Jean-Yves avait une sacré carrure. Au sens propre (plus de 115kgs pour 1m73) comme au sens figuré.
Lorsque j'avais 12 ans (il en avait alors 20), pour se défouler physiquement entre 2 révisions pour ses examens de faculté, il m'avait tenue debout en équilibre sur ses mains, une sensation flippante et enivrante à la fois. Au fil des ans, aux muscles s'étaient ajoutés les kilos du bon vivant amateur de plats fins accompagnés de bon crus. Mais il était resté très sportif: ceinture noire de judo, 4ème ou 5ème dan mais aussi arbitre dans cette même discipline. Un homme de caractère -il ne faisait pas bon lui faire un coup bas- en qui j'avais entièrement confiance et qui, grâce à son humour, était l'un des très rares à pouvoir me "chahuter" sans que je lui en tienne rigueur.
Il aura fallu moins d'un an pour qu'un cancer de la vessie* découvert au cours de l'été 2004 l'envahisse et ait le dessus sur celui qui se sera battu, aux dires de ses médecins, comme un lion. Jean-Yves a été vaincu en mai 2005, quelques mois après avoir fêté ses 54 ans.
Cela je m'y attendais dès le départ car, quelques semaines après l'annonce de son cancer, un proche (autre que sa femme) s'était débrouillé pour qu'un tiers ait accès à son dossier médical et lui communique le pronostic: survie estimée à 3/4 mois (ce type de cancer est très rarement guéri car il est souvent découvert trop tard).
Même si Jean-Yves tiendra le double, et que ce proche, qui avait cru bien faire en me tenant au courant -sans cependant prévenir l'intéressé ni même la femme de celui-ci- est désormais décédé je lui en veux encore beaucoup car, pendant plus de 6 mois j'ai du mentir, Jean-Yves, à sa femme, à mes parents (dont ma mère qui l'adorait) à ses enfants. Il a fallu prendre de ses nouvelles, en donner, le laisser lancer des projets ambitieux -qui compliqueront la succession- ... en sachant qu'il perdrait la bataille. J'en veux aussi beaucoup à ce toubib qui a profité de ses "amitiés" franc-maçonniques dans milieu pour consulter le dossier médical (de quelqu'un qui n'était pas son patient!) et en partager le contenu... en oubliant le sacro-saint secret médical
* Un cancer, fréquent chez les fumeurs, mais cela faisait plus de 20 ans qu'il avait arrêté la cigarette.
Seule autre piste, sa proximité pendant des années avec un four à pain, celui là même où il a enfourné des pizzas avant de se devenir un commercial multi-carte qui circulait sur toute la France.
Lorsque j'avais 12 ans (il en avait alors 20), pour se défouler physiquement entre 2 révisions pour ses examens de faculté, il m'avait tenue debout en équilibre sur ses mains, une sensation flippante et enivrante à la fois. Au fil des ans, aux muscles s'étaient ajoutés les kilos du bon vivant amateur de plats fins accompagnés de bon crus. Mais il était resté très sportif: ceinture noire de judo, 4ème ou 5ème dan mais aussi arbitre dans cette même discipline. Un homme de caractère -il ne faisait pas bon lui faire un coup bas- en qui j'avais entièrement confiance et qui, grâce à son humour, était l'un des très rares à pouvoir me "chahuter" sans que je lui en tienne rigueur.
Il aura fallu moins d'un an pour qu'un cancer de la vessie* découvert au cours de l'été 2004 l'envahisse et ait le dessus sur celui qui se sera battu, aux dires de ses médecins, comme un lion. Jean-Yves a été vaincu en mai 2005, quelques mois après avoir fêté ses 54 ans.
Cela je m'y attendais dès le départ car, quelques semaines après l'annonce de son cancer, un proche (autre que sa femme) s'était débrouillé pour qu'un tiers ait accès à son dossier médical et lui communique le pronostic: survie estimée à 3/4 mois (ce type de cancer est très rarement guéri car il est souvent découvert trop tard).
Même si Jean-Yves tiendra le double, et que ce proche, qui avait cru bien faire en me tenant au courant -sans cependant prévenir l'intéressé ni même la femme de celui-ci- est désormais décédé je lui en veux encore beaucoup car, pendant plus de 6 mois j'ai du mentir, Jean-Yves, à sa femme, à mes parents (dont ma mère qui l'adorait) à ses enfants. Il a fallu prendre de ses nouvelles, en donner, le laisser lancer des projets ambitieux -qui compliqueront la succession- ... en sachant qu'il perdrait la bataille. J'en veux aussi beaucoup à ce toubib qui a profité de ses "amitiés" franc-maçonniques dans milieu pour consulter le dossier médical (de quelqu'un qui n'était pas son patient!) et en partager le contenu... en oubliant le sacro-saint secret médical
* Un cancer, fréquent chez les fumeurs, mais cela faisait plus de 20 ans qu'il avait arrêté la cigarette.
Seule autre piste, sa proximité pendant des années avec un four à pain, celui là même où il a enfourné des pizzas avant de se devenir un commercial multi-carte qui circulait sur toute la France.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire