Un régal. J'ai retrouvé le tableau de l'affiche qui a eu droit il y a quelques temps à une relecture pleine d'humour sur Arte dans le cadre de "A-musez moi"*. Et surtout il y avait 2 tableaux de Hooper et mine de rien, les voir pour de vrai c'est quelque chose!
Mais avant toute chose, avant d'aller voir cette exposition, la peinture américaine, je n'y connaissais pas grand chose. Maintenant guère plus, mais j'ai au moins appris que celle des années 30 se caractérise par une grande diversité puisque l'exposition montrait aussi bien:
- les natures mortes pour le moins surprenantes de Georgia O’Keeffe
- que les oeuvres néo-cubiques de Stuart Davis, qui dans New York-Paris No 3 (1931) propose un étonnant paysage urbain, à la fois destructuré et réaliste.
L'exposition est organisée autour de quelques thèmes forts comme
- "contrastes" Et effectivement il y a beaucoup de contrastes entre d'une côté la puissance industrielle et de l'autre la persistance d'un monde rural qui lui aussi fait face à des temps difficiles, notamment au début des années 30 où les vastes plaines du centre des Etats-Unis sont confrontées à la sècheresse et aux tempêtes de sable. D'où le tableau poétique mais tellement triste de Alexandre Hogue où dans "Erosion No2" sa terre ressemble au corps nu et fatigué d'une femme.
- "La Ville spectacle"
où il y a certes des images pleines de joie de vivre notamment via les scènes de rue où les cabarets sont fort nombreux... mais cela ne doit pas faire oublier la jeune femme pensive qu’Edward Hopper immortalise en retrait de la scène dans le tableau "New York Movie" (1939). Pour reprendre les mots du cahier de présentation de l'exposition: sous le vernis de frivolité et de plaisir, la solitude et l’angoisse conservaient toute leur place.
- "L’histoire revisitée "
Certains artistes évoquent aussi une histoire moins glorieuse, comme le passé esclavagiste des États-Unis
- "Cauchemars et réalité"
Avec un tableau qui m'a fort marquée, celui de "American Justice" où Joe Jones, dénonce dès 1933 les exactions racistes du Sud où les KKK était (et est encore) fort présent
L'exposition se terminait avec les années 40 avec ce constat (questionnement?) "Vers un art moderne américain" puisqu'à partir de cette période, les peintres vont se partager entre 2 courants, d'une côté ceux qui, tels Pollock, sont attirés par l’abstraction et de l'autre ceux qui en reste à un réalisme froid et dont Hopper reste le meilleur représentant.
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