Il y avait le jazz qu'il écoutait sur des vinyles
d'abord, puis sur des CD qui parfois contenaient ce dont raffolent les
musiciens de jazz, les "alternative takes". S'y ajoutait le jazz qui
passait sur FIP, notamment entre 19h30 et 21H00*. Je serais bien en peine de
dire combien de gravures il a pu posséder... avant d'en revendre beaucoup quand
ses goûts ont évolué puisque, quelques années après que je sois partie, c'est
l'opéra qui a eu ses faveurs.
Bien sur il y avait les concerts. Je me rappelle
notamment 2 d'entre eux:
- l'un des derniers donnés par Miles
Davis en France. Il connaissait suffisamment l'artiste pour me dire que ce
n'était pas la peine d'espérer le moindre rappel. Et effectivement, alors que
nous rentrions à pied, nous avons été dépassés par la star qui regagnait en
voiture son hôtel.
- un autre donné par des musiciens locaux, au fin
fond de la campagne normande. J'avais attrapé mal aux fesses à force de rester
assise sur des bancs particulièrement inconfortables.
Et puis les partitions, regroupées
dans de gros recueils achetés dans des librairies spécialisées à Paris... ou
sous forme de feuilles volantes car dénichées sur le net. Il y en avait
partout!.. ou presque. C'est grâce à elles que j'avais appris que les musiciens
américains se réfèrent à un mode de notation très proche de celui utilisé en
Allemagne (avec A, B, C etc ) qui n'a rien à voir avec le "do, ré,
mi..." de mes années collège
Il y avait aussi les livres autour du jazz,
notamment ceux avec des photos de Jean-Pierre Leloir, le seul dont je me
souvienne après toutes ces années passées loin de la maison. Les photos,
parlons en! Il y avait les posters qu'il avait acheté ou que je lui avait
offert.
J'avais une tendresse particulière pour celui de Charlie Parker**, au point de l'avoir fait restaurer et encadrer car il avait beaucoup souffert après être passé d'appartement en appartement en étant juste punaisé sur les murs. Il faut dire que l'histoire de Charlie -que Clint Eastwood a mise en film- est particulièrement émouvante, tout comme l'est celle de Billie Holliday. Et j'ai toujours trouvé géniale l'idée de l'auteur de ce poster, de représenter le saxophone que Charlie, que l'on surnommait "The Bird" par justement toute une envolée d'oiseaux.
J'avais une tendresse particulière pour celui de Charlie Parker**, au point de l'avoir fait restaurer et encadrer car il avait beaucoup souffert après être passé d'appartement en appartement en étant juste punaisé sur les murs. Il faut dire que l'histoire de Charlie -que Clint Eastwood a mise en film- est particulièrement émouvante, tout comme l'est celle de Billie Holliday. Et j'ai toujours trouvé géniale l'idée de l'auteur de ce poster, de représenter le saxophone que Charlie, que l'on surnommait "The Bird" par justement toute une envolée d'oiseaux.
Le poster de Miles, c'était une autre histoire,
une manière de se rappeler que s'il avait appris à jouer de la trompette,
c'était à cause de lui. En plus je trouvais la posture de ce trompettiste très
en adéquation avec l'attitude qu'il avait régulièrement avec son public, au
point de régulièrement jouer ... en lui tournant le dos. Je n'avais pas osé
offrir une reproduction de cette photographie qui me plaisait tant car Miles
ressemblait fort aux représentations de sorciers africains... ce qu'il était un
peu à sa manière
**
Dessiné par un artiste polonais: Waldemar Swierzy
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