Film vu le 5 mai 2023
Compte-rendu du 10 février 2024
Ce que j'en avais dit sur FB juste après l'avoir vu "Un beau film… très sensuel, très pudique, très émouvant … avec des plans comme des tableaux"
Quasi un an plus tard, les souvenirs qui me restent:
Celui de l'immense amour/tolérance/complicité (même si certaines choses ne sont jamais ouvertement évoquées) au sein de ce couple.
Elle est très croyante, lui, pas vraiment si on songe à son attitude lorsqu'il la voit faire ses prières ou tout à la fin du film, lorsqu'il retire la tenue "purifié" (mise par les femmes lors de la toilette mortuaire) pour la revêtir de ce caftan bleu si beau qu'il a mis des heures à broder pour une autre alors que c'est à elle qu'il le dédiait.
Elle a soif de sensualité mais doit se contente de le caresser lorsqu'il préfère les rencontres homosexuelles dans les cabines fermées du hammam. Et dans le même temps, sa délicatesse lorsqu'il l'aide à s'habiller alors qu'elle est devenue si maigre*, rongée qu'elle est par une récidive de cancer.
Et puis il y a les images: la beauté des gestes des brodeurs (travail à la main et non à la machine), la manière de caresser les étoffes (dont ce tissu bleu, si beau) les mandarines qu'elle mange (il n'y a d'ailleurs quasiment de cela qui "passe"), leur manière de chanter et danser en trio soudé et pudique. Et en guise de conclusion, sa lente et longue traversée de la ville, portée par son mari et l'apprenti (qui s'aiment et dont elle a facilité la rencontre après avoir essayé de la contrer) pour aller vers la lumière, la mer.
* mention spéciale à l'actrice qui a non seulement volontairement maigri pour coller au personnage, et cela alors même que durant le tournage son père était gravement malade et est décédé le dernier jour du tournage.
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