jeudi 30 juillet 2015

"ambulance 13 - les plumes de l'enfer" de Ordas & Mounier

Deux changements de taille pour ce 3ème et très probablement dernier cycle de la BD "Ambulance 13": Cothias ne fait plus partie de l'aventure et du coup on s'éloigne du livre éponyme qui voyait le chirurgien des armées Louis-Charles Bouteloup et Emilie Sansay, la jeune dessinatrice qu'il avait rencontrée lors de ses années d'étude, mourir ensemble, victime de l'obus lancé par la grosse Bertha  qui avait détruit l'église St Gervais le 29 mars 1918.
Du coup, cela permet à l'équipe restreinte d'aborder 2 épisodes peu connus de la guerre 14/18:
- le recours par l'armée régulière aux corps-francs dont a fait état le film - pas vu- de Bertrand Tavernier "Capitaine Conan"
- la participation d'amérindiens américains au conflit. Et cette page là est beaucoup moins connue, à la différence des amérindiens canadiens! Il suffit pour s'en convaincre de consulter l'article sur wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Anciens_combattants_am%C3%A9rindiens
Dans ces conditions, faut il en conclure que les faits décrits dans la BD sont assez proches de la réalité, à savoir que les USA ont bel et bien envoyé des régiments d'Indiens -qui n'auraient pas forcément été inscrits sur les registres officiels- en les sous-dotant de façon notoire en armement, avant de les envoyer dans des missions clairement "casse-pipe", notamment ceux qui étaient installés sur des terres convoitées par des industriels?
Une chose est certaine, encore beaucoup d'action dans cette BD, une action qui n'occulte pas les sales côtés de cette guerre qui se jouait aussi à l'arrière avec des règlements de compte entre hauts-gradés.
Et puis tout à la fin, probablement parce que le service de santé des armées s'est associé au projet, un cahier de 12 pages consacré au "Développement technique du service de santé des armées à travers ses ateliers généraux" durant la 1ère guerre mondiale
Maintenant il ne reste plus qu'à attendre septembre 2015 (au mieux) pour savoir si Bouteloup va s'en sortir car dans la dernière planche, quant il arrive enfin dans un hôpital, 20 heures après une bataille qui a vu les Cheyennes qu'il accompagnait décimés, il est plus proche de la mort que de la vie.
* Extrait du Journal d'Albert Préjean "C'était des petites équipes de gars gonflés qui s'en allaient faire des coups de main dans les lignes ennemies." Et notamment ramener des renseignements, quitte à ramener un prisonnier qui sera "interrogé"

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