mardi 8 janvier 2019

Partage de souvenirs (7) ... Exposition "Oscar Wilde" au Petit Palais


Exposition vue sur un coup de tête car j'étais venue à l'origine juste pour revoir les collections permanentes du Petit Palais. Une fois sur place j'ai changé d'avis. Et je ne le regrette pas! Cette exposition fût l'occasion de découvrir moult choses au sujet de cet artiste dont je ne connaissais que "le portrait de Dorian Gray"  et le fait qu'il avait été enterré (en 1900) au cimetière du Père Lachaise où le monument érigé quelques années après sa mort (ruiné) avait du récemment être nettoyé à fond de toutes les traces laissées par ses admirateurs (plus que admiratrices semble t il)
Cette exposition était semble t il une grande première en France. Elle retracerait "...la vie et l’oeuvre de ce parfait francophone et ardent francophile à travers un ensemble de plus de 200 pièces rassemblant documents exceptionnels, inédits pour certains, manuscrits, photographies, dessins, caricatures, effets personnels, et tableaux empruntés en Irlande et en Angleterre bien sûr, mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, dans les musées français (musée d’Orsay, BnF...) et dans différentes collections privées."
"Le portrait de Dorian Gray", son livre le plus connu cache la forêt d'une oeuvre beaucoup plus vaste car Oscar Wilde était un immense homme de lettres : critique d’art, dramaturge, romancier et poète. C'était aussi un homme complexe, tout à la fois esthète, dandy, expert en provocations et en mots d’esprit, ce qui lui valu tout d'abord la gloire jusqu'en 1894 mais aussi des solides inimitiés et le déshonneur, notamment lorsqu'il crût bon d'intenter un procès pour diffamation au père de son jeune amant: Lord Alfred Douglas de Queensberry. Ce fût une très mauvaise idée car au final il fut condamné à 2 ans de travaux forcés pour  homosexualité. Une fois sorti de prison, il n'écrira plus rien sauf "La Ballade de la geôle de Reading" long poème qui décrit les derniers moments d'un condamné à mort.

lundi 7 janvier 2019

Partage de souvenirs (6) ... Exposition "Wallace Ting" au musée Cernuschi


Je suis allée plusieurs fois au musée Cernuschi* qui est beaucoup moins connu que le musée Guimet ou celui du quai Branly, sans doute parce qu'il est plus ciblé arts asiatiques avec notamment des oeuvres venues de Chine, Japon, Corée et Vietnam... là où les 2 autres sont plus diversifiés. En outre il est un peu plus compliqué d'accès puisque le trajet le plus simple suppose de prendre la ligne 2, de descendre à "Monceau" de remonter une avenue avant de tourner dans l'avenue Velasquez. Depuis la 1ère fois que j'y suis allée, plus d'une fois j'ai du ré-orienter des touristes un peu perdus.
Pour revenir à cette exposition, qui a eu lieu 7 octobre 2016 au 26 février 2017. Je ne connaissais pas l'artiste mais l'affiche, vue dans le métro, avait attiré mon oeil. A dire vrai, l'exposition m'a déçue... ou plus exactement ce que j'ai vu ne m'a pas incitée à acheter le catalogue et comme, de mémoire il n'y avait pas la moindre revue d'art consacrée à cet événement, je suis partie les mains vides avec en outre aucune image supplémentaire qui se serait ajoutée à celle de l'affiche. Le genre de cas de figure où en sortant on se dit "mauvaise pioche!" 
Mais je suis quand même allée faire ensuite quelques recherches sur le Net. et j'ai trouvé ce qui suit: "L’itinéraire de Walasse Ting, artiste inclassable né à Shanghai, tour à tour actif à Paris, New York et Amsterdam, préfigure l’internationalisation de l’art contemporain chinois
Au début des années 1950, Walasse Ting gagne Paris où ses créations expressives le rapprochent du groupe CoBrA. Si sa prédilection pour Matisse s’affirme pendant ses années parisiennes, c’est à New York qu’il construit son univers, fait d’allers et retours entre l’encre et la couleur pure, entre les codes de la peinture chinoise et la spontanéité de l’action painting. Tout en retraçant le parcours de Walasse Ting, [le catalogue de l'exposition] présente pour la première fois le fonds exceptionnel du musée Cernuschi, révélant une œuvre d’une incroyable vitalité, chargée d’érotisme, ainsi que la figure fascinante d’un artiste se désignant lui-même sous le nom symbolique du « voleur de fleurs ».
*Musée fermé depuis le28/5/2019 et jusqu'en fin mars 2020 "...pour des travaux de refonte du parcours des collections permanentes..."

dimanche 6 janvier 2019

Partage de souvenirs (5) ... Exposition "la peinture américaine"

... autour des expositions, cette fois ci: "la peinture américaine des années 30 - The Age of Anxiety"
Un régal. J'ai retrouvé le tableau de l'affiche qui a eu droit il y a quelques temps à une relecture pleine d'humour sur Arte dans le cadre de "A-musez moi"*. Et surtout il y avait 2
tableaux de Hooper et mine de rien, les voir pour de vrai c'est quelque chose!
Mais avant toute chose, avant d'aller voir cette exposition, la peinture américaine, je n'y connaissais pas grand chose. Maintenant guère plus, mais j'ai au moins appris que celle des années 30 se caractérise par une grande diversité puisque l'exposition montrait aussi bien:
- les natures mortes pour le moins surprenantes de
Georgia O’Keeffe
- que les oeuvres néo-cubiques de Stuart Davis, qui dans New York-Paris No 3 (1931) propose un étonnant paysage urbain, à la fois destructuré et réaliste.












L'exposition est organisée autour de quelques thèmes forts comme
- "contrastes" Et effectivement il y a beaucoup de contrastes entre d'une côté la puissance industrielle et de l'autre la persistance d'un monde rural qui lui aussi fait face à des temps difficiles, notamment au début des années 30 où les vastes plaines du centre des Etats-Unis sont confrontées à la sècheresse et aux tempêtes de sable. D'où le tableau poétique mais tellement triste de Alexandre Hogue où dans "Erosion No2" sa terre ressemble au corps nu et fatigué d'une femme.
- "La Ville spectacle"
où il y a certes des images pleines de joie de vivre notamment via les scènes de rue où les cabarets sont fort nombreux... mais cela ne doit pas faire oublier la jeune femme pensive qu’Edward Hopper immortalise en retrait de la scène dans le tableau "New York Movie" (1939). Pour reprendre les mots du cahier de présentation de l'exposition: sous le vernis de frivolité et de plaisir, la solitude et l’angoisse conservaient toute leur place.
- "L’histoire revisitée "
Certains artistes évoquent aussi une histoire moins glorieuse, comme le passé esclavagiste des États-Unis
- "Cauchemars et réalité"
Avec un tableau qui m'a fort marquée, celui de "American Justice" où Joe Jones, dénonce dès 1933 les exactions racistes du Sud où les KKK était (et est encore) fort présent
L'exposition se terminait avec les années 40 avec ce constat (questionnement?) "Vers un art moderne américain" puisqu'à partir de cette période, les peintres vont se partager entre 2 courants, d'une côté ceux qui, tels Pollock, sont attirés par l’abstraction et de l'autre ceux qui en reste à un réalisme froid et dont Hopper reste le meilleur représentant.

samedi 5 janvier 2019

Partage de souvenirs (4)...Exposition "Tenue correcte exigée"

...autour des expositions: Ici "Tenue correcte exigée"... qu'il ne faut pas oublier de compléter par "Quand le vêtement fait scandale"  ainsi que cela est mentionné sur l'affiche.

Il faut croire que lors de ce séjour parisien de l'hiver 2016/2017 j'étais abonnée aux découvertes car c'était la 1ère fois que j'allais au Musée des arts décoratifs .... Petit aparté au sujet du musée: longer le Louvre pour s'y rendre et ne pas aller sous les arcades de la rue de Rivoli si on veut éviter de louper l'entrée et marcher très, très longtemps avant de devoir faire 1/2 tour.
Cette exposition donc...
J'y suis allée en songeant bien sur au scandale des mini-jupes dont, du haut de mes10 ans en 1968, je gardais quelques souvenirs... pour découvrir que les scandales vestimentaires, ça ne date pas du XXème siècle.
Avant ou après ladite mini-jupe il y a eu le port de la jupe (pour les hommes) du pantalon (pour les femmes) mais aussi, pour rester dans la thématique pantalon: du blue-jean ou "baggy". En fait, depuis plusieurs siècles certains vêtements parce qu’ils étaient trop courts ou trop longs, trop ajustés ou trop amples, trop impudiques ou trop couvrants, trop féminins pour l’homme ou trop masculins pour la femme, ont bouleversé les habitudes (et même transgressé l’ordre établi aux dires de la commissaire de l'exposition) et de ce fait pu susciter de très vives réactions.
Quelques exemples:
La Marie-Antoinette peinte par Élisabeth Vigée-Lebrun vêtue d’une robe chemise (ancêtre de nos chemises) a fait scandale car une Reine se doit d'être vêtue d'une robe!
Mais quelques siècles plus tard, la robe est interdite pour les ministres qui se rendent à l'Assemblée nationale sous peine de se faire huer par les députés, comme cela est arrivé en 2012 à Cécile Duflot. Une ministre, si elle veut être prise au sérieux doit porter un tailleur jupe ou pantalon.
3 ans plus tard, ces mêmes députés réagiront aussi vivement à l'arrivée de Jack Lang portant un costume, certes signé Thierry Mugler, mais qui comportait... un col Mao.
Et parce que je n'ai pas acheté le catalogue, voici le lien vers la présentation de l'exposition
https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/expositions/expositions-terminees/tenue-correcte-exigee-quand-le-vetement-fait-scandale/  

vendredi 4 janvier 2019

Partage de souvenirs (3) ... Exposition Coluche

... autour des expositions. Ici celle consacrée à Coluche.
On commence par un point négatif: C'était la 1ère fois que j'allais voir une exposition à l'hôtel de ville de Paris et je n'ai pas du tout apprécié l'absence de vestiaire. C'est un détail certes, mais, quand on est en hiver et que beaucoup de personnes ont été admises dans les salles d'exposition, la chaleur devient vite intenable et trainer en permanence manteau + sac + appareil photo devient très vite pénible.
Maintenant le points positif:
C'était une chouette exposition qui m'a permis d'apprendre pas mal de choses sur le personnage dont, à dire vrai, je ne connaissais pas grand chose mis à part
- ses sketches (dont celui pour la publicité qui avait mis en difficulté les fabricants de produits lessiviels),
- quelques films
- sa campagne pour la présidentielle de 1981
- et son implication dans la création des restos du coeur (une opération quin'aurait du qu'être éphémère et dure hélas depuis plus de 30 ans)
avant qu'un put*** de camion comme l'a chanté Renaud, ne mette fin de façon prématurée à sa vie (il n'avait que 42 ans).
Vu la richesse de l'exposition, j'aurais d'ailleurs aimé pouvoir en ramener autre chose qu'un hors série publié par un magazine quelques années avant l'exposition ou un des livres qui lui ont été consacré ... mais ne donnaient au final qu'une vision partielle du personnage.
Un sacré bonhomme qui a marqué les esprits et reste une référence tant pour les anciens qui l'ont connu que pour les jeunes, notamment ceux nés après sa disparition. J'en veux pour preuve la diversité des âges et des "milieux" présents à l'exposition.

jeudi 3 janvier 2019

Partage de souvenirs (2)... exposition "Peindre l'impossible"

... autour des expositions...
à savoir celle-ci, vue durant l'hiver 2016/2017. Deux ans plus tard, qu'en reste t il dans ma mémoire? A dire vrai, pas grand chose...
D'abord , le titre: "peindre l'impossible". Autant qu'il m'en souvienne, c'était la lumière, l'eau  mais aussi la neige, comme sur la photo.
Et puis les peintres exposés. Monet je connaissais assez. Munch beaucoup moins et même aujourd'hui, je suis incapable de citer un tableau autre que "le cri" qui ne figurait pas parmi les oeuvres exposées. Ceci alors même que , je viens de le vérifier, c'est une oeuvre de Munch qui illustre l'affiche. Quant à Hodler... Mystère. Même son prénom m'échappe
Mais heureusement il y a ... non, pas Findus, mais le Net.
Alors voici quelques extraits d'un article paru dans la revue "Le Point"
"Peindre l'impossible, affronter l'insaisissable, regarder le soleil en face, rendre les courbes sinueuses de l'onde, traduire l'immatérialité de la neige (...)" Ma mémoire n'était donc pas trop mauvaise.
Quant aux peintres choisis, il faut écouter le commissaire général de l'exposition:
"Pourquoi rapprocher le Suisse Hodler, le norvégien Munch et le français Monet ? Monet relève de l'impressionnisme alors que Hodler et Munch sont souvent tenus pour symbolistes.  Ils ne se sont jamais rencontrés. Mais ces peintres sont des contemporains bien qu'ils appartiennent à des générations différentes. Ils vivent dans le même monde, l'Europe d'avant et d'après la Première Guerre mondiale. Ils en éprouvent les mutations techniques, politiques et sociales qui affectent leur mode de vie et leurs pratiques artistiques. (...)"
Et puis retrouver la "bande annonce" de l'exposition
https://www.youtube.com/watch?v=_dd4OTDV0MU

mercredi 2 janvier 2019

Partage de souvenirs... (1)

Pourquoi réactiver ce blog?
Depuis 2016, je suis beaucoup, beaucoup moins présente sur ce blog... ça a commencé en réalité bien avant 2016, lorsque j'ai commencé à fréquenter un réseau social, probablement le réseau social qui, bien qu'originaire des Etats-Unis est le plus utilisé en Europe le plus fréquenté. Et oui, FB (pour Facebook) était/est beaucoup plus intéressant en matière d'échanges que "blogger". Grâce à lui j'ai pu faire un certain nombre de rencontres et dépasser le simple stade du virtuel. 
Désormais FB est lui aussi en perte de vitesse (à moins que je ne sois devenue plus exigeante? Et j'ai très envie de le "purger" de certaines données tout en conservant celles-ci sur un autre support. Du coup je vais essayer de republier ici en reprenant des données mentionnées là bas, comme les comptes-rendus de films, expositions, livres (majoritairement des BD) etc ...