vendredi 22 février 2019

Des films qui marquent - 22 - Ceux auxquels vous avez échappé...

 ... mais qui pour une raison ou une autre m'ont plu:
- à cause de la scène où les chevaliers à l'armure d'abord en piètre état (comme leur état d'esprit) galopent dans un verger fleuri et finissent leur course dans des armures étincelantes
- à cause de la bande avec une thème musical très beau, très triste
- à cause de la superbe transition entre l'aube de l'humanité et 2001, quand l'os lancé en l'air devient un vaisseau spatial
- à cause de Louise Brooks dont la personnalité colle tellement à Lulu

 
 




jeudi 21 février 2019

Des films qui marquent - 21 - "Le grand silence" de Philippe Gröning

Un film OFNI* comme je me plaisais à le dire après l'avoir vu et beaucoup apprécié, sur les conseils d'une collègue de travail... avec pour seule différence entre nous deux, c'est qu'elle était  tout comme bouddhiste là où je suis agnostique.
L'histoire? Le réalisateur, 15 ans après avoir demandé au Père responsable du monastère de la Grande Chartreuse, si il pouvait filmer la vie quotidienne au sein de ce monastère où ne vivent que des contemplatifs, le cinéaste avait obtenu un accord.
Il avait donc vécu six mois parmi eux (entre  2002 & 2003) dans la discrétion la plus grande et sans le moindre assistant, afin d'obtenir 120 heures d'images dont il a tiré un film de 2 heures 42, sans dialogues ou presque (généralement des prières, des chants et quelques témoignages de frères de tous âges) sans musique additionnelle, sans commentaire, sans autres bruits que ceux produits par les gestes du quotidien, sans autres voix que celles relevant de l'accomplissement du rite,sans autre lumière que celles des lampes ordinaires, ou des bougies.
Ce qui donne au final notamment cette scène où l'un après l'autre les frères se réunissant dans l'église, prennent connaissance grâce à une minuscule loupiotte de la prière chantée du jour, éteignent celle-ci et attendent dans le noir &le silence que l'un d'eux commence à chanter et lui répondent. Et c'est un moment de grâce absolu. Même pour un non croyant.
Autant dire que même si beaucoup de personnes ont vu ce documentaire qui avait créé la surprise fin 2005, tant le bouche à oreille avait été excellent à son sujet, aucun de mes amis sur Facebook, même les croyants n'a reconnu le film à partir de la simple image ci-dessus.
*Objet Filmé Non Identifié 

mercredi 20 février 2019

Des films qui marquent - 20 - "La leçon de piano" de Jeanne Campion

Sur ce coup là j'avais été un peu sournoise avec mes "amis" facebookiens car j'avais posté l'image ci dessus et je m'étais bien gardée de mettre une de celles où figurait l'héroïne et/ou son piano... notamment quand elle attend sur la plage avec sa petite fille qui tue le temps en dormant ou en dansant.
Mais si des images fortes me sont restées en mémoire, ce ne sont pas celles qui m'ont le plus impressionnée.
Il y a la scène où Ada, qui a accepté le"deal" avec Baines son voisin (à savoir accepter qu'il l'écoute jouer tout en la touchant afin qu'elle récupère petit à petit son piano) apprend, elle si froide et distante -notamment avec son mari- la sensualité. Avant de passer à l'acte tandis que Alistair, son mari les épie à une fente dans la cloison. 
Celle aussi où Ada essaye, via des caresses très sensuelles, d'amadouer son mari qui finalement se dérobe, effrayé des sensations et émotions que sa femme lui fait éprouver.
Celle où Ada qui ne peut accepter de renoncer à son piano qui alourdit la barque qui l'emmène au loin, se laisse couler comme une pierre au fond de l'eau... avant finalement de choisir de renoncer à lui et préfère remonter vers la vie.
Mais avant tout, il y a la scène sous la pluie, dans la boue où Alistair, rendu fou furieux d'apprendre que sa femme tient à Baines au point de lui sacrifier une touche de son piano, l'entraine dehors pour lui couper un doigt, pensant ainsi la punir et l'empêcher définitivement de communiquer avec lui via sa musique, via son piano. Sauf qu'en agissant ainsi il la perd à jamais.
Un film très romantique, par l'histoire, les costumes, la musique... mais aussi et surtout un très beau portrait de femme plus libre qu'il n'y paraît de prime abord. Mais aussi de petite fille qui apprend le monde des adultes et notamment que sa mère reste une femme. Et d'hommes, que ce soit le mari qui aime sa femme mais n'arrive pas à communiquer avec elle, et ce n'est pas qu'une affaire de mots... ou le voisin qui, bien que illettré, arrive lui à communiquer avec Ada via la musique et le langage des corps, de la peau...

mardi 19 février 2019

Des films qui marquent - 19 - Fenêtre sur cour de Alfred Hitchcock

Pas le film le plus connu de "Hitch" mais plein de raisons de privilégier celui-ci
- à cause de l'acteur principal, ou plutôt du héros ... un photographe professionnel dont l'inactivité forcée suite à un accident révèle les penchants voyeurs... un peu comme le réalisateur et ceux qui regardent le film
- à cause du regard acide que le réalisateur porte, mine de rien... sur la vie de couple via celles qu'il voit se dérouler dans les appartements situés en face de celui du héros: au delà des solitaires qui vivent plus ou moins bien leur solitude, il y a les couples, avec débuts tous fous... qui s'achèvent dans une cohabitation qui peut s'avérer mortelle. Au point que l'on a la nette impression que le photographe un tantinet casse-cou semble peu empressé de se faire passer "la corde au cou", fût ce par la blonde héroïne incarnée par Grace Kelly. 
- à cause de l'intrigue policière où tout est suggéré et notamment les meurtres (car en plus de celui de la femme, il y a celui du petit chien) par des détails. Au point que l'on se demande, comme ceux à qui le héros se confie,si tout cela n'est pas le fait d'un homme actif condamné à rester dans un fauteuil.
Et puis il y a les petits trucs comme cette manière d'avoir, comme sur l'image ci dessus, 2 zones nettes le photographe ET l'immeuble qui se reflète dans son objectif... mais aussi de glisser, a priori lors d'un même plan, et sans a-coup, de l'appartement du photographe aux appartements situés en face du sien

lundi 18 février 2019

Des films qui marquent - 18 - "Mary Reilley" de Stephen Fears

Un film qui m'avait surprise à plus d'un titre.
D'abord il y avait Mary Reiley elle-même. Ou plutôt l'actrice choisie pour l'interpréter: Julia Roberts. Pour beaucoup elle était restée la lumineuse "Pretty Woman" . Et là on la découvrait dans le rôle, sans maquillage, d'une servante qui, enfant, avait régulièrement subi de mauvais traitements de la part de son père. Mais dans le film la servante effacé se révélait une femme beaucoup plus forte qu'il n'y parait de prime abord puisque c'est elle qui réussira à, d'une certaine manière, sauver le Dr Jekyll.
Et puis il y a eu la découverte de John Malkovitch. Un acteur, loin, très loin d'avoir un physique de jeune premier et pourtant diablement séduisant , surtout lorsqu'il interprète Mister Hyde .
Et puis encore il y a ce film en costumes d'un réalisateur que je connaissais plus pour ses films dits "sociaux" tels que "the Snapper" & dont je n'avais pas encore vu l'autre film à costumes dans lequel joue déjà Malkovitch: "les liaisons dangereuses"
Et enfin, cette belle et surprenante relecture d'un classique de la littérature qu'est ce livre de Robert Stevenson: "Dr Jekyll & .Hyde"

dimanche 17 février 2019

Des films qui marquent - 17 - "Elephant Man" de David Lynch



Un film dont j'ai retenu quelques scènes marquantes, dont les toutes dernières, lorsqu'aux accents de l'adagio pour cordes de Samuel Barber, Joseph Merrick* (que le réalisateur a rebaptisé John**) décide de dormir, non pas assis mais allongé, tout en sachant que cela lui sera fatal compte tenu du poids de sa tête.
Mais avant cela il y a quelques scènes fort difficiles comme celle où John est exhibé non plus dans de sordides tentes de foire mais dans un amphithéâtre de la faculté de médecine. J'ignorais alors qu'une soixantaine d'années auparavant un sort bien pire avait été réservé en France à Sarrtjie Baartman  la "Vénus Noire"
Et puis celles où l'on peut s'interroger sur les motivations réelles de ceux et celles qui souhaitent être vus à ses côtés, et même du médecin (interprété par Anthony Hopkins) qui s'occupe de lui. Est ce vraiment l'homme cultivé, sensible et délicat au delà de son apparence fort effrayante*** qui les intéresse ou la notoriété que cela pourrait leur amener.
Il convient aussi de noter le performance de l'interprète de John, John Hurt, qui dut, durant le tournage, porter 12 heures par jour une lourde prothèse.



* Joseph Carey Merrick ( à Leicester, Angleterre - à Tower Hamlets, Londres)
** Dans la biographie que Frederick Treves lui consacra en 1923 : L'Homme Éléphant et autres souvenirs, il le prénomma John au lieu de Joseph.
***
recherches génétiques faites à partir de ses ossements ont permis d'établir qu'il souffrait en fait du syndrome de Protée une maladie génétique qui affecte la croissance des tissus et produit des déformations.

samedi 16 février 2019

Des films qui marquent - 16 - "Voyage à Tokyo" de Ozu

Avec ce film... j'avais posé une colle à bon nombre de mes amis car si le cinéma de Ozu a connu un regain de popularité dans les années 70/80, lorsque son oeuvre a commencé à être diffusée plus de 15 ans après sa mort en 1963. Quant aux jeunes générations, quand elles sont intéressées par le Japon, elles se tournent beaucoup plus vers les films d'animation ou les films d'action plus récents ou beaucoup plus sombres.
Le résumé? C'est l'histoire d'un couple de retraités qui vient à Tokyo  afin de rendre visite à ses  enfants. Mais ils découvrent que ces derniers sont trop absorbés dans leur quotidien pour s'occuper d'eux. En fait, seule leur belle-fille qui est veuve (sans enfant) de leur fils mort durant la guerre leur est attentive. Une situation qui se confirmera après que la maman soit décédée en revenant de ce voyage.
Peu d'actions dans ce film, juste une somme de petits détails qui sonnent juste et sont poignants... comme par exemple avec les petits-fils qui sont très "américanisés" et ne cherchent en aucun cas à nouer des liens avec leurs grands-parents... ou les enfants qui offrent à leurs parents venus pour les voir, eux... un séjour dans une station balnéaire, afin de s'en débarrasser. De quoi laisser leurs parents qui se faisaient une joie de ce voyage à Tokyo, fort amers.
 Au delà de l'évolution de la société japonaise, il faut voir ce film comme une illustration du délitement des liens familiaux (des 4 enfants encore vivants, seule la plus jeune éprouve de l'affection pour ses parents) de la difficulté pour les veuves de "tourner la page", de la place des femmes dans la société, de ce que les liens de coeur peuvent être plus forts que les liens de sang.

vendredi 15 février 2019

Des films qui marquent - 15 - "la jetée" de Chris Marker


Un "film" très atypique car réalisé en quasi totalité à partir de plans fixes d'images, parfois très rapprochées, ce qui donne parfois l'impression d'un film au ralenti . Et puis une histoire n'arrête pas de faire des allers et retours entre le présent et le passé (voire le futur) afin d'essayer de comprendre ce qui a pu se passer bien des années avant, avant la 3ème guerre .
Une trame d'histoire qui sera reprise bien des années plus tard avec "l'armée des 12 singes" avec des acteurs beaucoup plus connus et des moyens financiers très importants. Il n'empêche que c'est le film d'origine que je préfère parce que tellement plus poétique avec ces "photos" qui défilent, autant d'instantanés du temps passé ou présent. Et régulièrement juste la voix du narrateur qui comprend, trop tard, pourquoi la scène de la mort d'un homme sur la jetée d'Orly (celle de la photo) qui daterait de son enfance l'a tant marqué.

jeudi 14 février 2019

Des films qui marquent - 14 - "Pandora" d'Albert Lewin

Quand il a fallu choisir entre ce film et "la comtesse aux pieds nus" de Mankiewicz où Ava Gardner tient aussi l'un des rôles principaux, j'ai hésité. Mais
- de Mankiewicz il avait déjà été question via "l'aventure de Mrs Muir"
- le présent film renvoie à la légende du "Hollandais volant" qui  m'avait beaucoup plu lorsque j'étudiais l'allemand, mais aussi celle de Pandora, la très belle et très douée mais aussi trop curieuse femme qui libère tous les mots sur terre mais sauve in extremis l'espérance
- et comme je l'ai découvert récemment, que la statue que j'avais vue et photographiée à Tossa del Mar (rebaptisée dans le film comme étant "Esperanza") où le tournage s'était en partie déroulé était celle de Ava Gardner.
Un joli film fantastique et une belle histoire d'amour entre
- un homme qui se croyait le plus fort mais erre depuis des siècles sur les mers et ne pourra être libéré de sa malédiction que si une femme l'aime assez pour accepter de mourir pour lui
- une femme libre, indépendante et indifférente aux nombreux hommes qui ont le malheur de tomber amoureux d'elle
et quelques moments gravés dans la mémoire comme le début du film où le corps des héros dont les mains serrées ne se sont pas détachées dans la mort est ramené par des pêcheurs sur le sable, la découverte par Pandora d'un tableau de la femme idéale peint par le Hollandais et qui a ses traits...
à noter qu'elle débarque sur le bateau après avoir nagé jusqu'à lui, nue de nuit... une scène qui fit scandale en 1951

mercredi 13 février 2019

Des films qui marquent - 13 - "La rose et la flèche" de Richard Lester

Un film classé comme étant un film d'aventure... et dont j'ai complètement oublié l'intrigue mis à part qu'après bien des années d'absence, Robin des Bois qui était parti aux côtés de Richard Coeur de Lion, était revenu chez lui. Enfin dans son pays, et que tous les protagonistes ont bien vieilli. Certes ils gardent les traits plein de charme de Sean Connery (à qui la barbe grise et blanche sied fort bien) et de Audrey Hepburn (toujours pleine de charme même sous la robe et le voile de bure de l'abbesse qu'elle est devenue) mais la forme physique n'est plus là, les rêves et espoirs d'autrefois sont bien loin. Et la tristesse et l'amertume sont plus d'une fois de mise
En fait le ton est donné dès le début du film, lorsque Robin et son fidèle compagnon Petit Jean sont  trahis par Richard Coeur de Lion (devenu vénal et injuste) qui les fait emprisonner avant de les laisser repartir. Cela continue avec l'aveu de Marianne que, quelques temps après le départ de Robin aux côtés de Richard, elle avait tenté de se suicider mais avait survécu et décidé de rentrer dans les ordres. Et plus tard, si Robin gagne, difficilement la lutte contre le nouveau jeune shérif, il est gravement blessé et ses troupes massacrées. Alors la lucide Marianne prend une sage décision. Plutôt que de soigner Robin avant de le laisser repartir encore plein d'illusions sur les combats qu'il pourrait encore mener (quitte à entrainer des gens qui croient en lui dans la mort) elle s'empoisonne ainsi que lui. Une fin à la Roméo et Juliette tellement loin de ce qu'aurait imaginé Walt Disney pour son dessin animé, le " Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants..." cher aux contes de fées
Le film date de 1976 mais il aborde des thèmes forts:
Faut-il continuer à se battre même quand les idéaux d'origine ne sont plus valables?
Il montre la vieillesse des héros... mais aussi des acteurs qui interprètent les rôles*
Il pose la question de l'intérêt de continuer à se battre même quand les idéaux d'origine ne sont plus valables.
Il aborde la question du suicide... solution qui semble préférable lorsqu'il n'est plus possible de se battre
* Pour Audrey Hepburn, c'était un retour devant les caméras après 9 ans d'absence et elle ne tournera ensuite que 3 films sortis en 1979, 1981 et 1989 où elle a un tout petit rôle, celui d'un ange.

mardi 12 février 2019

Des films qui marquent - 12 - "L'aventure de Mrs Muir" de Joseph L. Mankiewicz

C'est l'histoire d'une jeune et jolie veuve qui préfère s'installer (au début des années1900) avec sa fille, dans un cottage réputé hanté de la côte anglaise plutôt que rester vivre avec sa belle-famille. Au début, le fantôme (un ancien capitaine de marine) est peu ravi de la voir s'installer. Mais entre ces 2 là les choses vont vite s'arranger au point non seulement qu'il va lui dicter ses souvenirs (afin qu'elle en tire un livre qui aura du succès) mais aussi qu'ils vont en arriver à penser qu'il est fort dommage qu'il fasse partie du monde des morts alors qu'elle est bien vivante.  Une "aventure" sans espoir donc, alors, avant de renoncer à hanter son ancienne maison, il va la pousser vers un homme « vivant ».... dont elle découvrira plus tard qu'il est un vilain menteur. Alors elle retournera dans sa petite maison où son ancien capitaine viendra la chercher lorsque l'heure de mourir sera pour elle venue.
ça c'est le résumé... A priori une jolie histoire d'amour impossible, du moins tant que seul l'un des deux protagoniste est vivant. Mais c'est Mankewicz le réalisateur*. Et plus d'une fois, au sortir de la seconde guerre mondiale, il a su donner aux actrices de très beaux rôles de femmes qui sont autre chose que des potiches. Au delà de la romance, il est fort agréable de découvrir une femme qui, une fois veuve, fait fie des préjugés et décide de reprendre sa vie en main (ne pas être Mme veuve Muir mais elle) notamment en gagnant sa vie (autre scandale) grâce à l'écriture... Et qui plus est, obtenir du succès grâce à un livre qu'on aurait plus vu écrit par un homme puisqu'il s'agit des aventures d'un marin au franc parler (ultime scandale). Elle se fera pendant un temps "avoir" par un beau parleur, mais elle préfèrera continuer seule plutôt que se remarier.
L'aventure de Mme Muir? Non les aventures de Mme Muir, celle virtuelle avec son fantôme et aussi réelles en tant qu'écrivain et que femme qui a failli céder à un séducteur.
*Il s'est largement inspiré d'un roman publié 2 ans avant la sortie du film, d'une auteure britannique: R. A. Dick (de son vrai nom Josephine Aimee Campbell Leslie)

lundi 11 février 2019

Des films qui marquent - 11 - "une journée particulière" de Ettore Scola


Un très beau film à la fois quant à l'histoire: deux "exclus" de la société italienne qui participent pas à la rencontre, à Rome, le 6 mai 1938, de Hitler et Mussolini:
- Antonietta, mère de famille nombreuse qui croule sous les tâches ménagères
- Gabriel, homosexuel, fraîchement débarqué de la radio italienne (officiellement parce que sa voix ne plait plus, en réalité à cause de sa préférence pour les hommes) qui se doute qu'il va prochainement être déporté
Un journée particulière pour les Romains, mais aussi pour ces 2 là qui sont mis à l'écart et vont se dire ce qu'ils ont sur le coeur et retrouver une dignité... ne serait ce que pour quelques heures.
Un très beau film aussi quant au rôle des acteurs, employés l'un et l'autre quasi à contre-emploi :
- bien difficile de reconnaître Sophia Loren, sans aucun maquillage, blême, fatiguée ...(elle avait 45 ans lors lors du tournage) loin, très loin de la star glamour à laquelle on est habitué
- si Marcello Mastroianni est reconnaissable, c'est surprenant de le voir interpréter, lui qu'on identifie bien souvent comme l'archétype du mâle italien auquel toutes les femmes cèdent, un rôle d'homosexuel... avec cette scène surprenante et fort dérangeante sur le toit de leur immeuble où il lui fait comprendre ce qu'il est réellement, tout en l'agressant comme l'auraient fait des hommes hétérosexuels  
Un très beau film enfin au niveau des images, très dé-saturées ...de façon à faire ressortir que des couleurs grises, sépia, fanées... où les rouges deviennent sombres, étouffés... comme les 2 héros du film.
Pour conclure, je viens de retrouver une fort jolie phrase dite par Gabriel: « Pleurer est une chose que l'on peut faire seul, mais rire, il faut être deux pour rire. »

dimanche 10 février 2019

Des films qui marquent - 10 - "la mariée était en noir" de François Truffaut

J'ai découvert que François Truffaut n'aimait pas vraiment ce film prônant d'une certaine manière l'auto-défense. Mais aussi que ce film était à plus d'un moment fort peu réaliste, comme lorsque l'un des potentiels assassins du mari de Julie Kohler meurt étouffé dans un minuscule placard sous un escalier et dont Julie a scotché toutes les entrées/sorties d'air. Et aussi que Truffaut avait fait appel à  Bernard Hermann, le compositeur fétiche de Hitchcock.... dont il était en train de préparer le mythique livre d'entretiens  
Au delà de ces aspects, ce film, ce sont surtout des images que je retiens, comme le générique qui se déroule en suivant le vol d'une écharpe portée par Julie et qui lui sert de prétexte pour pousser dans le vide sa première victime. Et aussi la manière dont Julie, superbement interprétée par Jeanne Moreau, change d'aspect, d'attitudes, de discours... en fonction de la femme idéale cherchée par chacun des hommes qu'elle approche.
Il y aura le séducteur invétéré, Claude Rich, qui tombe d'un balcon où elle l'a attiré...
le vieux garçon timide et sentimental retourné dans sa province, Michel Bouquet, qu'elle empoisonne...
le notable trop sur de lui, Michael Lonsdale, qui meurt étouffé...
l'artiste peintre, Charles Denner qui en fait sa muse mais lui confie l'arc de Diane chasseresse par laquelle il mourra
le trafiquant de voitures qui, arrêté sous les yeux de la veuve noire déguisée en dame de petite vertu, tombe au final sous ses coups en prison... un autre bel exemple de coïncidence au final fort peu réaliste
Face à l'amour fou d'une femme pour son mari mort, ces hommes en quête de leur femme idéale n'avaient aucune chance

samedi 9 février 2019

Des films qui marquent - 9 - "The Hours" de Stephen Daldry


Des 3 histoires qui font la trame du film, c'est celle de Laura Brown, interprétée par Julianne Moore qui m'a le plus émue... alors même que des 3 actrices ayant participé au film, les 2 autres étant Nicole Kidman & Meryl Streep, elle était la moins connue.
- il y a les scènes où elle confectionne un gâteau d'anniversaire avec son fils (Richard/Richie)* qui, à la différence de son père, se rend bien compte que sa mère ne va pas bien... au point d'être bouleversé lorsqu'elle, plus tard, elle le dépose chez sa nounou car il craint que ça soit la dernière fois qu'il voit sa mère**
- et celle où, Laura, installée sur un lit de chambre d'hôtel, avec la ferme intention de mettre fin à ses jours, finit de lire le livre de Virginia Wool et prend la décision de mener à terme sa grossesse mais de quitter sa famille une fois l'enfant né
Il faudrait aussi parler de la musique de Philip Glass, si belle et si triste et qui colle si bien aux images du film comme dans le morceau intitulé "Escape"*** lorsque Laura se dirige à grande vitesse vers l'hôtel où elle a prévu de mettre fin à ses jours
* https://youtu.be/nT9Z5swWYvw
** on en trouve un écho, bien des années plus tard, dans le suicide de Richard, en phase terminale du sida, sous les yeux de Clarissa qui sent que quelque chose ne va pas, finit par se défenestrer. 
*** https://youtu.be/b3V3zC8b77A

vendredi 8 février 2019

Des films qui marquent - 8 - "Alien, le 8ème passager" de Ridley Scott

C'est probablement avec, "la nuit des morts-vivants" de George A.Romero et "C.H.U.D." de Douglas Cheek (que j'ai été incapables l'un et l'autre de voir en totalité) le film qui m'a fait le plus peur. La seule différence avec les 2 films précité, c'est que "Alien", je l'ai vu au cinéma et comme je ne suis pas du style à quitter une salle avant la fin du film, j'ai du tout voir... enfin sauf les quelques moments où j'étais complètement recroquevillée dans mon fauteuil avec les yeux bien fermés. Et quelques heures plus tard, au moment de me coucher, j'ai regardé sous mon lit, au cas où... A 21 ans, il fallait oser!!
J'ai cependant revu ce film... enfin en partie... lorsqu'il est passé à la télévision. Mais au fil des années, je supportais de plus en plus mal la tension qui allait croissante alors j'ai cessé de le regarder de plus en plus tôt
- d'abord c'était lorsque le capitaine Dallas explorait les gaines d'aération (la créature a alors 2 morts à son actif) avec la créature qui se rapprochait de plus en plus de lui
- puis lorsque le mécanicien parti à la poursuite du chat de l'équipage se faisait enlever (1 mort)
- puis lorsque l'homme sur lequel la créature s'était agrippée (avant de disparaître en ne laissant derrière elle qu'une sorte de chrysalide) a du mal à "digérer" et "explose" de l'intérieur -de quoi vous dégouter des pâtes pour un bon moment-
- et enfin lorsque la créature, dans le beau mais terrifiant champ d'oeufs d'alien, saute à la figure de celui qui a été trop curieux.
Je n'ai donc jamais eu l'occasion de revoir la scène qui a fait fantasmer tant d'hommes : Ripley/Sigourney Weaver en maillot de corps et petite culotte s'apprêtant à se glisser dans un cocon de survie de la navette de secours ... avant de s'apercevoir que la sale bestiole est tapie dans un recoin de la navette

jeudi 7 février 2019

Des films qui marquent - 7 - "Princesse Mononoké" de Hayao Miyazaki

Lors de la diffusion en France (en 1992) du 1er film de Miyazaki : "Porco Rosso", mon attention avait été attirée par ce réalisateur. Mais mère de famille avec 3 jeunes enfants, il y avait bien longtemps que je ne fréquentais plus les salles de cinéma. Il faudra attendre la sortie du film suivant, en 1997, pour que je découvre et tombe aussitôt sous le charme de son travail. Là encore, mes enfants partageront mon goût et il est probable que celui pour le Japon vient en partie de cette découverte.
Tout m'a plu dans ce film:
- l'histoire: une quête au cours de laquelle le héros apprend à "grandir" comme on en trouve souvent dans les contes pour enfants
- les  images avec de fabuleuses vues comme le lac dans la forêt profonde remplie d'esprits où le dieu-cerf accomplit sa transformation, ou la renaissance de la Nature après la bataille finale
- la musique de Jo Hisashi qui accompagne à merveille les différents type de scènes,soit intimistes, soit d'action
- les personnages, notamment féminins. Mis à part dans quelques cas comme "Porco Rosso" ou "le vent se lève" le héros est une héroïne, enfant (dans Ponyo,  Kiki ou Chihiro) ou une adolescente ou jeune adulte (Mononoké, Nausicaa, Sophie du château ambulant). Ici, en dehors de Mononoké qui chevauche une déesse louve impressionnante, il y a les femmes des forges qui ne manquent pas de caractère, tout comme dame Eboshi qui se moque des préjugés (elle les a sorties de la prostitution) et fait appel pour sa fabrication d'armes à des lépreux. En outre, héros ou héroïne, ne sont jamais complètement noir ou blanc et évoluent au cours du film.

mercredi 6 février 2019

Des films qui marquent - 6 - "Le Viager" de Pierre Tchernia

C'est vrai que ce n'est pas un grand film, mais il est truffé de gags, de petits détails et de réparties qui font mouche avec notamment cette phrase fétiche de Michel Galabru (le médecin peu doué dans ses diagnostics, Léon Galipeau) : "Faites moi confiance!"
Et puis il y a les personnages: ce pauvre Louis Martinet (âgé de 59 ans au début du film) qui aux dires de son médecin n'en a plus que pour deux ans à vivre ... mais va en réalité fêter ses 100 ans en ne perdant pas un seul instant sa gentillesse, son bonhommie... et sa naïveté par rapport aux motivations réelles de la famille Galipeau. Tous sont aussi sournois et machiavéliques les uns que les autres lorsqu'il s'agit d'ourdir un plan pour "aider" Louis Martinet à passer de vie à trépas, ne plus payer le viager et enfin profiter de la petite maison de Saint -Tropez. 
Pas un grand film donc, mais même après l'avoir vu plus de 5 ou 6 fois, il continue de me faire rire, avec ses petits détails comme les bandes d'actualité cinématographiques (autour du 1er mai et de la remise du muguet au Président de la République) qui permettent de prendre conscience du temps qui passe qui . Et mes enfants l'aimaient aussi beaucoup.
S'il ne fallait retenir que quelques scènes, ça serait
- celles avec Jean Carmet qui compose un hilarant avocat miteux choisi par Léon Galipeau qui espère bien se débarrasser pendant quelques années de son neveu Noël qui a mal tourné
- celles où, sans se concerter, Léon Galipeau scie le balcon de la chambre de Louis Martinet tandis que sa belle-soeur Elvire cire avec soin l'escalier menant à ladite chambre, ce qui ne leur réussira ni à l'un ni à l'autre!

mardi 5 février 2019

Des films qui marquent - 5 - "Blade Runner" de Ridley Scott


Blade Runner m'a marquée à plus d'un titre:
- à cause du décryptage d'une photo où un petit détail (un reflet dans un miroir) permet d'être assuré que l'un des réplicants a vécu dans l'appartement suspect
- à cause de ses scènes de bagarre comme celles avec les deux femmes (Zhora la rousse, dans la rue et Pris la blonde platine, dans l'appartement où elle s'est réfugiée) ... mais surtout celle avec Roy, le chef de bande des réplicants qui poursuit Deckard à travers tout l'appartement, puis sur le toit de l'immeuble avant de le sauver pour que quelqu'un puisse assister à sa propre mort
- à cause de la scène où Rachel, alors que Deckard s'est endormi, épuisé par sa course poursuite avec deux réplicants, dénoue ses cheveux et commence à jouer du piano car elle a compris, même si elle ne s'en rappelle pas, que savoir jouer du piano figure parmi les souvenirs qu'on lui a implantés,
mais aussi et surtout le monologue sous la pluie de Roy :
« J'ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire... De grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion... J'ai vu des rayons fabuleux... Des rayons C briller dans l'ombre de la porte de Tannhäuser.... Tous ces moments se perdront dans l'oubli... comme... les larmes dans la pluie... Il est temps de mourir. »
qui m'avait incitée à lire de livre de Philip K. Dick sans retrouver ce texte et pour cause. Il n'y figure pas car il a été inventé par l'acteur lui même qui, sans prévenir le réalisateur, a ré-écrit à sa manière le texte qui figurait dans le scénario et qui était loin de le valoir ce qu'on entend.
« J'ai connu des aventures ; j'ai vu des endroits que vous humains ne verrez jamais ; j'ai voyagé dans les hors-mondes et suis revenu... frontières ! J'ai chevauché sur le dos d'un clignotant en partance pour les Camps de Plutition avec la sueur dans mes yeux observant les étoiles combattre sur les épaules d'Orion. J'ai senti le vent dans mes cheveux, naviguant sur des navires de tests dans les galaxies noires et j'ai vu une flotte d'attaque brûler comme une allumette et disparaître. Je l'ai vu... l'ai senti ! »

lundi 4 février 2019

Des films qui marquent - 4 - "La guerre des mondes" de Byron Haskin

Ce film, inspiré de HG Wells, m'a terrorisée enfant. Oui enfant car je l'ai vu toute petite sur la télévision familiale, en compagnie de mes parents qui devaient probablement ni connaître le roman (de 1898!) dont s'est inspiré le réalisateur, ni qu'une 1ère mise en scène radiophonique du même livre & racontée par Orson Welles aurait généré des scènes de panique aux Etats-Unis!!*
Seule explication possible à ce visionnage en famille d'un film pas vraiment pour enfants: qu'il ait été diffusé en 1ère partie des "Dossiers de l'écran", cette émission culte que nous regardions chaque mardi (?) tout comme quelques années avant il y avait eu la"piste aux étoiles" et que plus tard je regarderai, mais cette fois-ci seule, le"ciné-club" du vendredi soir.
J'ai vraiment eu peur, tout au long du film et notamment du moment où un couple caché dans une maison est découvert et doit se battre contre une étrange chose à laquelle il arrache ce que j'avais pris...  pour une sorte d'oeil au bout d'un tentacule,en fait une caméra téléguidée.
Mon peu de goût pour les ouvrages de SF**, qu'ils soient romanesques ou filmiques, notamment lorsqu'ils comportent des créatures inconnues et à priori invulnérables viendrait-elle de cette frousse initiale?.. laquelle a probablement été amplifiée par le fait que je couvais une vilaine affection virale qui s'est déclarée au lendemain d'une nuit qui fut agitée. Ce qui avec le recul peut donner à sourire car dans le film, les vilains E.T. disparaissent car ils sont inadaptés aux microbes et autres virus terriens.
Et cette peur a été assez forte pour que lorsque, en 2005, une nouvelle adaptation de ce livre est sortie (avec Steven Spielberg comme réalisateur et Tom Cruise comme acteur principal), je me sois bien gardée d'aller la voir
* La mémoire collective a retenu que l'émission aurait causé un vent de panique à travers les États-Unis, des dizaines de milliers d'auditeurs croyant qu'il s'agissait d'un bulletin d'informations et qu'une attaque extraterrestre était en cours. Mais il s'agit d'une légende forgée par les journaux de l'époque et encore davantage exagérée au fil du temps.
** Seule exception: la BD Valérian et Laureline
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_des_mondes_(film,_1953)

dimanche 3 février 2019

Des films qui marquent - 3 - "La grande Illusion" de Jean Renoir


Un film qui m'a profondément marquée adolescente à cause de quelques scènes qui montraient que les différences de nationalité comptaient moins que celles de classe
- le noble de Boëldieu s'entend mieux avec son geôlier, von Rauffenstein qu'avec ses compatriotes, que ce soit Maréchal son mécanicien (un prolétaire!) ou Rosenthal (issu d'une famille de banquier juifs) qui est  chargé des colis destinés à améliorer l'ordinaire du du camp
- plus tard, malgré le barrage de la langue, une histoire d'amour naîtra entre Maréchal qui s'est enfui du camp et une fermière allemande qui a perdu toute sa famille (son père et ses frères) lors des grandes batailles ayant opposé Français et Allemands.
- Il y avait aussi la fausse tentative d'évasion, un tantinet suicidaire de de Boëldieu qui n'attend plus rien du monde après la guerre et oblige son ami allemand à lui tirer dessus... avant qu'il lui rende hommage en sacrifiant la seule fleur de la forteresse
Plus tard, j'ai appris à apprécier la beauté du noir et blanc du film
Et beaucoup beaucoup plus tard, en 2007, j'ai été fort émue de visiter le château du Haut-Koenigsbourg où ont été tournées beaucoup de scènes,  étant précisé que des images issues du film, étaient affichées in situ. En visitant le château en grès rouge des Vosges, qui est fort beau au delà de son aspect massif (architecture prussienne oblige) ça fait drôle de passer dans des salles où l'on sait que bien des années avant, lorsque vos propres parents n'étaient encore que des adolescents (le film est sorti en 1937), Pierre Fresnay et Jean Gabin les ont arpentées

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_Illusion

samedi 2 février 2019

Des films qui marquent - 2 - "Cris et chuchotements" de Ingmar Bergman

"Cris et chuchotements" d'Ingmar Bergman*
Je suis allée le voir à la "Maison de la Culture" (est ce que ça existe encore ce genre de choses?) de Rennes avec 2 élèves de terminale de ma classe: France et Myriam.
Nous avons aimé le film en nous identifiant chacune à un des personnages féminins.
- France c'était Karin qui, dans un résumé du film, est décrite comme "(...) l'aînée, froide, impatiente et phobique, ... mariée à un homme rigide qu'elle n’aime pas."... au point de se mutiler pour éviter tout contact avec lui.
Myriam, c'était Anna, la douce et silencieuse chambrière qui seule saura aider et accompagner Agnès, l'une des 3 soeurs qui se meurt d'un cancer. Et ça correspond bien à la jeune fille qu'était Myriam.
Moi j'hésitais entre Anna et Maria (interprétée par la très belle Liv Ullmann) même si, au final, c'était, ainsi que le dit son ancien amant: un être superficiel et insouciant qui ne se préoccupait que d'elle même. Avec le temps, c'est le personnage de Anna que je préfère, au point d'avoir choisi mon pseudo en pensant notamment à elle.
Dernières anecdotes au sujet de ce film: l'affiche la plus connue est loin de correspondre au film qui se passe à 95% dans des intérieurs dans les tons rouge, noir et blanc. Mais elle renvoie à la fin lumineuse du film alors qu'il a été si sombre auparavant. Et elle a figuré pendant des années sur les murs de ma chambre
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Cris_et_Chuchotements

vendredi 1 février 2019

Des films qui marquent - 1 -

C'était l'an dernier, un défi lancé par un internaute sur Facebook: pendant 10 jours, montrer une photo extraite d'un film qui enfant, adolescent ou adulte nous a marqué et, sans aucune explication, la publier sur son "mur"en laissant aux autres le soin d'identifier le film. Bien sur, il était exclu de publier l'affiche du film. Il était aussi demandé de ne pas expliquer pourquoi ce film nous avait marqué.
J'avais alors à peu près respecté le jeu... sauf que je ne m'étais pas contentée de 10 films mais en avais "cité" 20. Et si certains de mes amis qui avaient reconnu le film, ont expliqué pourquoi ils l'aimaient, je n'ai pas alors précisé pourquoi j'avais choisi ces 20 là. C'est l'occasion ou jamais de réparer ces "oublis"