On a tous vu un jour ou l'autre l'une de ces annonces dont on se demande si celui ou celle qui l'a rédigée avait conscience:
- qu'elle était tellement truffée de fautes d’orthographe qu'il y avait fort à craindre que le produit proposé ait plus d'un vice caché
- qu'il était tellement moche et/ou abimé et/ou kitch que ça sentait l'entourloupe ou la blague à 100 mètres à la ronde.
Du coup, le rire généré à la lecture de l'annonce avait vite fait d'inciter à cataloguer le site parmi ceux qui ne sont pas fiables. Erreur, grave erreur, que vient contredire un article paru dans le journal "Le Monde"
On y apprend:
- qu'en octobre 2012, soit à peine six ans après sa création, Leboncoin.fr est devenu selon Médiamétrie, le
deuxième site le plus populaire en France si on se réfère au temps qui lui est consacré: 2 heures et
15 minutes en moyenne par internaute et par mois! Il dépasse Google (1h48) MSN (1h41) Youtube (1h24) et Ebay (0h49). Seul réel concurrent hors d'atteinte: Facebook (5 h 26)
- que 3,6 millions de Français vont y faire un tour chaque jour, 800 000 de plus que Wikipédia!
Selon la journaliste qui a rédigé l’article, le succès s'explique par 3 phénomènes:
- la simplicité de l'outil
Leboncoin.fr est gratuit pour les particuliers, simple et 100% français... si l'on se fie au ".fr". En fait le système a été imaginé par un informaticien suédois avant que le principe soit racheté par un groupe... norvégien qui en a "exporté" le système de part le monde. L'outil, quel que soit le pays, reste simple: pas d'inscription nécessaire, une navigation minimale, une carte qui oriente dès la page d'accueil
vers une zone géographique afin de voir défiler les annonces. Et surtout une devise implicite "Il y a sûrement à côté de chez vous quelque chose qui vous convient." bien éloignée de ce que pourrait être celle de Ebay: Votre objet se trouve quelque part dans le monde et nous allons vous aider à le trouver"
- la primauté accordée à la confiance
Un vendeur s'inscrit, même sous pseudo ou avec son simple prénom... ce qui n'empêche pas les acheteurs de vérifier la réalité de l'échange par un contact direct via téléphone ou
de visu avant de conclure une transaction, le plus souvent près de chez eux.
- l'émergence de nouvelles pratiques de consommation où l'on se passe d'intermédiaires pour trouver un ou plusieurs (co)locataires, un travail, acheter ou vendre un bien, même immobilier. Quitte à se lancer dans des choses inhabituelles qui font petit à petit l'objet de rubriques spécifiques comme: les chaussures d'occasion ou le vin ou les produits gastronomiques (existant) ou le co-voiturage ou les "nounous" (à venir)
A terme, in n'est d'ailleurs pas impossible que ce site devienne une sorte d'argus permettant de se faire une idée de la valeur de choses aussi diverses qu'un stère de bois, une botte de foin, un chapeau de cheminée ou une voiture à l'état de ferraille!
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire