Il avait été autrefois offert à mon fils, alors tout juste adolescent, par sa grand-mère paternelle qui avait le don de trouver des ouvrages passionnants. Je ne l'avais pas lu alors et ce n'est que récemment, en rangeant dans ma bibliothèque des livres que mon fils ne voulait pas emmener dans son propre logement que je m'y suis plongée, avec beaucoup de plaisir même si l'histoire est extrêmement triste et que par certains côtés, près de 9 mois après le décès de mon père, elle a trouvé beaucoup d'échos dans notre propre histoire.
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Et là, lors de la veillée funèbre en présence des membres de la famille, amis et voisins, plein de souvenirs lui reviennent en mémoire mais surtout il apprend un certain nombre de choses qui relativisent beaucoup ce qu'il pensait de de ce père qu'il le jugeait responsable du départ de sa mère du foyer conjugal avant que ses parents ne finissent par divorcer, et, l'un et l'autre, de se remarier. Au cours de cette nuit de veille, il va donc mieux à comprendre pourquoi son père a pu agir parfois de telle ou telle façon, constater à quel point c'était un homme bon, et se dire qu'il n'a pas été un très bon fils.
Mais Taniguichi n'est pas dessinateur à s'arrêter à ce constat. Le héros, grâce à sa soeur, à son oncle maternel, à la seconde femme de son père et sa mère (qu'il n'avait plus vue depuis une fugue qu'il avait fait enfant afin de la retrouver) accepte de ressembler tant physiquement que psychologiquement à son père, s'aperçoit que sa famille ne lui en veut pas de s'être autant éloignée d'elle, fait la paix avec lui même et sait que désormais il reviendra beaucoup plus souvent vers la ville où il a ses racines.
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