Première solution: les tomates-grappe dont la saveur est en réalité une odeur, celle dégagée par le pédoncule lorsqu'on le détache de la tige. Un truc qui ne marche qu'un temps. Deuxième solution: les bébés cerises. C'est mignon, c'est sucré, ça ressemble à des bonbons et ça plait beaucoup aux enfants... mais le goût, on le cherche encore.
Alors... Alors cette recherche du goût est peut-être un faux débat car il renvoie à nos histoires personnelles qui nous ont fait mémoriser certaines molécules parmi les 3 à 500 molécules différentes d'une tomate. Le plus simple est dans ce cas peut-être le retour aux sources, vers ces variétés un peu oubliées que certains passionnés continuent de cultiver mais que, sauf exception, on ne trouvera jamais dans la grande distribution. Pour celles-là, vive l'huile d'olive, le vinaigre balsamique, l'ail et le persil...

samedi 22 septembre 2012

Les jeux du Monde (8)

Retour à la nature avec ces quelques informations glanées parmi les différentes questions relatives aux ressources ainsi qu'à la terre et au vivant.
J'ai ainsi appris que parmi les pays qui consomment le plus d'énergie électrique par habitant* ne figurent pas les Etats-Unis! Non, les pays les plus gourmands sont l'Islande (36 920 kWH), la Norvège (24 997 kWh) et le  Quatar (17 573kWh). Ce trio est suivi par un quatuor dont les consommations tournent toutes autour de 16 000 kWh: le Canada, les Emirats arabes unis, le Koweit et le Luxemourg!!! Si, tout bien réfléchi, je ne suis pas plus surprise que cela en ce qui concerne l'Islande, la Norvège et le Canada dont le climat n'est pas, au coeur de l'hiver vraiment chaleureux, je suis perplexe quant à la présence de pays chauds, voire désertiques. Une consommation liée à la présence de beaucoup de bâtiments climatisés?

Ma surprise a été moins grande en ayant confirmation de ce que l'agriculture était effectivement l'activité humain qui consommait le plus d'eau: 68%! A une époque de raréfaction des ressources en eau, voilà de quoi s'interroger sérieusement si l'on songe au développement des cultures gourmandes en eau comme le maïs** qui après le Sud-Ouest a envahi beaucoup de régions où il n'était pas jusqu'alors fréquent!
Autres surprises:
- le fruit le plus consommé dans le monde, n'en déplaise à notre mère Eve, n'est pas la pomme, mais la banane! Il conviendrait donc de ré-écrire l'Ancien Testament et faire descendre le serpent d'un bananier. 

- Non, je plaisante. Ce qui en réalité n'était plus guère de mise lorsque j'ai lu les chiffres suivants: en Afrique, 75%*** de la population travaille dans le secteur agricole. Pourtant cela ne suffit pas à nourrir toute la population mais seulement les 2/3***.
* Pour cette rubrique, j'aurais bien aimé avoir un peu plus d'explications
** pour information: la France produit 36M de tonnes de blé par an et 16M de maïs. La 3ème céréale produite est l'orge
*** à noter que c'est plutôt le chiffre de 60% de population active dans l'agriculture que l'on trouve sur le net... sans aucune donnée certaine par rapport à la couverture des besoins au delà du constat que la production ne suffit pas!

vendredi 21 septembre 2012

Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer

Annie Girardot, Peter Falk, Margaret Thatcher, Ronald Reagan, Charlton Heston, Rita Hayworth... toutes ces célébrités partagent un point commun: la fin de leur vie a été assombrie par la même maladie, celle identifiée par Aloïs Alzheimer au début du XXème siècle. Un siècle plus tard, c'est probablement  la maladie qui, avec le cancer, fait le plus peur. Il faut dire qu'avec l'allongement de l'espérance de vie, la probabilité qu'elle se révèle croît et que l'on est peu préparé à l'affronter quand l'un de nos proches est touché par elle. Sur le site
on trouve notamment ceci: "En France, on estime à 860 000 personnes le nombre de personnes atteintes d’Alzheimer ou de maladies apparentées. (...) l’affection touche plus de femmes que d’hommes puisqu’au delà de 75 ans, les proportions sont de 13,2 % pour les hommes et de 20,5 % pour les femmes. Au-delà de 85 ans, la prévalence s’accroît de manière exponentielle avec une proportion de 25 % de sujets atteints."
L'objet du présent billet n'est pas de parler des personnes âgées atteintes de cette maladie mais des sujets jeunes (moins de 60ans) chez qui, quand elle est diagnostiquée, est encore plus mal vécue au quotidien, un quotidien où la personne a encore une activité professionnelle qui devient difficile à assumer.
Il y aurait à ce jour "32 000 cas avant 60 ans et 1 000 cas avant 50 ans...". A noter que des études ont révélé que contrairement aux sujets atteints beaucoup plus tardivement, il y aurait très probablement un aspect "héréditaire". On retrouve en effet très souvent une anomalie au plan chromosomique, une "anomalie" qui a une "chance" (?) sur deux d'être transmise à sa descendance.
De quoi inquiéter bien avant l'heure les enfants et petits-enfants à la fois sur la prise en charge de leur parent qui bien souvent n'ont pas sa place dans une structure pour personnes âgées mais aussi sur la menace qui pèse sur eux. Et de quoi inciter à avoir une pensée pour tous ces aidants dits naturel parce que appartenant en général au cercle familial: conjoint(e), enfants et qui, bien avant l'heure, voient leur parent plonger corps et âme dans cette maladie pour laquelle il n'existe à ce jour aucune guérison possible.

jeudi 20 septembre 2012

Le :-) a 30 ans!!!

En réalité ils ont eu 30 ans hier. Qui? Les "émoticônes" -à ne pas confondre avec le Smiley-  C'est ce que j'ai appris hier en regardant un diaporama sur MSN (l'erreur est humaine).
Le tout premier, appelons le" :-)" est né le dimanche 19 septembre 1982, à 11h44. D'une certaine manière, sa mère, c'est l'université Carnegie Mellon aux Etats-Unis où son père, Scott Fahlman, était professeur. Dans un email adressé à ses collègues et étudiants, il a suggéré l'utilisation de ce symbole comme solution permettant d'étiqueter les messages drôles ou ironiques qui circulaient sur le forum de l'université...
En cherchant bien, on a trouvé quelques précurseurs ) cet émoticône originel: dans le journal satirique américain "Puck Magazine" qui avait publié en 1881 ce tableau pour le moins troublant Qui n'a pas séduit contrairement au "symbole" de Scott Fahlman, rapidement adopté par les étudiants du campus avant d'essaimer au delà. Mais sa  réelle expansion date des années 90, quand les compagnies de messagerie instantanées ont commencé à convertir automatiquement les émoticônes en dessins et que ce "vocabulaire" est devenu une part intégrante de notre langage moderne.
Un langage qui varie selon les continents. Masaki Yuki, un chercheur de l'université de Hokkaido, a suggéré que les modèles occidentaux et japonais pourraient être liées aux différences culturelles entre le Japon et les Etats-Unis, notamment sur la façon dont les uns et les autres déchiffrent les expressions faciales. Les Américains se concentrent sur les lèvres, et les Japonais sur les yeux. Du coup les émoticônes japonais possèdent une grande variété de smileys avec des variations sur les yeux plutôt que la bouche (souvent représentée par un simple tiret).
Un autre chercheur, celle de Tyler Schnoebelen (Stanford Institut - USA) soutient en outre que le simple fait d'ajouter un "nez" à l'émoticône : - ) contre : ) pourrait donner une indication quant à votre âge ... et même plus.
- Ceux qui ajoutent le nez dans les émoticônes seraient ceux qui utilisent le moins ce langage typographique, font des phrases plus longues, écrivent sans raccourci orthographique (ex : bonjour au lieu de Bjr) ni fautes d'orthographe et sont capables de discuter de sujets à propos de CNN, Google et Oprah Winfrey... et seraient plus âgés
- Ceux qui utilisent des émoticônes dénués de nez seraient plus enclins à utiliser des abréviations, écrire des phrases plus courtes, faire des fautes d'orthographes et introduire des insultes dans leurs messages. Ils seraient aussi plus enclins à parler de Jessie J ou Miley Cyrus... et seraient plus jeunes
Autre découverte de ce chercheur: les émoticônes seraient davantage utilisés par les femmes que d'hommes. Avec une exception à la règle : l'émoticône avec la langue qui pend sur le côté :-P Ces messieurs se fatigueraient-ils plus souvent ;-) ???

mercredi 19 septembre 2012

Il était une fois un petit épicier...

... qui vendait des biscuits à des prix défiant toute concurrence, notamment parce qu'il avait eu l'idée de supprimer au maximum les intermédiaires entre les producteurs et le consommateur. C'était en 1949, à Landerneau.
Le petit épicier, c'était Edouard Leclerc, photographié ici en 1959, lors de l'inauguration d'un magasin Leclerc en région parisienne...

...Car au fil du temps, aux biscuits se sont ajoutés d'autres produits et à la petite épicerie ont succédé des magasins
- de plus en plus nombreux (560 au printemps 2012, ce qui en fait le second groupe national derrière Carrefour) notamment dans l'ouest de la France où le logo bleu/blanc et orange est très connu
- grands (le centre commercial "Atlantis" situé à l'ouest de Nantes fait 9 000m², bien loin donc devant le tout premier supermarché ouvert à Brest en 1962)
- implantés dans des galeries commerciales elles aussi immenses. Ainsi la galerie Atlantis (St Herblain à l'ouest de Nantes) qui est la plus grande de tout l'ouest de la France, regroupe à ce jour  120 boutiques dont 35 restaurants. Et ça ne va pas s'arrêter là avec l'ouverture cet automne d'une aile supplémentaire où s'installera notamment un magasin "Apple".
Et qu'en était-il de l'homme qui vient de s'éteindre à 85ans?

Il ne faut pas se leurrer sur la philanthropie du défenseur du "pouvoir d'achat". Il a en effet construit un empire aux dépends d'un certain nombre de commerçants, que ces derniers œuvrent dans le secteur de l'épicerie, de la culture (les Espaces culturels Leclerc) ou de la para-pharmacie (à défaut d'avoir pu débloquer le verrou lié à la vente de médicaments)... Un empire et non son empire. Toute la différence avec certains grands patrons est peut-être là. Derrière le nom "Leclerc" on trouve une société coopérative. Reste à savoir si, en ces temps où l'on voit réapparaître les supérettes en centre-ville (Carrefour Market, U Express...) l'option gigantisme restera réellement payante. 

mardi 18 septembre 2012

Week-end express en Bretagne...(1)

... avec à la clé quelques photos de 3 des villes visitées à l'occasion dont deux avec un internaute bloggeur venu de très loin: Caphadock!
Voici donc Locronan:
Les touristes aiment se promener dans ce gros village d'environ 800 habitants que certains qualifient de "ville-musée". Il faut dire que depuis que, dans le cadre du tournage de son film "Tess" en 1979, Roman Polanski y a fait enterrer les fils électriques, le coeur du village qui était déjà relativement homogène dans son style de construction a encore gagné en charme, ce qui a dès lors incité artistes et artisans à s'y installer.
Et puis voici Quimper.
Non, pas la cathédrale St Corentin -dont la légende sera racontée une autre fois- mais la façade d'un immeuble située pas loin de la place où elle est implantée! Une façade qui illustre à sa manière l'une des spécialités de Quimper: la faïence peinte. Mais en faisant attention quand on se promène dans la région, on constate vite qu'il n'y a pas que la vaisselle qui prend des couleurs vives où l'on retrouve bien souvent du bleu vif et du jaune soleil.
Et pour finir Concarneau.
Pour moi, c'était un port de pêche comme il en existe d'autres dans le Finistère: Dournenez (et ses sardines), Le Guilvinec (et ses langoustines) etc... et rien d'autre. Ce très court week-end a été l'occasion de découvrir la ville-close de Concarneau. Elle date de l'époque où Vauban a décidé de transformer ce qui était alors un simple îlot fortifié en une forteresse où  la ruelle principale est désormais arpentée par moult touristes allant  de boutique en boutique sans forcément monter sur les remparts d'où l'on a vue sur le port.
 à suivre...

lundi 17 septembre 2012

La carotte, l'oeuf et le grain de café.


Il était une fois... une fable trouvée sur le net, qui m'a beaucoup plus et que j'ai recopiée en l'allégeant.


"C'est une jeune femme qui décide de rendre visite à sa mère afin de lui parler de sa vie. Elle a notamment l'impression que lorsqu'un problème est résolu, un nouveau se présente. Et elle n'en peut plus.

Sa mère l'amène à la cuisine. Elle remplit trois casseroles d'eau avant de les mettre à chauffer. Dans la première casserole, elle ajoute des carottes, dans la seconde des oeufs et dans la troisième du café. Au bout d'un moment elle arrêt la cuisson du tout de demande à sa fille: « Dis-moi ce que tu vois ? ».
« Des carottes, des oeufs et du café » répond la fille. "Mais encore?"demande la mère qui lui les fait goûter. La fille constate que les carottes qui sont maintenant cuites sont molles, que l'oeuf est devenu dur et le café a parfumé l'eau.

Sa mère lui explique que chacun de ces objets a fait face à la même adversité : de l'eau bouillante. Et chacun a réagi différemment. Les carottes qui étaient dures sont devenues toutes molles. L'oeuf si fragile est devenu dur. Quant au café, une fois bouilli dans l'eau il a donné une boisson agréable à boire. D'où sa "réponse": 
"Quand l'adversité frappe à ta porte, comment réagis-tu ? Es-tu une carotte, un oeuf ou un grain de café?
- Es-tu la carotte qui semble forte, mais qui devient molle et perd de sa force devant la douleur et l'adversité ?
- Es-tu un oeuf qui débute avec un coeur malléable mais qui change quand la situation se réchauffe ? As-tu au départ un esprit fluide, mais qui après un décès, une rupture, une difficulté financière ou un autre défi, devient plus dur et fermé ?
- Es-tu un grain de café  qui relâche sa fragrance et sa saveur, un peu comme ceux qui, quand les choses semblent être les pires, deviennent meilleurs et changent la situation autour d'eux?"

dimanche 16 septembre 2012

"Escadrille 80" de Roald Dahl (2)

Plusieurs autres passages du livre de Roald Dahl (photgraphié ici à côté d'Ernest Hemingway) mériteraient d'être cités. Je n'en retiendrai qu'un seul, celui où, après volé plusieurs fois seul (d'où probablement le titre anglais de l'ouvrage: "Going solo") sans aucun soutien logistique, alors même que son grand gabarit (1m96) l'aurait plus destiné à être pilote de bombardier que pilote de chasse et surtout qu'il a assez peu d'heures de vol à son actif,  il décrit le moment où il repose pied à terre. En ce 20 avril 1941, il vient effectuer sa 1ère sortie avec son escadrille (mais la 1ère depuis le début de la bataille de Grèce, 3 jours auparavant). Une sortie très dure et particulièrement meurtrière puisque sur les 12 pilotes anglais engagés, 4 ne sont pas revenus à la base. Mais ça il ne le sait pas encore lorsque commence le récit.

"Je me souviens d'avoir gagné la petite cabane de la salle d'ops pour signaler mon retour et, tandis que je traversais à pas lent le terrain, je me rendis brusquement compte que mon corps entier et mes vêtements étaient trempés de sueur (...) J'ôtais mon casque, mes cheveux étaient dans le même état. (...) Le sueur me dégoulinait de partout et gouttait sur le sol. A la porte de la salle d'ops se tenaient trois ou quatre autres pilotes et je remarquai qu'ils étaient tout aussi inondés de transpiration que moi. Je glissais une cigarette entre mes lèvres et frottai une allumette. Ma main tremblait tellement que je ne parvenais pas à approcher la flamme du bout de ma cigarette. Le toubib, qui se tenait tout près, vint vers moi et l'alluma pour moi. Je regardai de nouveau mes mains. Elles tremblaient de façon ridicule. C'était embarrassant. Je regardai les autres pilotes. Tous tenaient des cigarettes et leurs mains tremblaient autant que les miennes, mais je me sentais très en forme. J'étais resté là-haut une demi-heure et ils ne m'avaient pas eu (...)"

samedi 15 septembre 2012

"Escadrille 80" de Roald Dahl (1)

De Roald Dahl, on connait surtout les livres pour enfants, même si il en a écrit un certain nombre pour les adultes plein d'un humour assez sarcastique. Je pense notamment à "Bizarre, bizarre". Est-ce pour cela que "Going solo" qui a été publié en 1986 et traduit sous le titre de "Escadrille 80" semble n'avoir été publié que dans la collection Folio Junior?
Une chose est certaine, c'est un modèle de biographie, et c'est sans doute pour cette raison que l'ouvrage figure en bonne place parmi les livres étudiés au collège quand il convient d'étudier le style littéraire qu'est la biographie. Et le plus étonnant c'est que Roald Dahl lui-même, dès le début de son livre, donne une définition de ce  que devrait être une biographie: "Une vie est composée d'un grand nombre de petits incidents et d'un petit nombre de grands. Une autobiographie, par conséquent, sous peine de devenir lassante, se doit d'être très sélective, éliminant tous les épisodes négligeables pour se concentrer sur ceux restés dans la mémoire." 

Le livre est illustré par un certain nombre de documents dont des photos et des lettres adressées à sa mère. C'est de l'une d'elle qu'est extrait le passage ci-dessous, une parfaite illustration de l'humour de l'auteur.:
"...La semaine dernière j'ai enfin succombé à la malaria (...) Ils ont un nouveau truc merveilleux, appelé Atebrine qu'ils vous injectent sur le champ dans la fesse en grande quantité, ce qui fait aussitôt baisser la température;ils vous font alors une piqure de15 ou 20 grammes de quinine et, arrivé à ce stade, vous n'avez plus de postérieur du tout - un côté est réservé à l'Atebrine, l'autre à la quinine..."
Cette attaque de malaria, il l'a subi durant son séjour pour la Shell dans ce qui deviendra la Tanzanie. Mais Roald Dahl y étant parti à l'automne 1938, il va de soi que très vite il s'est retrouvé impliqué directement dans la seconde guerre mondiale avant d'être démobilisé en 1941, du fait des séquelles d'un grave accident survenu alors qu'il était très jeune pilote. 

à suivre

vendredi 14 septembre 2012

Les jeux du Monde (7)

Aujourd'hui il sera juste rappelé quelques chiffres autour de la "mondialisation"  que celle-ci concerne les biens ou les personnes

En ce qui concerne la mondialisation des "biens": on sait en général que la France figure parmi les 5 pays qui sont à l'origine de 90% des exportations d'armes. Responsable de 6% des exportations, elle se situe en 4ème position, derrière: les Etats-Unis ((53,7%) le Royaume-Uni (12,5%) la Russie ((8,2%) et devant Israël (5.3%)
Dans un registre plus pacifique, penchons-nous sur une tasse de café. Si les odorants petits grains ont de fortes chances de provenir d'Amérique du Sud (rappelez-vous la petite ritournelle des cafés "Jacques Vabre"), d'Asie du sud ou d'Afrique, ils sont en général torréfiés en Europe, en Amérique du nord ou en Asie du nord!
Dans un domaine plus "immatériel" puisqu'il s'agit d'internet, j'ai appris, qu'en 2011, les 3 sites les plus fréquentés étaient, dans l'ordre décroissant: Google, Facebook et Youtube qui un jour ou l'autre devront faire face à 2 "émergeants" chinois situés en 6 et 10ème position: Baidu et QQ

Préoccupons nous maintenant des hommes.
On estime que s'il y avait autant d'hommes sur terre en l'an 1 qu'en l'an 1000,  il y en avait 10 fois plus en 1900 qu'en l'an 1. Des chiffres qui ne surprennent guère contrairement à l'estimation suivante: en 1400 il y avait moins d'habitants qu'en 1300. Pourquoi? A cause des ravages de la "peste noire", des guerres et des famines qui auraient décimé un tiers de la population mondiale!
On sait autrement qu'en France l'espérance de vie est bonne: 81,5 ans. Mais nous sommes battu par les Japonais (82 ans) qui peuvent espérer vivre presque deux fois plus longtemps que les habitants d'Afrique du Sud (42 ans)
Dernières données mondiales, celles relatives aux pays ayant accueilli le plus d'immigrés au XIXème siècle. Pas de surprise: l'Amérique du nord a été une région très accueillante avec, en première position, loin, très loin en tête, les Etats-Unis avec 28 millions d'immigrés et, en 3ème position, le Canada (5,2M). Mais l'Amérique du sud a aussi été une terre d'accueil puisqu'on trouve en 2ème et 4ème position: l'Argentine (6m) et le Brésil (4,2M)

jeudi 13 septembre 2012

"Votre fille a 20ans..."

Aujourd'hui elle a 20 ans la "petite dernière" qui, même si elle a passé tout l'été à Nantes, s'éloigne de plus en plus du nid familial. Et c'est normal vu son âge.
Alors pour elle et aussi les deux qui l'ont précédé et ont eu 20 ans, l'une en 2007, l'autre en 2009, cette très jolie chanson dont on connaît surtout la version interprétée par Serge Reggiani, en oubliant qu'elle a été écrite par Georges Moustaki.

mercredi 12 septembre 2012

"la fenêtre panoramique" de Richard Yates

J'ai eu beaucoup de mal à venir à bout des 520 pages de ce roman* de Richard Yates acheté après avoir vu le film "les noces rebelles" où le couple mythique de "Titanic" est reformé. Non pas parce qu'il serait mal écrit (même si sur le net plusieurs personnes se plaignent de la traduction qui manquerait de subtilité) mais à cause de sa structure même: on suit longuement les pensées de Jack, le héros... ou plus exactement le anti-héros du livre, un homme qui a peut-être rêvée d'une autre vie que le train-boulot-dodo auquel l'a conduit son mariage avec April.
Rappel de l'histoire: elle commence au printemps 1955 par une représentation théâtrale ratée où April qui tient le rôle principal comprend qu'elle ne sera jamais une grande actrice et s'achève à la fin de l'été, quand elle meurt des suites d'un avortement trop tardif. 
En fait l'histoire pourrait aussi se résumer en reprenant quelques titres:
- celui de la pièce de théâtre que joue April: "la forêt pétrifiée" de Robert Emmet Sherwood dont l'intrigue vaut d'être mentionnée: " Gabby Maple, une jeune serveuse romantique qui rêve de se rendre en France (...), et Alan Squier, un écrivain désabusé, sont prisonniers d'un tueur (...), Duke Mantee, dans une station d'essence isolée à la limite du désert de l'Arizona." En effet, April pourrait fort bien être cette serveuse, elle qui proposera à son mari de partir en Europe où elle travaillerait pendant que lui chercherait sa voie. Et Jack pourrait fort bien être cet écrivain désabusé, lui qui va chaque jour au travail sans aucun plaisir, en cherchant à en faire le moins possible tout en n'oubliant pas au passage de tromper sa femme avec une petite secrétaire un peu trop crédule. 
- celui du titre orignal du livre "Revolutionary Road" qui renvoie très probablement à la route qui serpente et fait le tour de la colline où sont construits des cottages dans les bois... mais pourrait aussi se comprendre comme étant la route où le couple fera sa révolution. Il fera tout pour se glisser dans la vie de routine de ses parents qu'il a autrefois tant rejetée et elle essaiera de l'inciter à faire autre chose, à être différent de tous ces couples qui les entourent.
- celui du titre du film: "les noces rebelles" qui s'applique tant au comportement du couple qui cherchent à être différent des autres couples du quartier en lançant le projet de tout laisser pour partir travailler en Europe, qu'à leur difficulté à vraiment s'aimer au delà des apparences, sans chercher à "manipuler" l'autre
- celui du titre français du livre: "la fenêtre panoramique", c'est celle de la façade de la maison par laquelle on peut voir dehors mais aussi être vu. Alors on fait attention à l'apparence que l'on donne.
L'apparence que l'on donne, Jack y est très attentif. Ainsi dans le passage suivant (page 342) 
"... S'il allumait une cigarette dans l'obscurité, il veillait à se composer une physionomie dure et virile avant de faire jaillir et d'abriter la flamme (plusieurs années auparavant, il avait étudié cette méthode devant la glace d'une salle de bains plongée dans l'obscurité, et il savait que son portrait révélait alors une grande intensité dramatique)..."

* Dans les articles qui lui sont consacrés sur le net, on trouve régulièrement la référence au dernier livre qu'il a écrit et qu'après sa mort en 1992, un étudiant aurait retrouvé ...dans son congélateur. Il ne s'agit en aucun cas de "Revolutionary Road" qui est paru en 1961

lundi 10 septembre 2012

"Sur l'écran noir de mes nuits blanches..."

De l'écran total à l'écran noir des cinéphiles, il n'y avait qu'un pas à faire... avec en tête, au delà des images et du son qui, pour une fois sont "nickel" l'un et l'autre, des images qui viennent en tête: celles où Camille/Brigitte Bardot à plat ventre sur un lit, énumère les différentes parties de son corps en demandant à chaque fois à Paul/Michel Piccoli s'il les aime...
 http://www.youtube.com/watch?v=XD8ZPmKkHKE
... avant de conclure "tu m'aimes totalement". Il confirme en ajoutant "tendrement et tragiquement". Ce dernier adjectif qui "sonne" bizarrement dans sa bouche lorsqu'il le prononce prendra tout son sens à la fin du film. Elle meurt après être partie avec un autre homme parce qu'entre eux, à deux reprises, il y a eu une méprise qui fait que désormais elle n'éprouve plus pour lui que du mépris. 

dimanche 9 septembre 2012

Garanti "écran total"

En les voyant sur le net mon premier réflexe a été de penser: "Tant d'adultes victimes d'une forme "douce"  de la maladie des enfants de la lune*, c'est pas possible, alors c'est quoi ce délire?" Et je n'ai pas été la seule à être stupéfaite puisqu'au moins une autre personne y a fait allusion en conclusion d'un billet consacré à l'évolution des maillots de bain depuis 1946
http://tatinic.typepad.fr/myosottises/2012/08/bi-micro-mono-tan-et-maintenant-face-.html#comments
Et puis j'ai lu l'article source:
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/08/20/bouh-le-face-kini-fait-fureur-sur-les-plages-de-chine/

qui contenait différentes photos dont celle qui illustre le présent billet.

En résumé: pour certaines Chinoises, cette gracieuse combinaison (qu'elle ont du piquer aux hommes du RAID avant de les re-teinter en couleurs vives) auquel s'ajoute un masque appelé "face-kini", fait office d'écran total. Plus protecteur en matière d'indice de protection, c'est impossible**!
Et oui, en Asie et notamment en Chine, le teint hâlé n'est guère valorisé. Rien à voir avec la crainte des cancers de la peau qui, en Europe, a fait renoncer certaines à griller au soleil afin de revenir de vacances avec une couleur de pain d'épices bien cuit. Non, là-bas,on privilégie la peau claire car la peau bronzée, loin d'être le gracieux témoignage de vacances dans un pays chaud et ensoleillé, est le signe - l'article mentionne même le mot de "stigmate"- d'appartenance aux classes populaires dont la paysannerie qui elle n'a pas le choix, travaille au grand air et... bronze. Inacceptable on se fait fort de faire partie des gens de bonne famille!Donc ces Dames revêtent ces tenues pour aller à la plage.
Au fait, j'allais oublier le nom de cette tenue: un face-kini

* La « maladie des enfants de la lune » (ou Xeroderma pigmentosum) est une pathologie génétique qui provoque une hypersensibilité de la peau au soleil, des troubles oculaires et un risque de cancer de la peau ou des yeux multiplié par 1 000, obligeant les patients à vivre à l'abri de la lumière naturelle, et à sortir seulement la nuit ou vêtus d'une combinaison intégrale développée par la NASA.
** Enfin si, il existe la burqa afghane dans laquelle on doit sans doute avoir moins chaud. Mais comme en Afghanistan il n'y a pas de plage... et que même s'il y en avait les femmes ne pourraient pas y aller...

samedi 8 septembre 2012

Max Klinger, artiste à (re)découvrir


Qui est Max Klinger?
Jusqu'à début août, je ne savais rien de lui. Et même maintenant je ne connais pas grand chose de lui, juste ce qu'on peut apprendre sur le net: 
- il est né en 1857 à Leipzig et mort en 1920.
- c'est un peintre, sculpteur et graveur que l'on rattache au symbolisme allemand.
- il aurait influencé Edvard Munch, Max Ernst et Giorgio de Chirico

Grâce soit donc rendue au journal "le Monde" qui, courant juillet, a signalé que le Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg présentait, jusqu'au 16 septembre, 200 de ses eaux-fortes. Les oeuvres qui illustrent le présent billet en sont issues ainsi que du net.

De haut en bas et de gauche à droite on trouvera:
- "second intermezzo"
- "la sieste" et "Eve"
- "la grande déesse" ainsi que "ours et sylphe"