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mardi 26 mars 2024

Le début d l'année au cinéma avec... "Les herbes sèches"

Vu le 18 janvier et commenté le 26 mars

Il faut croire que je suis en mode « cinéma » avec plus de 5 heures de séances avec seulement 2 films en 2 jours, 2 films avec de belles images mais longs, très longs, et l'ose l'avouer: un peu ennuyeux, et assez pessimistes sur la nature humaine

Que reste t il de ce film, 2 mois après l'avoir vu?
Une impression de froid car si sur l'affiche c'est l'été, l'essentiel de l'action se passe en hiver, avec de la neige. Mention spéciale au début du film où le "héros" laissé loin du village où il enseigne par un car, marche longuement dans une neige épaisse. On l'entend tomber, puis lorsque le personnage arrive à proximité de la caméra, crisser sous ses pas. Une bande son superbe!
Tout comme les 2 autres films de ce réalisateur vus par le passé*, il y a de longues plages silencieuses mais aussi des moments où ça parle beaucoup, avec beaucoup de tensions, des choses sous-entendues et qui renvoient au mode de vie, aux habitudes de vie turque. De quoi se perdre un peu pour qui ne connait pas. Et cette fois-ci encore plus lorsque le réalisateur, après une discussion intense entre 2 personnages, décide de suivre son "héros" lorsqu'il quitte le plateau de tournage, passe près de l'équipe de réalisation et va boire un verre d'eau. 
Le "héros" parlons en! Il est assez détestable.
Au départ on le plaint car pour lui, le citadin, ça n'a pas du être facile de venir vivre au fin fond de la Turquie. Et ça dure depuis 3 ans! Et puis il semble aider financièrement certaines personnes de ce village très pauvre.
Puis très vite le doute s'insinue: il est très proche de l'une de ses élèves, et pas net du tout quand, avec un collègue soi-disant ami (originaire lui de la région) il est mis en cause par celle-ci devant sa hiérarchie. Ensuite il séduit une collègue handicapée d'un autre établissement, non pas parce qu'il la désire ou a pitié d'elle qui semble elle aussi si seule. Non, il est surtout jaloux de son collègue qui lui en est tombé amoureux (alors qu'elle considère ce collègue comme un simple ami). Et probablement pas mécontent de casser par avance ce potentiel couple. 
Et surtout, à la fin, une fois l'été venu et alors que le trio qui continue à se voir, se balade dans des ruines antiques noyées sous les herbes sèches, il écrit mentalement une lettre. On croit d'abord que c'est une lettre d'amour destinée à cette jeune femme. Mais non, c'est une lettre emplie de fiel adressée à la collégienne, probablement parce que celle-ci lui refusé de se considérer comme responsable de ce qui s'est passé. 
* "Winter Sleep" et "les climats"

jeudi 15 février 2024

films oubliés de 2023 - Le cours de la vie

Film vu le 9 juin 2023
Compte-rendu du 15 février 2024
Ce que j'en avais dit sur FB; "Un titre à double lecture possible : c’est le cours (dans le scénario) donné par le personnage de Jaoui à des étudiants en école de cinéma et aussi celui de la vie qui couru pour les 2 principaux acteurs autrefois amants, séparés depuis 30 ans et qui se revoient durant une journée particulière
Un film sympa… sans plus… dont je suis ressortie un peu sur ma faim … un peu agacée aussi par le côté stéréotypé des élèves de l’école de cinéma : tant dans leur genre (une non binaire, un couple d’homos, des personnages bisexuels) que leur approche du cinéma.
En fait c’est un film… mais on aurait presque envie d’un format type mini série pour savoir comment vont évoluer certains personnages"

Avec quelques mois de recul: J'aime beaucoup Agnès Jaoui, et c'est ce qui m'avait motivée à aller voir ce film. Mais là, je suis ressortie, un peu plus que "sur ma faim; déçue. 
Et puis il y a des choses que je ne pige toujours pas: pourquoi le prof de l'école de cinéma a t il gardé cette lettre pendant 30 ans sans l'ouvrir? Impossible d'ailleurs de me rappeler si il l'a fait au final et si il l'a lue. Je me rappelle juste qu'on entend la voix de Jaoui qui la lit, on le voit la jeter dans une poubelle... Et surtout on voit un des étudiants (celui qu'un critique comparait avec ses tenues et ses attitudes à un jeune RPR ...pardon, Républicain) récupérer derrière lui. Pour en faire quoi? Essayer d'en tirer un scénario, lui qui peine à en rédiger un, sans doute trop empêtré dans sa propre relation, un tantinet foireuse, avec une autre étudiante de l'école.
6 mois après avoir vu ce film, ma conclusion reste la même: au delà de cette journée majoritairement centrée sur les retrouvailles de cet ancien couple, j'aurais aimé savoir ce qu'ils sont devenus ensuite, l'un et l'autre ( notamment avec leurs partenaires actuels respectifs) ainsi que les différents étudiants qui ont eu droit à un coup de projecteur durant le film (par ex le "voleur" de lettre).

lundi 23 octobre 2023

L’arbre aux papillons d’or

Cela faisait fort, fort longtemps que je n'avais pas eu autant envie de sortir durant d'une séance de cinéma et alors même que le film n'était pas achevé. Mais j'étais au milieu d'une rangée, alors je me suis contentée d'éviter de m'endormir car le film est fort long et lent. 
La bande annonce semblait pourtant intéressante, tout comme le résumé : un homme qui vit à Séoul retourne dans son village natal afin de ramener le corps de sa belle-soeur (décédée accidentellement) ainsi que son neveu... avant de partir à la recherche de son frère aîné, disparu bien des années auparavant. J'aurais mieux fait de lire les critiques spectateurs avant d'aller m'enfermer pour 3 longues heures, parce qu'ils étaient partagés: la moitié trouvait ça génial (comme beaucoup de critiques) les autres se sont ennuyé (formulation polie).
Effectivement , la 1ère moitié du film ça passait, malgré les longues scènes contemplatives avec de loin en loin de très beaux paysages. 
Après ça se gâte, lorsqu'il retrouve un amour de jeunesse devenue religieusen(incursions dans le passé) et surtout lorsqu'il part à la recherche de son frère qui travaillait dans la soie. Le héros roule, fait des rencontres. S'endort... du coup on ne sait plus si ces rencontres étaient réelles ou imaginaires.
Chez le réparateur de motos, a t il partagé un thé avec cette très vieille dame qui lui a parlé de l'âme, des corps? Marcher dans la nuit sous une pluie battante et découvrir le fameux arbre aux papillons d'or du titre? Rêve ou réalité? Aller retrouver son frère avec la compagne de son frère (découverte on ne sait comment) sur le bord d'une rivière où travaille, possible ou pas? Et on a droit à une fin "en queue de poisson" lorsque, réveillé par le paysan du coin, il décide de s'allonger dans le cours d'eau. 
J'allais oublier: beaucoup de scènes de nuit, et/ou sous la pluie, dans la brume... Rien qui donne envie d'aller en Corée. 
Je suis venue, j'ai vu, et, n'en déplaise aux critiques qui ont adoré et décerné une "caméra d'or à Cannes) je n'ai pas été convaincue