A vrai dire, de la cathédrale de Burgos, j'ai surtout mémorisé l'intérieur, qui est non seulement vaste, mais richement décoré (même si par la suite je verrai d'autres lieux où les peintures et les dorures sont encore plus présentes) je pense notamment aux différentes chapelles qui jalonnent le chemin. Bon, autant le dire dès le départ, ceux et celles qui, comme moi, préfèrent l'art roman trouveront qu'avec ce gothique là, trop c'est trop! Mais il faut le voir et même le revoir tant le site fourmille de détails.
Ainsi les plafonds. On pourrait se dire que ceux des chapelles latérales et plus particulièrement celle de la plus belle, celle dite du Connétable*, vont tous ressembler à celui du dôme qui domine le choeur. Perdu! En voici deux, l'un est assez dépouillé, l'autre, qui correspond à la principale sacristie, non! Ce dernier devait d'ailleurs répondre à un défi: inscrire un cercle dans un rectangle excentré!
C'est dans cette sacristie que l'on trouve cette petite cloche, très ouvragée, probablement destinée à rappeler aux officiants que c'est l'heure! Dans ce lieu au décor très chargé deux détails m'ont fait sourire:
- un miroir dont le tain était certes un peu terni et dans lequel plus d'un prélat a du se mirer avant d'officier
- la présence d'une petite sculpture de paon, un animal tout indiqué allant bien avec le décorum d'un lieu qui incitait peu à la modestie.
Après tant de dorures, il va de soi que les voûtes du cloître qui est accolé à la nef semblaient très dénudées!
Juste quelques statues au mur, quelques fresques et beaucoup de gisants. Dont celui ci, assez étonnant car il n'est pas allongé sur le dos, mais sur le côté!
C'est en empruntant le cloître, après être allé dans un renfoncement de la salle des portraits (a priori ceux de tous les évêques ayant officié à Burgos) que l'on peut se rendre à la salle capitulaire dont le plafond à caissons en bois peint est typique de l'art mudéjar. C'est là que j'ai photographié cette petite fenêtre qui donne sur la rue en contrebas.
Juste quelques statues au mur, quelques fresques et beaucoup de gisants. Dont celui ci, assez étonnant car il n'est pas allongé sur le dos, mais sur le côté!
C'est en empruntant le cloître, après être allé dans un renfoncement de la salle des portraits (a priori ceux de tous les évêques ayant officié à Burgos) que l'on peut se rendre à la salle capitulaire dont le plafond à caissons en bois peint est typique de l'art mudéjar. C'est là que j'ai photographié cette petite fenêtre qui donne sur la rue en contrebas.
Et pour finir ce billet, une petite note humoristique avec ce drôle de personnage que l'on peut voir au bout de la nef, tout près des voûtes, près des portes d'entrée qui ne servent plus: le "Papamoscas" parfois traduit sous le nom de Jacquemart «Gobe mouches». Il rythme les heures en ouvrant la bouche!
* Pas de photo potable à présenter de cette chapelle isabeline** compte tenu de la présence de nombreux touristes qui admiraient les murs finement ciselés, les gisants de marbre, la porte plateresque** ouvragée menant à une petite sacristie...
* Pas de photo potable à présenter de cette chapelle isabeline** compte tenu de la présence de nombreux touristes qui admiraient les murs finement ciselés, les gisants de marbre, la porte plateresque** ouvragée menant à une petite sacristie...
** Quelques explications car j'ai calé en lisant ces deux adjectifs: "...
Le style plateresque est à l'origine issu du gothique tardif. Mais on
retrouve l'influence de la tradition castillane dans les rappels de l'art mudéjar, avec des ornements d'origine islamique, et de l'art gothique flamand, particulièrement dans ses aspects les plus flamboyants. [Il] se caractérise par l'introduction
d'éléments décoratifs plutôt que structurels : il voit le triomphe du
décor sur des structures (...) On
retrouve une grande exubérance ornementale, avec des façades fortement
ornées de blasons, de couronnes, de fruits, de pinacles. (...)
La première phase du style plateresque, qui a duré d'environ 1480 à 1520, est également appelée « style gothique plateresque », « gothique hispano-flamand », ou encore « gothique isabélin » ou « des Rois Catholiques ». Il s'est en effet développé dans les pays de la couronne de Castille, sous le règne des « Rois Catholiques », Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. (...) On
retrouve la prédominance des motifs héraldiques et épigraphiques. L'un
des traits de décoration les plus marquants est l'utilisation récurrente
des symboles du joug, des flèches et de la grenade, qui font
directement référence aux deux monarques espagnols."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire