Car tel était le lieu de la destination des vacances. Un peu surprenant pour quelqu'un qui ne parle pas du tout cette langue et dont le dernier véritable séjour dans ce pays remonte à... 1986. Mais au printemps dernier, oui celui où il a tant plu, on a su me convaincre d'aller le visiter. Point de Costa del Sol avec ses touristes qui dorent au soleil des plages cette fois-ci mais plutôt le centre de l'Espagne, l'Andalousie... où il y avait aussi beaucoup de touristes, mais dans un autre style, celui des personnes qui visitent les monuments. Et entre Burgos (le point de départ du périple) et Ségovie (la fin du voyage) en passant par Tolède, Cordoue, Séville, Cadix, quelques heures à Gibraltar et Grenade, il y avait de quoi faire.
Mais au fait, pendant une grande partie du voyage, il y a eu ce taureau. Si vous l'avez tous vu au moins au photo, connaissez-vous son histoire? Je l'ai découverte en préparant ce billet. Cette énorme silhouette de taureau a été conçue à l'origine comme un panneau publicitaire pour un brandy.
Retour en 1956 : l'agence publicitaire Azor est mandatée par le groupe Osborne pour réaliser un symbole qui servira à représenter le brandy Veterano sur les panneaux publicitaires routiers. L'artiste Manolo Prieto, collaborateur de cette agence, propose cette silhouette de taureau. Qui est accepté. Et les premiers d'entre eux sont installés en novembre1958 . Ce sont alors des panneaux en
bois qui ont en moyenne 4 mètres de haut et sont peints en noir. Seules
les cornes et le nom de la marque apparaissent en blanc. En 1961, les taureaux passent de 4 à 7 mètres de haut et deviennent en métal. Leur taille augmente encore l'année suivante puisqu'ils font désormais 14m. Les années passent et les taureaux Osborne restent.
Du moins jusqu'en 1988 où la réglementation routière interdit de faire de la publicité au bord des routes. Est ce la mort du Taureau Osborne? Non! Car si le nom de la marque disparaît, l'animal reste présent sur les routes. En réalité il faut attendre 1994 pour que la réglementation routière (encore elle) ordonne le retrait des ces volumineux mais néanmoins placides bovins.
Et pourtant j'en ai vu! Normal, beaucoup de personnes et d'organisations se sont mobilisées après 1994. Du coup en 1997, le Tribunal suprême d'Espagne a rendu son verdict en faveur du maintien des taureaux Osborne en raison de leur « intérêt esthétique et culturel ». Et oui, en 40 ans ils ont eu le temps de devenir un symbole fort de l'Espagne.
Ne les cherchez pas, par exemple en Catalogne, car vous n'en trouverez pas (ce qui n'est pas surprenant en soi). Par contre si vous passez en Andalousie, il faudra être très myope pour n'en apercevoir aucun car ils y sont au nombre de 23, dont 10 dans la seule province de Cadix.
Et pourtant j'en ai vu! Normal, beaucoup de personnes et d'organisations se sont mobilisées après 1994. Du coup en 1997, le Tribunal suprême d'Espagne a rendu son verdict en faveur du maintien des taureaux Osborne en raison de leur « intérêt esthétique et culturel ». Et oui, en 40 ans ils ont eu le temps de devenir un symbole fort de l'Espagne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire