samedi 31 octobre 2015

Retour sur images (1) ... La butte Ste Anne

Ce blog a beaucoup, beaucoup de retard*
Pourquoi... Faute d'idées. Mais aussi parce que les mots ont plus de mal à "sortir" depuis maintenant plusieurs mois. Avec notamment de gros "trous" en avril et mai dernier, lorsque j'avais renoncé à continuer ceux d'avant. Comme si...
Mais il faut partir du commencement .
Ce blog a commencé à exister en mai 2008, exactement 4 jours avant que j'apprenne d'abord que l'espérance de vie de ma mère n'était plus que de quelques semaines et ensuite que l'un de ses plus grands regrets était de ne pas avoir eu le temps de laisser de traces écrites de ce qu'avait été sa vie.
Pendant longtemps, d'une certaine manière, ce blog a été une manière de laisser une trace, ma trace. Celle de la personne qui pendant trop longtemps n'avait plus été que la femme de... et la mère de... 
Et puis en mars dernier, mon père a fêté ses 91 ans dans une ambiance très différente de l'année précédente où il était si fier d'avoir atteint ce cap de 90. Après, il a entamé une longue descente avec un corps et un esprit de plus en plus fatigués. Et moi, j'ai passé de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux -un en particulier- en contact avec des personnes du monde de la photo, mais aussi derrière et devant l'objectif. Comme si les photos remplaçaient les mots. 
Et lui mort, telle va probablement être l'évolution du présent blog... moins de mots & plus de photos. Comme celles qui illustrent le présent billet et qui ont été réalisées en avril 2008! Des photos un peu symboliques car elles concernent la butte Ste Anne à Nantes et de Ste Anne à @nn@ il n'y a guère que quelques pas... ou quelques bits ou pixels
* Ainsi, ce billet daté du 31 octobre, est en réalité rédigé le 17 janvier 2016...

vendredi 30 octobre 2015

Marche et invente ta vie de Bernard Ollivier (4)

Dernier extrait du livre de Bernard Ollivier avec cette fois-ci Adam
"... La marche m'a premis d'avoir un point de vue plus positif sur moi-même (...) Le fait de comprendre qui je suis m'a aidé. (...) Je me suis remis en cause? Pourquoi j'ai fait ceci, et cela? Je suis revenu sur mon passé. Chaque jour, quand on marche,  on devient meilleur"

jeudi 29 octobre 2015

Marche et invente ta vie de Bernard Ollivier (3)

Deux extraits du livre. Le 1er est relatif à Denis, un récidiviste qui a fait la marche* mais a replongé une fois de retour au point d'être interviewé en prison
" Depuis la randonnée de Palerme à travers l'Italie voilà près de quatre ans, Denis estime qu'il n'a pas trouvé le temps de réfléchir à ce que cette marche lui a véritablement apporté. Et il donne l'explication: "Je n'ai pas cessé de faire de la prison." Constat effrayant et que devraient méditer les juges. En prison, on ne pense pas. Lui subit..."
Le second concerne Christian, quelqu'un que l'auteur a classé parmi les "volontaristes"
"La première chose qui me vienne à l'esprit sur ce que la marche m'a apporté, c'est le sentiment d'avoir pu "souffler", "revivre". Pendant la marche, je me suis senti libre de pouvoir m'exprimer et agir sans être jugé. Au départ, j'avais la crainte de ne pas réussir, et puis je me suis dit que j'en étais capable. J'ai découvert que lorsqu'on a des objectifs, on peut les atteindre avec de la persévérance..."  
 *1950kms en 11 jours, soit plus de 17kms/jour

mercredi 28 octobre 2015

Marche et invente ta vie de Bernard Ollivier (2)

Quelques extraits du livre dont il a été questions il y a quelques jours *
Dans le chapitre consacré à Olivia**:
"Comment savoir  ce qui se passe dans la tête et le coeur des adolescents que nous emmenons marcher? Comment passent-ils de la douleur physique des premiers jours de marche à la jouissance profonde qui sourd de tout l'organisme lorsque la marche quotidienne fait du corps une mécanique bien huilée et quasiment infatigable?..."
"... quelle est cette alchimie qui transforme des jeunes en souffrance en adolescents fiers de l'exploit qu'ils ont conduit, des amis qu'ils se sont faits, de l'estime de soi qu'ils ont glanée à chaque pas?..."
Mais aussi dans celui de Batoul**

"...aujourd'hui, c'est fini. J'ai pris de la maturité, mon vocabulaire a changé....Avant d'agir, je réfléchis à deux fois, je pèse le pour et le contre. La marche m'a libérée, elle m'a libérée de toute cette violence qu'il y avait en moi... Je n'aurais pas été capable de vous dire tout cela au retour, mais, depuis, j'ai mieux analysé ce qui s'est passé: on pense quand on marche, tout d'abord parce qu'on n'a rien d'autre à faire. On prend le temps de réfléchir sur ce qu'on a fait, ce qu'on veut faire..."Quand on a marché 2000 kms, on peut tout faire..."
http://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.fr/2015/10/marche-et-invente-ta-vie-de-bernard.html
** Prénoms tels que modifiés dans le livre car tous les jeunes ont accompli les marches en étant mineurs

mardi 27 octobre 2015

... sombres levers de soleil...

Il va falloir maintenant continuer à vivre en se disant que désormais, tout comme le mot de "Maman" depuis maintenant 7 ans...
... je ne prononcerai plus celui de "Papa". Et que désormais ma soeur et moi sommes devenues les "Anciennes" de la famille
PS du 5 janvier... Depuis qu'il a disparu, sauf de nos mémoires, il vient de temps en temps visiter mes rêves. Et il ne se passe pas une journée sans que je songe à un moment ou à un autre que là, ça aurait été (ou pas) le moment de lui téléphoner car, comme beaucoup de personnes âgées, il avait ses habitudes et l'appeler durant une de ses émissions de télévision favorites aurait été le plus sur moyen de voir la conversation écourtée. 

lundi 26 octobre 2015

...... de la musique plus que des mots...(3)

Je ne l'ai finalement pas entendue lorsque son cercueil est remonté le long de la nef centrale, trop concentrée à suivre les consignes de la maître de cérémonie qui veillait au bon déroulement. Et c'est aussi bien, car cet adadgion m'a toujours fait venir les larmes aux yeux

Dehors, il faisait relativement beau. C'est donc par une belle journée d'automne que nous avons accompli pour la dernière fois le chemin qui va de l'église au cimetière où ses arrières petits enfants ont jeté qui, des dessins, qui des fleurs colorées de chrysanthèmes sur son cercueil.

dimanche 25 octobre 2015

... de la musique plus que des mots...(2)

Autrefois, il aimait beaucoup la version de Tino Rossi.... Mais les temps changent et la version orchestrale de la mélodie de Gounod est au moins aussi belle

samedi 24 octobre 2015

... de la musique plus que des mots...(1)

La 1ère des mélodies que l'on entendra lundi prochain, lorsque la famille et les amis viendront se regrouper derrière lui

mardi 20 octobre 2015

... il est parti...

Je l'avais vu l'après-midi même, encore plus affaibli que quelques jours auparavant, avec d'indéniables difficultés pour respirer. Mais l'infirmière se voulait relativement rassurante. 
Quand je suis partie, je lui ai rappelé qui viendrait le voir le lendemain et que je repasserais le surlendemain... car nous avions pris l'habitude de nous relayer chaque jour à son chevet. Au mieux une petite heure car il était si fatigué: parler semblait l'épuiser
Cette après-midi là en le quittant, il y a eu juste quelques mots pour signaler que je partais, deux bisous et une caresse sur ses mains amaigries qui, depuis quelques mois, gardaient en permanence cette vilaine teinte violacée.
Et puis peu après 23 heures le téléphone a sonné.

lundi 19 octobre 2015

Marthe... enfin Danièle Delorme n'est plus

Oui Marthe, car d'elle, c'est uniquement le rôle qu'elle incarnait dans le film "Un éléphant ça trompe énormément" que je retiens d'elle. 
Pourquoi? Mystère! Parce qu'elle n'avait pas vraiment un rôle très étoffé par rapport au quatuor masculin et qu'avec son simple petit visage de chat, elle rivalisait peu avec la sculpturale femme en robe rouge: Anny Duperey qui amenait le héros du film, Jean Rochefort, à faire de folies. Certes, par certains côtés, il y avait quelque chose qui intriguait dans ce rôle de mère de famille qui semble prête à craquer pour l'ami de son fils (encore lycéen) qui lui fait la cour. Bien avant l'heure, le réalisateur aurait il senti l'arrivée et le développement de ce que un certain nombre d'années plus tard, on appellerait des "cougars"? Ou tout simplement compris qu'un homme qui se laisse tenter par le démon de midi, risque fort de perdre sa femme lassée de ne plus être regardée que comme la mère de leurs enfants?

Son décès m'a permis d'apprendre que, comme beaucoup d'actrice de son époque elle avait pris un pseudonyme basé sur la répétition d'une initiale (tout comme B.B** ou M.M.**) et cela alors même que son véritable patronyme de Gabrielle Girard comportait cette double lettre.
Mais aussi et surtout qu'elle avait été productrice de cinéma, notamment des films*** de son second mari: Yves Robert 
*  Le terme couguar qui a été popularisé en France en 2009, avec la diffusion de la série Cougar,  Town, renvoie aux femmes ayant des relations avec des hommes plus jeunes qu'elles
** Brigitte Bardot ou Michème Morgan ou Michelle Mercier 
*** 1961 : La Guerre des boutons, 1963 : Bébert et l'Omnibus, 1965 Les Copains et en 1968 : Alexandre le bienheureux

dimanche 18 octobre 2015

... clairs levers de soleil...

... dont il ne profite plus guère, et pas seulement parce que la chambre où il est hospitalisée est orientée vers le N-O (alors qu'à la maison de retraite il avait vue sur le N-E) 

... et en reverra t il? ... car  de jour en jour son état se dégrade au point que perfusion et oxygène ont du être installés à demeure

samedi 17 octobre 2015

"Marche et invente ta vie" de Bernard Ollivier (1)

De Bernard Ollivier, j'ai lu 
- "Longue Marche" consacré au récit de la longue, très longue marche de 12 000 kms accomplie le long de la route de la soie, 
- puis les "Carnets de la Longue marche" qu'il a refaite, cette fois ci en utilisant d'autres moyens de transport que ses seuls pieds, avec un aquarelliste qui illustrait une partie des sites et des personnes rencontrées durant la précédente marche
- et enfin "Aventures en Loire" lorsqu'il a descendu à pied puis en canoë ledit fleuve
C'est à l'occasion de la lecture du 1er ouvrage cité que j'ai eu l'occasion de connaître l'association "Seuil" qu'il a fondée en 2000. Elle vise à faciliter la ré-insertion de jeunes mineurs via... une marche d'environ 2000 kms qui est à accomplir en environ 110 jours (soit une moyenne de 18kms/jour) 
Le présent ouvrage, sorti à l'occasion des 15 ans de l'association, est une manière, via le récit de 14 "marches", de faire le point -avec les jeunes eux-mêmes- sur ce qu'elles ont pu apporter aux différents protagonistes et, au delà, sur l'intérêt qu'elles peuvent présenter pour aider un certain nombre de jeunes, au seuil de la vie, à "regagner une place dans une société qu'ils avaient rejetée"
Mis à part un certain nombre de considérations générales inhérentes à ce genre d'ouvrage, celui-ci s'articule autour de 6 chapitres: "les pionniers" (sur les 1ers marcheurs partis) "les filles" (qui, avec 3 exemples sur 14, restent minoritaires) "les marches inachevées" (qui ont malgré tout été sources d'apprentissages) "le récidiviste" (consacré à un jeune qui avait été incarcéré) , "les volontaristes" (qui avaient pleinement conscience que la marche était pour eux une seconde chance) et "les estropiés magnifiques" (qui malgré les difficultés se sont surpassés)
Dans les jours à venir je reviendrais à plusieurs reprises sur ces marches en citant un certain nombre d'extraits du livre, régulièrement des réflexions des jeunes eux-mêmes qui méritent qu'on s'y arrêtent un peu.

jeudi 15 octobre 2015

"...du lit à la fenêtre et puis du lit au lit..."

Depuis plusieurs jours il tousse... et avec ses côtes dont on a découvert, il y a moins d'un mois, qu'elles avaient fait l'objet de fractures spontanées, c'est très douloureux et ça ne doit pas s'aggraver. 
Alors, par prudence, le médecin a demandé qu'il soit hospitalisé. Et il a quitté sa chambre de maison de retraite où depuis un an il s'était relativement bien intégré en se faisant des amies pour intégrer une anonyme chambre d'hôpital. 

Pour nous, qui l'avons vu décliner de mois en mois depuis son 91ème anniversaire, et cela tant au plan physique que psychologique, la question désormais n'est même plus, sera t il encore avec nous en mars prochain pour fêter ses 92 ans? Mais tiendra t il jusqu'à Noël?...

mercredi 14 octobre 2015

Les restos du coeur ont 30 ans

Et oui, les statuts de l'association qui vient en aide à des milliers de personnes via ses plus de 2000 centres de part la France entière, ont été déposés les 14 octobre 1985.
Celui qui en est à l'origine, lorsqu'il est mort accidentellement 9 mois plus tard,  était long de se douter que ce qu'il voyait comme une action temporaire destinée à aider le temps d'un hiver, deviendrait en réalité pérenne. 
Elle fait même partie des rares associations reconnues d'utilité publique* 
Si cet aspect peut être considéré comme positif** ... on ne peut qu'être désolé que tant de personnes dépendent des aides qu'elle octroie lors de ses campagnes qui à l'origine débutaient le 1er jour de l'hiver (pour s'achever au 1er jour du printemps) et commenceront cette année dès le 30 novembre
En 2014-2015, 950 000 personnes ont été accueillies et 128.5 millions de repas distribués, sachant que cette distribution de repas de concerne qu'une partie de l'activité qui mobilise plus de 69200 bénévoles.
* avec en fin 2014,  1 948 associations ayant ce statut, on ne peut pas vraiment écrire qu'elles sont rares... sauf si on rapproche ce chiffre du nombre d'associations qui existent en France...
** compte tenu des avantages liés à cette reconnaissance

samedi 10 octobre 2015

L'interprète de "Pour une amourette" ne chantera plus...

... lui aussi s'en est allé, ce chanteur d'origine espagnole qui était venu enfant avec ses parents, des républicains espagnols qui avaient fui la guerre civile espagnole.
L'homme ne se destinait pas vraiment à la chanson et il faudra attendre ses 25 ans pour qu'il se lance dans le métier et connaisse le succès en 1962 avec 2 titres qui resteront pour des années dans les oreilles de beaucoup de jeunes de ma génération "Balade à Sylvie" et "Pour une amourette"

Après...pour moi ça a été le désert. Ou plus exactement, je l'ai complètement perdu de vue. Il faut dire qu'il a beaucoup voyagé avant de revenir à la chanson. Et même à ce moment là, il n'a jamais vraiment été membre du show bizz avec son répertoire engagé d'auteur compositeur interprète. 
C'est un peu par hasard que j'ai découvert qu'il avait eu aussi une vie en tant qu'acteur, plus de télévision que de longs métrages. 
Avec sa disparition  c'est encore une page de mon enfance qui se tourne  

lundi 5 octobre 2015

Kurt Wallander ne revivra plus, Henning Mankell n'est plus

J'ai connu Henning Mankell en 2006, via "Le retour du Professeur de danse" -qui n'a pas pour héros Wallander- que l'on m'avait conseillé parce que je m'apprêtais à faire un voyage afin de faire le point...sur pas mal de choses.
Et j'ai en stock,"Une main encombrante", une nouvelle qui a servi de point de départ à une fiction télévision dont Wallander était le héros avant d'être étoffé. C'est une grosse nouvelle qui précède la 12ème et dernière des aventures du commissaire. 
Entre il y a eu plusieurs ouvrages qui ont été écrits en faisant vieillir le héros. J'en ai lu à ce jour 3 autres, avec toujours autant de plaisir. C'est dire s'il me reste des heures de lectures devant moi pour essayer de connaître encore mieux ce si attachant commissaire.
Mais j'ai désormais tout mon temps devant moi car le père de Wallander est mort, emporté non pas par un des effets secondaires de la maladie de Alzheimer à laquelle il confronte son héros au fil des ans, mais de la maladie dont souffre le policier qui mène l'enquête dans "le retour du professeur de danse": un cancer. Une sorte de retour aux sources. Sauf que lui, il n'y a eu personne pour venir le sauver

vendredi 2 octobre 2015

Achille et Corto sont de retour

Une petite image pour résumer l'actualité BD de ces derniers jours durant lesquels sont sortis 2 BD mettant en scène des héros dont le créateur est décédé.

Le 1er à avoir ressorti son museau (alors que son "papa" est décédé en 1999) c'est Achille Talon dont les premières aventures datent de 1963.
En effet, en 2014, Dargaud a relancé la série sous le titre Les impétueuses tribulations d'Achille Talon. Les maîtres d'oeuvre sont désormais 2 Fabcaro* et Serge Carrère*.
Et le second à renaître, c'est le mythique Corto Maltèse apparu pour la 1ère fois en 1967 en mode feuilleton dans un journal italien. Oui mythique car entre Achille et Corto, il y a bien longtemps que j'ai choisi.
Si Hugo Pratt est mort depuis 20 ans, ce n'est que le  ,  que les éditions Casterman ont publié un nouvel opus avec Corto. Là encore, deux personnes pour faire revivre le héros dans un album intitulé Sous le soleil de minuit, deux Espagnols, respectivement : Juan Díaz Canales** et Ruben Pellejero*. 
* des inconnus pour moi
**le scénariste de Blacksad