C'est l'un des points de vue le plus connu de Dinan, du haut des remparts: le port avec le vieux pont qui enjambe la Rance. Quand on part de là pour rejoindre la porte du Jerzual qui se situe au même niveau que les remparts, autant prévenir: ça grimpe sec! La porte du Jerzual, c'est elle que l'on voit en arrière-plan sur la seconde photo.
Conclusion, si vous prenez ce chemin-là, Mesdames oubliez les talons hauts (les pavés c'est pas pour eux) et toutes et tous, faites la balade avant le repas, vous serez moins essoufflés (entre le port et la ville haute il y a quand même un dénivelé de 75 mètres avec à certains endroits 35 % de déclivité). En plus vous pourrez davantage vous régaler des petits détails dont regorge la rue.
Sur le port déjà, il y avait une maison avec des fenêtres à petits carreaux de couleur et aux boiseries ornées de fines sculptures.
Au début de la rue (à noter que, avant la porte du Jerzual, elle s'appelle en réalité "rue du petit port") la "couleur" est d'une certaine façon donnée avec ces deux "personnages" qui se défient.
Depuis combien de temps? Sont-ils même d'origine? Là est la question... En effet, bien qu'ayant vécu pendant deux mois dans cette rue durant l'été 1978, je ne garde aucun souvenir d'eux. A moins qu'ils n'aient été restaurés, en couleur, comme beaucoup de maisons dans la rue.
Dans mes souvenirs, certes vieux de plus de 30 ans, les bâtiments étaient beaucoup moins colorés. A moins que les architectes des bâtiments de France soient devenus moins exigeants qu'à l'époque où, par exemple, seuls le blanc et le marron étaient acceptés pour les devantures.
Les choses ont bien changé. J'en veux pour preuve les boiseries bien rouge de cet haut immeuble qui se termine avec des greniers à claire-voie comme j'en ai vu plusieurs dans le sud-ouest et notamment à Figeac. Ici, les greniers m'ont semblé particulièrement haut, un peu trop pour conserver et faire sécher les provisions de la famille vivant dans cette maison. Mais il semble me souvenir que lors de mon précédent séjour dans cette ville on m'avait indiqué qu'autrefois cette bâtisse abritait une tannerie. Ce qui ne serait pas surprenant car plus haut dans la rue il y a un vieux lavoir et il me semble avoir vu une ruelle dite des fontaines. Or les tanneurs et les teinturiers avaient besoin de beaucoup d'eau.
Pas loin du lavoir (non photographié car à sec) il y avait de nouveau un bel ensemble de fenêtres à petits carreaux qui s'avançait sur la rue? Cette fois-ci l'immeuble ne comportait qu'un étage. Mais encore plus haut dans la rue j'ai trouvé une maison à encorbellements dite "maison du gouverneur" qui, à chaque niveau, augmente la surface habitable en "grignotant" sur la rue. De mémoire, il y avait une raison -que j'ai oubliée- à cette organisation que je retrouverai quelques jours plus tard dans les maisons du "vieux Mans".
Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure en attendant, histoire de reprendre son souffle, se rappeler que jusqu'au XVIII siècle, la porte du Jerzual était l'entrée principale dans Dinan avec des marchandises bien souvent montées du port jusque là par... des charrettes à bras.
Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure en attendant, histoire de reprendre son souffle, se rappeler que jusqu'au XVIII siècle, la porte du Jerzual était l'entrée principale dans Dinan avec des marchandises bien souvent montées du port jusque là par... des charrettes à bras.
Demain, promis, je me repose: je prendrai le viaduc pour aller directement dans la ville haute qui contient elle aussi de jolie choses.