C'est l'un des lieux à visiter lorsqu'on séjourne à Cadix, mais autant le savoir dès le départ, elle est très "décevante" par rapport aux "monuments" chargés d'or et aux pierres finement sculptées que sont Burgos, Cordoue, Séville...
La faute aux conditions de construction de la présente cathédrale mais aussi probablement à la situation économique actuelle qui fait qu'elle ne figure probablement pas aux rangs des lieux prioritaires en ce qui concerne sa restauration ou même simplement son entretien.
Le point qui m'a le plus surpris, en dehors de son aspect extérieur, est son délabrement intérieur qui a conduit à tirer à plusieurs endroits des sortes de "bâches" en grillage afin d'éviter que visiteurs ou fidèles ne soient blessés lorsque des blocs de pierre tombent des plafonds!
Voici donc quelques éléments quant à son histoire avant de laisser voir quelques détails de son intérieur.
Elle a été érigée sur le site d'une ancienne cathédrale, détruite par un incendie en 1596, et dont le tracé a été matérialisé sur le parvis de l'actuelle cathédrale.
La reconstruction qui a duré de 1722 à 1838 a été en partie supervisée par l'architecte Vicente Acero qui a également construit la cathédrale de Grenade. Si le résultat final incite à la classer parmi les édifices de type baroque la durée des travaux a amené à incorporer de nombreux changements par rapport aux plans initiaux, d'où la présence d'éléments de style rococo (par exemple le bénitier situé à l'entrée) et même de style néo classique (voir la monumentale porte d'entrée principale)
Ci dessus, photographiées à travers les grilles du choeur, les stalles finement sculptées dans lesquelles prenaient place les moines et surtout un livre de chant comportant un "Magnificat" rédigé en grégorien.
Dans la crypte, sont enterrés le compositeur Manuel de Falla et le poète José María Pemán qui sont tous les deux nés dans la ville.
Le lieu, où l'on accède via deux escalier situés de chaque côté du choeur, est très vaste et résonne d'une belle manière. Pas de quoi cependant faire oublier que son odeur... est typiquement celle du crypte.
Je n'ai donc pas été mécontente de remonter à l'air libre pour m'asseoir sur les bancs dont les balustrades étaient ornées de grosses boules en cuivre et de humer les odeurs d'encens qui flottent toujours plus ou moins dans l'air aux abords des encensoirs.
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