Rappelez-vous, à la fin de l'épisode précédent, aux premières neiges, la plupart des hommes -dont les frères Latulippe dont Marie avait été très proche- étaient repartis dans les bois pour exercer le métier de trappeurs. Et la tante de Félix, le défunt mari de Marie, finissait par lui poser la question fatidique: "tu ne serais pas enceinte par hasard?"
Oui, Marie est enceinte. Serge va le lui confirmer. De qui, ça c'est une autre histoire dont Marie se moque pas mal tant elle est heureuse "d'être en famille", elle que le médecin avait déclarée stérile. Ainsi commence une nouvelle série de mini "révolutions" dans la Paroisse de Notre-Dame des Lacs. D'autres vont la suivre...
Réjean le curé se réfugie chez Noël, l'athée, parce qu'il traverse une "crise de foi". Il se remet en s'investissant à fond dans la construction du bateau de Noël avant de discuter pied à pied avec les paroissiennes venues le solliciter pour qu'il continue à dire la messe et confesser. Oui, il restera en poste mais en "officiant" moins. Ce qu'ont du mal à accepter les soeurs Gladu, dont l'une avait déjà un peu perdu la tête depuis qu'un ourson l'avait léchée... d'une manière inhabituelle. Elles vont assumer cette nouvelle d'une manière assez originale.
Et puis il y a le doux et timide Alcide, le cordonnier qui avoue en public son amour pour Héloïse, laquelle n'a pas forcément envie de se marier... et encore moins de voir rappliquer un curé peu tolérant, comme l'était le prédécesseur de Réjean.
Enfin il y a les mères, celles qui m'ont le plus touchée. Après un gros coup de blues du départ des hommes, elles ont pris conscience que leurs filles sont devenues des femmes. Comme elles. Mais elles ne renoncent pas et décident, après avoir confié la garde de leurs petits à leurs grandes filles et à Marie, de descendre pendant 2 jours et une nuit, "en gang", au gros bourg voisin pour acheter des tissus afin de se faire de jolies robes comme quand elles étaient jeunes.
Et c'est tout? Oui! On pourrait dire que le contenu est "léger". C'est vrai qu'il ne se passe pas grand chose mais les auteurs savent croquer en quelques vignettes joliment colorisées les ombreuses activités des habitants . Du coup ça reste toujours aussi agréable à regarder... et à lire. Car pour le "parler" québecois Loisel et Tripp ont fait appel à Jimmy Beaulieu afin d'adapter les textes. Et ça donne un texte savoureux. Voir par exemple les propos tenus en off (et pour cause) par le défunt mari de Marie qui conclut l'histoire ainsi: " Marie, ma belle Marie, il s'en est passé des affaires à Notre-Dame depuis que je suis parti. Quand je pense qu'il y a pas deux ans d'ça... Quand j'vois tout ce chambardement, toute cette partie de brasse-camarade... un village p'd'maire, pis à peine de curé, pis des femmes Charleston... pis toi qui es en famille. Quand même Marie, quelle drôle d'histoire. Mais rendu là ma belle, j'vas t'dire que j'trouve ça ben correct pour toi."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire