mercredi 18 novembre 2009

Trois femmes puissantes

N'ayant jamais lu aucun ouvrage de Madame Marie Ndiaye, je n'aurais sans doute pas acheté de soir son dernier livre malgré son récent prix Goncourt (ce n'est pas mon style d'acheter un livre juste parce qu'il a reçu un prix) s'il n'y avait eu deux autres livres qui m'avaient beaucoup plu lorsque je les avais lus.
Deux autres livres qui mettaient en scène la Femme, l'Afrique... et l'Europe aussi qui attire tant, même si celles qui partent s'aperçoivent au final qu'elles ne se sentent plus nulle part: "le ventre de l'Atlantique" de Fatouma Diomé et "Madame Baa" de Erik Oresnna.

Mais ce qui a été le détonateur, cela a été les propos d'un député dont je tairais volontairement le nom et qui ferait mieux de s'occuper de sa circonscription plutôt que de se piquer de littérature et d'un ridicule droit de réserve des écrivains. Avec une question que je me pose: Aurait-il tenu de tels propose si Madame Ndiaye avait été un homme blanc?

9 commentaires:

arlette a dit…

Un compte -rendu à venir????
Moi non plus je fuis les prix souvent déçue quand je ne connais pas les autres oeuvres et surtout pour la pulicité honteusement affichée partout, même oh!! surprise dans un mail !!!! ces jours derniers ...

Marwan a dit…

"Aurait-il tenu de tels propose si Madame Ndiaye avait été un homme blanc?"

Oui.
Parce que cet individu est surtout intolérant à l'égard de la critique, au sens politique du terme. Il l'a prouvé à trois reprises en moins d'un mois. Sans compter des positions passées guères plus glorieuses.

Quant à ce livre, je ne crois pas que je le lirai dans l'immédiat. Je ne suis pas attiré par ces ouvrages mis en valeur par un prix et qu'il faut absolument avoir lus pour être respectable aux yeux de quelques "intellectuels" de salon...

myosotis a dit…

Ah, madame Bâa... J'ai adoré.

verveinecitron a dit…

Je partage l'avis de Marwan et j'ai frémi lorsque j'ai entendu cette polémique: tous d'une même voix, ça sent quand même la suppression de la liberté d'expression, non?

Quant au livre en lui-même, je suis comme toi: pas envie de le lire et les quelques Goncourt que j'ai lus dans le passé m'ont tellement déçue! (surement des mauvaises pioches!)

@nn@ L. a dit…

* Un compte-rendu à venir? Mmmm Arlette il faudrait déjà que j'avance un petit peu dans la lecture des autres ouvrages qui m'attendent!

* Au moins Marwan, c'est quelque chose qu'on ne pourra pas lui reprocher à cet élu :-), celle que d'être inconstant puisqu'il est familier de ce genre de choses

Au fait, je n'ai PAS écrit que j'achetais un livre parce qu'il avait un prix! C'est même le genre de chose que je déteste et qui fait qu'on ne me voit plus aux "folles journées" c'est trop devenu à mon goût l'événement auquel il faut être vu!

* Superbe chronique de la vie d'une femme Myosotis que cette Madame Ba.
Très belle langue que celle de MOnsieur Orsenna.
Et je viens de relever une certaine ironnie dans le fait que lui qui a été pendant des années le "nègre" de Mitterrand, ait choisi d'écrire le récit de la vie d'une femme noire :-)

* Si Verveinecitron, ce livre j'ai envie de le lire (m'en fiche qu'il ait eu un prix!)
Mais souvent ce qui me décide c'est la 4ème de couverture (et non un éventuel prix). Et ce n'est pas un petit Hugo qui va sur ses 1 an et qui les dévore déjà qui va me contredire ;-)

Anonyme a dit…

De la tristesse devant ce spectacle que donne , une fois de plus, un élu ... Je ne parviens pas à m'y faire !

michelgonnet a dit…

PS: je ne sais pourquoi mon message s'affiche anonyme (sourire)
J'ai du me tromper de touche.Désolé.

cailloublanc a dit…

Quel souvenir que Madame Bâ! C'était l'été de 2003... J'avais rassemblé les résidents d'une maison de retraite dans l'endroit le plus frais du Centre et je le lisais et nous échangions et nous avons tant ri!

@nn@ L. a dit…

* Tous les élus ne sont pas ainsi Michel :-)
Et puis quand on cherche bien, il est toujours facile de sortir la petite phrase qi éventuellement sortie de son contexte...

* a priori Cailloublanc je gardais le souvenir de passages tristes mais en y réfléchissant bien il y a quand même quelques passages hilarant: au hasard, la fabrication du parfum pour retenir un homme (son homme) qui ferait tiquer plus d'un "nez"