samedi 6 août 2022

100

 
100… c’est le chiffre du jour. 100 c’est surtout le nombre de communes où il n’y a plus d’eau. Dans la presse c’est 100 communes privées d’eau potable. Mais la réalité est beaucoup plus grave. C’est 100 communes sans plus aucune eau à arriver dans les canalisations. 


Plus d’eau pour boire donc … mais ce type de situation est connue. Même si c’est en général rare et limite dans le temps. Il y a de l’eau, mais elle est impropre à la consommation. Alors en France (et dans les autres pays européens et plus généralement occidentaux) l’Etat via le préfet y remédie via des distributions de bouteilles d’eau. 

Mais là c’est plus d’eau du tout. Plus d’eau pour boire, pour préparer les repas, pour se laver, pour laver son linge, … et se servir des sanitaires. Presque le point le plus difficile à gérer. 

Une situation que j’ai très brièvement connue lorsqu’il a fallu changer le circuit d’eau qui avait une fuite. Avec un peu d’organisation et parce que ça avait été bref dans le temps ça c’était assez bien passé. 

Mais là ça va concerner des milliers et des milliers de personnes. Et ça va être le bordel dès que les gens, dont beaucoup sont en vacances, vont prendre conscience de la gravité de la situation… ça va être le rush sur les bouteilles d’eau. Moi même j’ai d’ores et déjà évoqué la chose avec mon compagnon. Sauf que quelques bouteilles ne suffiront pas quand on sait qu’actuellement un nantais utilise en moyenne 120 litres d’eau par jour. 

Et même si on différait nos douches & Co, nos lessives etc… et apprenions à vivre sobrement comme les font depuis des années les habitants de certains pays il faut penser à l’agriculture et à l’élevage qui ne pourront pas tenir longtemps. Même si ça sera plus étalé dans le temps. Idem les entreprises qui ont besoin d’eau pour tourner. Et parmi celles ci il y à EDF et ses centrales nucléaires qui vont devoir être mises au ralenti. 

Alors j’ai peur. Très très peur. Je grelotte d’angoisse tout en ayant envie de hurler contre les gens qui dehors rient, plaisantent, font la fête… on est sur un volcan. Et ils s’en foutent 

lundi 1 août 2022

33 ans aujourd’hui


Il y a 33 ans, il faisait déjà chaud. Son père et moi étions loin, très loin de penser que 33 ans plus tard il passerait sa journée d’anniversaire seul, loin de son fils, de sa famille et ses anciens amis, à des milliers de kms de nous. Un départ qui fut long à mettre en place car c’est durant l’été 2019 qu’il avait évoqué ce projet de partir en Inde, faute de pouvoir le faire dans d’autres pays d’extrême-orient avec lesquels il se sentait plus d’affinités. 

Et il y a un an, il faisait chaud aussi lorsque, lors d’un repas en tête à tête, il avait partagé une partie des doutes et inquiétudes qu’il avait vécu en apprenant qu’il allait être papa alors qu’il n’envisageait pas du tout de vivre avec la mère de l’enfant à venir. On avait aussi parlé de notre planète qui, entre guerres et réchauffement climatique flambe. 

Que sera notre monde quand son fils atteindra son âge… lui aura 66 ans. Moi, sur le papier , j’aurai 97 ans et il est fort probable (et même souhaitable) que je serai redevenu une poussière d’atomes.