Le 3ème tome vient de sortir et à ce jour il n'y a guère de critiques de parues sur le net. Je serai donc l'une des premières a en parler. Ce qui n'est pas forcément évident. Mais avant toute chose voici un bref résumé inspiré de la 4ème de couverture. Le sous-lieutenant Charles-Louis Bouteloup, un médecin, et ses ambulanciers, des hommes aux parcours divers avant d'avoir été incorporés, sont désormais rattachées les brigades commandées par le lieutenant-colonel Emile Driant. Ils vont très vite se retrouver en première ligne dans le cadre de la bataille de Verdun. A l'arrière, les choses vont mal pour soeur Isabelle.
Désormais l'action va se passer entre février 1916 et août de la même année. On suit en parallèle les aventures de Bouteloup qui reçoit un message de soeur Isabelle de la part d'un messager étonnant, un jeune correspondant américain venu avec sa machine à écrire et un appareil photo d'un nouveau genre (sans plaque en verre mais avec une pellicule sensible) afin de témoigner du conflit et inciter ses compatriotes à s'engager afin de remercier les Français qui s'étaient engagés aux côtés des Américains du temps de la guerre d'Indépendance. Une guerre qui vient de franchir un nouveau cap* dans la violence avec un glissement dans les choix militaires puisque Foch a désormais plus la cote que Joffre et que l'aviation est de plus en plus présente.
Une guerre où les civils s'engagent aussi comme Emilie, la jeune artiste peintre à qui Bouteloup fait passer, via des permissionnaires, des lettres qui décrivent, sans être censurées, la réalité de la vie au front. Elle reçoit la visite de Marie Curie qui espère bien réaliser la machine mobile à même de faire des radiographies qui faciliteraient la prise en charge des blessés sur le front.
A l'arrière il y a aussi Lorraine, la jeune soeur de Bouteloup qui essaye de plaider la cause de son frère auprès du jeune homme qui a témoigné contre lui parce qu'il lui a sauvé la vie... sans pouvoir sauver sa main, lui qui se destinait à une carrière de pianiste avant de se consoler en s'orientant vers l'aviation. Et le père de Lorraine et de Charles-Louis qui, autrefois si dur, s'inquiète fort pour son fils.
Enfin il y a soeur Isabelle, dont on apprend quelques brides du passé et dont l'avenir semble bien compromis, notamment parce que née en Lorraine, elle reste malgré tout une Allemande et qu'en voulant sauver Charles-Louis, elle s'est en partie condamnée. Il ne fait aucun doute que Clémenceau veut faire un exemple et rien ne prouve que Charles-Louis rappelé du front pour lui faire passer une visite médicale avant qu'elle ne soit exécutée arrivera à la sauver.
* Page 10, en quelques phrases les auteurs traduisent bien l'atmosphère: "En principe, Jules Siméon, dit l'Ecaille, a l'orgueil d'afficher son mépris du danger... Quand on a affronté les apaches de Ménilmontant et les bouchers des Halles, on ne craint plus grand chose. Et bien, si! Les dents dans la manche, le nez dans la glaise, la vessie en débâcle et les genoux absents, il a la trouille, la verte, la moche, l'élémentaire..."
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