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Le lien avec le contenu du billet précédent... Sourires...
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Parfois elles n'ont pas plu à certains lecteurs de cette revue:
"Trop de sécurité nuit gravement à la liberté", d'accord. Mais faites un choix: soit vous restez un magazine culturel ( que j'apprécie depuis une quarantaine d'années), soit vous prenez position politiquement, et je ne vous suis plus. Et vous courrez le risque de faire fuir des lecteurs fidèles comme moi, car les lecteurs de Télérama ne votent pas tous à gauche. Enfin, n'oubliez pas que Sarkozy a été élu sur un programme dans lequel l'aspect "sécurité" avait son importance.
D'autres ont au contraire trouvé cela très bien.
Il y a environ cinquante ans, mes parents m'ont permis de voir le film du commandant Cousteau, le monde du silence, parce qu'il était recommandé pour les enfants dans le cahier central orange de Télérama par la Centrale catholique.(...) Aujourd'hui, je salue le courage de mon journal, son humour sarcastique et son engagement face à la sécurité qui tue (oh pardon, qui nuit). Je m'y reconnais, un peu comme si j'y avais participé. Merci encore, et allez-y, encore, encore, encore...
La déposer était une manière de la revendiquer.
"Résistez!" ai-je pensé samedi dernier en voyant ces quelques herbes folles pousser, vaille que vaille, dans les quelques grammes de poussière terreuse accumulés dans un recoin de la seule ouverture du cloître du Mont Saint Michel sur la baie.
"Résistes!" c'est ce que crie, plaqué par les gardiens contre des barreaux de la prison de Maze, un détenu à l'un de ses compagnons d'infortune qui, après un passage à tabac en règle entre deux rangées de C.R.S., va subir une fouille corporelle qui n'épargnera aucune cavité de son corps.
Ce qui suit provient de
http://www.rencontres-resistances.com/fiche-film-53.html
Prison de Maze, Irlande du Nord, 1981. Raymond Lohan est surveillant, affecté au sinistre Quartier H où sont incarcérés les prisonniers politiques de l'IRA qui ont entamé le "Blanket and No-Wash Protest"* pour témoigner leur colère. Détenus et gardiens y vivent un véritable enfer.
Le jeune Davey Gillen vient d'être incarcéré. Il refuse catégoriquement de porter l'uniforme réglementaire car il ne se considère pas comme un criminel de droit commun. Rejoignant le mouvement du Blanket Protest, il partage une cellule répugnante avec Gerry Campbell, autre détenu politique, qui lui montre comment passer des articles en contrebande et communiquer avec le monde extérieur grâce au leader Bobby Sands qu'ils croisent lors de la messe dominicale.
Lorsque la direction de la prison propose aux détenus des vêtements civils, une émeute éclate. Au cours des échauffourées, les prisonniers détruisent les cellules neuves où ils avaient été installés. La rébellion est matée dans le sang. La violence fait tache d'huile et plus aucun gardien de prison n 'est désormais en sécurité. Raymond Lohan est abattu d'une balle dans la tête.
Bobby Sands s'entretient alors avec le père Dominic Moran. Il lui annonce qu'il s'apprête à entamer une nouvelle grève de la faim afin d'obtenir un statut à part pour les prisonniers politiques de l'IRA. La conversation s'enflamme. Malgré les objections du prêtre, qui s'interroge sur la finalité d'une telle initiative, Bobby est déterminé : la grève de la faim aura lieu ...
* blanket = couverture. Les prisonniers refusaient de porter l'uniforme habituel des prisonniers et vivaient nus juste recouverts de leur couverture
* "no-wash" = littéralement pas de lavage, comprendre aucune hygiène. Le prisonnier ne se lave jamais, laisse pousser barbe et cheveux... et macule les murs de sa cellule avec ses excréments...
Il y aurait beaucoup d'autres choses à écrire mais déjà de mettre une photo et écrire sur un proche vivant sont des entorses à certains principes de ce blog.
Son premier mot après les traditionnels "papa" et "maman" n'a t-il pas été "la lune", ce qui nous avait émerveillé. Un mot dont je viens de m'apercevoir qu'il est le pendant exact de ce à quoi renvoie son prénom "hélios": le soleil...
... Et tout le reste ne regarde qu'elle et moi.
Actuellement voilà ce qui serait très plaisant de vivre
Oui beaucoup de ce gros mot là. Ce n'est pas pour rien qu'à Nantes il y a un cours Cambronne.
Alors forcément dans ce 1er cas de figure, on essaie de se retenir, de rester Zen, d'essayer d'expliquer les choses calmement, même si c'est pour la nième fois... Mais c'est difficile et il faut être lucide, ça s'entend dans le son de la voix et ça se voit dans le regard...
Il faudrait, il faudrait prendre sur soi, ou plus exactement prendre du recul sous peine soit de perdre sa tignasse (plutôt mon style) soit de la voir devenir toute rêche, toute pâlichonne (là les femmes savent très bien tricher), ce qui serait pour le moins dommage.
Bon là il est plus que temps de faire comme la panthère de la 1ère image...mais sur un support plus confortable quand même.
Sauf que au cours d'une même journée, cela oscille régulièrement entre les deux images qui suivent:
Là ce serait plutôt : "Gagné! Il (ou elle) s'est encore planté(e)." ou " Quel(le) empoté(e)! Dès qu'il y a une con*** à ne pas faire, il (ou elle) la fait". Mais pour être très honnête il y a aussi :"M*** j'ai oublié de le faire" ou "M*** je me suis trompée comment je vais rattraper ça?" .
Mais elle pourrait s'appliquer à chacun de nous car effectivement, qui que l'on soit: "Il n'y a pas de deuxième acte dans une vie"
Si vous le savez comment je m'appelle, vous me le direz, vous me le direz. Si vous le savez comment je m'appelle, vous me le direz, je l'ai z'oublié, vous me le direz, je l'ai z'oublié
Quand j'étais petite et que j'étais belle, on m'enrubannait de ces noms jolis. On m'appelait "fleur", "sucre" ou bien "dentelle". J'étais le soleil et j'étais la pluie. Quand je fus plus grande, hélas à l'école, j'étais la couleur de mon tablier. On m'appelait "garce" on m'appelait "folle". J'étais quelques notes dans un cahier
Si vous le savez...
Quand j'ai pris quinze ans que s'ouvrit le monde, je crus qu'on allait enfin me nommer. Mais j'étais "la moche" et j'étais "la ronde", j'étais "la pleurniche" et "la mal lunée". Quand alors j'aimais, quand je fus "sourire", quand je fus "envol", quand je fus "lilas", j'appris que j'étais "ventre" même pire, que j'étais "personne", que j'étais pas
Si vous le savez...
Quand je fus "berceau" et puis "biberonne", j'oubliais tout ça quand je fus "rosier". Puis me réveillais un matin "torchonne", j'étais "marmitasse" et "pierre d'évier". J'étais "ravaudière" et j'étais "routine". On m'appelait "soupe", on m'appelait pas. J'étais "paillasson", "carreau de cuisine". Et j'étais l'entrave à mes propres pas
Si vous le savez...
Puis un jour un jour du fond ma tombe, j'entendis des voix qui se rappelaient. Plaisirs et douleurs, souvenirs en trombe. Et j'étais vivante et on m'appelait. Peu importe alors l'état de la cage, le temps qu'il faudra pour s'en évader, je saurai quoi mettre en haut dans la marge pour recommencer mon nouveau cahier
Je sais maintenant comment je m'appelle. Je vous le dirai, je vous le dirai. Je sais maintenant comment je m'appelle, et c'est pas demain que je l'oublierai, et c'est pas demain que je l'oublierai
... et pour celui aussi qui, probablement par pudeur, a mis tant (et de fait trop) d'années, à trouver un diminutif tendre à mon prénom
Cela faisait 6 ans que je n'y étais pas venue.
Pour peu que l'on veuille bien s'éloigner des boutiques à touristes installées tout en bas, force est de reconnaître que le Mont Saint Michel est toujours aussi beau, aussi "magique" par l'ambiance qu'il dégage, dedans et dehors, laquelle magie doit en partie au tour de force qu'a représenté la construction de cette abbaye autrefois entourée par l'eau...
Un autre regard qui reste à avoir... un autre jour, j'espère.
Avec un premier temps pour Gene qui après avoir rêvé de pluie, rêve de chats et de feu.
A l'honneur Mister Chibi, dans l'une de ses postures favorites: tandis que je surfe, bien installé contre mes jambes... fasciné par cette drôle de souris là dont il aimerait bien attraper la "queue"... en risquant au passage de débrancher l'alimentation électrique du PC
Avec un second temps pour Asaki, une jeune fille japonaise venue passer trois semaines en France. Elle a amené avec elle une peu de son pays via un carillon qui tinte agréablement aux oreilles quand elle ouvre la fenêtre.
Hélas le temps actuel permet peu de laisser celle-ci entrouverte pour qu'il puisse doucement tinter au moindre souffle de vent.
Et le dernier temps pour:
Gene la vosgienne partagée entre Beausoleil et Essertine
Arlette la bretonne installée sur la Côte d'Azur
Christian le Suisse qui connaît tant de régions françaises dont celle-ci qu'il a photographiée en 2005.
Aujourd'hui j'irai voir avec Asaki, qui de son lointain pays a entendu parler, ce qu'enfant j'appelais le "St Monmichel". Ce lieu, même lorsqu'on est pas croyant, il faut oser en visiter non seulement les rues mais aussi l'intérieur de l'abbaye, notamment le cloître. Et espérer arriver au moment où moines et moniales répètent un de ces chants grégoriens qui, lorsqu'on les entend s'élever sous les voutes de pierre ne donnent qu'une envie: s'assoir sur l'un des bancs, fermer les yeux et espérer que le temps s'arrête.
Patience: un mot pour moi car ces temps-ci il en faut pour faire face à une vie professionnelle et privée un peu surbookée... et pour ceux qui passent par ici, que ce soit régulièrement ou occasionnellement.
Ah pouvoir ne rester ne serait-ce que quelques heures comme le chat présentement allongé sur le dos sur le lit, les yeux clos... à ne rien faire ... Chose d'autant plus tentante que dehors pluie et vent font rage...
Et puis il y a les mots, les mots qui viennent, qui coulent parfois tranquillement les uns après les autres... la paix que l'on éprouve avant l'immense plaisir de la relecture que l'on ressent ensuite. Mais d'autres jours ils sont rétifs, se rebellent et l'idéal sera alors d'attendre. Mais là on revient à la douleur d'écrire.
L'autre s'était tragiquement achevé avec 113 morts. C'était le 25 juillet 2000.
"L'enquête ayant montré que l'explosion des réservoirs de l'avion était liée à l'éclatement d'un pneu, lui-même dû à la présence sur la piste d'une lamelle en titane perdue par un DC-10 de Continental Airlines, à l'issue de huit ans d'instruction, la compagnie Continental Airlines, deux de ses employés, deux ex-responsables du programme Concorde et un ancien cadre de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) passeront finalement en jugement pour homicides involontaires à compter de février 2010."
Par une étrange coïncidence, au moment même de la lecture des articles de presse relatant ces accidents, j'écoutais un CD de Graene Allwright avec une chanson qui, dès que je l'avais entendue pour la 1ère fois, il y a des années de cela, m'avait marquée: "Qui a tué Davy Moore?"
Comment, dès lors qu'on cherche des réponses, des certitudes, ne pas être troublé puisqu'à la question il n'y avait finalement pas de réponse...
Y en aura même t-il une dans l'affaire dont le jugement commencera dans plus d'un an?
Qui a tué Davy Moore ? Qui est responsable et pourquoi est-il mort?
Des livres lus ("le protocole compassionnel"? "à l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie"?) j'ai oublié beaucoup de choses. Je nen garde donc que deux souvenirs précis: une scène de sexe assez crue où son partenaire, bien que le sachant gravement malade, refuse de se protéger. Et cette autre où une jeune fille l'aborde dans un bus, osant lui dire qu'il lui faisait penser à un écrivain qu'elle trouvait très beau avant de conclure que ça ne pouvait pas être lui... Et qu'apparemment il n'avait pas cherché à la détromper.
Chose étonnante, alors même qu'il s'est quasiment filmé au jour le jour à la fin de sa vie, réalisant alors une vidéo qui en a choqué plus d'en, il n'existe a priori sur le net aucune photo de lui datant de cette époque. Mais peut-on même garder une image des anges déchus?
Le pressentait-il en réalisant de cette photo-là?
Ils en ont très probablement conscience.
Chet Baker (1929-1988) est de ceux-là.
Comme beaucoup de musiciens de jazz de cette époque là (Charlie Parker, Miles Davis...) il a connu très tôt la drogue.
A sa mort, à moins de 60 ans, elle ne l'avait jamais vraiment quitté depuis ses années de jeunesse, en le marquant profondément.
Tel est le cas d'une chanson de Léonard Cohen découverte il y a bientôt 35 ans de cela grâce à un ami qui en avait acheté le vinyle.Un peu plus tard il y eu la version de Graeme Allwright entendue cette fois-ci à la radio. Même émotion.
Et puis le temps passe, les goûts musicaux changent et certaines chansons ne s'entendent plus guère sur les ondes. Vient enfin le jour où ce CD que l'on voyait de loin en loin dans les bacs en cherchant autre chose en se disant qu'on le prendrait une autre fois, on l'achète.
Et l'émotion est toujours là que se soit dans sa VO
http://fr.youtube.com/watch?v=Swl2bETKqWg
ou la version française.
http://fr.youtube.com/watch?v=QmlpOZSt2Ww
Oui, qu'est ce qui fait qu'une chanson nous touche? Peut-être dans le cas présent le désir que nous avons d'un jour rencontrer Suzanne ou d'être quelqu'un qui lui ressemble.
Suzanne t'emmène écouter les sirènes. Elle te prend par la main pour passer une nuit sans fin. Tu sais qu'elle est à moitié folle, c'est pourquoi tu veux rester. Sur un plateau d'argent, elle te sert du thé au jasmin. Et quand tu voudrais lui dire: tu n'as pas d'amour pour elle, elle t'appelle dans ses ondes et laisse la mer répondre que depuis toujours tu l'aimes
Tu veux rester à ses côtés. Maintenant, tu n'as plus peur de voyager les yeux fermés. Une flamme brûle dans ton cœur
Il était un pêcheur venu sur la terre qui a veillé très longtemps du haut d'une tour solitaire. Quand il a compris que seuls les hommes perdus le voyaient, il a dit qu'on voguerait jusqu'à ce que les vagues nous libèrent. Mais lui-même fut brisé, bien avant que le ciel s'ouvre. Délaissé et presqu'un homme, il a coulé sous votre sagesse comme une pierre
Tu veux rester à ses côtés. Maintenant, tu n'as plus peur de voyager les yeux fermés. Une flamme brûle dans ton cœur
Suzanne t'emmène écouter les sirènes. Elle te prend par la main pour passer une nuit sans fin. Comme du miel, le soleil coule sur Notre Dame des Pleurs. Elle te montre où chercher parmi les déchets et les fleurs. Dans les algues, il y a des rêves, des enfants au petit matin qui se penchent vers l'amour, ils se penchent comme ça toujours. Et Suzanne tient le miroir
Tu veux rester à ses côtés. Maintenant, tu n'as plus peur de voyager les yeux fermés. Une blessure étrange dans ton cœur
Dehors le vent souffle et les arbres gémissent
Cliquetis de la pluie sur le toit
Martèlement de l'eau sur la table de jardin
Bien au chaud dans le lit
Pluie nocturne, mémoire de toutes les pluies
Lumière chancelante
Pluies hésitantes, de plus en plus violentes
Les feuilles pleuvent elles aussi, goutte à goutte
Comme le temps s’enfuit
Ciel bas et gris
Infinie tristesse des jours
Pluie fine qui noie tout le paysage
Pluie qui dure et qui n’en finit pas
Et cette humidité qui s’insinue partout
Sous la carapace des vêtements, les tréfonds de l’âme
Le ciel n'est jamais complètement gris
Il y a toujours un petit recoin bleu
Les gouttelettes d'eau scintillent au moindre rayon de soleil
Les nuages s’effilochent
Un arc-en-ciel
Pluie et soleil
Pieds nus dans l’allée et tiédeur des dalles en ardoise
Absence de vent, chaleur étouffante, sensation d’oppression
Un éclair déchire le ciel
Les premières gouttes s'écrasent lourdement sur le sol
Et puis ce ruissellement tiède sur la peau
Et cette odeur fraîche qui émane de la terre
227 billets plus tard (auxquels se sont ajoutés plus de 580 commentaires...) force est de constater que c'est un petit animal pas toujours facile à maîtriser (Mmmmm la modification des billets post publication via le code HTML...) mais il est vrai qu'on ne "maîtrise" pas un chat. Et surtout, il demande beaucoup de temps entre la rédaction du billet, la recherche des photos, la mise en page, la réponse aux commentaires.... Et tout ce temps se fait aux dépends de la recherche et de la "gestation" de ce qui donnera lieu aux billets à venir (lecture, cinéma, voyage...)
Alors... alors voici le temps du temps venu du "temps suspendu" via des billets qui apparaîtront de loin en loin, avec juste une ou quelques photos, quelques lignes d'un texte... à charge pour le visiteur de deviner pourquoi ces images, pourquoi ces mots... et s'interroger sur l'écho qu'ils trouvent en lui.