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vendredi 3 mai 2024

BD lues il y a quelques temps: "Loire"

 Attention le titre est "Loire" et non 'la Loire"

Sortie hier* achetée cet AM, lue aussitôt, bien installée au soleil sur les marches de la fontaine Royale : "Loire" de Etienne Davodeau. Je la relierai tranquillement pour mieux profiter des dessins (splendides) des petites phrases et des silences...
Une BD dans la lignée de "Lulu femme nue" (sur une quadra) et des "couloirs aériens" (avec Yvan le tout juste quinqua) avec un petit quelque chose en plus qui n'est ni Louis (le sexagénaire venu retrouver Agathe avec qui il a vécu autrefois) ni même Agathe Mais il s'aperçoit qu'il n'est pas le seul à avoir reçu une invitation. En fait, même si on s'attache à connaître Agathe... et ceux/celle qu'elle a aimé(e)s ;le personnage central, c'est bien Loire
De l'humour, et beaucoup de moments forts, parfois très émouvants. Les dernières pages sont de merveilleux condensés d'instants de vie. Et puis il y a la "conclusion", qui pourra sembler inachevée pour certains, tout comme l'étaient celles des 2 BD précitées. C'est une phrase de Louis, appuyé sur les rebords d'un pont qui enjambe la Loire tout en regardant les oiseaux "je voudrais penser comme un fleuve"

* Il faut dire que je la guettais depuis quelques temps car j'apprécie beaucoup l'auteur, tant dans son graphiste, les couleurs qu'il emploie... que dans les histoires qu'il invente et le regard, assez tendre qu'il porte sur ses personnages 

mardi 26 mars 2024

Le début d l'année au cinéma avec... "Les herbes sèches"

Vu le 18 janvier et commenté le 26 mars

Il faut croire que je suis en mode « cinéma » avec plus de 5 heures de séances avec seulement 2 films en 2 jours, 2 films avec de belles images mais longs, très longs, et l'ose l'avouer: un peu ennuyeux, et assez pessimistes sur la nature humaine

Que reste t il de ce film, 2 mois après l'avoir vu?
Une impression de froid car si sur l'affiche c'est l'été, l'essentiel de l'action se passe en hiver, avec de la neige. Mention spéciale au début du film où le "héros" laissé loin du village où il enseigne par un car, marche longuement dans une neige épaisse. On l'entend tomber, puis lorsque le personnage arrive à proximité de la caméra, crisser sous ses pas. Une bande son superbe!
Tout comme les 2 autres films de ce réalisateur vus par le passé*, il y a de longues plages silencieuses mais aussi des moments où ça parle beaucoup, avec beaucoup de tensions, des choses sous-entendues et qui renvoient au mode de vie, aux habitudes de vie turque. De quoi se perdre un peu pour qui ne connait pas. Et cette fois-ci encore plus lorsque le réalisateur, après une discussion intense entre 2 personnages, décide de suivre son "héros" lorsqu'il quitte le plateau de tournage, passe près de l'équipe de réalisation et va boire un verre d'eau. 
Le "héros" parlons en! Il est assez détestable.
Au départ on le plaint car pour lui, le citadin, ça n'a pas du être facile de venir vivre au fin fond de la Turquie. Et ça dure depuis 3 ans! Et puis il semble aider financièrement certaines personnes de ce village très pauvre.
Puis très vite le doute s'insinue: il est très proche de l'une de ses élèves, et pas net du tout quand, avec un collègue soi-disant ami (originaire lui de la région) il est mis en cause par celle-ci devant sa hiérarchie. Ensuite il séduit une collègue handicapée d'un autre établissement, non pas parce qu'il la désire ou a pitié d'elle qui semble elle aussi si seule. Non, il est surtout jaloux de son collègue qui lui en est tombé amoureux (alors qu'elle considère ce collègue comme un simple ami). Et probablement pas mécontent de casser par avance ce potentiel couple. 
Et surtout, à la fin, une fois l'été venu et alors que le trio qui continue à se voir, se balade dans des ruines antiques noyées sous les herbes sèches, il écrit mentalement une lettre. On croit d'abord que c'est une lettre d'amour destinée à cette jeune femme. Mais non, c'est une lettre emplie de fiel adressée à la collégienne, probablement parce que celle-ci lui refusé de se considérer comme responsable de ce qui s'est passé. 
* "Winter Sleep" et "les climats"

dimanche 25 février 2024

Expositions... "Suzanne Valadon"

 Exposition vue quelques jours avant qu'elle ne quitte l'affiche. Et je n'ai pas regretté!
Déjà parce que, dans ma tête, j'étais restée très en deça de ce qu'a réellement été cette femme, d'abord connue comme modèle, puis mère du peintre Maurice Utrillo mais qui était aussi devenue peintre! Certes, une visite du Musée de Montmartre où le temps d'une autre exposition elle partageait la vedette avec son fils et son second mari (lui aussi peintre) et où j'étais passée dans une reconstitution de son atelier d'alors... m'avaient incitée à penser qu'il aurait fallu aller au delà de la seule image du modèle ayant un "peu" peint!
Grave erreur! En fait, elle a payé cher Marie-Clémentine (son vrai prénom) le fait d'avoir commencé la peinture d'abord comme modèle et de n'être jamais passée par une école d'art! Pas grand chose à voir avec une autre femme peintre de la fin du 19ème: Berthe Morisot. Si Berthe Morisot (qui avait quasi 25 ans de plus) est une peintre impressionniste, Suzanne Valadon est une post-impressionniste avec une approche naturaliste. Pas issues du même milieu! Et elle a créé son propre style en osant notamment montrer des femmes telles qu'elles pouvaient être, à l'instar de celle qui figure sur l'affiche: Mauricia Coquiot (1880-1964) artiste de cirque, devenue amie d'artistes en se mariant avec un critique d'art avant de d'être maire pendant 19 ans au sortir de la seconde guerre mondiale!

mercredi 4 octobre 2023

"la beauté du geste"

 C'est l'histoire* de Keiko, une jeune femme japonaise sourde, femme de ménage dans un hôtel durant la journée, et qui, le soir venu, s'entraîne à la boxe dans un club de quartier à la périphérie de Tokyo. Le vieux gérant,  parce qu'il a des soucis de santé et que ses clients se font de plus en plus rares, n'a plus le choix, il va devoir fermer. Mais avant, il souhaite qu'elle participe à un nouveau combat, même si il sait qu'outre sa surdité qui la met en danger (elle n'entend ni le gong ni les consignes de l'arbitre) elle est trop petite avec des bras courts.  
Les liens entre ces 2 là sont très forts. plus forts en tout cas que ceux qu'elle a avec sa propre mère qui n'aime pas la boxe. Ainsi, lorsqu'elle assiste aux combats de sa fille, elle rate toutes les photos. Ou même son frère, musicien, qui a lui aussi du mal à comprendre sa soeur. 
En fait, Keiko ne se sent vraiment exister que lorsqu'elle boxe, tout en insistant sur le fait qu'elle n'aime pas avoir mal, au point d'avoir très envie de renoncer à ce combat, ainsi qu'à la boxe lorsqu'elle apprend que le club va fermer, surtout qu'elle n'a pas envie de s'inscrire dans un autre club. 
Des jolies choses, comme par ex le fait que certains personnes, collègues de travail, petite amie du frère... apprennent à signer pour échanger avec elle. Mais ça ne fait pas oublier qu'il faut peu de choses pour le naturel, à savoir le rejet des personnes handicapées. La bande son est aussi intéressante avec très peu de choses, comme si on était un peu dans le monde de Keiko  Et puis des surprises, comme la voir s'entrainer: boxer, courir, faire des exercices, le long d'un canal et de voies autoroutières d'une banlieue très laide.  loin, très loin du Japon traditionnel.
Au final, un film qui m'a laissée sur ma faim, surtout la fin car Keiko a perdu son combat, n'envisage pas de continuer la boxe, d'autant que le vieux gérant est désormais hospitalisé et le club fermé. Mais sur le remblai où elle s'entrainait autrefois, elle revient... et sa dernière adversaire (qui ne connaissait pas semble t il sa surdité) passe la saluer.  
 Inspiré de la biographie de la championne sourde Keiko Ogasawara, devenue professionnelle

lundi 25 septembre 2023

"La jeune femme et la mer" de Catherine Meurisse

BD « découverte » via l’émission « le temps d’un bivouac » dont elle était l’invitée. 
BD à la fois pleine d’humour (pas toujours léger quand le tanuki* est présent) je pense par exemple à ce poète qui cherche l'inspiration afin d'écrire LE haïku célébrant la jeune fille du titre mais à qui il arrive quasi toujours un souci qui compromet l'écriture dudit texte. Mais ce sont aussi des réflexions plus sérieuses: par exemple, comment peindre la beauté dans un monde où les espaces naturels se font rares et sont parfois "altérés" par des éléments artificiels, comme ce mur érigé sur la plage afin de protéger des tsunamis.
On retrouve ces 2 aspects dans les dessins où cohabitent parfois des personnages proches de la caricature (l’auteur elle même qui n'est pas tendre avec elle même** le peintre/poète.. et de superbes paysages ou dessins de plantes. Je ne résiste pas à l'envie de partager 2 très belles planches qui compensent largement le texte, parfois un peu léger, de l’album. 
Du coup j'hésite: acheter ou pas "la légèreté" sorti en 2016 et dans lequel elle évoque sa vie après l'attentat de Charlie Hebdo?
  

* Kanuki au Japon mais aussi chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) ou « chien martre » (de l'allemand Marderhundraccoon dog en anglais et wasbeerhond en néerlandais, ce qui signifie littéralement « chien raton laveur ». 
Dans la mythologie japonaise, il est l'un des yōkai (esprits) de la forêt, inspiré du chien viverrin auquel les Japonais attribuent des pouvoirs magiques. Maître des déguisements, il est réputé pouvoir changer de forme à volonté. Les tanukis sont souvent représentés avec un chapeau de paille, une gourde de saké, un ventre rebondi qu'ils utilisent comme un tambour et des testicules de grande taille. Symbole de chance et de prospérité, ils sont présents dans l'art et les contes japonais depuis le Moyen Âge.

lundi 17 juillet 2023

Hommage à ... Jane Birkin

Je devais avoir 14 ou 15 ans tout au plus lorsque je l'ai connue, ou plus exactement que j'ai connu sa voix car cette chanson figurait sur l'un des rares disques (en format 45 tours)* possédés par l'une de mes soeurs. C'était probablement celui où figurait aussi "je t'aime... moi non plus". J'écris probablement car c'était  bien le mélancolique "Jane B " que je préférais et que j'écoutais en l'absence de ma soeur. Ce n'est que bien des années plus tard que j'ai su que la musique était inspirée d'une mélodie de Chopin. 
Quant à l'autre titre, il ne m'inspirait pas, mais alors pas du tout! D'abord ce titre: qu'est ce que ça veut dire pour une ado de 14/15 ans ce "Je t'aime... moi non plus". Et puis cette manière de chanter. Je la trouvais fort troublante, mais sans comprendre pourquoi. Et c'était normal car dans ma famille, les choses liées à l'amour physique étaient tues. 
Du coup, même si ce n'est pas la chanson la plus connue c'est celle que je retiens pour sa facette "chanteuse" 
Quant au côté "actrice" j'avais été fort surprise de la découvrir, jeune débutante, parmi les jeunes filles venues rendre visite au photographe dans "Blow up"  et que j'avais beaucoup apprécié son côté pétillant lorsqu'elle donnait la réplique à Pierre Richard (mais elle peinait à exister, dans "la piscine"  face au couple formé par Delon & Romy S. )
Et puis il y a la femme de... 3 hommes qui lui ont donné chacun une fille (et dont au final on ne retient que Serge G.) Et la femme malade dont j'avais découvert lors de la cérémonie des César 2023 combien la maladie ou plutôt les maladies l'avaient transformée, elle qui avait gardé pendant tant d'années cette longue silhouette si mince qui avait tant plu à certains hommes que j'avais croisés. 
En fait elle était tout ça: une chanteuse, une actrice, une mère, une femme engagée aussi... Et beaucoup penseront qu'elle est partie trop tôt. Ceux qu'on apprécie partent toujours trop tôt.  
* Parmi les titres régulièrement cités je retiens aussi:  "je t'aime moi non plus", "Di Doo  Dah", "Ex-fan des sixities", "Les dessous chics", "Je suis venue te dire" 

jeudi 27 juin 2019

Retour d'exposition: "Valérian & Laureline" à la Cité des Sciences et de l'Industrie

 Voilà une exposition que je ne voulais à aucun prix manquer... parce que durant mes années de fac j'ai dévoré les différentes BD de la série, avant de recommencer à les acheter plus tard, ravie que désormais la série ne s'intitule plus"Valérian" mais "Valérian & Laureline" quitte à être un petit peu déçue de la manière dont la BD s'achevait et très déçue de l'adaptation cinématographique où la rousse Laureline devient une fade blonde. 
L'exposition elle ne m'a pas déçue. Plus que l'interview d'un certain nombres de scientifiques quant à la probabilité d'exister de certaines inventions du duo Christin-Mézières, ce sont les vignettes qui explicitent l'origine de certains personnages ou certains détails au sein d'une vignette qui m'ont emballée.
Certains liens sont faciles à faire comme ici avec le film "2001, odyssée de l'Espace ou bien encore Orson Welles, démiurge en tant que cinéaste et qui a laissé une impressionnante composition de flic pourri dans "la fureur" du mal qui devient "Dieu le Père" dans la Sainte-Trinité (aux côtés d'un fils baba cool grand amateur de substances diverses et d'un Saint-Esprit ayant les traits d'un juke-box)












Il faut un oeil plus aguerri pour reconnaître la femme rousse de la publicité pour le papier à cigarettes Job inventée par Mucha dans la déesse-mère des "Héros de l'Equinoxe". Et carrément être un spécialiste de la peinture pour retrouver dans les restes d'un repas pris par Laureline qui figurent dans un coin de vignette, une "nature morte aux huitres, citron et coupe d'argent" de Willem Claeszoon Heda!

samedi 22 juin 2019

Née sous le signe du Lion ... ou du Cancer? (8) Histoire de Germaine

7ème histoire de cancer, celui de ma mère, morte en juin 2008, 6 semaines après l'annonce de ce qu'elle était atteinte d'un cancer digestif rendu à un stade tel que plus aucun soin curatif n'était envisageable.
Contrairement à son beau-frère, elle n'avait jamais fumé, buvait que très rarement un verre de vin, consommait peu de viande mais mangeait beaucoup de fruits & légumes... En outre elle était suivi depuis des années pour des soucis de cystites à répétition qui étaient préoccupantes car elle vivait depuis son enfance avec un seul rein fonctionnel.
 Durant sa maladie et après son décès j'étais révoltée:
- contre son médecin généraliste qui la voyait régulièrement mais ne faisait pas grand chose car il était du style défaitiste "à plus de 80 ans, c'est normal d'avoir des soucis de santé..." et ne cherchait pas à aller au delà de la pathologie qui l'amenait à consulter... Il faudra que l'une de mes soeurs insiste lourdement par téléphone pour qu'il prenne conscience qu'il y avait beaucoup de "non-dits" et qu'elle souffrait d'autres maux que ses cystites. C'est d'ailleurs durant les années qui ont précédé sa mort, là que nous comprendrons, nous ses filles, que hantise était de mourir d'un cancer comme sa soeur ou son père et qu'elle n'avait jamais pu faire le deuil de notre petit frère survenu plus de 50 ans auparavant
- contre le centre de soins de long séjour où elle était restée près de 2 mois, moins d'un an avant que son cancer ne soit diagnostiqué et cela alors même qu'elle souffrait de soucis digestifs qui l'avait amené à la placer, par mesure de précaution, dans une chambre d'isolement.
Et puis ma généraliste m'a expliqué que, pour certains types de cancers, comme celui du pancréas, le diagnostic est très mauvais car ils sont en général fulgurants... Et que dans ce cas de figure, il n'existe pas d'action de "prévention" comme cela existe pour le cancer du sein ou de la prostate. Sans compter que, lorsqu'il s'agit de personnes âgées, il co-existe régulièrement plusieurs pathologies avec une seule qui est réellement traitée. L'arbre cache la forêt où peut se tapir un crabe.

dimanche 5 mai 2019

Un livre - un extrait: "13 à table" de divers auteurs

Cela fait 2 ans que j'achète chaque automne ce livre où divers auteurs fournissent une nouvelle pour alimenter l'ouvrage* L'an dernier, le fil conducteur c'était l'amitié, cette année: le repas, pris au sens large car il peut aussi si bien s'agir d'un "pot" improvisé que d'un cocktail, d'un pic-nic etc.
Les nouvelles "coup de coeur":
"Dans les bras des étoiles" de Karine Giebel qui m'a laissée en larmes tellement est triste l'histoire de ce SDF qui, le soir de Noël   raconte son histoire d'enfant confié à l'aide sociale après que son père ait battu à mort sa mère et qui va probablement mourir de froid, sous un pont, après avoir recouvert son chien de son unique couverture.
"Je suis longtemps restée une clématite" de Véronique Ovaldé où cette fois ci c'est Perpétua, une petite fille qui raconte sa drôle d'enfance auprès d'un père surprenant dans une petite maison de pierre près de la départementale
" Trouble-fête" de Tatiana de Rosnay qui voit Margaux, toujours en recherche de perfection, d'abord douter d'elle (tant elle pressent une catastrophe lorsqu'elle organise la soirée d'anniversaire des 50 ans son mari) avant de s'effondrer lorsqu'elle se retrouve face à un vilain secret d'adolescence, Virginie, la femme qu'elle avait poussée au suicide.
"la fête des voisins" de Leïla Slimani". Ici c'est une jeune femme, ramenée du pays par un mari qui la coupe du monde au point de l'enfermer chez eux, dans un petit T3, ne lui parle quasiment pas, la bat et n'attend qu'une seule chose, qu'elle ait un enfant... finit par "exploser" .
Les citations:
"L'exil l'a irrémédiablement changée.Ainsi on peut devenir une autre quand on part"(1)
"C'est en devenant père que j'ai réalisé combien l'homme était une formidable entité à la puissance considérable. Nous pouvions créer de l'amour. Mais l'amour ne vient pas seul. Il est accompagné de son corollaire d'angoisses. Celui qui créé l'amour donne un point d'ancrage à la mort"(2)

(1)"L'apparition" de Philippe Besson
(2) "Le point d'émergence" de Maxime Chattam

mercredi 1 mai 2019

Un livre - un extrait: "les tribulations d'une caissière" de Anna Sam

L'un de mes enfants qui a exercé pendant près d'un an ce métier m'en avait parlé de ce livre, mais c'est une amie qui me l'a offert. Et même si ce n'est pas de la grande littérature, je l'ai bien aimé car  est un témoignage plein d'humour sur un métier assez ingrat. De quoi regarder autrement la personne qui s'occupe du contenu du panier ou chariot,surtout les jours où il y a beaucoup de monde
L'extrait:
"Statistiquement vôtre
A méditer pour être une caissière incollable
- 170 000 caissières, pardon hôtesses de caisse en France (belle famille quand même!)
- 15-20 articles enregistrer par minute. Cette moyenne peut passer à 45 chez certaines enseignes hard discount (...)
- 800 kilos d'articles soulevés par heure (la est dépassée les bonnes journées)
(...)
Est ce que je ressemble à une bodybuildeuse? No, pas du tout, j'aisouvent plus l'impression d'avoir soixante-dix ans..."

samedi 13 avril 2019

Retour d'exposition: "Clémenceau"

Plus que l'exposition en tant que telle, c'est la découverte de ce qui a été la dernière résidence parisienne du Tigre que je retiens de cette visite. En effet un certain nombre de caricatures avaient été plus ou moins vues lors d'une exposition temporaire que j'avais vue en décembre dernier au Panthéon
Là, via quelques salles à l'étage on re-balaye la riche vie de Clémenceau le Tigre dont on ne retient bien souvent que l'image du vieux grand-père allant sur le front... ou du briseur de grèves. Alors que l'homme a été beaucoup plus que cela
- un passionné d'Asie
- un homme bilingue qui a épousé une américaine* rencontrée alors qu'il enseignait aux Etats-Unis
-un amateur d'art qui a notamment beaucoup soutenu et aidé les impressionniste et plus particulièrement Monet à cause de qui il se battit en duel et dont il obtient que "les Nymphéas" soient exposés au musée de l'Orangerie
Son ancien appartement se situe juste en dessous des salles d'exposition et c'est particulièrement émouvant de voir quel a été son cadre de vie de 1896 à 1929
* Pour eux 2 l'histoire s'est mal terminée et l'attitude de Clémenceau est peu glorieuse "Sa femme ayant une liaison avec son jeune secrétaire précepteur des enfants, il fait constater l'adultère et l'envoie brutalement quinze jours dans la prison Saint-Lazare pour adultère (alors qu'il a eu lui-même de nombreuses liaisons féminines) et pendant cette incarcération demande et obtient le divorce avant de la renvoyer brutalement aux États-Unis en ayant en outre obtenu qu'elle perde la garde de ses enfants et la nationalité française. "

vendredi 12 avril 2019

Retour d'exposition: "Le modèle noir" au Musée d'Orsay

Ce qu'en dit le site du Musée:
"En adoptant une approche multidisciplinaire, entre histoire de l'art et histoire des idées, cette exposition se penche sur des problématiques esthétiques, politiques, sociales et raciales ainsi que sur l'imaginaire que révèle la représentation des figures noires dans les arts visuels, de l'abolition de l'esclavage en France (1794) à nos jours. Tout en proposant une perspective continue, elle s'arrête plus particulièrement sur trois périodes clé : l'ère de l'abolition (1794-1848), la période de la Nouvelle peinture jusqu'à la découverte par Matisse de la Renaissance de Harlem et les débuts de l'avant-garde du XXe siècle et les générations successives d'artistes post-guerre et contemporains."
Ce que j'en ai retenu: Plus que les éléments historiques, c'est la manière dont les artistes ont, au fil du temps, représenté les modèles noirs qui a retenu mon attention. Et j'ai tout particulièrement apprécié le travail qui a été réalisé pour leur redonner un nom. Effort d'autant plus méritoire que ce n'est qu'au XXème siècle que l'on a commencé à "créditer" les modèles, quelle que soit la couleur de leur peau.
Petit moment d'émotion aussi lorsqu'est apparue Jeanne Duval, photographiée par Nadar, peinte par Manet et qui fut longtemps la muse de Baudelaire. Une histoire pas simple que la leur que résume ainsi le site wikipédia: "(...) de longues années de cohabitations, de séparations, de ruptures et de réconciliations."  Au final on ne connait d'elle ni sa date de naissance, ni celle de son décès.On n'est même pas certain de son apparence physique. Et si on dispose d'un certain nombre d'écrits de Baudelaire la concernant, toutes les lettres qu'elle a adressées au poète ont été détruites par la mère de Baudelaire. 
Ci contre, non par un buste de Jeanne mais une anonyme femme (Capresse) des colonies immortalisée par Charles Cordier qui a juxtaposé onyx et bronze patiné et doré

jeudi 28 mars 2019

Dernière BD lue: "l'arabe du futur - T4" de Riad Sattouf

Pour une fois je vais commencer par la fin de la BD: ce n'est pas sympa, mais alors pas sympa du tout Riad Sattouf, de nous laisser en plan après l'appel téléphonique de votre père adressé à votre mère le 31 mai 1992! Parce que maintenant on se demande encore plus ce qu'il est advenu des différents membres de votre famille et notamment de votre plus jeune frère que votre  père a emmené avec lui en Syrie!
Pour le reste... comment dire...
Plus que jamais on sent monter la tension au sein du couple entre cette mère d'un naturel passif et son mari qui se disait "arabe du futur" mais régresse de plus en plus vers le passé au fur & à mesure qu'il renoue avec la religion.
Très fine description des transformations liées à l'adolescence au plan physique mais aussi psychologique lorsqu'on est un jeune rejeté par les petites bandes qui font la loi (ou presque) au sein du collège. De quoi donner très envie de lire, du même auteur, "les cahiers d'Esther"
Et puis, au risque de me redire...l'auteur a un excellent sens de l'observation et une manière inimitable de décrire certaines sensations, choses de la vie quotidienne à la fois tout en retenue mais chargées d'émotions. Par exemple lorsqu'il décrit le comportement de son père, son héros lorsqu'il était enfant, qui parle de plus en plus avec l'accent de son pays natal, ne supporte plus ses chaussures ou lui demande de surveiller la "moralité"de sa mère qui suit en milieu hospitalier un traitement contre le cancer.

lundi 25 mars 2019

Dernières BD lues: "les vieux fourneaux - La Magicienne" par Lupano et Cauuet

Les volumes se suivent et sont toujours aussi bons...
- quant aux réparties
- quant aux situations
- quant à la manière de coller à l'actualité
- quant à la manière de distiller des informations sur les personnages
Exemple de répartie avec Antoine qui s'adresse aux clients de la Chope (le café du village) "C'est bien la France ça! Vous passez votre temps à râler que rien ne change, et quand ça change, vous gueulez que ça ne sera plus comme avant"
Pour les situations: voir le passage où Arno Nimousse, le geek qui a quitté l'île de la tortue, erre désespérément dans la campagne pour trouver du réseau avant d'en trouver dans un petit bois... juste au moment où la batterie de son PC s'avoue vaincue
Quant à la manière de coller à l'actualité c'est par exemple l'installation d'une ZAD compte tenu de la découverte, sur les terrains fraîchement achetés par Garan-Servier, d'une espèce protégée, la "magicienne dentelée" ou la désertification médicale des zones rurales où les personnes âgées sont plus ou moins contentes d'avoir affaire à des "migrants", en l’occurrence des médecins venant de l'Europe de l'Est, quand les anciens professionnels partent en retraite
Et pour ce qui est des informations sur les personnages: on apprend enfin qui est le papa de la petite Juliette et pourquoi le grand-père maternel est fâché avec sa famille, dont son propre père Antoine.
En introduction et surtout conclusion, on a aussi la confirmation que le PDG de Garan-Servier est un sale c** puisque avec l'extension il a prévu de relocaliser une partie de ses activités en France (mais avec juste 150 créations d'emploi) tout en fermant son site en Italie (2000 licenciements!)  

dimanche 24 mars 2019

Dernières BD lues: "les vieux fourneaux - Celui qui part" par Lupano et Cauuet

Ils sont toujours aussi en forme nos octogénaires. Bon d'accord, Mimile, le héros de ce volume a droit à un petit séjour à l'hosto mais l'essentiel n'est pas là.
Un volume où on se marre toujours autant mais avec des passages plus graves avec les histoires
- à 10 & 20 ans de Berthe, la voisine dont, aux dires d'Antoine et Pierrot, mais aussi des gamins du village, il ne faut surtout pas acheter les oeufs
- et de Errol, un vieil Australien de l'âge de 3 héros, mais en beaucoup plus déglingué et qui cherche "The Biouche"
Peut-être plus que dans le précédent volume, les histoires s'entrecroisent, les histoires de ceux que Sophie baptise les 3 ânes en racontant via ses marionnettes comment les 3 grands copains d'enfance ont eu un comportement assez détestable avec Berthe lorsqu'ils étaient enfants.
Le seul qui ne s'en sort pas trop mal et échappe à l'écrasage d'oeufs sur la tête c'est Emile. Emile  dont on a comprend pourquoi il a quitté le village à 20 ans pour aller s'entraîner au rugby aux antipodes. Et qui explique comment il a rencontré Errol, cet Australien, alors tout aussi baroudeur que lui, avant que,toujours à cause de lui, il ne devienne, ainsi que le décrit Pierrot: "un vieil Australien repoussant, farci de prothèses! on dirait qu'il a été mâché par Belzébuth"
Ne pas oublier les passages où, dans l'introduction, Pierrot est déguisé... en abeille quand il fait un coup médiatique contre le lobby des insecticides. Et quand Sophie rencontre le PDG des laboratoires Garan-Servier. Vraiment un sale c** celui-là (avec peut-être un début d'explication quand au comportement bizarre du père de Sophie avec ses parents)

mardi 19 mars 2019

Dernières BD lues: "Canardo - un con en hiver" par Sokal

BD Survolée dans les heures qui ont suivi l'achat puis relu avec soin... et approuvéeUn "Canardo" ce sont des personnages, des situations et des répliques. Celle que je retiens en priorité c'est lorsqu'un des membres du gouvernement parle de Boulachon le syndicaliste:
"...la gauche...est ce bien raisonnable... passe encore pour valoris
er la culture de l'art et des essais en tous genres ou encore pour gérer les particularités sociétales pittoresques... mais pour gérer l'économie et le budget, j'vous demande un peu... ces gens-là s'entendent pour dilapider les deniers de l'Etat"... qui prend un savoureux relief un an plus tard, au moment de rédiger le présent billet parce qu'on a tous en tête quelques uns des petits scandales liés à des membres de la classe politique ayant  pu se référer à la gauche, qui ont émaillé la vie politique française entre mars 2018 (achat et lecture de la BD) et maintenant.
Bon à part ça...c'est un assez bon cru: avec cette fois-ci la Duchesse du Belgambourg elle même qui, cachée sous une burka, vient rendre visite à Canardo qu'elle avait fait emprisonner à la fin de l'épisode précédent. Et oui, elle a besoin de lui pour une mission délicate: son père qui avait abdiqué des années auparavant et qu'elle avait consigné manu militari dans un château "entouré d'une armée d'infirmières compétentes mais lubriques, histoire d'accompagner une fin de vie en pente douce"  a disparu mais poste à sa fille via le Net petites vidéos fort gênantes.
Voilà donc Canardo et la Duchesse qui partent en catimini dans les Flandres française afin récupérer le papa qui joue les séniles* tandis qu'il est le prisonnier de faux scouts mais véritables extrémistes politiques mahométans. Opération qui s'avère vite calamiteuse même si à la fin de la BD, et après la mort de tous les scouts grâce à l'intervention providentielle de SSW0012**  le papa de la duchesse est libre. En effet, entretemps le syndicaliste Boulanchon, profitant de l'inertie des membres du cabinet a pris le pouvoir, déclaré la République et décidé de poursuivre pour haute trahison politique la Duchesse. Comment va t elle s'en sortir? Et la question de pose aussi pour Canardo dont le destin est une fois de plus lié au sien.Réponse au prochain épisode, au mieux à l'automne 2019
*Bien difficile de savoir si le père joue à 100% la comédie, avec beaucoup d'humour, ou si il est effectivement (à force de se(mélanger dans les différentes histoires de sa famille) mais avec des moments d'hyperlucidité

lundi 18 mars 2019

Dernières BD lues: "Les Vieux fourneaux - Ceux qui restent" par Lupano & Cauuet

Un régal cette BD parce que ce vieux trio (l'un d'eux va devenir arrière grand-père ) vaut le détour!
Je n'avais quasiment rien écrit à son sujet après acheté & lu dans la foulée cette BD... C'est l'occasion de se rattraper, en commençant par présenter les membres du trio qui auront chacun droit à une BD.
Donc dans le trio: voici Antoine, qui vient de devenir veuf de Lucette, une fort jolie femme (à qui ressemble beaucoup Sophie, sa petite-fille et fille de Bertrand avec lequel il est fâché) qui pendant des années a fait tourner un petit théâtre dont le personnage central était un loup en slip*.
Antoine, est d'une certaine manière le plus "sage" des 3. Il faut dire que réussir à bosser 40 ans auprès du laboratoire Garan-Servier (spécialisé dans les médicaments type anti-dépresseurs) ça calme, même quand on est syndicaliste comme lui, sauf quand on s'appelle Pierrot, un des autres membres du trio auquel une BD sera consacrée.
Enfin, ça calmait jusqu'au moment où, chez le notaire, Antoine lit une lettre laissée par sa femme  et où il est question... de Garan-Servier père... expédié en Toscane depuis qu'il a refusé de s'expliquer sur une somme de 100 millions disparue de la comptabilité. Ce qui l'incite à partir armé d'une fusil voir ledit patriarche. Suivi de près par les 2 autres membres fort inquiets du trio: Pierrot et Mimile le tatoué (qui aura droit lui aussi à sa BD) qui ont réquisitionné Sophie, enceinte de 7 mois (et dont personne ne connait le père de l'enfant, du moins jusqu'au tome 4 de la série)
La BD se finit bien, Antoine ne tue pas Garan-Servier lequel confie à Sophie (qu'il confond avec Lucette à qui il tenait beaucoup) ... le code d'accès à un compte secret qu'il a aux îles Caïmans.
On a désormais quasiment tous les éléments pour les volumes à venir qui aborderont chacun des pans de la vie actuelle et surtout passé de Pierrot (T2) Emile (T3) et Sophie (T4) et on replonge avec plaisir dans les scènes, dialogues et les tirades bourrés d'humour... sans pour autant exclure des moments d'émotion, comme lorsque Pierrot prétexte une envie de faire pipi pour cacher son envie de pleurer car avec Lucette il s'était fâché et "on fait partie de ces vieux cons qui auront pas été fichus de se rabibocher avant le passage de la faucheuse"

samedi 16 mars 2019

Dernières BD lues: "E. Manet & B. Morisot, une passion impressionniste" par Jaffredo

J'avais beaucoup aimé les précédents ouvrages consacrés à des artistes de la même période. Ici j'ai été un peu déçue: la BD même si le titre mentionne "Manet et Morisot" elle est centrée sur la vie et l'œuvre de Manet à travers le prisme de lettres que Berthe lui aurait écrites, avec en outre la référence à une passion autre que picturale qui les aurait réunis.
D'elle, mis à part un tableau qu'elle lui offre on ne verra qu'une seule œuvre et qui n'est guère représentative de son travail. Pour mieux la connaitre, elle, il vaut mieux lire la biographie que lui a été consacré Dominique Bona. Et aller au 1er étage du e Marmottan- Monet ... Et regarder ses oeuvres en oubliant cette romance qu'aurait existé entre eux alors même qu'elle avait épousé Eugène Manet, le jeune frère d'Edouard Manet.

ça ce sont les 1ères impressions que j'ai eues après avoir lu la BD, en janvier 2018... 18 mois plus tard, en relisant en diagonale l'ouvrage, je me sens d'humeur plus aimable. 1ère chose qui saute aux yeux: la finesse du trait et la délicatesse des couleurs utilisées par la dessinatrice, Marie Jaffredo. Avec un petit détail qui m'a fait sourire, le visage qu'elle a donné à Berthe n'est pas sans avoir une certaine ressemblance avec la Isa des "Passagers du Vent" de Bourgeon.
Et puis il n'est pas désagréable, alors que régulièrement le soir je plonge dans les questions d'un jeu vendu par le Musée d'Orsay (sur les oeuvres qu'il abrite ainsi que les faits marquants du19ème siècle) de me replonger dans les conditions de création des oeuvres de Manet, ainsi que sur l'accueil qu'elles ont reçu... et se dire que oui, le scénariste fait rappeler via les propos de Manet, la filiation qu'il y a
- entre "le déjeuner sur l'herbe" de Manet et "le concert champêtre" alors attribué à Giorgione (et désormais à Titien)
- ou l'Olympia de Manet et la "Vénus d'Urbin" duTitien ou la Maja nue de Goya
Et il rappelle aussi les défenseurs qu'il eut en la personne de Charles Baudelaire et de Emile Zola.
Finalement la rédaction de ce billet a eu du bon: me faire relire la BD, que je persiste cependant à trouver moins prioritaire à lire que celles consacrées à Rodin*, Monet** ou même Caillebotte***
*https://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.com/2019/03/dernieres-bd-lues-rodin-fugit-amor.html
**https://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.com/2019/03/dernieres-bd-lues-monet-nomade-de-la.html
https://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.com/2019/03/dernieres-bd-lues-gustave-caillobotte.html

vendredi 15 mars 2019

Dernières BD lues: "Jamais" par Duhamel

J'ai craqué pour cette BD rien qu'en la couverture: une plage avec une vieille dame aux cheveux gris avec une fine cane blanche qui regarde au loin & un gros matou assis sur le sable à côté d'elle.
Il faut savoir que l
a plage est en contrebas d'une falaise, quelque part sur la côte d’Albâtre. Et sur la falaise est "accrochée" (mais pour encore combien de temps car la mer sape de plus en plus le bas de la falaise qui s'écroule petit à petit?) la maison de la vieille dame (Madeleine) qui, à plus de 90 ans, se refuse d'aller en maison de retraite. Notamment parce qu'elle est aveugle et qu'elle refuse de finir sa vie "...entourée de murs sans souvenirs, de parfums sans histoire et de sons inconnus..."
Bon, je ne suis pas forcément fan du graphisme, mais le dessinateur a un joli nuancier de couleurs et l'art de croquer les personnages. Et dieu sait si il y en a de savoureux: Madeleine déjà, aveugle mais  ni folle ni idiote comme le pense le maire et a très bien compris qu'elle ne reverra jamais Jules, disparu en mer depuis bien des années.Mais elle fait comme si il était toujours à ses côtés en lui parlant, en préparant des repas pour 2... dont profite au final son chat Bathazar. C'est lui aussi un "personnage" tout en rondeur et expressif dans ses postures et miaulements comme seuls peuvent en créer ceux qui possèdent réellement un chat. 
Mais mon coup de coeur vient de la manière qu'a l'auteur de glisser de nombreuses répliques bourrées d'humour dans un histoire somme toute très sérieuse.
Exemple d'humour: au maire du village qui demande au nouveau chef des pompiers qui est noir "Vous êtes d'origine africaine?". Celui-ci répond:" Tout dépend à quand on remonte... mes grands-parents étaient de Haute-Volta mais à l'école on leur a dit que leurs ancêtres étaient gaulois, du coup ils ont opté pour le regroupement familial"
Un BD courte, que j'ai quittée à regrets en espérant que la maisonnette s'écroule mais à un moment où ni Madeleine ni Balthazar n'y seront... et vu la vitesse où la falaise disparait ce n'est pas évident.

jeudi 14 mars 2019

Dernières BD lues: "Le couteau dans l'arbre" par Dodier

Quelque part sur le Net, quelqu'un a écrit au sujet de cette BD "on est plus dans le registre du fait-divers que de l'espionnage. Et c'est tout à fait ça.
Bon ceci dit, le fait-divers n'est pas du style"chien écrasé" mais plutôt sordide secret de famille, certes non montré, mais assez explicite toutefois pour qu'aucun doute ne soit possible. Quant aux scènes d'action, ça jamais été le point fort de ce dessinateur et puis difficile d'imaginer Jérôme (une fois de plus avec son imper à la Bogart et circulant -sans casque- non pas sur son éternel solex mais quasi aussi vieux Peugeot bleu) avoir   le comportement de certains cow-boys de la BAC!
Un gros bémol quand même: le traitement réservé aux représentants de la gendarmerie locale: un peu trop présentée comme aveugle à certains faits et manipulée par le fameux industriel...Mais une fois de plus charme opère:
... parce que Jérôme est un faux naïf & un vrai gentil futé qui sait démêler les intrigues (mais aussi un sacré gaffeur)
... parce l'auteur sait créer des personnages, même secondaires, attachants, avec une véritable personnalité, enfin mis à part l'intouchable industriel manipulateur dont la fille a disparu
... parce qu'il y a l'humour Dodier
, notamment dans les relations entre Jérôme et Babette, mais aussi quand Dodier fait référence aux points faibles de Jérôme, comme son goût pour la carbonnade flamande ou le chocolat chaud (rien à voir avec les expressos ou alcools forts des privés américains).
Seul bémol dans cette BD, la manière dont sont décrits  les représentants de la gendarmerie locale: des hommes plein de préjugés à l'encontre des gens un peu différents comme peuvent l'être Jérôme (un détective privé) ou son ancien copain d'école (devenu très baba cool) et prêts à gober n'importe quoi à partir du moment où c'est la version d'un notable du coin.