"(...) une étude, publiée en juin dans la revue médicale The Lancet, indique que la moitié de la population bangladaise consomme une eau dont la concentration en arsenic est supérieure à la normale et provoque des cancers, du diabète ainsi que des maladies cardio-vasculaires.(...)
D'après cette étude, au Bangladesh, un décès sur cinq est causé par l'arsenic.(...)
Tout a commencé dans les années 1960. Pour lutter contre les épidémies du choléra et augmenter la production de riz, des millions de puits furent creusés avec l'aide financière d'organisations non gouvernementales (ONG)(...)
Près du quart des 4,8 millions de puits testés sont aujourd'hui contaminés à des niveaux jugés dangereux (...)
Soigner la contamination à l'arsenic est impossible : une fois absorbée, la substance reste dans l'organisme. Les médicaments étant inutiles, la clinique de Columbia teste les effets de la vitamine E et du sélénium pour améliorer la résistance de l'organisme aux effets de l'arsenic. La meilleure solution reste encore la prévention, soit en creusant des puits profonds, et donc coûteux, dans les nappes aquifères saines, soit en filtrant l'eau des puits contaminés.(...)"
Mais l'article précise alors que même quand le filtre fonctionne bien, l'eau est rarement appréciée car elle n'a pas la fraîcheur et le goût auxquels sont habituées les habitants. Il y a donc fort à parier que pendant encore de nombreuses années, des personnes mourront en silence tout simplement en buvant l'eau de leur puits.
A méditer la prochaine fois que nous ouvrirons une bouteille d'eau, tout simplement parce que nous n'aimons pas le goût de l'eau du robinet.
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