Pause photos et retour aux mots

J'ai découvert récemment que les cheminots avaient l'habitude de donner des surnoms, non seulement au matériel, mais aussi aux personnes. Au point même d'en être arrivé parfois à ne pas ou plus connaître le véritable nom d'une personne. Très souvent le surnom venait d'une particularité physique, d'une passion ou d'une histoire rattachée à la personne. La plupart des personnes le connaissait et pouvaient l'apprécier, mais pas toujours. Alors on ne peut que se réjouir du fait que que cette tradition soit en passe de disparaître. Ci-dessous quelques exemples qui ont été en usage dans une gare du Sud de la France. 

Surnoms liés au physique:

LE NAIN : Mesurait 1 mètre 59 … PIERAL : Mesurait 1 mètre 57 …LA BOULE AU BUT : Son crane était aussi lisse qu’un boule de pétanque … OLIVE : Grande et maigre, cette femme avait la même morphologie que la femme de Popeye!... LE GAMBAS : Impossible pour lui de bronzer, son épiderme ne hâlait pas, ne fonçait pas, il rougissait !

Surnoms liés à l'apparence:

COLOMBO : Dans la dégaine, ressemblait au célèbre inspecteur … COCO CHANEL : Toujours impeccable, tiré à quatre épingles et soigneusement parfumé... BOZO : Il ressemblait au clown du même nom … 

Surnoms liés à une habitude:

COL VERT : Un chasseur de canard? Perdu! Ce cheminot ne quittait jamais son pull vert fluo à col roulé... POMPONETTE : il passait son temps à se pomponner …

L’ECUREUIL : Il ne pensait qu’à mettre des sous de côté... JESUS : Chef de service qui, lorsqu’il engueulait l’équipe de manœuvres, criait depuis la fenêtre les bras en croix comme Jésus …. LE COQ : Quand il se mettait en colère il se dressait sur la pointe des pieds, tel un coq sur ses ergots

Surnoms liés à une histoire:

LE LEGIONNAIRE : Il avait essayé de rentrer à la Légion étrangère … LE BOULANGER DE L’ÉLYSEE : Car il avait eu le tort de dire un jour, qu’il avait fait des croissants pour Chirac …

Autres: VOLKSWAGEN : Son nom qui était imprononçable se rapprochait phonétiquement de la marque de voiture …LE CHAT : avait pour prénom: Félix … LE CHAT NOIR : Chaque fois qu’il travaillait il y arrivait une catastrophe … ROCAMBOLE : Spécialiste de l’escapade, celui qui faisait équipe avec lui était assuré de faire et finir le travail seul…

Les p'tits vélos font la grande boucle en miniature

Vous rappelez vous des images réalisées par un certain "Janol Apin" déposées ici le 22 aout afin montrer un regard plein d'humour sur les stations de métro parisiennes? Si oui et que vous n'avez pas visité son site internet, vous ignore que c'est un quadragénaire plein d'humour qui n'a pas oublié qu'enfant il jouait avec, non pas, semble t il, de petits soldats de plomb, mais... de petites figurines de cyclistes. 

Et depuis qu'il est (re)venu s'installer en Bretagne, il a retrouvé ce type de jeu. Sauf que désormais il immortalise les scènes imaginées. Et ça donne ce genre de choses (un petit extrait des nombreuses mises en scène que l'on trouve sur son site) avec...

- l'échappée solitaire et le chute du peloton

- la course en montagne du maillot à pois et la balade dans les marais salants du côté de Guérande (chemin TRES rarement emprunté par le tour de France) 

- le tour pour finir à Paris, sur les Champs Elysées après être passé non loin de la Tour Eiffel... 

Allez, pour clore ce billet, je garde cette image du peloton roulant en file indienne dans la belle lumière du couchant

... et de fenêtres...

Suite et fin de ce petit tour express dans des photos personnelles, parfois déjà déposées ici à l'occasion de récits consacrés à des voyages effectués en 2012 et 2103.

Des fenêtres? Plutôt des anciennes fenêtres (voire de non fenêtres) puisqu'il y a bien longtemps que personne ne s'est plus penché pour surveiller dehors, même via la meurtrière des remparts du château de falaise...

... et que les "vitraux (?) de cette ancienne église de Tolède ont été remplacés par une extension du mur.

Quant à celle ouverte au milieu de ce qui, autrefois, étaient les murs épais des remparts de la ville de Nantes, il est probable qu'elle n'a jamais été vitrée...

... au contraire de celle vue à La Rochelle qui ne donne plus, désormais, que sur le vide d'une courette. 

... de portes...

Et cette fois ci le point commun entre ces portes (dont certaines ont peut-être déjà figuré ici) c'est... la couleur bleue.

 

avec en bonus une chanson d'Anne Sylvestre... même si de nos jours, la couleur fétiche de certain(e)s ça serait plutôt le noir.

... d'enseignes...

Quel fil conducteur entre ces images choisies parmi les très nombreuses enseignes photographiées deçà, delà, au hasard des rues et au hasard des villes?

Peut-être le fait d'être en métal et de renvoyer à la nourriture.

Un chat passant parmi les... images ...

Comme indiqué hier, plus le temps passe et plus il est difficile d'alimenter ce blog. Un problème qui semble récurrent chez ceux et celles qui en ont ouvert un car beaucoup ont fermé le leur (même si certains restent encore visible sur la toile lorsque l'hébergeur est gratuit et n'a semble t il pas d’exigence quant au suivi). Fermé le leur ou l'ont complètement réorienté, quitte à en changer le titre. 

Changer le contenu du blog et/ou son titre? Sauf que le titre, qui renvoie ouvertement à la lecture, moi qui lit désormais si peu, commence à me gêner. 

Alors je suis retournée aux sources, celles qui m'avaient conduite à l'ouvrir. Surprise! Car voici ce que j'écrivais le 12 mai 2008 quant au possible contenu du blog: "Le contenu? Un mot suffit en fait: impressions. Impressions à partir de photos, tableaux..., de citations, de textes en prose ou en vers… de musiques...avec peut-être des réactions à certains événements... en essayant de limiter, l'idéal étant même d'éviter les thèmes trop ouvertement personnel..."  

Et là j'ai souri, car de fait, ce sont de plus en plus souvent des photos (le premier mot qui m'était venu à l'esprit en 2008), notamment personnelles (même si on ne trouvera quasiment jamais de photo de membres de la famille) et non trouvées sur le net qui alimentent ce blog. Donc l'évolution vers un blog plus "images" et moins " textes" reste compatible avec l'esprit d'origine.Et j'ai retrouvé les raisons qui m'avaient conduite à choisir le titre qui correspond, entre autres choses, à ce vers du poème d'Apollinaire consacré au chat... d'autant qu'à aucun moment le poète ne se réfère au contenu des livres (même si il y a fort à parier que ceux auxquels il pensait étaient en prose). Alors le titre reste. Il y aura juste la rubrique "qui êtes vous?" qui va être modifiée...

Et je repars pour quelques tours de piste.

... en panne d'idées...

Effet secondaire de la période de vacances où les motifs pouvant donner à billet se font rares (sauf à tomber dans le "marronnier" tel que le pratiquent les journalistes en mal d'inspiration? Quoique, quoique... Toujours est il qu'il y a de plus en plus souvent du retard dans la publication des billets.

Au fait connaissez-vous l'origine de l'expression "marronnier" utilisée chez les journalistes? Selon Bernard Voyenne, dans son Glossaire des termes de presse, il aurait sa source dans le fait que tous les ans, aux premiers jours du printemps, un marronnier rose fleurissait sur la tombe des Gardes suisses qui avaient été tués lors de la journée du 10 août 1792, dans les jardins des Tuileries à Paris ... Et tous les ans un article paraissait dans la presse pour s'en faire l'écho. 

Vrai? Faux? on se contentera aujourd'hui de cette explication pour parler de ces articles qu'on retrouve régulièrement dans la presse... mais aussi très probablement sur ce blog. 

Pour le plaisir, en voici quelques uns de ces marronniers: Passage à l'heure d'été et à l'heure d'hiver, La rentrée scolaire et le poids des cartables, le baccalauréat en France avec les sujets de l'épreuve de philosophie, les candidats les plus jeunes ou les plus âgés...(oui j'ai donné moi aussi dans ce  marronnier...)

A noter qu'il convient de ne pas confondre le marronnier avec le "serpent de mer": ces sujets qui, sans être réellement saisonniers, sont souvent « resservis » chaque année pour améliorer le tirage, notamment de certains hebdomadaires en période d'actualité creuse. Quelques titres pour le plaisir: les francs-maçons, le salaire des cadres,  la sexualité des Français (plus particulièrement l'été) le top des prénoms de l'année (là aussi j'avoue, j'ai contribué ici!...)

Bon, ceci pour en arriver à la conclusion que je manque souvent, en fait de plus en plus souvent, d'idées pour alimenter ce blog... et encore plus si on se réfère au titre de ce dernier. Quelqu'un pourrait il m'éclairer?

Drôle de fleurs!

La botanique serait elle une science avec plus d'humour qu'on ne le croit habituellement? Il faut croire que oui si l'on regarde les images ci-dessous.
Là vous croyez voir de prime abord une petite poupée en chiffons et une Dame allant (ou revenant) du bal après avoir remonté son col en fourrure. Erreur car dans le premier cas il s'agit d'une fleur de fuschia et dans le second d'un coquelicot un peu fatigué (à force d'avoir dansé dans le vent?)
Qui dit "Dame" pense à amour. En voici deux possibles représentations toutes aussi rouges l'une que l'autre puisque la première correspond à des fleurs de coeurs de Marie (connue aussi sous le nom de coeurs de Jeannette) et de l'amour en cage desséché (notre version locale de ces fruits exotiques qui décorent parfois certains gâteaux une fois les pétales déployés: les physalis)

Amour et même passion!
Et si dans nos jardins on trouve très souvent passiflore bleue où les amateurs de plantes croyants retrouvent sans aucun souci la couronne d'épines, le marteau et les clous de la crucifixion dans les divers éléments de la fleur, ils perdent leur latin avec cette autre version qui ressemble plus à  quelque poisson venu des mers chaudes... voire même quelque plante aquatique dont le toucher laisse un souvenir douloureux.
Aucun risque de ce type avec cette drôle d'orchidée qui ressemble à un animal fabuleux issu du croisement entre un ours et une abeille:l'ophrys.Par contre ne vous fiez en aucun cas la la jupe immaculée pas encore déployée de cette plante, ni même à celle de ses soeurs plus colorées: elles sont toxiques car riches en alcaloïdes (certains n'ont cependant manqué de se servir de leurs propriétés psychotropes qui leur valent d'être classées parmi les plantes hallucinogènes délirants.)
Et oui, les plantes réservent parfois de drôles de surprises!

La patience, une qualité (?) vue par...

...du côté des Hommes...

... et du côté des Femmes...

L'histoire ne dit pas s'il y a un lien entre les deux images...

Le "Métropolisson" de Janol Apin

On reste sur Paris grâce aux images pleines d'humour  trouvées sur le site
http://www.janol-apin.com/

un site dont je viens enfin de comprendre l'humour du nom, un humour que l'on retrouve bien dans la manière dont il a immortalisé un certain nombre de stations de métro, un peu dans l'esprit de certaines chansons dites de carabin et où il était d'usage de mentionner un maximum de nom de stations.

Pour certaines d'entre elles, le lien entre la mise en scène et le nom de la station saute vite au yeux: par exemple des personnes qui semblent frigorifiées à la station "Glacière" ou des danseurs ce tango, à la station Argentine, ce pays dont la danse est originaire. 

Pour d'autres, il faut faire appel à ses connaissances en histoire et faire le lien entre

- le lecteur en chapeau très début du XXème siècle du journal "l'humanité et Jaurès" qui en fut le fondateur

- la prise électrique et celle, très symbolique du 14 juillet 1789, date à laquelle fut vidée la prison de la Bastille, prison détruite depuis bien longtemps et qui évoque désormais la musique

Là où ça se complique, c'est lorsqu'il est fait références à des données du XXème siècle comme la présence pendant des nombreuses années des usines Renault sur le site de Boulogne-Billancourt ou bien encore le fait que les locaux de la faculté de sciences de Jussieu aient été truffé d'amiante... d'où l'intérêt de se protéger avec un masque...

La suite... non, je m'arrêterai à 6 images pour vous laisser le plaisir de découvrir le site

Souvenir du Grand Palais... un escalier

A l'occasion d'une visite au grand Palais, à l'occasion d'une exposition consacrée à... Félix Vallotton si ma mémoire est bonne, je n'ai pu qu'être impressionnée par le grand escalier qui permettait de gagner l'étage et donc ce sortir l'appareil photo! 

Un petit appareil, une piètre lumière... mais il aurait été dommage de ne pas profiter de l'occasion pour immortaliser quelques uns des détails de style art nouveau de ce grand monument où le métal et le verre se conjuguent de fort belle façon.

 

Un jour peut-être prendrais-je le temps d'immortaliser les statues et les mosaïques qui décorent les extérieurs. En attendant, je me suis contentée du Lion qui surplombe (surveille?) l'un des couloirs d'accès, et que bien peu de personnes doivent remarquer