lundi 26 juillet 2010

Souvenirs, souvenirs (4) avec la chanson "Aranjuez"

Il était une fois une chanson qui m'avait beaucoup émue enfant.
Ci après une sorte de version originale, sans les images souvent un peu trop "fleur bleue" avec lesquelles elle est souvent associée. En effet si le mot amour y est souvent cité:


Mon amour, sur l'eau des fontaines, mon amour, Où le vent les amène, mon amour, Le soir tombé, qu'on voit flotter, des pétales de roses
Mon amour et les murs se gercent, mon amour, Au soleil, au vent, à l'averse et aux années qui vont passant, Depuis le matin de mai qu'ils sont venus, Et quand chantant, soudain ils ont écrit sur les murs du bout de leur fusil de bien étranges choses
Mon amour, le rosier suit les traces, mon amour, Sur le mur et enlace, mon amour, leurs noms gravés, Et chaque été d'un beau rouge sont les roses
Mon amour, sèche les fontaines, mon amour, Au soleil, au vent de la plaine et aux années qui vont passant, Depuis le matin de mai qu'il sont venus,La fleur au cœur, les pieds nus, le pas lent et les yeux éclairés d'un étrange sourire
Et sur ce mur lorsque le soir descend, On croirait voir des taches de sang, Ce ne sont que des roses !Aranjuez, mon amour


le contexte politique est souvent oublié.

Et pourtant il était clairement voulu par le parolier et fût un peu plus tard clairement revendiqué par Richard Anthony lui même ainsi qu'en témoigne cette anecdote.

« Bontempelli faisait allusion à la guerre d’Espagne. Sur les murs, les taches de sang évoquent le massacre des socialistes par les franquistes... Moi, je ne savais pas que je chantais un texte politique! Je m’en suis aperçu plus tard, lorsque je dus me produire devant un ministre plutôt situé à droite. On m’a demandé de supprimer cette chanson de mon spectacle. : “Elle pourrait choquer, n’est-ce pas ?” C’est alors que j’ai compris ! Je n’ai donc pas chanté cet Aranjuez si subversif... À la place, j’ai balancé Le Déserteur. »


8 commentaires:

caphadock a dit…

Lors de mon départ pour l'Algérie en tant qu'appelé je me souviens que sur le bateau, le Sidi Bel Abbès au départ de Marseille tout le monde chantait "le déserteur", chanson alors interdite.

@nn@ L. a dit…

Ouh la la Caphadock, chanter "le Déserteur"... C'était en quelle année? Parce que le faire en treillis militaire, ça ne devait pas être vraiment apprécié de la hiérarchie :-/
La chanson "Aranjuez" est venu plus tard et j'ai du beaucoup fouiner sur le net pour trouver une explication sur cette signification politique. Mais il n'existe pas de concerto de Guernica.

caphadock a dit…

pour le "déserteur" c'était en juillet 1961 et sur le bateau c'était plus de 3000 bidasses pas content de partir en Algérie qui on chanté et à part couler le navire je ne vois pas ce que les quelques gradés pouvaient faire. La traversée m'a été pénible mais c'est toute une histoire.

@nn@ L. a dit…

Effectivement caphadock, ça aurait été très difficile de faire taire ces 3 000 bidasses envoyés faire ce que la France s'est obstinée pendant des années à appeler des "événements" avant de reconnaître que c'était une guerre

Unknown a dit…

Ce serait formidable sans les fautes d'orthographe.
le vent les amène (c'est le vent qui amène)

@nn@ L. a dit…

Exact "Unknow"!
J'ai corrigé le texte, un copier/coller de celui trouvé sur l'un des sites où l'on peut trouver les paroles des chansons et que j'aurais du relire avant de le valider

Unknown a dit…

Sidi bel abbes ma ville ...quelle coïncidence

Unknown a dit…

Plusieurs chansons ont souvent une histoire derrière.mais ce sont des paroles et des musiques qui me touche énormément 😘😘