ça faisait des années que je n'avais pu lu du Philippe Delerm... Probablement au début des années 2000 puisqu'il s'agissait du livre "le portique" qui m'avait mise un peu mal à l'aise. Sans doute parce qu'il anticipait de quelques années ce que j'allais vivre.
Là je voulais offrir "La 1ère gorgée de bière.." à une personne qui ne le connaissait pas . Impossible de le retrouver, alors j'ai opté pour quelques poches bâtis sur le même principe que l'ouvrage qui a rendu son auteur célèbre. Et elle re-feuilletant celui-ci je suis tombée sur ce passage qui m'a tout particulièrement parlé puisque j'ai 60 ans.
L'extrait:
"A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi: on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut-être le moment pour essayer de garder le meilleur: une goutte de nostalgie s'infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors on reste léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n'est pas à jouer; il n'y a pas de temps à perdre..."
jeudi 2 mai 2019
Un livre - un extrait: "le trottoir au soleil" de Philippe Delerm
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