vendredi 28 février 2014

Gaston Lagaffe, cet éternel jeune adulte

... a eu 57 ans aujourd'hui (même que Google lui consacre un Doodle) et ne changera jamais!... Pour le plus grand plaisir de ceux et celles qui ont suivi ses aventures! Pas depuis l'origine n ce qui me concerne epuisqu'il apparu le 28 février 1957 dans les pages du "Journal de Spirou" et qu'à l'époque je n'étais pas née. Mais quelques années plus tard j'ai suivi avec délectation ses aventures dans ses albums parus aux éditions... Dupuis! 
Pour l'occasion, les amateurs se replongeront dans l'un des 16 albums dont il est le héros et retrouveront avec plaisir les humains comme Léon Prunelle, Yves Lebrac, Mlle Jeanne, M. Aimé de Mesmaeker et l'agent de police Longtarin... ainsi que les animaux dont le chat et la mouette rieuse... et les objets plus ou moins farfelus comme le Gaffophone.
Quant aux curieux et aux fans absolus ils (re)lieront la page qui lui est consacrée* , des fois qu'un détail leur aurait échappé... J'y ai notamment découvert comment il se présentait ce 27 février 1957: "... cheveux courts et lisses, un pantalon noir à revers, une veste, une chemise blanche et un nœud papillon...". 15 jours plus tard il adoptera sa légendaire tenue avec un jean noir et un pull vert épinards**

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_%28bande_dessin%C3%A9e%29
** Il faudra attendre un peu plus pour les espadrilles qui seront d'abord jaunes avant qu'un fabriquant ne fasse remarquer que cette couleur là n'existe pas et qu'elles ne deviennent bleues

jeudi 27 février 2014

Les JO sont finis! (2)

Les JO de Sotchi sont terminés* et déjà se pose la question de l'utilisation des installations mises en place pour l'événement. Il semblerait que celles qui sont le plus proches de la Mer Noire pourront continuer à être utilisées. Mais les autres?
C'est après s'être posé la question qu'un journaliste est allé faire un tour du côté des sites olympiques mis en place par d'autres villes ayant organisé les JO.
Petit tour tout d'abord à Sarajevo (JO d'hiver de 1984)










 Ce n'est pas glorieux... On pourra arguer que depuis, en plus du temps qui s'est écoulé ( tout juste 30 ans) il y a eu la "guerre" ce qui ne facilite pas l'utilisation et l'entretien de telles structures.
Dans ce cas, des installations récentes devraient être en bon voire très bon état. Et bien non si l'on en croit ces photos relatives à des équipements mis en place pour les jeux d'été de Pékin (2008) et d'Athènes (2012)











Du coup, au final, on peut se dire que les structures mises en place il y a beaucoup longtemps, par exemple à Berlin en 1936 (il y a donc près de 80 ans) ont proportionnellement mieux vieilli! Mais ne comptez pas sur moi pour visiter, dans 40 ans, le site de Sotchi, car j'aurai alors probablement d'autres préoccupations, en admettant qu'à 96 ans je sois toujours "dans le circuit"


* Enfin ceux dont on parle beaucoup, en oubliant qu'il existe aussi les jeux paralympiques (depuis 1960 pour les jeux d'été et 1976 pour les jeux d'hiver)

mercredi 26 février 2014

Les JO sont finis! (1)

Les JO d'hiver sont terminés et je n'ai regardé aucune des épreuves, même pas la cérémonie d'ouverture! La faute à la Bretagne où le climat doux fait que la neige y tombe rarement et qu'il faut au minimum 8 heures de route pour regagner les pistes de ski, alors les sports de neige ou sur glace... ça ne me passionne pas du tout! Moralité, cela fait au moins 25 ans que la très piètre sportive que je suis ne suis plus du tout l'actualité* de ce côté là. 
Des JO d'hiver je connaissais certes le ski alpin et notamment la descente où ils foncent comme des bolides, le slalom (avec les drames quand une porte est passée du mauvais côté), le saut qui m'a toujours impressionnée tant lors du "vol" que de la réception et le patinage artistique (enfin surtout les épreuves de figure libre en danse sur glace) 
Et réfléchissant j'ai retrouvé le patinage de vitesse encore plus impressionnant que la descente de ski et le bobsleigh (merci aux équipes de la Jamaïque- pays où il ne neige jamais- de bien vouloir régulièrement participer depuis 1988)
Et puis cette année, surpriseS... En écoutant les informations j'ai découvert que le snowbord était une discipline olympique avec des épreuves... dont le nom ne me disait RIEN!... Et nouvelle surprise en préparant ce billet: la luge n'est pas réservée qu'aux enfants car c'est aussi une épreuve olympique!
Donc depuis ma lointaine jeunesse, quand les noms de Jean-Claude Killy et Marielle Goitschel me disaient quelque chose, plusieurs épreuves sont apparues ou réapparues:
- en 1992 le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique
- en 1998, le curling (après une longue absence de 74 ans!) et le snowboard qui tout comme le ski acrobatique a des épreuves de half-pipe** et de slopestyle***... les deux noms qui ne me disaient rien du tout lorsque je les ai entendus prononcer...
- en 2002, le skeleton, ce bobsleigh en solo (il avait disparu depuis 1948)
Me souviendrais-je de tout cela en 2018, lors ds JO de Pyeongchang en Corée du Sud? Rien n'est moins sur!   
* Ne pas compter sur moi en cas si vous voulez m'avoir comme partenaire en "Trivial Poursuit" 
*** http://fr.wikipedia.org/wiki/Slopestyle

mardi 25 février 2014

"Les garçons et Guillaume, à table" de Guillaume Gallienne

On m'en avait parlé en termes chaleureux: 
"Je n'aime pas Guillaume Gallienne, sa manière de jouer, mais là, dans ce film, il est génial!
- Guillaume Gallienne? 
- Mais oui, celui qui joue Pierre Bergé dans le film "YSL"!"
Et de me raconter certaines scènes de son film où Guillaume Gallienne est le réalisateur et l'interprète.
J'y suis donc allée... J'ai aimé. Même si pour moi ce N'est PAS un grand film.
Ce qui est passionnant, c'est sa performance lorsqu'il interprète le rôle... de sa propre mère... Ainsi que la manière dont il montre, mine de rien, comment les gens ont vite fait de vous coller dans une case bien souvent réductrice.
J'ai plus d'une fois souri (plus que ri, la faute sans doute au fait d'avoir connu à l'avance la chute de certaines histoires) Mais pour le reste... Et bien ça reste la mise en image d'un spectacle, une suite de petits sketches mis bout à bout. Et au bout du compte, une manière agréable de passer 1h30 sans trop se prendre la tête.
Ce que j'en retiens surtout c'est sa manière très troublante d'interpréter sa mère, "Maman" comme il le dit. Il est tout simplement bluffant. On a vraiment l'impression de voir une femme! Un peu masculine certes, mais comme peuvent l'être des femmes qui ne font pas pour autant "hommasses". Il est parfaitement crédible dans son interprétation et devient presque caricatural quand il interprète... son propre rôle de jeune un peu efféminé. Quand il joue sa mère, on s'aperçoit qu'être homme ou femme, si l'on fait abstraction de l'anatomie, c'est avant tout une manière d'être et de se comporter face aux autres. Et au final c'est un joli écho à la BD "mauvais genre" dont il a déjà été question ici.

lundi 24 février 2014

Aux portes du printemps?

Avez-vous remarqué, les jours rallongent et les températures sont plus douces?
Alors le soir, quand le temps n'est pas à la pluie et au vent, c'est un plaisir de profiter de la belle lumière et surtout c'est très agréable d'entendre chanter les oiseaux au lever et au coucher du soleil.
Et à défaut de pouvoir observer lesdits oiseaux dans les arbres, en voici 2 trouvés en réalisant des puzzles

dimanche 23 février 2014

La drôle d'histoire de la musique de générique de "Viva La Muerte"

Au départ, il y a une mélodie très chantante qu'on a tous peu ou prou mémorisée sans forcément savoir qu'elle provenait de la bande originale d'un film "Viva la Muerte" que peu de personnes ont vu lors de sa sortie et qui, à ma connaissance, passe rarement sur les écrans de télévision. Ce qui se comprend un peu quand on connaît l'histoire du film qui se situe lors de la guerre d'Espagne et sous le régime de Franco et comprend des scènes dures, voire violentes. Mais quand on sait cela, les dessins que Roland Topor a réalisés pour le générique correspondent bien au film... Mais plus vraiment la petite ritournelle que l'on y entend à plusieurs reprises.


Le titre de celle-ci: "Ekkoleg", non ce n'est pas du basque mais du danois et celle qui l'a composée s'appelle Grethe AGATZ.
Pour les petits curieux (dont je fais partie) j'ai trouvé un début de traduction (en anglais) de ce qui ressemble fort à une comptine: "... I found a translation of the lyrics (a lot of the song is just nonsense words that are supposed to sound funny): Hør et ekko (Hear the echo) Sjove lyde (Funny noises) Ali buh bæh (Ali buh bæh) Kaki suh sæh (Kaki suh sæh) Dimpe dampe dumpe dim (Dimpe dampe dumpe dim) Vil du med mig (Come go with me) Ud på landet (To the country) Lati duh la (Lati tuh la) Mani muh la (Mani muh la) Sikke noget tosseri (What tomfoolery)"
A noter que cette chansonnette a eu une variante française composée par Michel Jonasz et interprétée par Eric Damain, le petit garçon qui interprétait la héros de Jacquou le croquant. Les paroles de la chanson "C'est mon Papa" étaient fort éloignées de la tonalité du film *
Quant à l'auteur-compositeur... et bien le net est TRES silencieux, tout ce que j'ai  apprendre c'est que cette Danoise est née en 1913, morte en 2004 et qu'elle était considérée comme un compositeur et une "music teaching-pioneer"
* "C'est mon Papa...
J'ai un jardin (bis) Plein de cerises (bis) Un grand jardin...Plein d'friandises...C'est pour mon papa et moi..."
Et je vous épargnerai les couplets suivants

samedi 22 février 2014

à Nantes les pavés volent aussi

Pour ou contre le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique de Bouguenais vers ND des Landes? 
De manière très terre-à-terre j'étais pour ET contre. Pour à certaines heures de la journée lorsque j'habitais une maison au dessus de laquelle, conte tenu des vents venant majoritairement de l'ouest, passaient les avions soit au décollage, soit à l'atterrissage. Et avec le temps, je n'ai pu que constater qu'à certains créneaux horaires, la pause entre deux avions n'excédait guère 5 mn, surtout que l'aéroport accueille des plus en plus de compagnies low cost, ce qui arrange bien les habitants du grand Ouest qui n'ont plus  aller à Roissy. Mais contre les jours où devant y emmener ou aller chercher quelqu'un j'appréciais la brièveté du trajet (une vingtaine de minutes) qui sera considérablement augmentée quand le nouveau site ouvrira... 
Je n'ai donc suivi que de loin les différentes péripéties de la procédure en étant fort étonnée qu'une nouvelle manifestation soit prévue ce samedi puisque pour moi tout était "plié". Tout n'était qu'une affaire de temps, celui que mettraient les services de police à faire évacuer la zone où il était notoire que la proportion d'exploitants agricoles était devenue minime au regard des autres occupants aux motivations diverses et variées. Cette (dernière?) manifestation prévue de 13h30 à 18h00 s'annonçait plutôt dure puisque les 3 lignes de tramways ne devaient plus desservir le centre ville entre 11h30 à 19h30, les parkings du hypercentre seraient fermés entre 14 et 17 heures... et la présence policière très forte si l'on se fiait au nombre de voitures de CRS dans les rues autour de l'hypercentre et de "bleus" qui filtraient l'accès de certains secteurs.
Vers 13h15 ça a bien commencé lorsque la colonne de tracteurs venant du sud Loire est passée en bas de chez moi. Elle qui roulait sur deux files est sagement passée sur une seule file... avec des tracteurs qui sécurisaient la circulation aux carrefours. Quelques remorques avec des bottes de paille sur lesquelles étaient postés quelques manifestants, mais pas de tonnes à lisier.
Il aurait peut être mieux valu  cela plutôt que tous ces "sympathisants" regroupés dans le centre ville et qui étaient plus désireux d'en découdre avec les forces de l'ordre, voire de se défouler en cassant que de soutenir les militants contre le projet d'aéroport (qui n'ont pas su les contrôler)
La suite... ça sera probablement des milliers d'euros qui seront nécessaires pour réparer les dégâts subis notamment par la TAN qui s'occupe des transports sur Nantes (bus, trams, busways...) et n'a rien à voir avec le futur aéroport.

vendredi 21 février 2014

Peintures chinoise (3)

Après les "fleurs & oiseaux", l'autre thématique très présente dans la peinture chinoise concerne le paysage. Mais un paysage bien précis qui se doit de contenir des éléments relatifs à la montagne (monts, rochers...) et à l'eau (fleuves, rivières, cascade... et ici, la mer). Pourquoi? Parce que dans cette dualité, les Chinois retrouvent les deux éléments qui sont un écho au dialogue constant qu'entretiennent pour eux le Ying & le Yang tout comme le sont l'ombre et la lumière, les creux et les pleins, la terre et le ciel, le passif et l'actif, le masculin et le féminin... Cette approche se retrouve parfaitement dans ces deux oeuvres consacrées toutes deux à Belle-ïle en mer et qui sont le fruit de HE Yifu
Ce peintre (1952-2008), qui est né et s'est formé en Chine, est venu en France en 1992 où il est tombé en 1995 sous le charme... de la Bretagne, une région qui l'a beaucoup inspirée. Il a notamment publié un très beau livre que j'ai failli acheter il y a quelques années: "Le Voyage d'un peintre chinois en Bretagne". Plus tard ce seront les Alpes qui seront pour lui une source d'inspiration. Il a transmis son art de la peinture et de la calligraphie jusqu'à son décès (en 2008) d'un infarctus alors qu'il n'avait que 56 ans.
Un peintre qui se situait pleinement dans la lignée de ce qu'on attend d'un peintre en extrême orient: "... il s'agit avant tout de capter le souffle de l'univers, l'énergie (qi) dont la circulation invisible anime les [...] créatures... L'artiste ne propose pas une image de la nature, il en saisit la vérité. Il ne copie pas les apparences du visible, il en convoque la réalité... Sa peinture n'est pas le symbole des monts et des fleuves, elle est le lieu de leur présence réelle, telle que l'artiste la ressent."

jeudi 20 février 2014

Peintures chinoise (2)

On reste dans la représentation de la Nature et plus particulièrement des plantes avec des trois oeuvres: les coquelicots de HE Yifu (dont il sera question de manière plus détaillée dans un prochain billet) la pivoine de ROFU et les feuilles et le grillon de SONG Wenjing.
De ROFU (artiste contemporaine) j'ai surtout retenu qu'elle a suivi pendant 5 ans  à Nagoya, les enseignements de SHOFU, un moine de la tradition zen, poète, calligraphe et peintre formé en Chine par des lettrés. Mais je m'en voudrais d'oublier une de ses phrases qui illustre bien son art: "la peinture c'est une libération de son être ordinaire pour communier avec l'être des choses"
SONG Wenjing est lui aussi un jeune artiste contemporain (il est né en Chine en 1964)qui est connu en Chine mais aussi à l'étranger où ses oeuvres (calligraphies et sceaux) sont exposées et récompensées. Il fait partie des artistes chinois "invités" à venir en France à l'occasion de la présente manifestation. 
Les oeuvres qui figurent sur la droite du présent billet sont une bonne illustration de la manière dont la calligraphie et la peinture peuvent être présentes l'une et l'autre sur une même oeuvre tant elles sont liées. Ce serait faire une grave erreur que de reproduire les oeuvres en les omettant. Quant aux sceaux, ces "dessins" en rouge qui figurent dans un micro-cadre, ne pas se fier à leur apparente simplicité car ce sont bien plus que de simples signatures.
Et pour finir, le présent billet, une petite histoire pour illustrer l'art de peindre. Un peintre qui voulait décorer son palais avec des peintures fit venir plusieurs artistes pour ne retenir au final que celui... qui était arrivé bien après les autres et qui, avant de se mettre au travail, avait longuement médité, assis, tore nu. Pourquoi? Parce que "le vrai peintre est celui qui médite avant de se mettre à l'oeuvre. Il amène alors son coeur à la sérénité, à la réceptivité. L'acte créateur n'est pas le résultat d'une volonté ni d'une technique, mais de l'état du coeur de l'artiste"

mercredi 19 février 2014

Peintures chinoises (1)


"le souffle du pinceau", drôle de sous titre pour une exposition autour de la calligraphie-peinture, non? Et bien non quand on sait que le dessin se fait à main levée, avec une encre de Chine ou des couleurs stockées à l'intérieur du pinceau avant d'être déposées sur un papier qui les "boit". Impossible de revenir en arrière!
Ceux qui ont pensé cette exposition l'expliquaient très bien. "Le « souffle », c’est le critère sur lequel sont estimées calligraphies et peintures en Chine : ce n’est pas leur beauté qui est jugée – vision tout occidentale –, mais bien le dynamisme du trait, son mouvement. C’est quand elle a du souffle qu’une œuvre est réussie, et c’est grâce au pinceau, qui en est l’outil."
Ceci précisé voici déjà deux oeuvres de ZHUANG Wenjue pour illustrer une des thématiques fréquemment rencontrées dans l'art de la peinture et la calligraphie que l'on regroupe traditionnellement sous le terme de "fleurs et des oiseaux". En fait, on peut trouver aussi bien des arbres (pins, bambous, prunus..) que des fleurs (orchidées, pivoines, chrysanthèmes...) que des animaux (chevaux, singes, poissons, oiseaux...)  auxquels sont associées des symboles. Ainsi au bambou est associé la droiture & la simplicité, à la pivoine: la richesse, à la grue: la longévité...
Parmi les personnes qui ont travaillé ces thèmes, Zhuang W. Cette artiste qui est née à Shanghai a appris l'art de l'écriture avec son grand-père qui était calligraphe. Désormais elle exerce son art en France où ses pairs considère qu'elle a la "gong li" c'est à dire qu'elle a la maîtrise du regard et du geste, de l'utilisation des matériaux et de la technique. Je n'ai pu m'empêcher de faire un "gros plan" des pivoines du jardin de Dame Wei.

mardi 18 février 2014

"12 years a slave" de Steve Mc Queen

Doit-on encore donner le résumé du film? Oui parce que certain(e)s pourraient ne pas souhaiter le voir notamment à cause de 3 scènes dures à voir (cf après le résumé)
Donc: c'est l'adaptation de l'autobiographie "Douze ans d'esclavage" de Solomon Northup qui a été publié en 1853 et est ressorti récemment en librairie. Il y raconte comment, alors qu'il vivait comme un" homme libre" dans l'état de New York, il a été enlevé et vendu comme esclave sous le nom de Platt en Louisiane, où il est resté pendant 12 ans.
Il semblerait que l'adaptation ait été assez fidèle au livre original  où les scènes chocs figurent bel et bien:
- le "passage à tabac" de Solomon Northup alors qu'il émerge à peine du sommeil comateux dans lequel l'a plongé la drogue qu'on lui a fait absorber avant de l'enlever
- le long moment où, après un début de lynchage par un contremaître jaloux, il est suspendu entre la vie et la mort: il est en effet pendu, les mains attachées dans le dos, avec pour seul espoir le bout de ses pieds qui glissent sur un sol boueux
- lorsqu'il doit fouetter à mort la jeune esclave victime du désir du maître et de la haine jalouse de la maîtresse de la plantation.
L'interprétation de Chiwetel Ejiofor  dans le rôle de Salomon est remarquable, tout comme celle de Michael Fassbender - un acteur avec lequel Mc Queen a travaillé à deux reprises- dans le rôle du maître violent ainsi que celle de Lupita Nyong'o la très belle esclave.
Seul reproche: cette histoire bien réelle* ne montre qu'une micro partie de ce qu'a été l'esclavage. Jusqu'à nouvel ordre, l'ouvrage de référence restera pour moi une BD, ou plus exactement la série de BD faisant partie du premier cycle de la série "Les passagers du vent" de François Bourgeon***
Quant aux relations très complexes, mélange de désir et de haine, qui ont pu "unir" un geôlier et sa prisonnière** la représentation la plus effrayante reste celle qui a été faite par Spielberg dans "la liste Schindler" lorsque Amon Göth le directeur du camp de concentration de Płaszów, poursuit la jeune fille qui lui sert de bonne
* En faisant des recherches j'ai découvert que certains avait remis en cause la véracité du récit initial
** J'avais initialement écrit "le bourreau et sa victime"
*** L'action des deux volumes "la petite fille Bois Caïman" se situent certes en Louisiane, une vingtaine d'années après l'histoire de Salomon Norhup, mais elle est principalement centrée sur le récit que fait Isa à son arrière petite fille Zabo   

lundi 17 février 2014

Grenade... (6) Portes et fenêtres

Suite et fin des balades au sein même de Grenade avec quelques portes et fenêtres.
La première porte, ou plus exactement le morceau de porte provient de la cathédrale. Etrange non de voir un bouquet de fleurs figurer au milieu d'un des 4 panneaux composant la porte principale de ce monument. Mais il est vrai que le batiment est d'inspiration Renaissance.
Quant à ce heurtoir de porte, même s'il est moins sonore que nos modernes sonnettes, ces dernières ne pourront jamais rivaliser avec son esthétique.
Après les portes, les fenêtres! Les deux premières se faisaient quasiment face sur la place qui monte vers la cathédrale. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre que l'encadrement de celle de gauche est en réalité un trompe l'oeil!
Et pour finir, un ensemble de deux fenêtres merveilleusement ciselées qui surplombaient une boutique du bazar. Il fallait un peu lever le nez pour les voir mais elles en valaient la peine. Une bonne transition vers ce qui sera observé quelques heures plus tard ce jour là sur certains des bâtiments de l'Alhambra. 

dimanche 16 février 2014

Grenade... (5) Au hasard des rues

Avant dernier petit tour* dans les rues de Grenade avant de partir à l'Alhambra.

Tout d'abord via la place située au croisement de la "Calle Gran Via de Colon" et de la "Calle Reyes Catolicos" où se trouve une monumentale statue de Christophe Colomb. C'est aux alentours de 1484 que Colomb forme l'idée de passer par l'Atlantique pour aller aux Indes orientales. Après une première demande présentée devant le roi du Portugal qui la rejette, il tente sa chance auprès de la royauté espagnole, en 1485. Il lui faudra sérieusement insister car ça ne sera que le qu'il signera près de Grenade le  contrat** avec les rois catholiques qui lui permettra afin de financer son voyage. 
On retourne ensuite du côté du bazar dont les entrées est et ouest sont matérialisées par des portes bien particulières afin de regarder une nouvelle fois l'immeuble qui longe la cathédrale et prend de si jolies couleurs le matin. 
Puis retour vers l'hôtel de ville qui est surmontée d'une statue équestre estimée à tort comme datant du XIXème siècle. Grave erreur car il s'agit d'une oeuvre contemporaine!
A force de fouiner sur le net j'ai trouvé ceci la concernant... avec les charmes de la traduction automatique vu que je ne parle pas le moindre mot d'espagnol... "...Détail de la statue équestre en bronze par Ramiro Megías López basé sur le preciso d'instante d'EL de peinture par Guillermo Pérez Villalta..."
Si le net est relativement silencieux sur le sculpteur: Ramiro Megías López
on arrive à trouver des informations en français sur le peintre et les travaux dont s'est inspiré le sculpteur: Guillermo Pérez Villalta
Il est né à Tarifa, (près de Cadix) en 1948. Il a entrepris en 1966 des études d'architecture à Madrid avant de se consacrer à la peinture. Sa première exposition personnelle a lieu en 1972. Mais depuis cette date sa renommé a bien grandi puisqu'il a été exposé au  Guggenheim Museum (1980) au Lijevachs Konsthall de Stockholm (1983) au M.A.M. de Paris (1987) et que certaines de ses oeuvres ont été acquises par de  grands musées publics ou privés. 
Une oeuvre qui parait assez classique avec un petit quelque chose qui intrigue. Normal si l'on relit ces quelques lignes consacrées à son travail: "...À la fin des années 70, il déplace une vision surréalisante vers une expression hétérogène, proposant sans hiérarchie le mélange de styles (Kitsch, Art déco, Pop) et de citations d'œuvres. Des personnages sont placés au milieu d'architectures postmodernes défiant les lois de la perspective. D'inspiration mythologique, sa peinture contient de nombreuses références aux maîtres anciens... Chaque toile est un fragment insolite de la culture occidentale à travers un langage métaphorique, une métamorphose constante des thèmes : " Je ne cherche à apporter aucune clarification. Le chaos, la confusion, la contradiction sont pour moi fondamentaux."..."
On quitte maintenant le centre ville pour aller en "banlieue", du côté des arènes. Elles datent du début du XXème et la décoration extérieure est autrement plus agréable à regarder que les extérieurs de certains de nos stades. 
Sur le trajet on passe près d'un rond point avec... un hélicoptère. Du côté de Rochefort, j'avais vu un avion ainsi posé au milieu d'un rond-point situé juste à côté d'une école militaire. Mais là? Réponse sur le net. Avec cet hélicoptère posé sur le rond-point entre rue du "chemin de ronde" et la route d'Armilla depuis 2011, le maire de Grenade, le gouvernement local et le colonel de la base aérienne proche auraient voulu rappeler à l'occasion du centenaire de l'aviation militaire espagnole les liens étroits entre l'aviation militaire et Armilla (distante de 3 kms avec Grenade)
Entretemps on aura croisé un certain nombre de fourmis qui courent sur quelques uns des bâtiments du Parque de las Ciencias. Une sorte de cité des sciences qui aurait, si le temps n'avait pas été aussi compté, probablement justifié une visite autre que via le net
 http://www.turgranada.es/top/topdetalle.php?top=10&id_idioma=3&id_top=114

* ... car il y aura un dernier billet avec quelques portes et fenêtres
** attention au faux-ami car en espagnol capitulaciones de Santa Fe vient du mot Capitulación = contrat

samedi 15 février 2014

Grenade... (4) La cathédrale

Parmi les lieux que l'on peut visiter à Grenade, il y a la cathédrale. "... peut..." et non "doit" car près avoir vu celles de Burgos, Cordoue, Séville ou même Cadix, la cathédrale de l'Incarnation - car tel est son nom- paraît un peu "fade". Et même en relisant la documentation que l'on trouve sur le net la concernant, je n'éprouve pas plus que cela l'envie de la revisiter contrairement à d'autres lieux de Grenade. 

A son actif, c'est pourtant la toute première église construite en style Renaissance en Espagne. Et oui, si le principe d'une cathédrale sur le site de l'ancienne mosquée nasride a très vite été acté après la reconquête de la ville en 1492 par les Rois catholiques , il a fallu attendre 1518 pour que les travaux commencent. Et ils n'ont été fini que deux siècles plus tard. Du coup, le projet initial qui prévoyait la construction d'un édifice gothique, sur le modèle de la Cathédrale de Tolède, a été abandonné dès 1523, pour s'orienter vers un  édifice pleinement renaissance.
Sur place, difficile de la rater car elle se situe dans le centre historique de la ville, entre la Gran vía Colón (avenue Christophe Colomb*) et la Calle Reyes Católicos (rue des Rois Catholiques). En venant de l'Est, il faut passer par les ruelles du bazar, et en venant du Sud on passe par la place las Pasiegas, qui offre bien peu de recul pour contempler la principale façade de l'édifice.  

A l'intérieur, qui est très lumineux contrairement la plupart des autres cathédrales visitées... peu de choses à voir mis à part le choeur central encadré de deux orgues monumentaux et qui est surplombé d'un dôme. Du doré et encore du doré... mais relativement moins que dans d'autres cathédrales. 
En fait, les vues les plus intéressantes seront réalisées par le plus grand des hasards, à l'occasion d'une longue pause du bus à étage qui fait le tour de la ville! Difficile en effet de ne pas profiter du point de vue élevé offert par la plate-forme pour photographier sous un angle inhabituel la coupole, une chapelle latérale (la chapelle royale?) et une des cloches de la cathédrale.
* Petite différence France/Espagne/Italie: nous parlons de Christophe Colomb, les Espagnols de Cristóbal Colón et les italiens (ne pas oublier qu'il était né à Gênes) de Cristoforo Colombo

vendredi 14 février 2014

La St Valentin vue par les chats...

... ou plus exactement par les humains qui aiment les chats et le font savoir à l'occasion de la Chat-Valentin.
Il y en a pour tous les goûts avec... les chats dont les corps dessinent un coeur lorsqu'ils dorment

... les chats qui se "bécotent"
... et les adeptes des amours à la limite du "contre nature" parce que, en général, chien & chat et chat & souris ne font pas toujours bon ménage.


Et pour tous ceux et celles que la St Valentin agacent, soit parce qu'ils sont seul(e)s soit parce qu'ils considèrent que quand on tient vraiment à quelqu'un on n'a pas besoin d'un jour spécial pour montrer que l'on tient à l'autre, il restera toujours le chat ronchon