jeudi 30 avril 2015

Les hommes de la tour Eiffel

Est il encore utile de la présenter? Non! Et bien que l'ayant visitée il y a fort longtemps, alors que j'allais visiter pour la 1ère fois le Musée du Quai Branly, je n'ai pas pu résister à l'envie de faire comme des milliers de touristes chaque jour, lui tirer le portrait! Avant de faire quelques découvertes à son sujet: sur place et une fois de retour chez moi lors du transfert des photos sur le PC.
1ère découverte une fois sur place, il y a désormais une statue dorée de Gustave Eiffel en personne en bas du piller Nord-Est. Sauf que... sauf que sur le net, il est impossible de trouver la moindre indication quant à l'auteur de cette statue et la date où elle est été installée. Il faudra donc que je retourne vérifier ce détail sur place

Seconde découverte, en visionnant les photos sur le PC: au niveau du 1er étage, il y a des noms qui sont inscrits en lettres dorées. Et a priori sur chacune des faces de la tour. Ils sont en fait 72 à avoir eu cet honneur.
Quelques remarques à leur sujet:
- On n'y trouve aucune femme 
- Presque la moitié d'entre eux ont été polytechniciens (en tant que élève ou ancien professeur). Les autres personnalités sont passées par l'Ecole Centrale ou les Mines
- Mis à part deux d'entre eux, ils étaient passés de vie à trépas lors de l'inauguration du monument.

mercredi 29 avril 2015

"Madame...A voté!"

On en a semble t il assez peu parlé* sur les ondes ou à la télévision, mais cela fait très exactement 70 ans que les femmes, pardon, les femmes françaises ont pu, pour la 1ère fois voter: le 29 avril 1945. d'abord à l'occasion des municipales, puis en octobre de la même année, à l'occasion des législatives. Cette possibilité avait été introduite par une ordonnance  du Comité français de la Libération nationale en date du 21 avril 1944. 
Pas de quoi être fier cependant car si le code civil de 1804 avait bien conféré aux femmes des droits civils, il aura fallu attendre 170 ans de plus pour qu'elles aient aussi des droits politiques! Longtemps, bien longtemps après la Nouvelle-Zélande qui,elle, avait adopté le principe du suffrage universel pour les hommes ET les femmes, dès 1893. Bon d'accord, là bas, les femmes ont du attendre encore un petit peu (1919) pour être autorisées à se présenter aux élections.
Mais pour la France c'est quand même nettement mieux que l'Arabie Saoudite où les femmes ne peuvent voter que depuis... 2011! Dernier de la liste, le Sultanat de Brunei (plus de 400 000 habitants quand même) où là la chose est simple: il n'y a pas d'élection!!
* pour en savoir plus:  http://www.france.fr/institutions-et-valeurs/historique-du-droit-de-vote-des-femmes-0.html 

mardi 28 avril 2015

L'exposition Jeanne Lanvin au Palais Galliera

Jeanne Lanvin, je savais que c'était une grande couturière, moins connue que Coco Chanel, mais rien de plus. Mais l'affiche de l'exposition et le fait qu'elle se tenait au sein d'un lieu où je n'étais encore jamais allée m'ont convaincue d'y aller, moi qui en général est très peu "branchée" mode. Et j'en suis ressortie RA-VIE. 
Il y avait de très belles pièces présentées*, de manière classique, sur des mannequins placés dans des caissons vitrés sur toutes les surfaces, ce qui permettait la tenue sur toutes le coutures, mais aussi entre deux miroirs dont l'un était incliné grâce auxquels on pouvait avoir une vue d'ensemble tout en pouvant profiter des détails en se penchant. Une exposition que l'on peut résumer en quelques expressions. 
- Primauté du Noir&Blanc...même si on retrouve sur certaines pièces ce très célèbre bleu Lanvin, à nul autre pareil.   
- Fluidité des lignes, surtout dans la 1ère époque, celle qui a suivi le début du siècle, mais aussi après la 1ère guerre mondiale où l'on a vu apparaître beaucoup de "sportives" ou de "garçonnes" qui avaient jeté aux orties les corsets qui donnaient une taille de guêpe des seins et une croupe rebondie. C'est pourtant à cette même époque que les "robes de style", sorte d'ancêtres des "robes de garden party" et de celles  "new look" de Christian Dior auront le plus de succès.
- Travail très poussé sur les piqures et les broderies. Par exemple sur cette ceinture inspirée des "obi" japonais, qui est dans le cas présent entièrement travaillée par des lignes et des lignes de piqures très régulières. Quand aux broderies... quand on voit certaines pièces comme ce gilet on comprend vite comment la maison Lanvin a pu recourir aux services simultanés de 3 ateliers de broderie**. Des ateliers qui seront particulièrement sollicités pour confectionner les robes "ethniques" ou "médiévales"
- Importance de l'enfance, surtout après la naissance de sa fille unique, Marguerite. Alors que la mode est souvent associé à la femme adulte, Jeanne Lanvin prévoira des collections "enfant et petite fille" qui seront alors la déclinaison en mode "petit" des modèles destinés aux mamans. Le "logo" de la marque comporte d'ailleurs une marguerite et l'on voit très souvent le dessin d'une mère qui joue avec son enfant. On est donc loin, très loin du sigle retenu par Coco Chanel. 
* Un seul petit regret, certaines couleurs, je pense notamment au vert dit "absinthe" ont pu s'altérer un peu au fil du temps au point de parfois prendre une couleur moins "tilleul" que "olive délavée". Mais les blancs ont eux aussi souffert au point que parfois j'ai pu me demander si il s'agissait d'un blanc jauni u fil du temps ou d'un beige (une autre couleur qu'elle affectionnait) 
** Ce qui explique pourquoi Swarovski se soit associé à la manifestation.

lundi 27 avril 2015

L'exposition "La Toilette, naissance de l'intime" au Musée Marmottan-Monet

Une belle exposition...un peu courte dans la durée comme c'est bien souvent le cas (vu la surface disponible eu égard aux collections permanents) lors des expositions temporaires organisées au Musée Marmottan-Monet *. Une exposition courte dans la durée mais dont les oeuvres présentées sont particulièrement bien choisies pour illustrer les différentes étapes de l'apparition, puis de l'évolution de la notion d'intime via les gestes consacrés à la toilette.


L'histoire de l'intime, commence en fait à la fin du Moyen-Âge, lorsque les soins d'hygiène, sous la pression de l'Eglise qui se méfie des corps, quittent les "étuves" où hommes et femmes se côtoient pour ré-intégrer les maisons. Les femmes se baignent, mais ne se frottent pas la peau, et d'une certaines manière, en public, puisque serviteurs et servantes vont et viennent autour de la personne qui se "lave".
Mais entre la pression de l'Eglise (voir ci-dessus) et la méfiance envers l'eau accusée de transmettre les maladies, les soins relatifs à la toilette vont évoluer avec notamment l'apparition de la "toilette sèche" quand on n'utilise plus d'eau -sauf pour les mains- mais on se passe un linge propre sur le visage et on se maquille, on se pare de bijoux. Et c'est tout! Enfin, non, quand on en a les moyens financiers, on change e temps en temps de linge de corps!  Et le tout s'accomplit dans un coin de la chambre, éventuellement en présence de tiers du sexe opposé. Autant dire que les riches usent et abusent des parfums typés et que chez les pauvres, puces et poux prolifèrent  (voir "la Madeleine à la puce " de Georges La Tour.

Etape suivante au 18ème siècle où la chambre (voire le boudoir) devient elle même un lieu plus intime où la toilette est un peu plus poussée (visage, mains, pieds et...) grâce notamment aux  "bourdalous"** et aux premiers bidets. Du coup cette nouvelle notion d'intime donne lieu à des tableaux et autres gravures érotiques dont Boucher est le peintre le plus connu. C'est lui qui a réalisé les deux tableaux ci-dessus et qui étaient en fait 4 puisque, cachés sous la version publique, il existait deux autres tableaux où les Dames se livraient, dans une posture quasi similaire à d'autres activités plus "terre-à-terre"
Nouvelle évolution à la fin du 19ème et au début de 20ème.  On se lave tout le corps en utilisant d'abord un tub, puis une baignoire, d'abord dans sa chambre puis dans une pièce spécifique fermée: la salle de bain.
Grâce soit rendue à Toulouse-Lautrec et Degas qui, ont immortalisé cette évolution ainsi que "le corps sans fard", comme le titre l'exposition, en allant travailler dans les maisons-closes où ils ont saisi les gestes de ces dames pour qui l'hygiène était une nécessité primordiale. Plus tard, les modèles accepteront de poser lors de ces moments intimes, très intimes, puisque en principe on est seule(e) quand on s'y livre. D'où ces nombreux tableaux de Bonnard qui, à de très nombreuses reprises, a immortalisé Marthe, cette modèle qui, sur le tard, deviendra sa femme. Et illustré ainsi une autre évolution de la toilette qui ne correspond plus uniquement à des soins de propreté mais devient un moments de bien-être où l'on peut éprouver du plaisir d'être seul à seul avec soi. Sans doute était-ce là la transition avec la fin de l'exposition qui était sous-titrée "Hédonisme et modernité"... et qui ne m'a pas du tout convaincue.
Il aurait fallu oser quitter délaisser les tableaux pour s'aventurer davantage vers la photo et pas seulement vers celles qui illustraient les publicités mais vers celles qui sont demandées de plus en plus souvent aux photographes et que ceux eux-ci intitulent "Dans votre intimité". Ils y photographient des femmes chez elles, notamment dans leur salle de bain. Et là, même si la séance photo a lieu en tête à tête, il n'en demeure pas moins que certaines photos se retrouvant, avec l'accord de ces femmes, sur le net, la toilette, ce moment intime, redevient quelque chose de public, posant de ce fait la question des limites de la notion de l'intime. 
* Voir par exemple celle autour du tableau "Impression soleil levant, l'histoire vraie du chef d'oeuvre de Claude Monet"
** Ces petits vases allongés s'appellent ainsi en référence à Louis Bourdaloue, un prédicateur qui faisait de si interminables sermons, que les femmes prenaient leurs précautions en faisant emmener à l'église un récipient de  forme allongée et étroite (en forme de poire) grâce auquel elles se soulageaient. La tarte à la Bourdaloue qui comporte des poires a souvent un drôle de petit goût pas vrai?

dimanche 26 avril 2015

L'exposition "Les bas-fonds du Baroque" au Petit Palais

En allant voir cette exposition, surtout ne pas oublier que son titre complet est "Les bas-fonds du Baroque, la Rome du vice et de la misère". En effet si on retient en général qu'à l'époque baroque, des chefs-d'oeuvre, tant en peinture qu'en sculpture, ont été produits dans cette ville à la fois marquée par l'Antiquité romaine et la religion chrétienne, il ne faudrait pas pour autant oublier que l'envers du décor était beaucoup moins beau.  J'en veux pour preuve deux tableaux vus à cette exposition:
- sur l'un on voit une statue antique un peu noyée sous les broussailles et en dessous de laquelle la posture de l'homme ne laisse aucun doute: il est en train d'uriner
- sur celui de Claude Gelée dit Le Lorrain, si le regard est tout d'abord attiré tout en haut par les pierres blanches d'un monument (une église? un monastère?) qui se détachent bien sur le ciel bleu, c'est probablement pour essayer de faire oublier qu'en bas du tableau, dans la partie sombre, une mère maquerelle est en train de monnayer les charmes de prostituées.
Et oui, cette Rome du XVIIème siècle où nombre d'artistes sont venus séjourner, parfois dans des chambres mises à leur disposition par des couvents, comportait aussi sa part de ruelles remplies de  musiciens, de buveurs et de tricheurs, de courtisanes et de diseuses de bonne aventure...que l'on retrouve sur les tableaux du Baroque où se mêlent ombre et lumière.
Qu'en retenir? Peut-être deux termes:
- celui de « Bentvueghels » ou « Oiseaux de la bande ». Ce mot recouvre les nombreux artistes venus d’Europe du Nord qui se retrouvaient au sein d’une société secrète, laquelle était placée sous la protection de Bacchus, dieu du vin... mais aussi semble t il de l’inspiration artistique.
- la « fica ». Il y était régulièrement fait référence au sein des commentaires et moi, femme de l'Ouest de la France ne parlant pas un traite mot d'italien, je ne comprenais pas à quoi il était fait allusion jusqu'à ce que une petite explication me précise que, à l'époque (et peut être encore maintenant) dans le Sud, mettre son pouce entre deux doigts du milieu de la main était un geste obscène et insultant. 
Qu'ajouter de plus? Que la mise en scène, qui suppose à un moment de passer par une succession de salles de taille moyenne ornée de miroirs comme les palais de ce temps-là est assez intéressante... beaucoup plus intéressante que la visite de la salle 25, au 1er étage, où sont exposés d'autres oeuvres de Claude Le Lorrain issues des réserves: des gravures... à réserver donc aux passionnés.
PS: Pour la petite histoire, le jeune homme au chat à la posture d'Odalisque était la propriété de Catherine de Suède qui, vu le caractère assez spécial de l'oeuvre, la tenait cachée derrière une tenture qu'elle n'ouvrait que pour certaines personnes.

samedi 25 avril 2015

L'exposition "Tatoueurs, tatoués" au Musée du Quai Branly

C'est avec cette exposition que j'ai découvert, pour la 1ère fois ce musée dont le peu que j'ai vu m'a donné très envie d'y retourner*
L'exposition comporte au moins 2 parties.
Il y a une partie historique où l'on découvre que l'art du tatouage est très ancien (Otzi, l'homme momifié découvert en 1991 a beau avoir plus de 5000 ans, il est tatoué) et que du temps des romains et plus encore des débuts du christianisme il a très mauvaise presse. Cela ne l'a pas empêché de perdurer et d'être jusqu'au milieu du XXème siècle associés à la rue, la prison et l'armée, notamment dans les pays occidentaux. Idem au Japon où, si l'on met à part certains grands tatouages réservés aux femmes, il reste très liés aux clans de Yakusas.
Les choses ont commencé à évoluer dans la seconde moitié du 19ème, avec des personnes tatouées sur tout le corps qui vivaient de leurs tatouages en se montrant dans les cirques. Et encore plus au 20ème siècle où ainsi que je l'ai lu dans un article: "On passe alors du tatouage coercitif ou punitif – destiné à marquer le coupable et à la marginaliser par l’empreinte physique – de certaines sociétés tribales, des camps ou encore du marquage de prostitués en Europe, aux emblèmes marquant l’appartenance à un groupe social donné – qu’ils soient marins, voyous, yakuzas ou femmes berbères – du symbole de puissance et de richesse à l’aura protectrice de certaines marques symboliques."
Là se situe la seconde partie de l'exposition qui, musée Branly oblige, va explorer les différents continents pour tenter de montrer 
- à la fois ce qu'ont de spécifique les tatouages japonais, américains ou européens, 
- mais aussi comment on assiste à une renouveau des tatouages traditionnels tels que pratiqués en océanie (îles Marquises, Nouvelle Zélande, Thaïlande etc...)
- tandis que dans des zones où les tatouages étaient rares comme en Amérique latine ou en Chine, les "écoles" se multiplient.
Exposition en 2 parties donc, mais avec tout au long de la seconde partie, les oeuvres étonnantes de tatoueurs à qui il a été demandé d'imaginer sur différents supports, dont des "peaux"en silicone, des oeuvres qu'ils aimeraient réaliser.
Une belle exposition donc, qui m'a incitée à réfléchir sur l'idée d'un tatouage étant précisé que une personne sur 10 l'est et même 1/5 dans la tranche des 25 à 34 ans.
* pour les expositions permanentes, le jardin, la boutique mais certainement pas pour le  restaurant-salon de thé où le personnel est particulièrement mal organisé.

vendredi 24 avril 2015

L'exposition "Florence Henri" au Musée du Jeu de Paume

Parmi les 5 expositions vues durant ce séjour, si l'une d'elle m'a déçue, c'est bien celle-là.
Sans doute aurais-je du faire davantage attention au sous-titre "Miroir des avant-gardes" et lire ce que disait le site du Musée du Jeu de Paume. Du coup je n'aurais pas attendu un contenu que j'espérais un peu similaire à celui découvert lors d'une précédente exposition consacrée à une autre dame de la photo: Laure Albin Guillot. Ici, je n'ai pas accroché au type de photographies, trop géométriques, trop "froides" même lorsque des personnes y figurent. Et pourtant la Dame a eu son heure de gloire avant la 2ème guerre mondiale et son studio de photographe rivalisait avec celui de Man Ray. Et cette exposition est destinée à faire rappeler le talent dont elle a fait preuve.







On y trouve tour d'abord toute une série d'autoportraits. Dont celui qui illustre la brochure remise aux visiteurs et au sujet de laquelle certains ont vu dans les deux boules en métal qui calent le miroir contre le mur, un symbole phallique. Après tout, pourquoi pas, surtout lorsque comme moi on a du se pencher sur le descriptif de la photo pour vérifier que, malgré les traits, plutôt masculin, et le noeud papillon, il s'agissait bien d'un autoportrait.
Quelques caractéristiques des photos qu'elles a réalisées pendant sa carrière relativement courte (1927-1940) de photographe. Il y a
- des miroirs, en version simple ou multiples qui démultiplient le sujet photographié
- des collages qui lui permettent notamment de donner une autre vie à des clichés précédents, je pense à ces photos réalisées à Rome mais qu'elle ré-utilisera autrement. Un procédé qu'elle utilise pour ces "Nature morte" mais aussi pour certaines photos de Nu 
- Les éclairages directs qui, couplés à une probable absence de retouche, lors de séance "portraits" ne donnent pas au final forcément une image très élogieuse des personnes photographiées, comme dans le cas présent. Heureusement les personnalités qu'elle a photographiées n'ont pas toutes eu une approche aussi réaliste.

jeudi 23 avril 2015

Départ pour quelques jours à Paris

C'est le printemps, bonjour, bonjour les hirondelles... je vais faire comme elles migrer quelques jours non pas plus au nord, mais plus à l'est, à Paris, histoire de faire provision d'images lors de la visite d'expositions et d'un jardin public. Dans l'ordre les expositions ça sera:
- une photographe au Musée du Jeu de Paume
- dans un musée dont les expositions m'ont bien souvent tentée, des informations sur ce qui est devenu une "mode" après avoir pendant des années été considéré comme quelque chose de réservé à des franges de la population peu fréquentables
- des données sur le contexte dans lequel ont été créé à Rome de peintures rattachées au mouvement baroque
- une réflexion sur l'évolution de la notion de l'intime qui pourrait être fort intéressante à une période où quasiment tout se montre
- la découverte d'un musée et des oeuvres d'une des grands Dames de la couture autre que Coco Chanel
Au final... si les expositions de l'automne étaient plutôt ciblées extrême-orient,cette fois-ci, c'est plus la Femme qui va être mise à l'honneur.
Comptes-rendus des expositions...dès que possible. En espérant, vu le retard de ce blog, que ça soit avant que les expositions soient achevées, je pense notamment à celles qui se tiennent au jeu de Paume (fermeture le 17/5) ou à Marmottan (24/5), les autres restant visibles au moins jusqu'au début de l'été

mercredi 22 avril 2015

Un peintre c'est quoi?

Pour Christian Bobin, dans son livre "L'inespérée" sorti en 1994: "Un peintre, c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence!"

mardi 21 avril 2015

"Tomoji" de Taniguchi

Un livre un peu atypique dans l'oeuvre de Taniguchi puisqu'il s'agit d'une biographie assez librement écrite* à partir de la vie de Tomoji Uchida qui a été la compagne de Fumiaki Itô** avec qui elle a créé plus qu'un temple, comme mentionné dans la BD, mais une nouvelle religion inspirée du bouddhisme.
Pour en savoir plus sur l'enfance et l'adolescence de cette petite fille, aller lire le résumé de la BD ici:
http://blog-picard.fr/bulles-picardes/les-albums-a-ne-pas-rater/lemouvant-destin-de-tomoji-par-taniguchi/
Et pour en savoir plus sur la religion que Tomoji et Ito ont créée lire ici: http://en.wikipedia.org/wiki/Shinj%C5%8D_It%C5%8D
Qu'en dire de cette BD?
Que l'on pourrait penser que l'enfance et l'adolescence de Tomoji ont été très dures... sauf que dans les années 20, il était assez fréquent que les enfants deviennent tôt orphelins de père et/ou de mère (le père de Tomiji est mort des suites d'une péritonite alors qu'elle n'avait que 3 ans) quand ils ne mourraient pas eux même de maladie infantile (comme la petite soeur de Tomoji décédée alors qu'elle n'avait que 7 ans). Il était aussi fréquent que dans les milieux simples (agriculteurs, ouvriers...) les enfants accomplissent de longs trajets pour aller à l'école et aider leurs parents une fois leur journée d'école finie.
Je retiendrai surtout quelques petites spécificités de l'histoire qui pourraient être mal interprétées par ceux ou celles qui connaissent mal la culture japonaise.
Ainsi, la mère de Tomoji ne l'abandonne pas vraiment à la charge de sa grand-mère paternelle, elle part gagner sa vie tout simplement. En effet, le statut de la femme était tel que, devenue femme puis mère de famille elle cessait toute activité professionnelle (en admettant qu'elle en ait eu une) pour se consacrer exclusivement à son mari et ses enfants. Et si son mari mourrait (ou que le couple divorçait) la belle famille n'avait aucune obligation envers sa femme qui devait quitter ses enfants pour retourner vivre chez ses parents ou commencer à travailler pour subvenir à leurs besoins
Les mariages arrangés étaient très fréquents et les familles très vigilantes lorsqu'il s'agissait du fils aîné pour lequel une très officielle cérémonie de mariage était organisée...avec ultérieurement  adoption du ou des enfants que la femme avait eu antérieurement si le nouveau couple n'arrivait pas à avoir des enfants. On retrouve cela dans les dialogues échangés par Tomoji et Ito lors de leur 1ère nuit passée ensemble: 
Lui: Je ne suis pas l'aîné de la famille. Je n'ai pas de succession à prendre. Et je pense qu'on peut se passer d'une cérémonie de mariage.
Elle: Je n'ai pas de dot, ni de beau kimono. Nous pouvons nous passer de cérémonie.
De petits détails certes, mais qui nécessitent d'être expliqués si on veut mieux saisir les subtilités d'une histoire se passant dans une culture où le non-dit est très souvent de mise.
* avec l'aide d'une scénariste (Miwako Ogihara) dont on peut regretter que son nom ne figure pas sur la couverture
** qui a changé de nom pour prendre celui de Shinjo Ito

lundi 20 avril 2015

Richard Anthony a pris le dernier train...

... et nous a laissé sur le quai, pour quelques jours, mois ou années, ceux et celles qui avaient découvert ce qui restera peut-être le titre le plus connu de ce chanteur des années 60.

Et pourtant, il aurait pu suivre les conseils de ceux qui l'entouraient et lui disaient "Richard, le rythme est beaucoup trop lent, tu vas casser ton image de rocker". Et oui, à l'époque Richard Anthony marchait sur des traces similaires à celles de Johnny Hallyday.
Seulement voilà, la chanson dont est inspirée "Et j'entends siffler le train..." est inspirée de "500 Miles", un vieux traditionnel américain que Richard connaissait: "Ma mère, anglaise, me chantait cette ballade, "Five Hundred Miles", quand j'étais au berceau ! C'est un air du folklore américain que j'avais dans l'oreille depuis fort longtemps"…
La version de Richard sera l'un des premiers tubes et même slows de l'été 1962. Au point même de perdre une partie de ce à quoi renvoyait aussi la chanson. Pour beaucoup -moi la 1ère jusqu'à aujourd'hui- c'est une chanson sur un couple qui se quitte sur un quai de gare. Mais c'est aussi une référence à tous ces soldats qui, jusqu'en septembre 1962 laissaient derrière eux  parents et amis pour partir vers Marseille, et au delà vers l'Algérie et cette guerre sans nom qu'on appelait alors "les événements". Une guerre dont certains ne reviendraient pas ou alors alors blessés dans leur corps et/ou leur esprit.

dimanche 19 avril 2015

C'est qui?

Petit jeu sur ce blog avec une question: qui est cet inconnu (au demeurant très célèbre( figurant ci-dessous enfant puis adolescent. 

Allez, un indice, regardez bien ses yeux, ils sont assez typiques
Et puis un autre indice. Il aurait dit ceci: "N'essayez pas de devenir un homme qui a du succès, essayez de devenir un homme qui a de la valeur"
Oui "aurait dit" parce que je me méfie souvent des petites phrases trouvées sur le net
Allez un dernier indice: son bureau
Réponse d'ici quelques jours
Post-Scriptum du 8 mai: Cet homme, c'est Albert Einstein 

samedi 18 avril 2015

"Expliquer"

ça a fait le buzz pendant quelques heures, disons quelques jours. Et oui, mis à part les enseignants et les personnes férues de philosophie, qui s'interroge vraiment sur les sujets d'examen posés au concours d'entrée de l'ENS (Ecole Normale Supérieure) connue aussi comme la rue d'Ulm? Bon ceci précisé, voici le sujet sur lequel devait plancher il y a 2 jours, pendant 6 heures, les candidats (dont l'immense majorité avait préparé cette épreuve pendant 2 ans au sein d'une classe préparatoire. Un sujet très bref puisqu'il ne comportait qu'un seul mot, sans aucune ponctuation pour pimenter la chose:
Expliquer
Pour la petite histoire, la feuille mentionnant ledit sujet comportait aussi la petite consigne, désormais habituelle pour les épreuves quelle que soit la matière, mais qui n'a pu que me faire sourire...
Pour ceux et celles qui veulent en savoir plus notamment sur les réactions des étudiants:
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/le-deroutant-sujet-de-philo-au-concours-de-normale-sup-13405/

vendredi 17 avril 2015

Quelques portes

A force de faire du ménage dans les galeries photos, on finit toujours par en remonter quelques unes qui valent la peine d'être retravaillées et présentées... ne serait-ce que ici. Voici donc quelques portes toutes les 3 photographiées dans la même ville: Cordoue.
Mention particulière pour la toute dernière qui m'a fait beaucoup sourire car sur l'immense porte en bois qui comportait sur l'un des battants une petite porte à taille humaine, il n'y avait plus aucune trace de grosse serrure comme il était d'usage dans les siècles passés mais juste une petite serrure destinée à une très ordinaire clé.

jeudi 16 avril 2015

Les souvenirs laissés par Claude Ponti

Il y a quelques temps, lorsque je suis allée photographier les arbres et autres fleurs du jardin des plantes, j'en ai profité pour re-photographier les créations pérennes  que Claude Ponti a laissées en place, suite à ces anciennes collaborations avec le services des espaces verts dans le cadre du "voyage à Nantes".
Et oui, jour de semaine et premiers beaux jours aidant, il n'y avait guère de monde à tourner autour, ce qui facilitait grandement le travail de l'amatrice de photos que je suis. Petite dérogation à la règle qui veut que, dans la mesure du possible, il n'y ait aucune personne visible sur l'image, j'ai laissé figurer ce passant, histoire de mieux se rendre compte de la taille du Grand Banc
 

mercredi 15 avril 2015

Carnaval de Nantes (suite)

L'idée première était de consacrer un billet au carnaval des enfants, qui lui passe encore par une des rues où j'ai accès à un balcon. Sauf que... les images que j'ai obtenues sont rares et décevantes. Rares parce qu'il n'y avait que quelques petits chars:
- il n'y avait pas de véritable fanfare (juste les élèves d'une école de musique) aucun groupe de danseurs, pas de grosses têtes
- les chars étaient au nombre de 5...dont certains avaient circulé lors du carnaval 2014!
- durée du spectacle entre le 1er char et les dernières personnes à défiler: 13 minutes!
Un carnaval pour les enfants... certes. Mais pour ceux qui fréquentent la crèche ou la 1ère année de maternelle et qui pourront sans souci suivre le micro-parcours (le trajet en vert et non celui en rouge)

Du coup, j'ai pioché sur les images de dimanche derniers, quelques grosses têtes
et quelques visages qui pour une raison ou une autre m'ont touchée.
Parmi les chars, j'ai bien aimé le clin d'oeil au nez cassé su Sphinx, au crayon dans la main de Marianne qui renvoyait aux dessinateurs de Charlie Hebdo assassinées le 7 janvier dernier et Léonard de Vinci à mon dernier voyage sur les bords de Loire durant lequel j'ai visité sa dernière demeure, le clos Lucé à Amboise.

Quant aux visages... j'ai été surprise de voir à quel point les adultes dont certains apportent beaucoup de soin aux détails de leur tenue pouvaient être concentrés avant leur prestation qui est bien souvent épuisante. Mais il y avait aussi ce petit garçon...au regard si dur...Pas sure du tout qu'il ait eu vraiment envie de participer au Carnaval...