mercredi 31 juillet 2013

"Nuages"...

Il y a des mélodies qui vous restent dans l'oreille, même si pendant des années vous ne les avez plus entendues. Parmi celles-ci: "Nuages" (parfois appelé "Clouds") composée par Django Reinhardt pour le Quintette du Hot Club de France et qu'il a enregistré une quinzaine de fois entre 1940 et et son décès, en 1953.
Mais ce n'est pas la version ci dessous qui est la plus chère à mon coeur, ni celle de Sydney Bechet ou de Stéphane Grappelli , ni même celle chantée par Yves Montand, mais celle de Sacha Distel! Une version cependant introuvable tant sur Youtube que sur Dailymotion.


Alors sur cette musique, il ne vous reste plus qu'à imaginer la voix de ce chanteur prononçant les paroles écrites par Jacques Larue
Lentement dans le soir
Le train s'en va
Sur le quai son mouchoir
S'enfuit déjà
Dans la glace comme un songe
Le mur gris de sa maison
Sous le jour qui s'allonge
S'estompe à l'horizon
En passant il semble dire
Un triste adieu
Et tout ce que j'aimais
Lorsque le train vire
Dans un flot de fumée
S'efface à jamais

Le coeur empli de fièvre
Un jour croyant trouver l'amour
On fait un beau rêve
Mais l'orage emporte votre bonheur
Le beau roman s'achève
Et serrant votre coeur

mardi 30 juillet 2013

Cécile Kashetu Kyenge, une femme courageuse!

Oui il en faut du courage à cette femme de 49 ans pour continuer à exercer en tant que Ministre italienne de l'intégration! Qu'on en juge un peu en fonction de ce qui suit:
- Dès sa première apparition à la Chambre des députés, le 2 avril 2013, les surnoms racistes fusent des rangs des députés de la Ligue du Nord qui la taxent de « singe congolais », de « négresse », ou de « vilaine petite Noire ».
Et oui, même si Mme Kashetu Kyenge est une italienne qui a exercé la profession de professeur en ophtalmologie tout en s'engageant dans la vie politique, elle a un très grand tort auprès notamment des personnes proches de la Ligue du Nord: elle est originaire de la République démocratique du Congo!
- Le 14 juin, Dolores Valandro, membre de ce même parti, suite à un fait-divers où a été mêlé un Africain, appelle même au « viol » de la ministre!
- Le 13 juillet, Roberto Calderoli, l’ancien ministre et vice-président du Sénat, membre lui aussi de cette Ligue du Nord, en rajoute une couche en déclarant devant près de 1 500 personnes : « Quand je vois des images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à un orang-outan. »
Vous trouvez vous qu'elle ressemble à l'un de ces grands primates? Moi non!   
- Et pour finir (enfin je l'espère mais rien n'est moins sur puisque l'insulte raciste n'étant pas un délit en Italie, ceux qui en profèrent ne risquent rien) le 26 juillet, des sympathisants de Forza Nuova, un groupuscule nostalgique du fascisme, lui ont jeté des bananes lors d’un discours à Cervia, dans le centre de l’Italie.
Jusqu'à présent la Dame a tenu le coup et s'est contentée, dans le dernier cas d'indiquer: "Je trouve déplorable que l’on gâche des aliments lorsqu’on sait combien de gens meurent de faim. »
Etre Noire, son plus grand tort? 
Au final, peut-être que non car elle défend aussi des idées qui déplaisent à certain(e)s: le droit du sol,  l’abrogation du délit d’immigration clandestine, un accès plus facile pour les étrangers au marché du travail plus accessible... et de façon plus générale la lutte contre la violence sexiste, raciste, homophobe et de toute autre nature.

lundi 29 juillet 2013

Puzzles achevés... juste pour le plaisir des yeux (1)

Aimez-vous... non pas Brahms mais faire des puzzles? Moi oui. C'est d'ailleurs l'un des meilleurs souvenirs d'adolescence, celui des heures passées à reconstituer une image, morceau après morceau, en pestant contre l'obscurité qui oblige à utiliser l'éclairage artificiel qui fausse la perception des indispensables petits détails qui permettent de trier les morceaux avant de les placer.
Une activité reprise après plus de 25 ans d'interruption (et oui, les grands puzzles pour adultes et les enfants font rarement bon ménage) mais sur tablette (plus de souci de stockage). Si les plus courageux visent le puzzle en plus de 400 morceaux dont l'orientation n'est pas définie, je me contente du puzzle quotidien de 173 pièces pré-orientées qui peut être bouclé en un peu moins de 30 minutes. Quotidien car "livré" chaque jour en mode "caché" puisque l'image qu'il faut reconstituer n'est pas jointe. 
Parfois l'image finale est décevante, ainsi je ne raffole pas des photos d'alpages de montagne ou d'enfants avec un animal familier. Mais certains jours le résultat est superbe et assez difficile à réaliser, notamment quand l'image à reconstituer est à la limite du bicolore avec peu de détails pour différencier de prime abord les morceaux. Ci-joints, quelques exemples réalisés durant ce mois de juillet 2013 regroupés selon une thématique florale.
Chacun présentait une difficulté spécifique. La nature morte au melon, c'était le délicat nuancier mauve des fleurs et du papier peint. Pour les cactus et les surtout les coquelicots, c'était le fond vert qui posait problème. Avec cependant un indice pour les cactus: le côté plus ou moins flou des piquants. Mais la vraie galère, ça a été le papillon orangé sur la fleur jaune. Ce n'est que lorsque j'ai repéré le détail des deux petits bouts d'antenne que j'ai compris de quoi il s'agissait.

dimanche 28 juillet 2013

Quand la météo se fait jolie...

... même sans Madame météo et même quand il ne fait pas beau! Pour cela, une seule solution: avoir un bon photographe prêt à se mouiller pour prendre des photos par temps d'orage. Et ça donne notamment ça:
A savoir un "arcus" (du latin : arcus signifiant « arc ») c'est à dire un type de nuage bas ayant une forme d'un rouleau ou d'un arc allongé sur un plan horizontal qui apparait au cours d'un orage et situé à l'avant immédiat de la ligne des précipitations (pluie, grêle ou neige)*
Celui ci a été immortalisé le 18 juillet dernier par Alexandre Rivet.
Mais il n'a pas été le seul a être fasciné par ces nuages orageux puisque voici les photos de Mickaël Lootens (du côté de Boulogne sur Mer - 62) et de Xavier Delorme (près de Santilly - 28). Le premier photographe explique la couleur verdâtre de la présence de grêle. Quant au second il précise que sa photo représente une super cellule électrique. Non, ce n'est pas l'éolienne sur la droite mais un orage supercellulaire: " L’orage supercellulaire est un type particulier d'orage qui est associé avec des phénomènes violents comme les tornades et la grosse grêle."
A côté de cela les éclairs de foudre paraissent assez ordinaires... sauf quand le ciel a pris à ce moment là des couleurs inhabituelles comme dans ces deux photos, la première de Alexandre Rt, la seconde de Steve Duhamel. Ceux ou celles qui ont l'oeil reconnaîtront la centrale de Civaux (86) et le Petit Piquey au Cap Ferret (33)

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Arcus
** http://fr.wikipedia.org/wiki/Orage_supercellulaire

samedi 27 juillet 2013

Les Lions savent aussi rêver...

55 ans et toutes ses dents!... 
Euh non, il manque les 4 dents de sagesse ôtées il y a plus de 25 ans de cela.
Mais ça n'empêche pas de rêver la Lionne que je suis. Un peu comme le font ces deux chatons qui délivrent, chacun à leur manière, une leçon de vie.

vendredi 26 juillet 2013

"La fiancée du Pirate" ... a retrouvé sa fille

Bernadette Lafont n'est plus. Un problème cardiaque a fini par avoir le dessus sur la "Fiancée du Pirate", le seul film d'elle dont je garde un souvenir. Il faut dire qu'elle y tenait le rôle principal. Et que le film était mémorable avec cette histoire de mère et fille recueillies dans un village qui abuse d'elles. Et dont la fille se venge de cette communauté après que sa mère, renversée par un chauffard, ait été déclarée morte de mort naturelle.
Dans la vraie vie, c'est l'un de ses enfants que dut enterrer Bernadette en 1988. Pauline Lafont, elle aussi actrice, étant décédée à 25 ans, après avoir fait une chute mortelle alors qu'elle était partie randonner seule dans les Cévennes. 
Quand on ignore comme moi jusqu'à ce jour, que le père de Pauline était un sculpteur d'origine hongroise, on ne peut qu'être surpris de la différence entre la mère, une brune aux yeux sombres, et la fille, une blonde aux yeux clairs. 
De la première, outre "la fiancée du Pirate" de Nelly Kaplan,  les cinéphiles garderont le souvenir des films: "le beau Serge" (Claude Chabrol), "La maman et la putain" (Jean Eustache) et "l'effrontée" (Claude Miller)
La filmographie de la seconde ne peut qu'être que beaucoup plus courte avec notamment "l'été en pente douce" de Gérard Krwaczyk.

jeudi 25 juillet 2013

L'île Mont Saint Michel

Ceci est une photo rare... même si à l'avenir elle deviendra plus fréquente: le Mont Saint Michel (re)devenu une île!

N'empêche! Cela faisait exactement 134 ans que cela n'était pas arrivé. La faute aux sédiments qui se sont accumulés au fil des ans dans cette baie dont l'eau était de moins en moins brassée, notamment à cause de la digue construite afin de faciliter l'accès des îliens, des pèlerins.... et surtout désormais des touristes qui doivent désormais soit faire au moins 2,5 kms à pied ou en navette pour aller des parkings au Mont. Plus d'informations dans la vidéo ci-dessous

Prochains rendez-vous? A terme, lorsque la digue-route aura complètement été remplacée par une passerelle ajourée et que le coefficient des marées au moins égal à celui de ce jour (soit 108): environ 90 fois par an. Les amateurs ont d'ailleurs déjà pris RV pour février 2015 où les travaux seront achevés avec une marée de 119!

mercredi 24 juillet 2013

"Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka

Voici un beau livre assez court puisqu'il ne fait qu'à peine 130 pages, mais rempli d'histoires. Celles de ces femmes qui ont quitté au début du XXème siècle le Japon pour s'en aller par bateau rejoindre aux Etats-Unis un époux qu'elles n'avaient pas vraiment choisi. Un livre en 8 chapitres qui racontent leurs vies entre leur voyage en bateau et leur "disparition" au  printemps 1942.
- "Bienvenue, mesdemoiselles japonaises!" relate leur voyage dans les soutes du bateau, à un moment où ces femmes espèrent beaucoup de l'homme qui les attend là-bas, de l'autre côté de l'océan Pacifique
- "La première nuit" narre leur arrivée sur le sol américain, les premières désillusions (l'homme qu'elles épousent ne correspond pas toujours à celui de la photo) les premières violences, certaines devenant femmes de manière parfois sordide, le mariage à peine prononcé
- le chapitre, "Les Blancs" résume leurs découvertes, celle des mots vitaux comme  "water" et surtout la vie  de leurs employeurs, des hommes et des femmes devant lesquels ils apprennent à s'effacer, elles les ouvrières agricoles, blanchisseuses, employées de maison... ou Mademoiselle Fleur de Cerisier
- "Naissances" confirme l'impression initiale, certaines ont eu plus de chance que d'autres qui ont accouché dans un recoin avant de retourner travailler quelques heures après
- Avec "Les enfants"  on découvre comment certains d'entre eux se sont extrêmement bien adaptés au point de prendre des prénoms américains, de vouloir manger américain... d'oublier tout ce qui faisait la spécificité de la vie de leurs parents: leurs rites, leurs fêtes, leurs mots
- Arrive Pearl Harbor... et la vie change, toute personne étant un potentiel espion traître à son pays d'adoption, d'où le titre du chapitre: "Traitres". Un statut peu enviable qui a fait que, lorsque les premières affiches sont apparues qui leurs donnaient l'ordre de se préparer à partir, hommes, femmes et enfants se sont préparés, même s'ils ne savaient pas pour où et quand ils partiraient.
- Dans les deux derniers chapitres, l'auteure raconte le "dernier jour " avant la "disparition"... En fait l'oubli. 
Un oubli qui perdure car sur le net on trouve très peu d'informations sur ces regroupements** aux USA mais aussi au Canada, d'hommes, de femmes et d'enfants japonais ou d'origine japonaises* dans des camps! Oui, des camps de concentration, tout comme les Nazis ont pu le faire à la même époque avec les Juifs, les Tziganes, les homosexuels, les opposants politiques etc... Sauf que là il n'y a pas eu de camps d'extermination et que, même si les conditions de vie n'étaient pas facile, l'objectif n'était pas de les anéantir lentement. 
En résumé, un beau livre triste. Beau par l'écriture et triste par ce qu'il raconte: les désillusions, la vie dure, le rejet, l'oubli... Il faudra attendre 1988 pour que Ronald Reagan présente ses excuses au nom des Etats-Unis.  
* Certains avaient acquis la nationalité américaine! 
 

mardi 23 juillet 2013

La promenade du 21 juin du côté de ... la coulée verte de l'avenue Daumesnil

En réalité, tel n'est pas vraiment le nom du site dont il va être question puisque Wikipedia parle de "promenade plantée" et qu'elle est beaucoup plus longue que le seul boulevard Daumesnil. En fait elle court du viaduc des Arts près de la place de la Bastille jusqu'au boulevard périphérique! Soit 4,7 kms... ou bien encore 3,7 hectares. Mais en ce 21 juin, seule une partie du tronçon qui longe l'avenue Daumesnil a été arpentée.
Particularités de cette "promenade plantée". D'une part elle est située en hauteur, à une dizaine de mètres au dessus du sol au niveau de l'avenue Daumesnil. Et surtout elle suit le tracé parisien d'une ancienne voie ferrée, celle de la ligne de Vincennes, qui a relié de 1859 à 1969 la gare de la Bastille à Verneuil-l'Étang en passant par Vincennes.
Ne surtout pas croire que vous n'y trouverez que des arbustes rabougris. Non, il y a de vrais arbres avec des massifs de fleurs, des bancs où s'assoir etc... Par contre il est bon de savoir que les points d'entrée et de sortie ne sont pas forcément très nombreux et qu'il faut parfois marcher un certain temps avant de pouvoir redescendre... au niveau de la chaussée. 
Avantage de la hauteur, on a une vue inhabituelle sur les beaux immeubles du boulevard Daumesnil mais aussi sur des logements plus récents qui ressemblent fort à du logement social. Sauf que du logement social aussi bien situé et en aussi bon état, ça ne doit pas être facile à trouver sur Paris. Mentions particulières aux passerelles qui permettent de passer d'une cheminée à l'autre et aux micro-jardins que cultivent les locataires sur leurs petits balcons.
Cette promenade inaugurée en 1993 a fait des petits. Il est possible de se promener le long d'autres coulées vertes" parisiennes: celle du XVIème arrondissement (entre la porte d'Auteuil et la Muette, sur une partie de l'ancienne ligne d'Auteuil) et celle du XVIIème dite "Promenade Pereire (qui suit le parcours de l'ancienne petite ceinture).
Enfin, il n'est pas impossible qu'une 4ème promenade voit le jour. Située dans le XVème, là aussi le long de l'ancienne petite ceinture, elle relierait les parcs André Citroën et Georges Brassens. Mais ce projet là traine dans les cartons depuis...2001!

lundi 22 juillet 2013

Histoire d'une photo: "la pause déjeuner " de ??? (suite)

Vous rappelez-vous de ce billet
vieux d'un peu plus de 18 mois. Après avoir fait des recherches autour de cette photo mythique de la construction des buildings de New-York, je concluais que l'auteur du cliché était Charles Ebbets dont je donnais une photo. Erreur, grave erreur! C'est ce que je me suis dit après avoir lu l'article ci-après:
On reprend donc l'enquête mais avec un autre point de départ: celui des ouvriers qui déjeunaient et on revient sur le vieux continent. Soit deux frères, Sean et Eamonn O'Cualain, qui à l'occasion du tournage d'un film documentaire (à peu près à l'époque où je rédigeais le billet ci dessus mentionné) font  une pause sandwich dans un pub situé dans le village de Shanaglish (extrême ouest de l'Irlande). Et là ils voient cette fameuse photo qui comporte une annotation d'un certain Pat Glynn comme quoi l'homme situé à l'extrémité droite de la poutre et tenant une bouteille était son père, Sonny, et que celui assis à l'extrémité gauche et allumant une cigarette était son oncle, Matty O'Shaughnessy.
Pas peu fiers de pouvoir en savoir plus sur les 11 ouvriers de la photo, les deux reporters partent aux Etats-Unis où réside désormais l'auteur de l'annotation. Et là, première mauvaise surprise: l'auteur de l'annotation ne peut apporter la preuve formelle que son père et son oncle travaillaient sur le chantier. En fait il possède bien des photos de ces derniers lesquels ressemblent bien aux hommes de la poutre mais rien de plus!
Qu'à cela ne tienne, les frères journalistes s'en vont au centre d'archives du bâtiment alors en construction: le Rockfeller Center. Et là ils découvrent que les ouvriers qui ont construit la tour étaient relativement bien payés pour l'époque (1,50 dollar de l'heure)... si l'on oublie le fort taux d'accident du travail sur ce type de bâtiment (un mort tous les 10 étages)... mais aussi qu'il ne subsiste aucun document relatif à leur embauche, leur organisation, leur identité, leur origine.  
Pas découragés pour autant, nos Tintins irlandais se rendent près du Graal: les archives Corbis qui possèdent l'original de la plaque. Ils découvrent alors d'autres photographies très proches du cliché attribué à Charles Ebbets. Mais alors... Mais oui, il semblerait bien que les historiens avaient raison: cette photo n'a pas été prise au hasard, les ouvriers ont bel et bien posé afin de contribuer à redonner espoir au peuple américain touché par la Grande Dépression. En fait, ce jour-là, il semblerait bien qu'en plus de Charles Ebbets il y ait eu deux autres photographes de présents sur le site: 
William Leftwich et Thomas Kelley.
 

Conclusion 1: l'identité de l'auteur du cliché est de nouveau incertaine!... même si la famille Ebbets considère que c'est la sienne.
Cette histoire a cependant eu du bon car, en explorant les archives, les deux frangins reporters ont fait remonter un cliché avec 4 hommes faisant la sieste sur une poutre... dont deux qui figuraient lors de la "pause déjeuner" et dont le nom était, fait rarissime pour l'époque, inscrit au dos du cliché!
Conclusion 2: Si le doute est de nouveau de mise quant à l'auteur de LA photo, on sait désormais le 3ème homme à partir de la gauche (celui qui porte une salopette) s'appelait Joseph Eckner et que le 3ème à partir e la droite (celui qui est vêtu d'un "Marcel" blanc, répondait au nom de Joe Curtis.

dimanche 21 juillet 2013

La promenade du 21 juin du côté...de l'Institut du Monde Arabe

Quiconque est passé dans le secteur de l'université de Jussieu ne peut que remarquer l'Institut du Monde Arabe: http://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_du_monde_arabe
dont le bâtiment, conçu par un groupe d'architectes menés par Jean Nouvel, est si particulier.
Jusqu'à ce jour, combien en ont poussé réellement les portes pour aller les collections permanentes du musée ou une des expositions temporaires? Pas moi, jusqu'à présent. Mais l'envie est là* qui m'a incitée à aller voir de plus près ces deux motifs fixées sur l'un des murs extérieurs et qui  camouflent ce qui pourrait bien être une ouverture de parking. 
Et là, surprise: il s'agit de deux phrases calligraphiées dont on peut lire la traduction juste en dessous:
-  "Le savoir confère un pouvoir éternel" 
- "La valeur de l'homme réside dans le meilleur de ses actes"
* Même envie en ce qui concerne la Grande Mosquée de Paris où j'irais volontiers boire un thé tout en dégustant une de ces délicieuses pâtisseries arabes riches en amandes et miel

samedi 20 juillet 2013

Complètement timbrés...

... mais chacun dans son genre.
Il y a les sages, comme moi, qui apprécient de mettre de jolis timbres sur les lettres qu'ils envoient à ceux et celles qu'ils aiment bien et réserver la classique "Marianne" aux courriers administratifs. 
Et puis il y a les enflammés qui s’excitent comme des puces à l'idée que le Président de la République ait pu choisir pour le timbre qui marquera son mandat, une représentation de la leader du mouvement Femen... avant de se renseigner et se se planter encore en accusant le dessinateur du timbre d'avoir été l'amant de ladite Dame. Rien que ça! Sauf que la réalité est tout autre ainsi qu'on l'apprend dans un article fort bien rédigé par le "Papa" de la nouvelle Marianne.
Pour ceux et celles qui auraient la flemme de lire l'article , qu'en retenir?
1° Ce n'est pas le Président de la République qui a choisi ce timbre mais, pour la première fois de la Vème République, les élèves issus de 30 lycées de la République dans le cadre d'une opération appelée "Mon premier vote pour la République". Voici les projets qui leur ont été soumis.
2° Oui , la leader des Femen a inspiré le dessinateur. Mais pas qu'elle! L'article est d'ailleurs assez intéressant à lire sur la diversité des images qui peuvent contribuer à la création d'un dessin. Et il a donné envie de chercher plus loin, du côté ds femmes qui ont inspiré les sculptures de Marianne que l'on trouve dans toutes les mairies de France
3° Sur la liaison entre le dessinateur et cette représentante des Femen, la réponse du dessinateur tient en une phrase: "Quant à ma soi-disant "aventure amoureuse" avec Inna Shevchenko, c'est encore loupé puisque je vis avec un homme"
Maintenant, quand vous passerez à la Poste acheter un de ces nouveaux timbres, vous en saurez un peu plus sur la genèse de sa création... 
Profitez-en pour vous renseigner sur la lettre en ligne au delà de l'article ci-après... 
J'avoue ne pas voir le moindre intérêt à d'un tel procédé qui est plus cher et dénué de toute confidentialité.

vendredi 19 juillet 2013

La promenade du 21 juin du côté...de la gare de Lyon

C'est l'une des 7 grandes gares de Paris* avec 3 types de trafics qui en partent: le "local" avec les liaisons du "Transilien", le national via la desserte des villes du centre-est et du sud-est de la France et l'international puisque à partir de cette gare on peut rejoindre la Suisse et l'Italie.
Une gare assez typique avec son haut beffroi carré qui en est la signature.
Certains n'aiment pas. Moi si. Et j'échangerai volontiers son esthétique contre celle de Montparnasse dont je n'apprécie que ... le jardin atlantique situé au dessus des quais. Avec la gare de Lyon on a une gare à l'ancienne**, bel héritage du développement des transports ferroviaires au XIXème siècle.
Place donc à la verrière qui laisse plus ou moins bien entrer la lumière et donc l'architecture renvoie à tant de tableaux peints par les impressionnistes, notamment lorsqu'il s'agissait de la gare St Lazare.
Mais aussi aux horloges à l'ancienne qui sont certes moins facilement lisibles que les panneaux horaires modernes mais tellement plus jolies.
Et puis en regardant bien on trouve une foule de petits détails, plus ou moins altérés avec le temps et la pollution, comme cette gargouille située à l'intérieur de la gare et dont je m'interroge encore quant à la fonction. 
Dernière chose qui justifierait à elle seule de retourner dans cette gare son buffet. Rien à voir avec les buffets de province où l'on avale à la hâte un jambon-beurre qui ne vaut parfois guère mieux que ceux que l'on trouve dans le bar du TGV. Non ici on accède via un superbe escalier au mythique "Train bleu" dont j'ai juste pu entrevoir les plafonds richement décorés à travers les vitres. Aurais-je temps d'y faire un saut avant que les travaux de modernisations prévus pour la fin 2013 y soient entrepris?
* oui elles seraient 7 aux dires de Wikipédia... sauf que je n'en trouve que 6: St Lazare, Montparnasse, gare du Nord, gare de l'Est, Gare de Lyon, gare d'Austerlitz. Qui pourrait me donner la dernière?
** qui m'a donné du coup envie de profiter de prochains séjours parisiens pour vérifier comment la modernisation des autres grandes gares parisiennes a gardé des traces de ce passé

jeudi 18 juillet 2013

Elle court, elle court la rumeur...

... la rumeur au long des pages de Facebook, de Twitter... et illustre de triste façon la face sombre des moyens de communications. Dernier exemple en date: l'accident de train de Brétigny-sur-Orge du 12 juillet dernier. 
Quelques heures après l'accident a commencé à circuler une information où il était fait état de " la présence d'un groupe de jeunes «qui semblent porter secours aux victimes» mais qui, selon les policiers présents, auraient été «présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres». " Sauf que le lendemain matin, les équipes de la Croix-Rouge et du Samu qui sont intervenues contrediront cette information et expliqueront ne pas avoir été gênées dans leur travail par les badauds et ne pas avoir vu de pillage. 
Qui croire? Surtout quand on apprend qu'en fait tout est parti des propos tenus par un membre de la police appartenant au syndicat Alliance qui n'est pas vraiment proche du pouvoir actuellement en place. Une semaine après les faits, le syndicat persiste et signe en se référant à un rapport de police un tantinet flou. Mais en fait seules 4 plaintes ont été enregistrées.

Ce jour, ça recommence... enfin a priori de façon très limitée, via un forum de discussion où une personne très courageuse (car cachée derrière un pseudo) s'appuyant sur l'avis d'un cheminot retraité (lui aussi anonyme) qui a vu une photo de la pièce qui a causé l'accident, affirme haut et fort que "c'est une bande de jeunes qui a organisé cet attentat afin de dépouiller les personnes". Rien que ça!  
Il semblerait que cette fois-ci ça ne prenne pas car heureusement l'impact d'un forum de discussion n'est pas celui d'un représentant des forces de l'ordre parlant devant le micro d'un journaliste.
PS du 20 juillet:
ça continue avec cette fois un rapport d'une compagnie de CRS dont on apprend ensuite qu'elle "...
est arrivée sur place vers 19 heures [le] 12 juillet. Soit 1h30 après l'arrivée des premiers secours et, surtout, longtemps après le moment présumé des pillages..."
Quant à la fameuse pièce dont les boulons auraient été enlevés ou auraient cédé en même temps: " Certains syndicats de cheminots sont toutefois sceptiques concernant un possible acte de malveillance. "Il est impossible d'enlever ces boulons sans être vu, il y a un poste d'aiguillage juste en face. Il y a toujours quelqu'un à l'intérieur", a ainsi expliqué un des responsables de la CFDT cheminots".
* dont une par un médecin urgentiste à qui son portable avait été volé avant que son voleur ne soit arrêté.

mercredi 17 juillet 2013

La promenade du 21 juin du côté... des bureaux de Bercy

En sortant de l'exposition "Jacques Demy" qui se tenait à la cinémathèque, cap sur l'ouest du quartier Bercy! La visite du parc de Bercy, de Bercy Village*et du Musée des arts forains ça sera donc pour une autre fois. 
A l'ouest donc du quartier Bercy, on trouve beaucoup d'immeubles modernes dont le plus emblématique est celui appelé "Bercy" et où se trouvent regroupés les services du Ministère des Finances.
Quelques données quant à celui-ci: 
- le complexe architectural inauguré en 1988 a été conçu par Paul Chemetov et Borja Huidobro  
- il s'étend sur une superficie de 230 000 m2 répartie entre cinq bâtiments baptisés respectivement : « Necker », « Vauban », « Colbert », « Sully » et « Turgot »)
Côté surface il a été battu par l'immeuble "Lumière" qui, avec ses 260 000m² est le plus grand immeuble de bureaux de Paris. http://fr.wikipedia.org/wiki/Lumi%C3%A8re_%28immeuble%29

Mais les photos qui illustrent le présent billet ne les concernent pas puisque les immeubles photographiés donnaient sur la rue ... de Bercy. à noter qu'ils ont vue côté nord sur... la gare de Lyon. D'où le petit clin d'oeil final où ancien et moderne se superposent. 
Une architecture moderne avec des immeubles très géométriques aux nombreuses surfaces vitrées qu'il peut être amusant de photographier, notamment à cause des jeux de reflets. Mais dont on se lasse vite. D'autant que je n'aime pas ces lieux où règne l'angle droit et où toute courbe semble exclue, même si dans la rue ci-dessus mentionnées on peut en voir quelques via 3 statues à la chevelure déployées. 
* centre commercial et de loisirs situé sur le site des anciens chais qui ont laissé leur "trace" via notamment une station de métro: "cour Saint Emilion"(ligne 14)

mardi 16 juillet 2013

La promenade du 21 juin du côté... du parc de Bercy

  
De l'autre côté de la passerelle Simone-de-Beauvoir il y a ... le parc de Bercy car non, du côté des anciens entrepôts de Bercy il n'y a pas que le stade et le Ministère des Finances. Il y a aussi un parc que je regrette ne pas avoir exploré* au delà de l'esplanade où ont été érigées en 2001 21 statues de bronze. 
Ces statues font partie d'un ensemble baptisé "Les Enfants du Monde" par celui qui les a crées:R achid Khimoune. Le but qu'il poursuivait en les réalisant: "... à partir d'empreintes de rues bitumes fracturés, pavés, plaques d'égout…)..., [symboliser] le respect des droits de l'enfant à l'entrée dans le XXIème siècle."
Et plutôt que les afficher toutes, en voici 3 avec à chaque fois un petit commentaire du sculpteur lui-même**.
Sur Naomi l'Africaine... "son double a été installée officiellement, Avenue du Général de Gaulle à Ouagadougou, en présence de la Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, de l'Ambassadeur de France au Burkina Faso, du Maire de Ouagadougouet des Chefs Coutumiers."
Sur Jim le New-Yorkais Rachid Khimoune raconte l'anecdote suivante:
Mais que faites-vous ? me demande un riverain indigné dans Riverside Drive. Je suis sculpteur, je moule cette plaque d'égout lui répondis-je ! Sculpteur, vous !? Un fou plutôt, j'appelle tout de suite les flics !"
Ils arrivent à trois... Le plus balèze, était prêt à me passer les menottes, le second, perplexe, resta en retrait, et le troisième, me posa mille questions gentiment."
Sur le Titi parisien:  "J'ai trouvé cette très belle plaque, à l'entrée des artistes de l'Opéra Garnier. Elle représente une lyre stylisée dans des rinceaux, c'est l’architecte lui même qui a dessiné le motif. Ce dernier aurait dit que Si un jour l’édifice n’existait plus, nous saurions grâce à cette plaque d’égout qu’ici était le temple de la musique."
Et puis juste à ôté de cette esplanade, il y a deux vastes escaliers qui encadrent une sorte de fontaine qui cache le bruit des voitures roulant derrière la butte et permettent d'accéder au jardin de Bercy.
Mais je l'avoue, ce jour-là la météo n'incitait guère à s'y balader mais plutôt à se réfugier dans les musées, ce qui fut fait quelques minutes après en allant voir l'exposition "Jacques Demy" à la cinémathèque de Paris
* ça fera donc partie des prochains "parcs et jardins parisiens" 
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_de_Bercy
à visiter
** Pour en savoir plus voir: http://lesenfantsdumonde.zeblog.com/c-tous-les-enfants

lundi 15 juillet 2013

La promenade du 21 juin du côté... des bords de Seine

Qui dit Paris dit la Seine, ses quais, ses ponts... La balade entre la BNF et le quartier Bercy a été l'occasion d'en profiter un peu. 
Premier constat: du côté de la passerelle Simone de Beauvoir (mais aussi le long des autres quais) il y a des péniches à quai qui, comme à Nantes, sont recyclées en lieux d'habitation (voir la péniche bleu/violet) avec éventuellement jardinet sur le toit ou en commerce (voir la péniche avec son "phare"). Il semblerait même que certains bateaux soient aussi aménagés, mais avec moins de succès si l'on se fie à l'état général de la "Dame de Canton"
Pour tous ces habitants qui ont choisi de vivre sur l'eau et qui ont envie d'y piquer une tête, même si la qualité de l'eau de la Seine s'est améliorée, il vaut quand même mieux opter pour la piscine "Joséphine Baker" qui est toute proche. Une piscine flottante de 25m 10 qui a connu des débuts difficiles à ses débuts, en juillet 2006: un incendie fin 2006, puis un début "d'immersion" en pleine eau moins d'un an plus tard. Du coup, elle n'a rouvert qu'en juillet 2008.*
 Toujours de la passerelle on a une jolie vue sur le pont Branly que traverse régulièrement le métro, avec en arrière plan ce qui sera l'objet d'un prochain billet, le quartier Bercy et son bâtiment le plus connu, celui du Ministère des finances qui a quitté, à reculons, les ors du Louvre pour un site autrefois plus connus pour ses entrepôts de vins. 

Plus tard dans l'après-midi, ce sera un autre pont qui permettra de revenir sur la rive gauche de la Seine: le pont Sully** De là j’assisterai à une sorte de courses entre deux péniches traditionnelles, la "Cheyenne" vide n'ayant aucun mal à rattraper et dépasser la "Occitania" lourdement chargée en charbon.
Et à la fin de la "course" il ne restera plus qu'à se tourner vers l'ouest pour voir Notre-Dame de Paris bien peu mise en valeur sous le ciel gris de ce jour-là et à qui il faudra un traitement un peu spécial pour qu'elle retrouve quelques couleurs.
* Bien que n'aimant pas, comme ses compagnons moustachus, l'eau, le chat s'est renseigné sur les tarifs: comptez 5€ pour barboter, pardons nager, pour une séance de 2 heures.
** Sur lequel passe, comme par hasard, le boulevard Henri IV. "Boulevard" car pour la "rue" Henri IV, il faut aller dans le IVème arrondissement, du côté des jardins du Luxembourg