Film vu le 29 juin 2023
Compte-rendu du 20 février 2024
Ce que j'en avais dit sur FB: "Un beau film … beau parce que plein d’humanité, de solidarité, d’espoir, de lumière mais aussi très triste parce qu’il est beaucoup question de pertes, d’abandons, de dénuement, de mort(s)
Et à part ça?
Il y a les scènes qui font mal: physiquement quand on voit l'état de ses pieds après plusieurs jours à marcher, sans aucune préparation, ni chaussures adaptées, puisque son départ est improvisé mais aussi quand on devine comment il a pu souffrir de la faim (il a renvoyé à sa femme sa carte bancaire), du froid (sans argent, il fait le choix de dormir dans des abris de fortune). Mais ce n'est rien à côté de la douleur morale que l'on découvre progressivement: celle de voir ce défaut de communication (alors qu'il l'aime) avec son fils qui plonge dans la dépression, la maladie mentale et dont on pressent l'issue fatale. Et en même temps on a pu mesurer à quel point la maison du couple était devenu une sorte de tombeau pour ce couple que la mort de leur fils unique semble avoir séparés à jamais.
Il y a aussi les moments de grâce, comme ce médecin étranger, qui survit avec un petit boulot, que son mari a abandonnée et qui l'accueille, le soigne sans rien lui demander d'autre que peut-être l'écouter tandis qu'elle épanche sa peine. Ou tout simplement ces fruits et légumes laissés sur la clôture pour ceux qui passent. Ou encore ce chien perdu qui va l'accompagner avant de prendre une autre route (qu'il verra partir, un peu triste car il s'y est attaché, tout en ne faisant rien pour le retenir). Mais aussi les éclats lumineux du petit pendentif acheté dans une abbaye et qu'il a offert à son amie Quinnie, au seuil de la mort et pour qui il a fait tout ce chemin qui lui permet d'être enfin en paix avec elle et surtout avec la mort de son fils. Même âgé, il reste possible partir accomplir des choses avant qu'il ne soit trop tard.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire