Que sont les lourds nuages gris pour se coucher sur nos coteaux.
Je ne sais pas pourquoi le vent s´amuse dans les matins clairs
A colporter les rires d´enfants, carillons frêles de l´hiver.
Je ne sais rien de tout cela, mais je sais que je t´aime encore
Je ne sais pas pourquoi la route qui me pousse vers la cité
A l´odeur fade des déroutes, de peuplier en peuplier.
Je ne sais pas pourquoi le voile du brouillard glacé qui m´escorte
Me fait penser aux cathédrales où l´on prie pour les amours mortes.
Je ne sais rien de tout cela, mais je sais que je t´aime encore
Je ne sais pas pourquoi la ville m´ouvre ses remparts de faubourgs,
Pour me laisser glisser, fragile sous la pluie, parmi ses amours.
Je ne sais pas pourquoi ces gens pour mieux célébrer ma défaite,
Pour mieux suivre l´enterrement, ont le nez collé aux fenêtres.
Je ne sais rien de tout cela, mais je sais que je t´aime encore.
Je ne sais pas pourquoi ces rues s´ouvrent devant moi, une à une,
Vierges et froides, froides et nues, rien que mes pas et pas de lune.
Je ne sais pas pourquoi la nuit, jouant de moi comme guitare,
M´a forcé à venir ici pour pleurer devant cette gare.
Je ne sais rien de tout cela, mais je sais que je t´aime encore
Je ne sais pas à quelle heure part ce triste train pour Amsterdam
Qu´un couple doit prendre ce soir, un couple dont tu es la femme.
Et je ne sais pas pour quel port part d´Amsterdam ce grand navire
Qui brise mon cœur et mon corps, notre amour et mon avenir.
Je ne sais rien de tout cela, mais je sais que je t´aime encore,
Mais je sais que je t´aime encore
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire