Non, ce qui m'a le plus touchée dans cette histoire c'est l'histoire de cette femme, Julia, la journaliste trop curieuse aux yeux de sa belle famille, Julia qui va plonger dans les profondeurs d'un appartement parisien du temps de la grande rafle du Vel d'Hiv'.
En même temps qu'elle enquête sur celle-ci, elle découvre qu'elle attend un enfant, ce en quoi elle ne croyait plus. Mais elle s'aperçoit aussi qu'elle a supporté pendant trop d'années l'attitude de son mari -qui plus d'une fois en public a fait preuve à son égard d'un humour destructeur- de sa famille pour qui, sauf à de rares exceptions, elle reste l'étrangère, "l'américaine". Il n'y a plus de communication entre eux.
Tout comme Sarah, Julia doit faire un choix, vital lui aussi puisqu'il faut choisir entre garder l'enfant à venir et perdre l'homme avec lequel elle est encore mariée et qui vit très mal l'approche de la cinquantaine, ou ne pas garder l'enfant et sauver (mais pour combien de temps?) son couple. Elle choisira la vie à venir.
A bien y réfléchir, même si elle n'est qu'effleurée, une autre histoire vers la fin du livre m'a émue: celle du fils de Sarah qui apprend, lui aussi au milieu de sa vie, que sa mère qu'il croyait connaître avait pendant toutes ces années caché ses origines. Une vérité qu'il nie au départ avant que Zoë, la fille aînée de Julia, une adolescente beaucoup plus "grande" que son âge, le mette en face de la vérité. Tout comme elle le fera avec la branche paternelle de sa famille dont certains auraient bien aimé continuer à ignorer ce secret dont l'appartement gardait la trace via un minuscule placard détruit lors de sa rénovation.
En résumé: un bon livre mais qui reste avant tout un roman qui prend appui sur des faits historiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire