jeudi 28 septembre 2023

"O Solitude de Pucell" interprété par "Birds on a Wire"

La mélodie est superbe. A chaque fois que je l'entends, je ressens une émotion intense, similaire à celle éprouvée autrefois, notamment lorsque j'étais enceinte, et que j'écoutais le début du "Requiem" de Gabriel Fauré. 
Je vais essayer de retrouver les paroles. D'ores et déjà et quelles qu'elles soient, je sais que l'atmosphère de ce morceau et de cette interprétation correspondent pleinement à mon humeur et à la tristesse qui m'a envahie, cela depuis que j'ai envoyé en fin d'après midi un SMS. Quelques lignes envoyées à un membre de la famille avec qui quelque chose s'est "cassé "en mai dernier, et cela à un point tel que, même si j'ai fait très attention à mes propos, j'ai peur de la réponse, tout en étant malheureuse à l'idée de ne pas l'avoir reçue , allant même jusqu'à probablement espérer ne pas en recevoir. 


Les paroles (source: la coccinelle.net)

O Solitude
O solitude, my sweetest choice
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight
O solitude, my sweetest choice

Ô Solitude
Ô solitude, mon choix le plus doux
Que ces lieux consacrés à la nuit
Éloignés du monde et du bruit
Plaisent à mes pensées agitées
Ô que j’aime la solitude

O heavens! what content is mine
To see these trees, which have appear’d
From the nativity of time,
And which all ages have rever’d,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.

Ciel ! quel bonheur est mien
De voir ces bois, qui se trouvèrent
À la nativité du temps,
Et que tous les siècles révèrent,
Être encore aussi beaux et verts
Qu’aux premiers jours de l’univers

O, how agreable a sight
These hanging mountains do appear,
Which th’ unhappy would invite
To finish all their sorrows here,
When their hard fate makes them endure
Such woes as only death can cure

Que je prends de plaisir à voir
Ces hauts précipices
Qui pour les coups du désespoir
Sont aux malheureux si propices.
Quand la cruauté du sort qu'ils endurent
De tels malheurs que seule la mort peut guérir

O, how I solitude adore
That element of noblest wit,
Where I have learnt Apollo’s lore,
Without the pains to study it

Oh ! que j'adore la solitude
C’est l’élément des bons esprits,
C’est par elle que j’ai compris
L’art d’Apollon sans l'étudier

For thy sake I in love am grown
With what thy fancy does pursue
But when I think upon my own,
I hate it for that reason too,
Because it needs must hinder me
From seeing and from serving thee

Je l’aime pour l’amour de toi
Avec ce que ta fantaisie poursuit
Mais quand je pense bien à moi
Je la hais pour la même raison
Car elle pourrait me ravir
L’heure de te voir et te servir

O solitude, O how I solitude adore!
Oh ! que j'adore la solitude !

C'est une chanson du compositeur baroque anglais Henry Purcell.
Purcell a utilisé un poème de la poétesse anglaise Katherine Philips, lui-même adapté, réduit et traduit d'une élégie du poète français Marc-Antoine Girard de Saint-Amant de 1617 "La solitude"

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