Georges, c'est mon grand-père paternel. Il est né à
la fin du 19ème siècle et mort quelques années avant ma naissance.
Etre plus précise, j'en suis incapable, mon père que j'avais interrogé à son sujet (quelques années avant que lui-même il ne décède) était incapable de se rappeler de ses dates de naissance et de décès. En fait il parlait peu de lui au delà de certains souvenirs qui l'avaient marqué. Il évoquait régulièrement un "détail" quant à son décès. Il se rappelait fort bien, avoir rasé son père (moins d'une heure avant sa mort) et l'avoir coupé -en ce temps là les rasoirs électriques étaient rares- et constaté alors que son sang était comme "décomposé", comme si la mort faisait déjà son chemin.
Georges est le premier, dans la famille "proche", d'une longue série de décès liés à cette maladie dont, dans les années 50, on n'avait quasi aucune chance d'en réchapper. A l'époque, quel que soit le type de cancer, il était souvent détectée tardivement, lorsque les métastases avaient colonisé tout le corps, parce que les malades tardaient à consulter pour certains troubles qui désormais alertent: une lésion de peau qui évolue mal, une grosseur dans le sein, une toux qui persiste, des troubles digestifs...
Le cancer était une maladie tabou qu'on refusait de nommer préférant parler de "longue et douloureuse maladie"
Etre plus précise, j'en suis incapable, mon père que j'avais interrogé à son sujet (quelques années avant que lui-même il ne décède) était incapable de se rappeler de ses dates de naissance et de décès. En fait il parlait peu de lui au delà de certains souvenirs qui l'avaient marqué. Il évoquait régulièrement un "détail" quant à son décès. Il se rappelait fort bien, avoir rasé son père (moins d'une heure avant sa mort) et l'avoir coupé -en ce temps là les rasoirs électriques étaient rares- et constaté alors que son sang était comme "décomposé", comme si la mort faisait déjà son chemin.
Georges est le premier, dans la famille "proche", d'une longue série de décès liés à cette maladie dont, dans les années 50, on n'avait quasi aucune chance d'en réchapper. A l'époque, quel que soit le type de cancer, il était souvent détectée tardivement, lorsque les métastases avaient colonisé tout le corps, parce que les malades tardaient à consulter pour certains troubles qui désormais alertent: une lésion de peau qui évolue mal, une grosseur dans le sein, une toux qui persiste, des troubles digestifs...
Le cancer était une maladie tabou qu'on refusait de nommer préférant parler de "longue et douloureuse maladie"
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