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samedi 19 octobre 2024

Lee Miller, le film

 

Il y a quelques temps déjà que j'avais vu passer la bande annonce sur le Net. Tant le thème (j'avais découvert son travail photo et surtout la personnalité de cette femme via une série de podcasts) que l'actrice interprétant Lee Miller ne pouvaient que m'inciter à aller voir ce faux biopic. 
Oui faux biopic car dans un biopic, on part de l'enfance et on va jusqu'au décès. Or là on oublie la petite enfance et même toute la période où elle a été modèle puis travaillé avec Man Ray. De même il n'y a rien de montré quant à sa vie après son retour à Londres en 1946.
En fait, le film est conçu sous forme d'un flashback où, après une introduction centrée sur la rencontre, en 1937, entre Lee Miller et Roland Penrose (qui deviendra son second mari) il y a un saut dans le temps. On la retrouve, à la fin de sa vie en train de raconter à un journaliste ses années de guerre (entre 1940 et 1946). Elle va lui montrer les photos réalisées à cette époque là. Or ces entretiens sont une fiction puisqu'à un moment on comprend que ledit journaliste serait son fils. En réalité, ce n'est qu'après sa mort que son fils a découvert lesdites photos, ainsi que ce qu'avait vécu sa mère lorsqu'elle avait 7 ans. 
Kate Winslet s'est particulièrement investie dans ce film qui a été compliqué à réaliser et cela dès le stade de son financement. La gente masculine, qui reste majoritairement aux commandes dans l'industrie cinématographique aurait elle craint, à l'ère post "me-too", le regard féministe de Kate Miller?

jeudi 9 avril 2020

Confinement 1 - J23

Texte rédigé en juillet 2023

Le 9 avril 2020
Cette photo date très probablement de l'une des toutes premières, voire de ma 1ère visite au site de la vieille mine d'étain d'Abbaretz. Rectificatif, l'une des 1ères fois que j'y suis retournée, bien des années après y être allée avec celui qui deviendra le père de mes enfants. Mais la partie du site où on était allés était trop humide alors on s'était rabattu sur le site de l'étang juste à côté (en fait le trou de l'ancienne mine qui s'est rempli d'eau)  
En prenant cette photo j'avais en tête une image de Edouard Boubat qui illustrait un livre de Christian Bobin: une petite fille qui s'était confectionné une couronne avec une longue traîne de feuilles mortes*. 
Ce jour là, je crois que j'étais à peu près seule seule à déambuler un peu partout sur le site et notamment dans les nombreux canyons et autres ravines de "sable" blanc qui donnait à certaines parties du site un aspect lunaire. Quelqu'un semblait cependant y vivre dans une vieille caravane sans eau (mis à part celle qui coulait dans un petit ru dont les bords étaient soit irisés, soit rougeâtres) ni électricité.
Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai appris que l'eau du ru était imbuvable et que le site avait été fermé: trop dangereux à la fois à cause des éboulements imprévisibles de sable mais aussi à cause de la composition dudit sable qui contenait des résidus de métaux toxiques, lesquels étaient entrainés dans l'eau. 
La dernière fois que je m'y suis rendue, des travaux d'aménagement étaient en cours afin de le rendre en partie accessible ... avec obligation de suivre le sentier qui faisait le grand tour. Je comprends le souhait de sécuriser le site, mais craint qu'il ne perde le charme de son côté sauvage. 
*Bizarrerie de la mémoire qui m'a fait confondre "la petite fille aux feuilles mortes" avec celle qui orne la couverture de "une petite robe de fête"