le point de départ de l'enquête menée par les archéo-anthropologues de l'INRAP*: une interrogation d'un champion para-olympique sur la place que réservait autrefois la société aux corps différents: meilleure ou pire? La réponse: les corps différents n'étaient pas exclus voire éliminés d'office puisqu'on les trouve représentés sur des vases antiques, des enluminures, des tableaux...et que leurs tombes n'étaient pas à part et cela aussi loin que l'on puisse remonté dans le temps .
la valorisation du handicap chez les Mochicas* *(le handicap pouvait être considéré comme un signe selon lequel la personne était destinée à devenir chaman ) ou chez les Egyptiens (naître nain était considéré comme un cadeau des Dieux et ceux dans ce cas avaient notamment vocation à devenir des musiciens).
la création des hôpitaux psychiatriques remonte au VIIème siècle à Bagdad et les malades, là où en Europe ils étaient considérés comme les fous, en Orient ils pouvaient faire l'objet de soins de musicothérapie, de zoothérapie sans aucune considération de sexe, âge ou religion...
le rituel de l'exposition... pour les enfants n'ayant pas eu le temps d'être baptisé a perduré bien au delà de la création au XIIème siècle, de la notion de Limbes. Sauf que l'on sait maintenant que le "souffle de Dieu" durant lequel l'enfant était promptement baptisé, correspondait en réalité à l'expulsion des gaz de décomposition du corps
le cas très particulier du personnage enfoui au XIII siècle dans une salle capitulaire et dont l'étude du squelette a révélé qu'il était "spina bifida", qui plus est au niveau des cervicales, ce qui fait qu'il était probablement tétraplégique, ce qui ne l'avait pas empêché d'atteindre la fonction suprême au sein de l'abbaye, celle de chanoine, seules les personnes ayant exercé ces fonctions pouvant être ensevelies dans la salle précitée.
Quelques éléments de conclusion: si en Chine et en Afrique, le handicap est un sujet tabou, dans les autres pays, les handicapés physiques ne sont pas mis au "rebut" isolés dans les cimetières et leurs corps bénéficiant des mêmes rituels (comme dans chez les chrétiens, celui de la pierre qui évite l'apparition du rire sardonique) mais cela ne vaut que lorsque la société va bien. Sinon, les faibles, malades et infirmes paient un lourd tribut. Dernier exemple en date en France, les malades mentaux durant la seconde guerre mondiale.
* INRAP: Institut National Recherche Archéologique Préventive
** https://fr.wikipedia.org/wiki/Moche_(culture)
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