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mercredi 19 juin 2019

Née sous le signe du Lion ... ou du Cancer? (5) Histoire de Annie


De Annie, je pourrai dire que peu de choses, notamment parce que c'était une collègue de travail qui exerçait dans un service avec lequel et laquelle je n'avais que fort peu de contacts. Mais son histoire m'a doublement marquée
D'abord parce que j'ai trouvé très injuste que cette mère de famille qui avait eu 4 enfants ayant peu ou prou l'âge des miens, décède à moins de 50 ans d'un cancer du poumon, elle qui ne fumait pas.  Mais aussi parce que j'avais appris que très croyante, elle avait tenu, quelques semaines avant sa disparition qu'elle savait désormais proche, à organiser une messe afin de faire ses adieux à ceux & celles qu'elle avait côtoyés.
Plus tard, en côtoyant d'autres malades du cancer, je découvrirai que si des modes de vie, des  professions prédisposent à certains type de cancer... dans bien d'autres cas on ne comprend pas pourquoi tel ou tel organe est touché et que la prévention est primordiale. J'apprendrai aussi qu'il est important, pour le malade et ses proches (quelle que soit la maladie) lorsqu'il devient évident que l'issue est proche, que celui-ci puisse faire ses adieux et partir en paix. 

mercredi 1 mai 2019

Un livre - un extrait: "les tribulations d'une caissière" de Anna Sam

L'un de mes enfants qui a exercé pendant près d'un an ce métier m'en avait parlé de ce livre, mais c'est une amie qui me l'a offert. Et même si ce n'est pas de la grande littérature, je l'ai bien aimé car  est un témoignage plein d'humour sur un métier assez ingrat. De quoi regarder autrement la personne qui s'occupe du contenu du panier ou chariot,surtout les jours où il y a beaucoup de monde
L'extrait:
"Statistiquement vôtre
A méditer pour être une caissière incollable
- 170 000 caissières, pardon hôtesses de caisse en France (belle famille quand même!)
- 15-20 articles enregistrer par minute. Cette moyenne peut passer à 45 chez certaines enseignes hard discount (...)
- 800 kilos d'articles soulevés par heure (la est dépassée les bonnes journées)
(...)
Est ce que je ressemble à une bodybuildeuse? No, pas du tout, j'aisouvent plus l'impression d'avoir soixante-dix ans..."

dimanche 16 décembre 2018

Souvenirs du 28 décembre... 2011

Cet hiver là, il y avait une exposition Playmobil au sein d'une galerie commerciale en périphérie de Nantes. J'avais gardé tellement de bons souvenirs des heures passées à regarder les enfants jouer avec que je ne pouvais qu'y aller et immortaliser quelques scènes...en lien avec le monde médical tout d'abord, car il y avait tout juste 6 mois que j'avais quitté mon ancien emploi.










Et puis il y avait le clin d'oeil à mes parents qui pendant des années avaient eu des poules et des lapins ... avant que mon père y renonce après le décès de ma mère.

Mais aussi au plus jeune demes enfants, grande fan d'équitation... et aux quelques barbecues familiaux qu'on avait fait du temps où l'on vivait en maison avec jardin...Personnellement je n'en étais pas fan... les repas de ces jours là comportant beaucoup de protéines et as assez de légumes à mon goût

lundi 13 juillet 2015

Les femmes et l'argent

On "fête" aujourd'hui le 50ème anniversaire de la loi de 1965 qui a réformé les textes relatifs au régime matrimonial entre époux, avec pour la femme mariée la possibilité désormais :
- de gérer ses biens propres
- d'ouvrir un compte en banque seule
- d'exercer une profession sans l'autorisation de son mari.
Et oui, si je me réfère à ma propre mère, née en 1922: 
- quand elle avait commencé à travailler à 12 ans comme "bonne à tout faire", ses gages étaient versés à ses parents puisqu'elle était mineure... et je ne suis d'ailleurs pas certaine que tel n'a pas été le cas jusqu'à son mariage en 1947, alors même qu'elle avait 25 ans*
- quand elle a recommencé à travailler, comme employée de maison, après ma naissance en 1958, elle avait du solliciter l'accord de mon père pour exercer ce métier.
Le genre de chose dont il n'a été nullement question lorsque je suis rentrée dans la vie active en 1981 ou que je me suis mariée en 1982!
Du coup je me suis replongé dans l'histoire des femmes et de l'argent et j'ai trouvé ceci comme grandes dates:
1881: Loi autorisant les femmes à ouvrir un livret de Caisse d'épargne sans l'autorisation de leur époux
1907 : La femme mariée qui travaille a le droit de disposer de son salaire, mais seulement de lui. Il faudra attendre 1965 pour qu'elle ait le droit de gérer  ses autres biens.
1938 : La femme -quel que soit son statut matrimonial- a désormais une "capacité juridique" (même si celle-ci reste restreinte) ce qui l'autorise à "ester en justice", témoigner, etc...
Puis donc ce texte de 1965. Et maintenant la lutte porte sur d'autres fronts, comme celui de l'égalité salariale...
* NB: la majorité civile est fixée à 18 ans depuis le (elle était fixée à 21 ans depuis 1792).

samedi 27 juin 2015

"la loi du marché" de Stéphane Brizé

"la loi du marché" tel est le titre de ce film. En sortant de la séance je pensais plutôt à: "portrait d'un homme cassé", parce que ce l'on voit, c'est comment un homme est brisé, petit à petit, par la loi du marché au point de finir détruit.
Avant de saluer la performance de Vincent Lindon, récompensé à juste titre pour son interprétation d'un quinquagénaire comme on en croise beaucoup dans la vie de tous les jours, il faut  mentionner les autres acteurs, tous des non professionnels ayant pour l'occasion endossé le rôle des personnalités pas forcément glorieuses: 
- de l'agent de pôle emploi qui finit par reconnaître que son organisme a effectivement envoyé en formation de grutier 13 personnes dont il aurait du savoir qu'elles ne trouveraient jamais d'emploi au bout du compte
- à la caissière ayant utilisé sa propre carte de fidélité pour récupérer les points d'un client alors que quelques jours avant un de ses collègues s'était suicidée après avoir été renvoyée pour avoir détourné, elle, des bons de réduction.
Si ces petits rôles sonnent parfois un peu "faux" comme dans un documentaire avec scènes reconstituées,  Lindon est remarquable dans son évolution: au départ il est l'homme qui se révolte contre l'agent de pôle emploi, et puis il va avoir de plus en plus de mal à trouver ses mots, avant de finir par bien souvent se taire et démissionner de fait en abandonnant son poste de surveillant dans une grande surface. Il a encaissé trop de coups. 
Un beau film "social" mais à ne pas aller voir un jour de cafard ou quand on est soi-même demandeur d'emploi ou en grande difficulté.

vendredi 1 mai 2015

Un 1er mai sans muguet ?

Oui, du moins sur le blog car je n'ai pas manqué d'en acheter pour en offrir à ceux et celles que j'aime. Pas de muguet donc mais une référence au travail et plus particulièrement à celui des enfants qui n'existe plus sous nos contrées, mais reste une triste réalité dans beaucoup de pays où la notion de droits de l'enfant, ça n'existe pas.
Ce travail des enfants, Lewis Hine (1874-1940), l'a immortalisé au début du XXème siècle.

mardi 31 mars 2015

"300 hommes" un film de Alice Dalbis & Emmanuel Gras

Voici ce que dit la société de production au sujet de ce film : "Entre ces murs, il y a trois cents hommes, et il y a l'urgence. Ils ont des noms mais ils ont égaré leur histoire en route. Ils rient et se confrontent, ils refont le monde, celui qu'ils ont perdu. Ils ont un lit, et là ils attendront le jour. C'est Forbin, un accueil de nuit à Marseille." * Mais ça, je ne l'ai su qu'après. Après avoir visualisé la bande annonce de ce documentaire que j'ai trouvé relativement bien fait eu égard à ce que j'avais pu apprendre lors de mon ancienne vie  professionnelle et qui m'a donné envie de le voir en totalité.
Le film suit peut ou prou le déroulement d'une journée qui ne commence en réalité que le soir, lorsque le foyer ouvre ses portes pour accueillir ceux qui n'ont plus nulle part où aller. 300 hommes. Pas un de plus. Quelle que soit l'urgence. Et sous réserve qu'ils n'amènent ni alcool ni drogue. Et qu'ils n'aient pas fait preuve d'un comportement incompatible avec la vie en groupe. Malheur à celui qui arrive trop tard le soir. Et tant pis pour celui qui a fait autrefois un esclandre au point que la police ait du intervenir.
Alcool et violence, deux problèmes récurrents dans ce type de structure.
Pour un certain nombre d'entre eux, il est plus facile et rapide de noyer ses problèmes dans la boisson que d'entamer une cure de désintoxication...dont ils ressortent à jeun, mais prêts à replonger à la moindre sollicitation d'une ancien compagnon de beuverie.
Qui dit alcoolisation, dit risques de bagarres ou au moins de tensions avec les autres. Et si la violence peut être dirigée vers les autres, elle peut aussi être exercée envers soi-même. Avec pour certains dont le mal être est sensible, rien qu'en voyant leur posture, en entendant leur voix, en écoutant au delà de leurs propos, un risque potentiel de passage à l'acte que le personnel essaye de désamorcer en parlant, sans juger.
La violence est aussi institutionnelle car il existe des règles de vie, d'hygiène... que tous doivent respecter. Par exemple sortir, quand c'est demandé, ses affaires des chambres collectives afin qu'elles puissent être désinfectées, sinon ils retrouve leurs quelques biens personnels en vrac dans une pièce, avec le risque de ne pas tout retrouver.
Si beaucoup sont âgés, ou du moins le semblent tant la vie à la rue peut user vite les corps, il y a quelques jeunes d'une vingtaine d'années qui ont parfois des projets, plus ou moins réalistes. Ce sont eux qui m'ont le plus émue. Ils ont la vie devant eux... mais est ce une vie que de devoir passer ses journées à la rue et ses nuits dans un foyer de nuit?
* Géré par des membres appartenant à la fondation St Jean de Dieu

dimanche 31 août 2014

Pause photos et retour aux mots

J'ai découvert récemment que les cheminots avaient l'habitude de donner des surnoms, non seulement au matériel, mais aussi aux personnes. Au point même d'en être arrivé parfois à ne pas ou plus connaître le véritable nom d'une personne. Très souvent le surnom venait d'une particularité physique, d'une passion ou d'une histoire rattachée à la personne. La plupart des personnes le connaissait et pouvaient l'apprécier, mais pas toujours. Alors on ne peut que se réjouir du fait que que cette tradition soit en passe de disparaître. Ci-dessous quelques exemples qui ont été en usage dans une gare du Sud de la France. 

Surnoms liés au physique:
LE NAIN : Mesurait 1 mètre 59 … PIERAL : Mesurait 1 mètre 57 …LA BOULE AU BUT : Son crane était aussi lisse qu’un boule de pétanque … OLIVE : Grande et maigre, cette femme avait la même morphologie que la femme de Popeye!... LE GAMBAS : Impossible pour lui de bronzer, son épiderme ne hâlait pas, ne fonçait pas, il rougissait !
Surnoms liés à l'apparence:
COLOMBO : Dans la dégaine, ressemblait au célèbre inspecteur … COCO CHANEL : Toujours impeccable, tiré à quatre épingles et soigneusement parfumé... BOZO : Il ressemblait au clown du même nom … 


Surnoms liés à une habitude:
COL VERT : Un chasseur de canard? Perdu! Ce cheminot ne quittait jamais son pull vert fluo à col roulé... POMPONETTE : il passait son temps à se pomponner …
L’ECUREUIL : Il ne pensait qu’à mettre des sous de côté... JESUS : Chef de service qui, lorsqu’il engueulait l’équipe de manœuvres, criait depuis la fenêtre les bras en croix comme Jésus …. LE COQ : Quand il se mettait en colère il se dressait sur la pointe des pieds, tel un coq sur ses ergots
Surnoms liés à une histoire:
LE LEGIONNAIRE : Il avait essayé de rentrer à la Légion étrangère … LE BOULANGER DE L’ÉLYSEE : Car il avait eu le tort de dire un jour, qu’il avait fait des croissants pour Chirac …
Autres: VOLKSWAGEN : Son nom qui était imprononçable se rapprochait phonétiquement de la marque de voiture …LE CHAT : avait pour prénom: Félix … LE CHAT NOIR : Chaque fois qu’il travaillait il y arrivait une catastrophe … ROCAMBOLE : Spécialiste de l’escapade, celui qui faisait équipe avec lui était assuré de faire et finir le travail seul…

mardi 1 juillet 2014

3 ans déjà!

Oui, 3 ans que je suis officiellement en retraite. Et plus le temps passe et moins je regrette d'avoir fait ce choix de partir de façon prématurée. Plus le temps passe et plus je me dis que les bons souvenirs professionnels sont rares et que ce qui revient en mémoire ce sont surtout des mauvais moments, comme par exemple ces 3 stages effectués durant la formation, mais au cours desquels je n'ai rien appris sur ce que serait mon futur travail.
1er stage dans une direction où les relations entre la "patronne " et son équipe de direction étaient telles que la quasi-totalité des responsables de service avaient le ventre noué à la seule idée d'une réunion avec elle. Alors avoir un "bleu" qu'il faut former dans les pattes, très peu pour eux! Donc maître de stage était plus virtuel que réel le stagiaire laissé à l'abandon, trop heureux d'avoir fini par trouver dans un recoin du plateau paysager une table vide . L'année d'après, le centre de formation renoncera à envoyer des stagiaires sur un tel site. Trop tard pour moi!
Le bilan du second stage, dit de dépaysement car il devait s'effectuer dans une collectivité autre où on ne pouvait jamais être affecté(e) n'a guère été mieux. Le directeur des ressources humaines n'avait accepté ma candidature que parce que lui même est passé dans le centre de formation d'où je provenais. Débordé, il n'avait pas le temps matériel de me prendre en charge et m'avait cependant trouvé un maître de stage: un ingénieur des ponts! Celui-ci ignorait tout de mon futur métier et n'acceptait pas que, pour des raisons budgétaires, l'Etat préfère les administratifs aux ingénieurs. Bien que fort courtois, il ne mettra aucun zèle pour m'apprendre ce qu'est un travail de cadre, ni même de quoi m'occuper pendant les 2 mois de stage.
3ème et dernier stage, dit d'application, la dernière ligne droite avant la prise de fonctions... sauf qu'il a commencé sans que le lieu d'affectation soit connu. Qu'à cela ne tienne, en fonction de ce que pourrait fort bien être mon futur poste, je choisis  un maître de stage. Problème, c'est le seul responsable qui n'a à son équipe aucun cadre de mon niveau et qui en plus s'entend mal avec celle-ci! Genre: je passe des dossiers au stagiaire, non seulement sans aucune explication sur la manière de les traiter mais en oubliant de prévenir celui qui les a en charge habituellement.
Moralité, mis à part un vague vernis sur les fonctions du Ministère où j'étais affectée, je n'ai rien appris ou presque durant ces stages. Et puis aussi ceci: le stagiaire est souvent vécu comme un "boulet" surtout quand il existe des tensions sur le lieu de stage. Et comme dans l'Administration on a été lent, très lent à comprendre que le management d’une équipe ça ne concerne pas que le secteur privé!

jeudi 1 mai 2014

Mai, le temps du muguet...

Pour moi, longtemps, le 1er mai a été la fête du travail, celle où tous les magasins étaient fermés, les transports ne circulaient pas et où les grandes centrales syndicales défilaient, ensemble. Mais pas toujours. Un jour de relâche (chômé et payé) qui inaugurait toute une série de jours fériés (8 mai, Ascension, Pentecôte) qui n'étaient pas sans perturber le rythme des jeunes enfants durant le moi de mai.
Et puis est venu le temps où mai a été associé au muguet. D'abord celui de mon jardin quand j'habitais une maison, puis, une fois revenue en ville et en appartement, celui que je voyais en vente à tous les coins de rue. 
Cette année je serai bien incapable de dire ce qu'il en a été des défilés et, douceur de l'hiver aidant, dans beaucoup de régions la petite fleur blanche était en avance. Est ce pour cela que j'en ai presque plus vu sur le net que dans les rues, accompagnés de nombreux souhaits de bonheur?

Mais au fait, pourquoi le 1er mai est il associé au muguet et au bonheur?
Petit retour aux sources... Si j'en crois notamment ce site*...
http://www.linternaute.com/actualite/societe-france/1er-mai-les-origines-de-la-fete-du-muguet-et-du-travail.shtml
... la tradition remonterait au roi Charles IX. Celui-ci en avait reçu le 1er mai 1561 et il décidât d'offrir chaque année aux dames de la cour, un brin en guise de porte-bonheur.Mais aujourd'hui on offre plus du muguet virtuel que réel. Et c'est, par certains côtés, bien dommage, car c'est une fleur qui sent très bon! 
* Mais on trouve peu ou prou la même histoire un peu partout.

mardi 29 avril 2014

"Le travail, c'est la santé... "

Une vidéo qui va de soi après le précédent billet. Mais cette fois-ci, pas de rediffusion d'un enregistrement que l'on qualifierait désormais de "clip" mais la chanson d'Henri Salvador avec, en images de fond, un certain nombre de dessins où j'ai d'ailleurs retrouvé l'un de ceux utilisés hier.

Et comme tout billet mérite quand même un minimum de travail, j'ai fait quelques recherches pour savoir quelle avait été exactement la contribution de Henri Salvador pour cette chanson: paroles? musique? paroles & musique?
Après avoir pas mal tourné et viré sur le net, voici la réponse: il a composé la musique et les paroles sont de Maurice Pon. Plus d'informations sur cette chanson sortie en 1965, ici:
http://www.lefigaro.fr/culture/2011/08/09/03004-20110809ARTFIG00320--le-travail-c-est-la-sante-d-henri-salvador.php

lundi 28 avril 2014

28 avril: journée mondiale de la santé au travail

Aujourd'hui c'est la "journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail", une journée au cours de laquelle France-Info a décidé de mettre l'accent sur un phénomène hélas de plus en plus fréquent: le "burn out". En lien avec une psychiatre, il a été établi une liste de douze questions auxquelles il convient de répondre par oui ou non. Elles sont suivies d'une brève analyse dont on peut retrouver plus d'éléments ici: http://www.francetvinfo.fr/sante/burn-out-les-douze-signes-qui-doivent-vous-alerter_572561.html
Les questions:
- Pour x raisons – changement de poste, de chef, restructuration, nouvelles missions, etc. – la personne a le sentiment de ne plus être aussi efficace au travail.
- Elle présente des troubles de l'attention, de concentration, de mémoire. Elle ne trouve pas ses mots, elle  fait des erreurs.
- Elle compense avec des horaires à rallonge pour tenter de retrouver l'efficience antérieure. En vain.
- Le repos n'est plus réparateur. Au réveil, au retour d'un week-end ou de vacances, la fatigue revient aussitôt. Les ruminations sur le travail empêchent de dormir.
- Contrairement à une dépression, la personne n'a pas "plus le goût à rien", elle n'est pas triste tout le temps, mais le travail est sa principale préoccupation.
- Elle se montre irritable, elle a des accès de colère. Elle passe facilement du rire aux larmes.
- Son entourage a beau l'alerter, elle est dans le déni par rapport à son surmenage. Elle se replie sur elle-même avec un sentiment de solitude grandissant.
- Elle souffre de maux de tête, de douleurs musculo-squelettiques, de troubles du comportement alimentaire, d'infections virales (ORL) à répétitions, de palpitations...
- Pour tenir le coup, elle a recours à des substances psychoactives (alcool, tabac, drogue).
- Elle ressent un épuisement émotionnel, renforcé par le déni de l’encadrement à l'égard de sa situation. Les  tâches se transforment en mission impossible.
- Elle a un comportement à risque, accidentogène.
- Bienveillant d’ordinaire, elle devient cynique à l’égard des "usagers" au travail (patients, clients, public, etc.). Elle travaille frénétiquement mais mécaniquement.
 Ce qu'il faut en penser:
- Une réponse positive aux cinq premiers signes doit alerter, notamment parce que le sommeil non réparateur et l'hyperactivité compensatrice au travail sont deux des trois constantes d'un syndrome d'épuisement professionnel en gestation. Tout espoir n'est cependant par perdu et il faut, dans la mesure du possible ne plus terminer une journée de travail en étant complètement épuisé, au point de ne plus pouvoir s'investir dans sa vie privée
- En cas de "OUI" jusqu'au dixième signe, le processus est hélas bien enclenché et la personne commence probablement à somatiser, en souffrant de maux physiques chroniques. A défaut d'un arrêt de travail temporaire, histoire de prendre du recul et d'enrayer le processus, il importe de commencer par accepter et reconnaître ses propres limites et apprendre à déléguer. Et aussi identifier les tâches, situations ou personnes qui créent un sentiment d’impuissance, de lourdeur, de fatigue et qui, au final, vident de toute énergie.

- Et si la réponse est "OUI" au douzième et dernier signe, il faut très sérieusement s'inquiéter car le cynisme est généralement la dernière étape avant le burn-out. Généralement, l'organisme craque en premier : zona, ulcère, accident cardio-vasculaire... Cela peut, dans les cas les plus graves, aller jusqu'à la mort par excès de travail. Mais le psychisme souffre lui aussi, au point qu'il arrive que la personne ne puisse plus tout simplement retourner travailler. La corde a rompu, l'allumette s'est consommée juqu'au bout.

mardi 14 janvier 2014

Les pompiers nantais ont de l'humour!

Les pompiers de Nantes sont, comme les autres pompiers professionnels ou bénévoles, des gens sérieux. L'une des rares professions à bénéficier d'un excellent capital sympathie auprès de toutes les catégories de population*. Ce qui ne les empêche pas de savoir faire preuve d'humour.

Alors cette année ils ont travaillé avec Aurélien Mahot, un photographe professionnel, afin d'élaborer un calendrier qui aborde sous des angles plutôt originaux certains des aspects de leur travail aux 4 coins de la ville.







Il y a là juste 5 photos**mais je ne saurais que trop conseiller d'aller voir l'intégralité des images regroupées sur le site du photographe:
 





* sauf dans certains quartiers dits "sensibles" où des con**** leur jettent des cailloux pour les empêcher d'intervenir sur certains feux
** avec de haut en bas et de gauche à droite: 
- sur le pont Eric Tabarly
- devant la grille fermée du château des Ducs de Bretagne
- en bas de la Tour de Bretagne
- en face de l'éléphant des machines de l'île
- dans le bassin de la fontaine royale

mercredi 8 janvier 2014

La cérémonie des voeux


"La"? Non, "Les" cérémonies... car il est difficile d'y échapper à cette saison. Et oui, en plus des voeux purement privés, ceux que l'on adresse de façon plus ou moins diligente durant le mois de janvier par SMS, mail ou lettre, il y a 
- les voeux semi-officiels, à savoir eux qui se regroupent le personnel au sein des entreprises ou des administrations (et certaines année la galette des rois a un peu de mal à passer)
- et les voeux officiels, ceux du représentant de l'Etat, des élus (au choix: élu de quartier, mairie, conseil général, conseil régional...)












En fait le coup d'envoi est donné par le 31 décembre au soir par le Président de la République. Il doit en être de même dans les autres pays, sauf peut-être chez les anglo-saxons qui, très souvent, vous écrivent pour le jour de Noël en vous souhaitant de bonnes fêtes.
L'application "puzzles" que j'ai sur mon iPad étant américaine, c'est probablement pour cela que durant tout le mois de décembre, le puzzle du jour portait sur ce thème avec, à chaque fois, une petite phrase en langue étrangère: anglais, italien, allemand, russe, japonais etc... Les motifs -pas toujours très beaux- étaient plus ou moins en lien avec le pays et la langue. Sur les 31 jours du mois, seuls 4 ont vraiment retenu mon attention. Ceux du présent billet.

mardi 6 août 2013

Margaret Bourke-White, photographe

Au départ, il y a eu cette affiche vue en mai dernier sur les murs du métro à la station "Arts et métiers". Le genre d'exposition qui donne envie avant que l'on ne peste "M**** c'est à Metz". La photo réalisée un peu en catastrophe n'étant pas géniale j'ai voulu en savoir plus sur cette exposition, surtout après avoir rédigé le second billet consacré à la photographie de la pause déjeuner. Et là surpriseS, en fouinant sur le net j'ai découvert que la femme glissée dans l'une des gargouilles de l'immeuble Chrysler, c'est la même que celle qui a réalisé ces deux photos:  Margaret Bourke-White (1904-1971)!
Une grande Dame de la photo qu'on ne soupçonne pas un seul instant en regardant ce portrait d'elle réalisé dans sa jeunesse... En fait c'est plus l'image d'à côté qui correspond à ce qu'a été sa vie.
Une vie de  photographe qui a choisi non pas d'immortaliser les célébrités de son temps -comme a pu le faire une autre photographe découverte en avril dernier- mais de prendre le chemin, pas évident en ce début de XXème siècle, du photo journalisme... tout en n'oubliant jamais qu'une photo peut "témoigner" tout en étant aussi, belle.
Les photos (classées sauf exception par ordre chronologique) proviennent d'un site fort bien documenté.
Quant aux éléments de sa biographie ils proviennent non pas de l'article français qui lui est consacré sur wikipedia et est très bref, mais du site anglo-saxon.
En très résumé, on peut dire qu'elle a souvent été la première: premier photographe étranger autorisé à prendre des photos de l'industrie soviétique, premier correspondant de guerre de sexe féminin, première femme autorisée à travailler dans les zones de combat, la première femme à publier sur la page de couverture du magazine Life et de surcroît sur la première couverture (le barrage de fort-Peck)!
Au fait, Bourke, c'est le nom de sa mère (une américaine d'origine irlandaise ) et White, celui de son père (un américain d'origine polonaise). Et ceci précisé, sachez que j'ai souri en apprenant qu'elle avait commencé par faire des études universitaires en ...herpétologie*, avant de se ré-orienter très vite vers autre chose et d'ouvrir à 24 ans son premier studio de photographe. Mais c'est surtout avec ses photographies d'architecture et du monde de l'industrie qu'elle s'est fait connaître** au point de devenir l'année suivante rédacteur en chef adjoint et photographe du magazine "Fortune" 
Sa réputation lui permet d'aller travailler en URSS. C'est dans ce pays qu'elle va réaliser, en 1941, des clichés de bombardement nocturnes sur Moscou... avant de s'engager au sein de l'armée de l'air américaine. C'est à ce titre qu'elle suit la remontée des troupes de l'Afrique du nord, via l'Italie, jusqu'en Allemagne dont Buchenval. Deux ans plus tard, elle est en Inde où elle assiste à la difficile séparation Inde-Pakistan. C'est à ce moment là qu'elle fait connaissance de Ganhdi.
Quelques années plus tard, face aux premières attaques de la maladie de Parkinson, elle va être obligée de se mettre en retrait de la photographie.

* oui, l'étude des grenouilles
** voir sur le site en anglais comment elle a du se battre d'abord pour qu'on accepte sa présence sur des sites industriels, puis avec les problèmes techniques.