Il y a quelques jours le hasard a voulu que je parle avec une collègue de ceux et celles qui nous ont quittés, bien avant l'âge de la retraite. Voici donc quelques histoires tristes dont j'aurais aimé qu'elles ne se soient jamais déroulées.
Il y avait Anne...
Anne avait voulu ardemment ce second enfant dont, pour différentes raisons, la grossesse était très suivie par des spécialistes du CHU. Un soir au début du mois de décembre, le père de l'enfant a trouvée Anne, alors enceinte de 7 mois, dans le coma. Des examens qui sont pratiqués d'ordinaire plus tard durant la grossesse ont alors révélé que le bébé avait généré très tôt des anticorps qui avaient détruit, sans espoir de guérison, le foie d'Anne. Moins de deux jours plus tard, l'enfant a pu être sauvé lors de l'accouchement provoqué bien avant terme, mais pas Anne qui est morte quelques heures après, sans avoir jamais repris connaissance.
Quelques années auparavant, il y avait eu Isabelle
En revenant d'un congé parental j'avais appris son cancer. Via des collègues je suivais l'évolution de la maladie qui la rongeait, avec notamment des métastases au cerveau qui, par moments, la rendaient complètement "absente" au point de se perdre, de ne plus reconnaître ceux qu'elle avait côtoyés pendant des années. Le pire était à venir: dans la messe suivie d'un vin d'honneur qu'elle et sa famille, très croyantes, organisèrent quelques semaines avant son décès afin qu'elle puisse faire ses adieux à tous ceux et celles à qui elle tenait. Ceux des collègues qui, croyants ou athées, y allèrent en revinrent dans l'état que l'on devine.
Il y avait Anne...
Anne avait voulu ardemment ce second enfant dont, pour différentes raisons, la grossesse était très suivie par des spécialistes du CHU. Un soir au début du mois de décembre, le père de l'enfant a trouvée Anne, alors enceinte de 7 mois, dans le coma. Des examens qui sont pratiqués d'ordinaire plus tard durant la grossesse ont alors révélé que le bébé avait généré très tôt des anticorps qui avaient détruit, sans espoir de guérison, le foie d'Anne. Moins de deux jours plus tard, l'enfant a pu être sauvé lors de l'accouchement provoqué bien avant terme, mais pas Anne qui est morte quelques heures après, sans avoir jamais repris connaissance.
Quelques années auparavant, il y avait eu Isabelle
En revenant d'un congé parental j'avais appris son cancer. Via des collègues je suivais l'évolution de la maladie qui la rongeait, avec notamment des métastases au cerveau qui, par moments, la rendaient complètement "absente" au point de se perdre, de ne plus reconnaître ceux qu'elle avait côtoyés pendant des années. Le pire était à venir: dans la messe suivie d'un vin d'honneur qu'elle et sa famille, très croyantes, organisèrent quelques semaines avant son décès afin qu'elle puisse faire ses adieux à tous ceux et celles à qui elle tenait. Ceux des collègues qui, croyants ou athées, y allèrent en revinrent dans l'état que l'on devine.
Et puis début 2008, il y a eu Nicole, qui se donnait à fond dans son travail et qui, heureuse d'être devenue grand-mère, attendait avec hâte d'être à la retraite pour se consacrer à sa petite fille. Un week-end, son dernier enfant qui vivait encore avec elle l'a découverte inconsciente près de l'aspirateur qui ronronnait comme un gros chat. La médecine a ses limites, notamment en cas d'AVC. Elle n'a rien pu faire pour Nicole dont nous avons découvert l'un des jardins secrets lors de son enterrement. Ses enfants ont en effet fait savoir que, plus que des fleurs, il était préférable d'envoyer des dons à l'association "Kokopelli"
qui oeuvre pour la biodiversité et de la préservation des semences. Un beau symbole chargé à la fois de souvenir et d'avenir. Tout comme ces histoires où vie et mort se mêlent comme l'ombre et la lumière.
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