samedi 12 novembre 2022
Insomnie (bis)…
samedi 6 août 2022
100
100… c’est le chiffre du jour. 100 c’est surtout le nombre de communes où il n’y a plus d’eau. Dans la presse c’est 100 communes privées d’eau potable. Mais la réalité est beaucoup plus grave. C’est 100 communes sans plus aucune eau à arriver dans les canalisations.
Plus d’eau pour boire donc … mais ce type de situation est connue. Même si c’est en général rare et limite dans le temps. Il y a de l’eau, mais elle est impropre à la consommation. Alors en France (et dans les autres pays européens et plus généralement occidentaux) l’Etat via le préfet y remédie via des distributions de bouteilles d’eau.
Mais là c’est plus d’eau du tout. Plus d’eau pour boire, pour préparer les repas, pour se laver, pour laver son linge, … et se servir des sanitaires. Presque le point le plus difficile à gérer.
Une situation que j’ai très brièvement connue lorsqu’il a fallu changer le circuit d’eau qui avait une fuite. Avec un peu d’organisation et parce que ça avait été bref dans le temps ça c’était assez bien passé.
Mais là ça va concerner des milliers et des milliers de personnes. Et ça va être le bordel dès que les gens, dont beaucoup sont en vacances, vont prendre conscience de la gravité de la situation… ça va être le rush sur les bouteilles d’eau. Moi même j’ai d’ores et déjà évoqué la chose avec mon compagnon. Sauf que quelques bouteilles ne suffiront pas quand on sait qu’actuellement un nantais utilise en moyenne 120 litres d’eau par jour.
Et même si on différait nos douches & Co, nos lessives etc… et apprenions à vivre sobrement comme les font depuis des années les habitants de certains pays il faut penser à l’agriculture et à l’élevage qui ne pourront pas tenir longtemps. Même si ça sera plus étalé dans le temps. Idem les entreprises qui ont besoin d’eau pour tourner. Et parmi celles ci il y à EDF et ses centrales nucléaires qui vont devoir être mises au ralenti.
Alors j’ai peur. Très très peur. Je grelotte d’angoisse tout en ayant envie de hurler contre les gens qui dehors rient, plaisantent, font la fête… on est sur un volcan. Et ils s’en foutent
lundi 1 août 2022
33 ans aujourd’hui
Il y a 33 ans, il faisait déjà chaud. Son père et moi étions loin, très loin de penser que 33 ans plus tard il passerait sa journée d’anniversaire seul, loin de son fils, de sa famille et ses anciens amis, à des milliers de kms de nous. Un départ qui fut long à mettre en place car c’est durant l’été 2019 qu’il avait évoqué ce projet de partir en Inde, faute de pouvoir le faire dans d’autres pays d’extrême-orient avec lesquels il se sentait plus d’affinités.
Et il y a un an, il faisait chaud aussi lorsque, lors d’un repas en tête à tête, il avait partagé une partie des doutes et inquiétudes qu’il avait vécu en apprenant qu’il allait être papa alors qu’il n’envisageait pas du tout de vivre avec la mère de l’enfant à venir. On avait aussi parlé de notre planète qui, entre guerres et réchauffement climatique flambe.
Que sera notre monde quand son fils atteindra son âge… lui aura 66 ans. Moi, sur le papier , j’aurai 97 ans et il est fort probable (et même souhaitable) que je serai redevenu une poussière d’atomes.
jeudi 28 juillet 2022
64 ans... & les « non-dits dits »
Avec la « Lionne ascendant Taureau» de hier il y a cette référence l’ astrologie. En écrivant cette phrase je n’avais pu m’empêcher de repenser à deux internautes : à S. de Lyon qui m’avait lancé « l’astrologie, c’est de la merde en boîte » et à J-C qui n’avait pas été aussi brutal dans sa formulation mais dont le regard et d’autres propos au sujet de certaines « croyances » m’avaient fait comprendre le peu d’estime plus que de mépris qu’il avait au sujet de cette dernière.
En fait, j’y crois et je m’y réfère parfois en cas de période de doute, lorsque, pour me rassurer, je cherche à comprendre passé et présent… et aimerait connaître l’avenir et m’y préparer. Et je n'y crois pas quand j’y réfléchis plus de 2 secondes car je ne peux raisonnablement que constater qu’il est impossible que des planète lointaines puissent influencer la vie de personnes nées à quelques minutes d’écart et proches géographiquement les unes des autres.
mercredi 27 juillet 2022
64 ans?
mercredi 25 mai 2022
En thérapie ?
Ça y est, j’ai fini de regarder le dernier épisode de la saison 2. Elle m’a plus touchée que la saison 1. Peut-être parce que j’ai plus accroché à l’histoire de certains personnages ou du moins que leurs histoires ont davantage trouvé un écho dans ma propre histoire. Peut-être aussi parce que dans la 1ere saison, certains patients m’agaçaient: par exemple ce couple qui oscillait sans cesse entre « je t’aime / je te déteste » ou cette femme urgentiste qui fonctionnait en mode séduction, du thérapeute, du flic…
Là il n’y a qu’avec le jeune Robin que c’est moins « passé » même si, en réfléchissant bien, sa difficulté à trouver sa place au collège ainsi que le harcèlement dont il faisait l’objet viennent de faire remonter en surface de vilains souvenirs : la dernière colo où je suis allée juste avant de rentrer au lycée et les 1eres semaines dans un centre de formation pour devenir fonctionnaire…Avec Inès… qui découvre sur le tard qu’elle a été élevée par sa grand-mère car sa propre mère qui souffrait d’une dépression postpartum était repartie un an dans son pays natal … comment ne pas penser aux mois que j’ai passé en nourrice, loin de mes parents et de mes sœurs (beaucoup plus âgées que moi) avant de revenir auprès de ma famille et notamment qui ne m’avait jamais caché qu’elle n’avait pas été ravie de récupérer un bébé qui portait encore des couches. Pas surprenant qu’à l’âge adulte et même encore maintenant j’ai autant de mal à avoir des liens avec la famille
Avec Lydia … grande sœur d’un frère autiste (qui fait aussi des crises d’épilepsie) et qui refuse de soigner un cancer pour ne pas être une charge de plus pour ses parents, j’ai retrouvé ce cas de figure de l’enfant qui doit s’oublier car seul compte celui qui a toujours des soucis dont il se plaint. Je me suis alors rappelé de plein de choses que j’avais tues, cachées pour éviter que mes parents, plein de préjugés, ne se mêlent de mes affaires comme ils l’avaient fait avec d’une sœur aînée. D’abord ado avec des soucis scolaires quand j’étais une enfant qui apprenait sans souci. Puis jeune mère de famille qui ne se résolvait pas à quitter un mari pervers narcissique quand ado je découvrais, seule (car aucune de mes très rares amies de primaire/collège/lycée ne m’avaient suivie au collège/lycée/fac) que je n’étais pas une si bonne élève que ça…
Avec Alain… tyran dans sa vie privée comme professionnelle qui craque après le suicide d’une employée et découvre qu’il a toujours essayé d’égaler, pour les autres, un frère ou un ami très brillant morts prématurément … j’ai retrouvé le poids du souvenir des morts. Dur, dur de naître après un bébé mort au bout de 3 jours, une grossesse extra-utérine et dans un contexte où le cancer a fait disparaître en quelques années plusieurs membres de la famille proche…et qui me fait parfois dire « Lionne du 27 juillet née sous le signe du cancer.
J’allais oublier Philippe, le thérapeute. Pardon: thérapeute mais aussi patient dans le cadre de ses relations avec son superviseur. De lui je retiens plusieurs choses: sa manière d’être vraiment à l’écoute une fois qu’il a prononcé le « je vous écoute » (sachant qu’il est aussi attentif aux silences, aux moindres réactions de ses patients…) mais cette autre phrase fétiche « vos mots et votre manière de raconter sont aussi importants que ce que vous racontez »
vendredi 28 janvier 2022
L’art d’être grand-mère? …
vendredi 14 janvier 2022
Passe-temps
Les mots fléchés sont venus plus tard, avec une préférence pour les grilles faciles de certains revues. Le père de mes enfants m’avait même offert au moins 2 livres dont un réalisé par Georges Pérec. Si l’intention était fort louable, il aurait dû toutefois se renseigner davantage sur l’auteur car ces mots fléchés étaient loin d’être simples. Du coup il n’y a que peu de grilles que j’ai complétées mais j’ai gardé les ouvrages car un cadeau ne se jette pas. J’ai recommencé à faire des grilles, celles du journal gratuit "20 minutes" il y a quelques années avec ma dernière et désormais c'est avec mon compagnon : un mot pour l’un, un mot pour l’autre…
Désormais, ayant un iPad à ma disposition, il y a quelques applications qui m’occupent beaucoup, au point que je n'exclus pas qu'elles soient devenues un tantinet addictives. Il y a d’abord eu les puzzles. Une sorte de retour en arrière car durant mon adolescence et jusqu'à mes premières années de mariage j'ai réalisé pas mal de puzzles dont une reproduction du "déjeuner des canotiers".Et puis j'ai découver tles coloriages. il est facile d’y passer des heures en oubliant tout le reste. ça permet d’atteindre une certaine sérénité en ne pensant pas/plus pendant un certain temps aux choses qui tracassent… et dieu sait si elles peuvent être nombreuses avec les personnes d’un naturel anxieux…Mais est ce vraiment une bonne chose? Qu’en reste t il au final de ces activités qui occupent l’esprit: vraiment peu de choses.
mercredi 12 janvier 2022
Insomnie
Insomnie… j’ai failli rajouter «nocturne » avant de me raviser. Une insomnie n’est elle pas ipso facto « nocturne »? Et cette expression ne serait elle pas une … comment dit on déjà « litote» non… «redondance» non… enfin je ne crois pas. Ça commence mal cette reprise de la tenue du blog: à peine commencée il me faut faire des vérifications.
Pause… « insomnie nocturne » c’est un « pléonasme ».
Et moi en ajoutant cette photo je m’aperçois que j’ai perdu mes réflexes pour insérer des photos. Il faut dire qu’il y a longtemps que je n’ai pas rédigé de billet. En plus cela n’est jamais arrivé en utilisant un mini iPad.
Mais je digresse une fois encore… histoire de différer le moment d’expliquer pourquoi je reprends l'écriture de ce blog.
Donc… insomnie… et ayant terminé les petites choses commencées sur la tablette comme par exemple le coloriage ci contre ou cet autre, ci dessous, réalisé via une autre application installée sur la tablette, j’ai décidé de faire le saut et reprendre ce blog là où je l’avais laissé, il y a quelques années de cela, après le décès de mon père … enfin presque car après il y a eu quelques articles, parus à des dates totalement décalées de la réalité.
Entre les débuts sur ce blog, en mai 2008 et maintenant il s’est passé tellement de choses.
En très résumé: en commençant à écrire ici je voulais surtout échanger avec un internaute, C. qui m’avait fait prendre conscience à compter de mai 2006 à quel point mon mariage « battait de l’aile » … C’était quelques semaines avant que ma mère décède, en juin 2008, après avoir regretté de ne pas avoir su ou plus exactement pris le temps d’écrire au sujet de ce qu’elle avait vécu.
Quelques années plus tard, via cet internaute que je n’ai jamais rencontré, j’ai fait la connaissance d’un de ses "contacts" qui est, lui, devenu bien plus qu’un ami. C’est d'ailleurs lui qui était à mes côtés lorsqu’en octobre 2015 mon père, à son tour, s’en est allé. Mais il y avait un certain temps déjà que la motivation pour continuer, jour après jour la rédaction du blog, me faisait défaut. Sans doute parce que je n’éprouvais plus le besoin d’écrire. Une longue pause s’est alors instaurée, à peine suspendue lors de l’un des confinements liés au Covid.
Et puis l’été dernier … après une année 2019 pleine d’interrogations liées en partie au changement climatique (mais qui chez moi n’étaient au final que des interrogations quant au temps qui reste à vivre, sur ma propre fin, sur ce qu’on laisse derrière soi…) et une année 2020 sous le signe du Covid, ses confinements, les gestes barrières et l'éloignement d'avec ceux rencontrés (pour de vrai) via les réseaux sociaux...l’un de mes enfants m’a appris que j’allais être grand-mère.
Désormais ce n’est pas
pour l’enfant à naître que j’écris:
non, car il vivra loin, sans réels contacts avec sa grand-mère paternelle, avec en plus l'obstacle d'une langue qui ne sera pas la sienne
ni même pour mes propres enfants, ils sont à un âge où, tout comme moi je l'étais au leur, on se préoccupe plus de son quotidien et son futur que du passé de ses parents
ni même pour mon compagnon.
Non, c’est juste pour garder une trace des jours qui passent. Ne pas finir ma journée en me disant : «Qu’as tu fait aujourd’hui ? Qu’as tu appris, même si tu sais que d’ici quelques heures, semaines ou au mieux mois tu l’auras oublié? ». Et laisser une trace de mots sur ce support si éphémère qu’est le Net.
Tiens c’est amusant… je retrouve du coup le titre que j’avais donné à ce blog. Sauf qu’alors je pensais aux papillons qui ne vivent qu’un jour après avoir passé des années à grandir cachés sous terre. Encore un point à vérifier : ce qu’est la vie réelle des éphémères.