C'était aussi ce jeudi soir, juste avant de remonter à la maison familiale à l'issue d'une de ces mauvaises journées comme personne ne les aime: météo très, très moyenne avec du travail plein de retards, de contre-temps, d'erreurs, de frustration, de colères contenues... Le genre de journée où, quand on sort du bureau on aimerait déjà être rapidement de retour chez soi et qu'on vous y fiche une paix royale. Au lieu de quoi on se retrouve dehors en se rappelant soudain que le matin même on a du garer très loin sa voiture, sous peine de la retrouver en fourrière -merci j'ai donné il y a un peu plus d'un mois-
Début de trajet à pied avec une humeur plus que maussade, en maugréant donc le long d'un bassin semi sauvage (avec beaucoup d'herbes aquatiques) créé il y a environ un an pour symboliser combien l'eau compte sur cette partie de Nantes que l'on appelle "l'île Beaulieu".
Et là je les ai vus
Vu, ou plutôt entendus car ils étaient assez bruyants: un couple de canards avec leur petite famille de l'année.
M. et Mme n'arrêtaient pas de cancaner, à la fois pour protester contre la présence de quelques intrus humains sur leur territoire, et pour inciter la petite troupe à rester près d'eux.
Beaucoup d'images floues car le téléobjectif de l'appareil photo -toujours prêt dans le sac à main, l'avance des petits appareils- était au maximum de sa portée... avec en plus une lumière quasi crépusculaire.
Mais la configuration des lieux qui veut qu'une passerelle enjambe les bassins a permis de les saisir tandis qu'ils passaient d'un bassin en l'autre: adorable petite famille où une petite dizaine de boules duveteuses pédalaient allègrement dans l'eau sous la surveillance du couple.
Je n'ai alors eu qu'un regret: être en retard pour regagner la maison familiale et donc ne pouvoir rester à les regarder car à les voir aller ainsi je me suis soudain sentie beaucoup plus "zen"
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