samedi 9 mai 2015

Le chat de Bill

Si vous aimez les chats, l'humour, la photo et que vous êtes sur FaceBook vous l'avez probablement beaucoup vu circuler cette photo, en vous demandant: "Mais qui c'est ce chat? Pour que autant de personnes se mettent à 4 pattes devant lui?"

Après avoir tourné et viré sur le net, la réponse est venue via ce site: https://www.tineye.com/
sur lequel il a fallu quand même un peu fouiner parmi les différentes références proposées. Et voici l'explication.
Nom du modèle: Socks (soit "chaussettes" en américain)
Photographe: Mike Nelson
Et s'il y a autant de monde autour de Socks, c'est que son maître vient d'être élu comme Président des Etats-Unis.
Petit résumé de la vie de Socks: Socks, chat de rue (dont la date de naissance a été, faute de mieux, estimée à mars 1989) a "adopté" la fille des Clinton en 1991 (en sautant dans ses bras!). Du coup,   lorsque la famille a quitté l'Arkansas, Socks s'est installé lui aussi à la Maison Blanche.
Socks a d'abord été très connu (au point d'être la petite mascotte qui guidait les visiteurs du site internet de la Maison Blanche) avant de tomber en disgrâce en 1997, à l'arrivée... d'un chien: Buddy*.
Et de tomber un peu dans l'oubli puisque à la fin du second mandat de son maître, en 2001, Buddy a suivi les Clinton tandis que Socks prenait sa retraite auprès de la secrétaire de Clinton.
Début 2009, alors qu'il allait  avoir 20 ans, un âge plus qu'honorable pour un chat, il a été euthanasié compte tenu de ses différents problèmes de santé.
* Il est vrai que, pour beaucoup de personnes, sauf peut être les artistes, un chien est plus vendeur en matière d'image de marques Cf les derniers présidents de la république en France qui ont possédé des chiens et non des chats.

vendredi 8 mai 2015

Christina, le petit chaperon rouge du XXème siècle

Depuis quelques temps circule sur le net une série de 8 photos* de Christina, telle que  Mervyn O' Gorman (1871-1958) l'a immortalisée en 1913, probablement durant l'été si on en croit la tenue de la jeune fille. En voici quelques unes  accompagnées d'un petit mystère.
Ce dont on est certain:
- les photos ont été réalisées par Mervyn O' Gorman qui était un ingénieur en aéronautique de 42 ans mais avait aussi un certain talent pour la photographie puisqu'il a réalisé ces quelques photos couleurs, en réalité des autochromes**
-  les clichés ont été pris autour de Lulworth Cove, une crique située sur le littoral du Dorset, au Sud de l'Angleterre
- ils appartiennent à la Royal Photographic Society
- ils seront visibles dans le cadre de l'exposition "Drawn by Light" qui se tiendra au National Media Museum de Bradford jusqu'au 21 juin 2015.
Et pour le reste, à savoir le mystère... Christina est souvent mentionnée comme la fille de Mervyn O'Gorman. Or, il semblerait en réalité que celle que certains ont surnommé le "petit chaperon rouge" parce que sur l'une des photos elle porte une cape à capuche rouge et que sur les autres photos, elle porte souvent un vêtement de cette même couleur ne serait pas sa fille***. Si ce n'est pas la fille du photographe et faute de toute autre indication, il a été supposé qu'il s'agissait de la fille d'amis de la famille ou encore la nièce du photographe.
 








Et il est vrai que Christina, cette fois ci sur une photo en noir et blanc, ressemble assez peu à Mervyn O'Gorman
** voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Autochrome   
*** Les quelques articles qui en parlent et que j'ai pu lire en français ne citaient pas la source de leur information.

jeudi 7 mai 2015

la "femme de Weston"

Pendant longtemps pour moi elle a été la "belle inconnue" de Edward Weston, un américain considéré comme l'un des "pionniers" de la photographie et qui a été l'un des fondateurs du groupe f/64*
"Belle" parce que ses formes ont été magnifiées de fort jolie façon dans ce Nu académique et "Inconnue" parce que son visage est caché et j'ignorais qui elle était. Et pour moi elle le resterait très probablement à jamais comme beaucoup de ces femmes ayant osé poser aux tous débuts de l'histoire de la photo. Mais le hasard a voulu que son nom soit porté à ma connaissance et que découvrant son histoire sur le net, l'envie me prenne d'en faire part.
Elle s'appelle Charis Wilson (1914-2009). Son père, un écrivain, s'est marié sur le tard avec une très  jeune femme dont il a eu 2 enfants dont Charis. Très tôt celle-ci a fait preuve d'un caractère bien trempé qui lui a valu par exemple d'être exclue de son école. Après la séparation de ses parents, elle a été élevée par sa tante et sa grand-mère qui étaient l'une et l'autre écrivain, et qui lui ont permis de fréquenter le milieu littéraire et artistique de Camel et de San Francisco (Californie)...mais aussi la réalité de la vie lorsqu'elle part vivre pendant quelques temps avec un jeune artiste dont elle ne gardera pas l'enfant.
Elle n'a peut être qu'une vingtaines d'années quand elle rencontre Edward Weston qui est alors marié, mais elle a déjà beaucoup vécu. Elle pose pour lui...Ils tombent amoureux l'un de l'autre...Elle devient sa maîtresse puis, pendant quelques temp, sa seule et unique modèle. En 1939, un an après avoir divorcé de sa femme il l'épouse. Elle a 25 ans. Il divorce de sa femme et l'épouse.
Mais assez vite le couple s'éloigne l'un de l'autre**, lui parce qu'il reste fasciné par les jeunes femmes, elle parce qu'elle a envie d'écrire*** et de s'impliquer dans la lutte ouvrière.
** ils divorceront en 1946
*** en mode "écriture créative"  http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http%3A%2F%2Fen.wikipedia.org%2Fwiki%2FCharis_Wilson&prev=search
mais notamment l'introduction d'un livre publié en 1977 consacré aux photos de Nu de Weston.

mercredi 6 mai 2015

Connaissez-vous...Nellie Bly?

Moi, non. Enfin jusqu'à ce matin car, tout comme Bartolomeo Cristofori il y a 2 jours, j'ai découvert son existence via un doodle de Google. Sauf que elle, elle est née le 5 mai 1864. 
En très résumé, Wikipédia nous la présente comme une journaliste américaine, pionnière du reportage clandestin, une forme de journalisme d'investigation. Mais aussi comme la première femme à avoir réalisé un tour du monde sans être accompagnée par... un homme.
C'est grâce à sa lettre envoyée au rédacteur en chef d'un journal qui avait fait paraître un article de presse sexiste titré "Ce à quoi sont bonnes les jeunes filles" qu'elle s'est fait connaître. Il lui a alors  donné carte blanche pour écrire son premier article qui sera consacré à la famille, au divorce et aux enfants. Bingo! L'article est retenu mais le rédacteur lui conseille, afin de protéger sa famille, de le signer d'un pseudonyme car le véritable nom de Nellie Bly était Elizabeth Jane Cochrane
Son premier vrai reportage, accompagné de photographies, est consacré à la vie des ouvrières et à leurs conditions de travail très difficiles dans une fabrique de conserves. C'est un grand succès mais qui génère la colère des industriels. Encore plus lorsqu'elle récidive en écrivant sur un atelier de fabrication de fils où elle s'était fait embaucher.
Alors elle est obligée de retourner s'occuper des rubriques théâtrales et artistiques. Du moins pour un temps car partie en 1886 avec sa mère en voyage au Mexique elle en profite pour envoyer à son journal des articles sur les mœurs et coutumes, la vie culturelle et artistique, la politique du pays. Ce qui lui vaut de se faire expulser du Mexique. 
Elle, calmée? Non car en 1887, elle s'installe à New York et raconte son séjour de 10 jours dans ...un asile psychiatrique. Son reportage fait scandale car elle y dévoile les conditions épouvantables des patientes et des soins. En fait, en quelques années, elle a mis en place les grandes lignes de ce que sera le reportage clandestin, en immersion
En 1889/1890, elle s'offre une nouvelle expérience lorsque, tout comme Phileas Fogg, le héros du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne elle accomplit un tour du monde, de surcroît non pas en 80 jours mais en un tout petit peu plus de 72 jours.
5 ans plus tard, elle se marie et met en suspens son activité de journaliste qu'elle reprendra en fait en devenant correspondante de guerre durant la 1ère guerre mondiale. Puis, la guerre finie, elle recommencera à écrire sur ses thèmes de prédilection: le monde ouvrier, l'enfance et le droit de vote des femmes, jusqu'à sa mort, à 57 ans.

mardi 5 mai 2015

Pianoforte et piano... comment les différencier?

Au départ, je voulais juste déposer un morceau de musique avec du piano forte... Et puis j'ai trouvé ça qui explique certes en anglais sous titré ??? grec??? (mais les musiciens avec une oreille musicale n'auront pas besoin de mots), la différence entre les deux instruments

lundi 4 mai 2015

Connaissez-vous... Bartolomeo Cristofori?

Non? Et bien moi non plus, du moins jusqu'à ce matin où, via un doodle, j'ai découvert l'existence de celui que l'on considère comme le père du piano moderne. Avant lui, on connaissait l’épinette, le virginal ou le clavecin qui étaient des instruments à cordes... pincées. Avec lui on passera de l'ère des cordes pincées à celui des cordes...frappées avec d'abord: le clavicorde (qui existait quand même avant lui) puis le pianoforte (dont il est en quelque sorte le papa) et enfin le piano. 
Le clavicorde, héritier du moyenâgeux Tympanon, avait en effet un gros inconvénient: le son qui en sortait était faible, parfois presque inaudible, ce qui rendait l'instrument impossible à intégrer dans un orchestre.

Pour le pianoforte, Bartolomeo  Cristofori (1655-1731) a (ré)inventé 2 mécanismes
- la percussion des cordes au moyen de petits marteaux
- un système (appelé échappement) qui permettait au marteau de retomber après avoir frappé la corde pour la laisser vibrer (au lieu de rester en contact avec celle-ci, ceci à la différence du clavicorde) sans toutefois remonter trop violemment, afin de pouvoir répéter rapidement une même note. 
Date probable d'invention  du 1er pianoforte? Probablement en 1698. D'une diffusion restreinte au départ, son utilisation va aller crescendo avec une amélioration apportée par Johann Gottfried Silbermann:  la pédale forte. Utilisé d'abord par Jean-Sébastien Bach, il "décolle" vraiment avec Mozart qui, dès 1777, abandonne son clavecin et l'intègre à la plupart de ses compositions. Beethoven et Haydn suivront et composeront pour lui les 1ères grandes compositions classiques avant qu'il ne devienne incontournable dans les concertos pour orchestre et... piano.
Et Bartolomeo Cristofori dans tout ça? On connaît au final assez peu de choses de sa vie. Tout juste sait on qu'il a été un facteur de clavecin talentueux, mais dont l'invention n'a eu qu'un succès très limité de son vivant. Il faudra attendre 2015 pour que Google le fasse connaître du grand public via ce fameux doodle du 4 mai, 360 ans après sa naissance

dimanche 3 mai 2015

Quand le luxe est invité contre son gré dans une campagne en faveur des sans-logement

Il y a quelques mois, une affiche de la Fondation Abbé Pierre m'avait choquée non pas par son contenu, mais par la force d'une réalité brutale qu'elle exprimait, à savoir qu'on peut avoir un CDI et vivre dans la rue!
Et j'y ai repensé lorsque, juste après être passée devant la boutique Yves Saint Laurent et avant d'aller voir une exposition dans le 16ème arrondissement, j'ai croisé dans la rue un SDF qui dormait sur un carton étalé sur une bouche de métro sur le trottoir en face d'un hôtel de luxe situé dans le 8ème arrondissement qui est mitoyen*
Même chose lorsque j'ai vu cette campagne de l'association Aurore qui vient en aide aux SDF. Pour  cette première fois où elle communique auprès du grand public sur la situation des sans-abri, elle a fait très fort. Elle a certes précisé dans un communiqué qu'elle ne voulait pas faire culpabiliser, mais juste "attirer l'attention, en créant la surprise par le décalage ainsi obtenu, sur ceux qu'on ne voit plus, à force de les voir tous les jours, acceptant de fait, l'inacceptable : que des personnes puissent vivre dans la rue".

Comment? en détournant les noms de quelques grands couturiers pour attirer l'attention sur le travail de ses bénévoles. A titre indicatif, chaque année elle accompagne près de 16 000 personnes, offre près de 4000 logements et places d’hébergement et sert 376.000 repas. 
N'empêche... n'empêche que malgré cela, je sais que j'entendrai ou je lirai encore beaucoup de commentaires sur ces "saletés de pauvres qui sont des fainéants qui l'on bien voulu et que l'on ne va pas plaindre"
* l'Hôtel Château Frontenac dont le prix des chambres (petit déjeuner de 25€ non compris) va de 207 à 441€

samedi 2 mai 2015

Le chanteur de "Stand By Me" s'en est allé


Avec un peu de retard puisque la nouvelle a été connue le 30 avril, Ben E. King, le chanteur de "Stand by me" est décédé. Je ne reviendrai pas sur l'homme, dont je ne connais pas du tout le répertoire au delà de ce titre, mais sur la chanson qui fait partie de celles que j'ai entendues dans mon enfance et qui me sont restées en mémoire.
"Stand by me" était au départ une chanson religieuse qui vient du chant gospel "Lord Stand By Me" écrit par le révérend Charles Albert Tindley en 1905 et qui a été enregistré pour la 1ère fois en 1916. Il faut attendre 1961 pour que la version de Ben E. King accroche vraiment l'oreille au point de devenir un succès qui fera l'objet de nombreuses reprises, notamment en français*

J'ignore si celles-ci sont fidèles au texte original que voici.
When the night has come and the land is dark and the land is dark
No, I won't be afraid, Oh, I won't be afraid just as long as you stand, stand by me
Quand la nuit est venue et que la terre est sombre et que la lune est la seule lumière que nous voyons
Non, je n'aurai pas peur, oh, je n'aurai pas peur tant que tu restes, tu restes contre moi
So darling, darling, stand by me, oh, stand by me, oh stand, stand by me, stand by me
If the sky that we look upon should tumble and fall or the mountains should crumble in the sea
I won't cry, I won't cry  No, I won't shed a tear Stand by me 
Alors chérie, chérie reste contre moi oh, reste contre moi, oh, reste, reste contre moi, reste contre moi
Si le ciel que nous contemplons devait dégringoler et tomber ou si les montagnes devaient s'écrouler dans la mer
Je ne pleurerai pas, je ne pleurerai pas non, je ne verserai pas une larme tant que tu restes tu restes contre moi
Just as long as you stand by me Whenever you're in trouble won't you stand by me, oh stand by me
A chaque fois que tu es malheureuse pourquoi ne resterai-tu pas contre moi, oh reste contre moi
* Dalida avec "Tu croiras" en 1963 et Johnny Hallyday avec "Reste ici" en 1983

vendredi 1 mai 2015

Un 1er mai sans muguet ?

Oui, du moins sur le blog car je n'ai pas manqué d'en acheter pour en offrir à ceux et celles que j'aime. Pas de muguet donc mais une référence au travail et plus particulièrement à celui des enfants qui n'existe plus sous nos contrées, mais reste une triste réalité dans beaucoup de pays où la notion de droits de l'enfant, ça n'existe pas.
Ce travail des enfants, Lewis Hine (1874-1940), l'a immortalisé au début du XXème siècle.