C'est un Steven Spielberg... qui a mal marché aux Etats-Unis... et plaira sans doute aussi assez peu en France car ce n'est pas un film dans la lignée de ceux qui ont fait la réputation du réalisateur. En effet, on est loin de "Duel", des "Dents de la Mer", des "Indiana Jones" ou même de "La liste Schindler"...
En fait, le titre du film pourrait être "The Spielbergs" tant le scénario est proche de l'histoire du réalisateur. Même composition familiale, avec un fils ainé et ses deux soeurs, un père cadre informatique -un secteur qui alors n'en était qu'à ses débuts- une mère qui renonce à ses ambitions musicales, un ami très proche de la famille et surtout de la mère de famille... Et surtout l'histoire de ce garçon puis jeune homme, passionné d'images depuis sa 1ère séance de cinéma (qui le traumatise quand même, car il s'agit de "sous le plus grand chapiteau du monde" avec une scène où un train déraille) et qui pendant des années mettra à contribution famille et amis pour réaliser durant son temps libre, des fictions. Du moins jusqu'au moment où en faisant le montage des petites vidéos des vacances familiales, il découvrira un secret que sa mère croyait bien gardé.
Alors oui, ceux qui cherchent un grand film d'action dans la lignée des "Indiana Jones" ou des "Jurassic Park" seront déçus. Les autres qui, comme moi, aiment savoir comment la vie privée d'un réalisateur a pu influencer son oeuvre apprécieront ce film. Surtout que ce film incite à se poser plein de questions et notamment celle-ci : jusqu'où peut on aller lorsqu'on met en scène sa propre histoire.
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