Régulièrement il m'arrive ou de lire ou d'entendre des commentaires fâcheux vis-à-vis de ceux et celles qui perçoivent ce qui s'appelait autrefois le RMI avant qu'il ne devienne le RSA. En résumé: ce serait des assistés, des nantis par rapport à ceux qui travaillent parce que grâce à la CMU ils se feraient soigner sans débourser un centime, ils partiraient en vacances, auraient un "13ème mois", ne paieraient aucun impôt etc...
L'article paru dans la presse locale relatif à ceux qui ne demandent pas le RSA a donc retenu toute mon attention.
On y apprend notamment que "... Le département compte près de 32 000 allocataires du RSA*. Ils devraient
être bien plus nombreux. Sur trois personnes pouvant prétendre au « RSA
activité » (qui accompagne l'emploi à temps partiel), deux n'en font pas
la demande. Une personne sur trois ne fait pas appel au RSA de base
(l'ancien RMI) alors qu'elle pourrait y avoir droit. Il en va de même
avec la couverture maladie universelle (CMU)..."
Une étude est actuellement en cours afin de savoir pourquoi, parce que mine de rien faire face aux dépenses de la vie quotidienne (nourriture, eau, électricité, chauffage, assurances, habillement et...) avec 417,94€** (soit moins de 14€ par jour) quand on est seul, sans enfant, ce n'est pas du tout évident. Deux explications sont d'ores et déjà avancées:
1. "La complexité du RSA. Il ne permet pas de gérer l'intérim, il n'est pas adapté aux revenus irréguliers". Et combien de personnes cumulent les petits CDD une semaine par-ci, quelques heures par là...
2. "L'image. C'est le refus, ou la crainte, d'être rangé dans la
catégorie des pauvres, d'être étiqueté. Sans oublier ceux qui,
marginalisés, déconnectés, n'ont même plus l'idée de faire appel à la
solidarité." Et là, on est loin, très loin des "nantis" dont parlent certaines catégories de personnes qui n'imaginent pas combien il peut être épuisant physiquement et psychologiquement de survivre au jour le jour.
* Population totale de la Loire-Atlantique:près de 1,3 million d'habitants
** C'est le montant que perçoivent les personnes qui touchent une aide au logement, quel que soit le montant du loyer résiduel dont elles doivent s'acquitter
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