Affectée comme un collègue contre notre gré dans un nouveau service, nous avions demandé à revenir travailler auprès de notre ancien employeur. Rendez-vous est pris avec son directeur adjoint. Ses promesses nous laissant perplexes, il propose de reprendre rendez-vous, cette fois-ci avec LA directrice.
Mon collègue est absent cette fois là mais pas le D.A. qui reste muet et garde le nez plongé dans ses papiers. Et pour cause: il s'est bien gardé de faire part à sa directrice des promesses qu'il nous a faites en son nom. Et lorsque j'ose les évoquer, elle lance un cinglant: " Mais, si je comprends bien, vous accusez Monsieur ici présent de mentir". Trop jeune et ayant trop peur de fondre en larmes je n'ai pas eu le courage de dire: "Oui il ment! Quand mon collègue sera de retour demandez lui!".
Quelques années plus tard, je dirige une équipe de 2 femmes et 2 hommes. L'une des femmes a des capacités très limitées. L'autre femme, mariée, entretient une liaison notoire avec l'un des deux hommes du service avec lequel elle partage aussi des opinions politiques peu compatibles avec le service d'aide que nous gérons... et diamétralement opposées avec celles de l'autre homme du service: un syndicaliste. En fait c'est sur lui, qui commence à connaître des problèmes de santé, que repose cette équipe. Donc équipe fragile dans un service qui s'occupe certes de questions primordiales pour les usagers mais pas assez "nobles" politiquement. Alors... alors je comprends vite qu'il faudra me démerd** toute seule.
Plus récemment, pour gérer un nouveau dossier qui se met en place nous sommes deux femmes avec des caractères, des modes de fonctionnement diamétralement opposés... et un chef de service qui plutôt que de calmer le tout, joue au "presse-citron". Ce sera la 1ère fois de ma vie professionnelle qu'en entendant le pas de quelqu'un dans un couloir j'aurai envie de me cacher sous mon bureau ... tout en ayant conscience de l'absurdité d'un tel acte.
* PS de début avril 2013: ce billet a été retiré (comme quelques autres) de la circulation pendant plus de 2 ans, car quelques temps avant mon départ, une collègue d'un autre département m'avait identifiée et était susceptible de reconnaître un certain nombre de personnes qui n'auraient pas forcément apprécié la manière dont je les avais décrites.
Mon collègue est absent cette fois là mais pas le D.A. qui reste muet et garde le nez plongé dans ses papiers. Et pour cause: il s'est bien gardé de faire part à sa directrice des promesses qu'il nous a faites en son nom. Et lorsque j'ose les évoquer, elle lance un cinglant: " Mais, si je comprends bien, vous accusez Monsieur ici présent de mentir". Trop jeune et ayant trop peur de fondre en larmes je n'ai pas eu le courage de dire: "Oui il ment! Quand mon collègue sera de retour demandez lui!".
Quelques années plus tard, je dirige une équipe de 2 femmes et 2 hommes. L'une des femmes a des capacités très limitées. L'autre femme, mariée, entretient une liaison notoire avec l'un des deux hommes du service avec lequel elle partage aussi des opinions politiques peu compatibles avec le service d'aide que nous gérons... et diamétralement opposées avec celles de l'autre homme du service: un syndicaliste. En fait c'est sur lui, qui commence à connaître des problèmes de santé, que repose cette équipe. Donc équipe fragile dans un service qui s'occupe certes de questions primordiales pour les usagers mais pas assez "nobles" politiquement. Alors... alors je comprends vite qu'il faudra me démerd** toute seule.
Plus récemment, pour gérer un nouveau dossier qui se met en place nous sommes deux femmes avec des caractères, des modes de fonctionnement diamétralement opposés... et un chef de service qui plutôt que de calmer le tout, joue au "presse-citron". Ce sera la 1ère fois de ma vie professionnelle qu'en entendant le pas de quelqu'un dans un couloir j'aurai envie de me cacher sous mon bureau ... tout en ayant conscience de l'absurdité d'un tel acte.
* PS de début avril 2013: ce billet a été retiré (comme quelques autres) de la circulation pendant plus de 2 ans, car quelques temps avant mon départ, une collègue d'un autre département m'avait identifiée et était susceptible de reconnaître un certain nombre de personnes qui n'auraient pas forcément apprécié la manière dont je les avais décrites.
2 commentaires:
Et oui c'est comme ça que marche l'État. Courteline au secours!!!
C'est triste à dire Caphadock mais certains jours je reviendrais bien au temps de Courteline et des manches de lustrine.
Après, "devoir de réserve oblige" difficile d'en dire plus, même ici où j'oeuvre sous un pseudo...
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