- de l'une de ses filles qui s'occupe de ses papiers (sachant qu'il a de plus en plus de mal à comprendre ce qui lui est parfois demandé et aurait vite tendance à se faire "embobiner"), de son linge, de faire ses courses avec lui -car il convient désormais d'être très vigilant sur le contenu du panier- de l'emmener chez le médecin... de plus en plus souvent en urgence...
- d'une autre de ses filles qui, une fois par semaine, passe lui confectionner un vrai repas chaud et faire un peu de ménage que n'est pas autorisée à faire l'employée de maison. S'occuper aussi du pilulier en fonction des indications téléphoniques du médecin qui se fie lui même aux résultats du laboratoire...
Certes pour certains actes de la vie quotidienne, il pourrait être fait appel à des services spécialisés... en admettant qu'il en accepte le principe... et qu'après il n'y ait pas trop de conflits car il appartient à la génération des "pater familias"...
Et puis ça ne résoudra pas les problèmes majeurs: la solitude (les rares amis sont morts ou devenus invalides) et l'ennui (les programmes de télévision ne lui plaisent plus et il n'a jamais lu en dehors des faits-divers du journal) qui s'amplifient de jour en jour compte tenu des problèmes de mémoire qui deviennent de plus en plus évidents: oubli des noms, des dates, des faits, notamment lorsqu'ils sont récents. Mais pas seulement.
Ce n'est pas évident de s'apercevoir que son propre père ne connait plus votre âge car il a oublié votre année et votre mois de naissance. On se surprend alors à se poser LES questions:
- comment réagir le jour où pour lui, votre prénom renverra à un petit enfant qu'il s'attendra de voir apparaître?
Et surtout:
- combien de temps avant que le maintien à domicile devienne impossible alors qu'il sera encore réticent à l'idée d'entrer en structure?