* à noter que les visages et les plaques d'immatriculation des véhicules sont systématiquement floutés
** C'est en effet la seule occupation possible que puisse avoir cette femme, victime enfant d'une méningite qui l'a laissée lourdement handicapée.
Tout d'abord, un homme qui figure dans la catégorie "horribles personnages". Non il ne s'agit pas des très connus Jean-Baptiste Carrier ou Gilles de Rais mais de Nicolas de Perrée de La Villestreux (??? - 1766)
Ce nom ne dit rien aux non Nantais, et même les Nantais pensent au mieux à l'Hôtel de Villestreux, l'un des plus beaux hôtels particuliers de l'île Feydeau. Ce joli bâtiment a été construit par cet armateur qui s'était enrichi avec le commerce négrier. La petite histoire locale nous apprend que cet homme avait l'habitude de garder un sac plein de pièces d'argent au pied de son bureau, un sac dans lequel il invitait les religieuses qui venait quémander pour leurs bonnes oeuvres à plonger la main pour en prendre une poignée. Comme parfois il y a une morale, on dit que les religieuses prirent assez vite l'habitude d'envoyer non pas de jeunes novices aux délicates petites menottes mais celles d'entre elles qui avaient de grosses mains.
On continue avec un personnage assez étonnant du XIXème siècle: Thomas Dobrée (1810 à Nantes-1895 à Nantes). Fils d'un riche négociant dont il hérite à 18 ans, 10 ans plus tard, il choisit de consacrer à la collection d'oeuvres d'art, ou plus exactement à la « recherche et au culte du passé ». Il regroupera ainsi sa vie durant plus de 10 000 oeuvres qu'il lèguera un an avant sa mort au Conseil Général. Elles figurent désormais au sein du Musée qui porte son nom .*
Autre personnage étonnant, un certain Ulysse (1936 à ? - 2002 à ?), un clochard qui pendant une vingtaine d'années a arpenté le centre ville (en poussant une voiture d'enfant avec un chien) quand il n'écrivait pas des poèmes place Royale. Plein de bruits ont circulé à son sujet: il aurait été fils de bonne famille qui aurait fait des études au Lycée Henri IV de Paris et, selon les sources, il aurait été soit professeur de philosophie, soit un dirigeant de sociétés qui, quelle que soit la version, aurait craqué après un divorce. Bien difficile de savoir, le personnage qui avait parfois mauvais caractère ayant en effet la réputation d'être un brin mythomane.
Et pour finir un homme dont le nom ne dira rien au moins de 45 ans, il s'agit de Serge Danot ( 1931 à Clisson- 1990 à ???) Il s'agit du Papa de Margotte, de Amboise l'escargot, de Zébullon et de Pollux à qui jacques beaudoin prêtait sa voix. Oui, "le manège enchanté!"
Parmi les gens de lettres, il ne sera question ni de Pierre Abélard (né au Pallet), ni de Paul Guimard (né à St-Mars-la-Jaille) ni de Benjamin Perret (né à Rezé) ou encore de Jacques Vaché (mort à Nantes) mais... de René-Guy Cadou.
Les amateurs de belles lettres connaissent ce poète né en 1920 à Ste-Reine-de-Bretagne et mort en 1951 à Louisfert. Un poète qui, mis à part une parenthèse durant une partie de la guerre, a donc passé la quasi totalité de sa vie en Loire-Atlantique. Un poète dont, honte à moi, je n'ai lu aucune oeuvre alors même que ses écrits auraient fait, de part le monde, l'objet d'une soixantaine de thèses universitaires!
Il n'a pas été facile de trouver une photo spécifique du second écrivain, Thomas Narcejac (1908-1998) tant sur les photos il est représenté avec son complice en écriture: Pierre Boileau. Et oui, Boileau-Narcejac ce sont deux hommes qui ont écrit ensemble un certain nombre de polars parfois adaptés à l'écran comme "Celle qui n'était plus/les diaboliques" par Clouzot et "D'entre les morts/Vertigo" par Alfred Hitchcock.
Le 3ème homme sera un dessinateur que beaucoup considèrent comme le précurseur du dessin politique: Jules Grandjouan (1875 à Nantes -1968 à Nantes). Il faut dire qu'il a beaucoup travaillé pour les journaux politiques de l'époque: "l'assiette au beurre" et "la voix du peuple"... A noter qu'à Nantes ce nom de famille reste très connu, tout simplement parce que c'est celui de l'entreprise qui a en charge l'enlèvement des ordures ménagères sur l'agglomération nantaise, une entreprise crée par son père en 1867!
Maintenant, LA femme: Sophie Trébuchet (1772 à Nantes-1821 à Paris), la seule et unique femme dont il sera question de manière un peu plus détaillée dans ces billets.
Dans l'ouvrage, elle figure à la rubrique "gens de lettres", alors même qu'elle n'a écrit aucun ouvrage qui soit passé à la postérité. Elle non, mais ceux de son fils, oui, puisqu'il s'agit de Victor Hugo. Que dire d'elle? Fille d'armateurs négriers, royaliste, elle a cependant épousé un militaire républicain, le père officiel de Victor. Pour le reste, se rapporter au roman de Geneviève Dormann.
Les vaches à longs poils sont écossaises. Des Highland Cattles pour être précise.
Et pour ceux qui s'étonnent de leur présence sur le sol français, il convient de rappeler que les agriculteurs du coin n'étaient pas intéressés par l'herbe de ces prairies inondables. Qu'en faire? Le laisser sur place une fois fauché? A terme il risquait de trop enrichir le sol (et de faciliter la disparition des plantes spécifiques à cette zone) et de trop sur-élever le sol (et de compromettre l'existence du site). D'où le recours à ces "tondeuses à gazon" très écologiques qui ont la réputation d'être résistantes au froid, à l'humidité (elles ne rentrent pas à l'étable) aux maladies, aux insectes et ... au stress.
A elles se sont ajoutées leurs copines, les vaches nantaises: des bêtes polyvalentes pouvant être utilisées comme bêtes de trait, pour leur lait et pour leur viande.
Mais qui dit "polyvalence" dit bien souvent moins de "productivité" dans les différents domaines! Il s'en est fallu de peu que leur cheptel qui avoisinait dans les années 1950 150 000 têtes et qui était descendu à moins de 100 têtes vers 1980, ne disparaisse. Depuis, un programme de conservation permet d'être assurer d'avoir un troupeau d'environ 200 bêtes.
Et comme on est dans une zone de prairies humides, il y a des mares. Et qui dit mare dit grenouilles. Le jour de la balade, peut-être parce qu'on était au printemps et que c'était la période de reproduction, elles faisaient un boucan d'enfer.
Je vous rassure, je n'ai pas amélioré l'ordinaire du soir en en ramenant une vingtaine, d'abord parce que je ne raffole pas plus que cela des cuisses de grenouilles (que je serais bien en peine de savoir préparer) mais surtout parce que je m'en voudrais de piquer aux hérons une partie de leur pitance.