Drôle de titre pour un drôle de billet qui ne comprendra que quelques photosissues du copieux catalogue* qui complète les explications fournies lors de l'exposition (laquelle fermera ses portes le 1er septembre 2013) et un extrait du document de présentation**. On y apprend que:
"...Si la critique moderne a fait avant tout de Rodin un modeleur et un
homme du plâtre, ses contemporains avaient vu en lui le dominateur de la
pierre devant lequel « le marbre tremble ». (..) les marbres de Rodin, loin d’être conventionnels (...) donnent vie et forme à l’âme moderne, « cette psyché
disloquée, brutale et délicate, fougueuse et lasse, négatrice et
fervente ». Non content de faire jouer son sens de la synthèse
plastique, Rodin sait animer un matériau classique voué, a priori, à
l’immobilité. La chair, que les sculpteurs s’attachent à représenter
depuis l’Antiquité, devient avec lui plus vivante que jamais.
(...) Le marbre est aussi considéré comme le matériau le plus
proche de la chair : dur et froid, il doit acquérir souplesse et chaleur
en se transmuant sous le ciseau de l’artiste, montrant par là-même la
virtuosité de ce dernier et sa capacité à transformer la matière.
Cependant, comme la plupart de ses contemporains, Rodin a fait appel dès
le début de sa carrière à des praticiens, et néanmoins ses marbres sont
très bien identifiés et son « style », en particulier son utilisation
du non finito, constitue une marque de fabrique, imitée par
d’autres artistes. Il travaille par ailleurs à une époque où, justement,
on se détourne de la « pratique » pour revenir à la taille directe. (...) Rares sont les ouvrages consacrés aux marbres de Rodin, et
le catalogue de l’exposition viendra combler une importante lacune en
faisant, notamment, découvrir la fabrique du marbre (fournisseurs,
praticiens…) sous un angle peu étudié jusqu’alors."
- "L'éternelle idole" qui donne très envie de revoir une sculpture proche de Camille Claudel "Sankoutala"
- "Jeune mère à la grotte"... un groupe sur lequel je m'interroge beaucoup sur la manière dont Rodin a pu sculpter l'arrière du marbre, là où il n'avait aucun recul
Deux "dos" très sensuels:
-" La Faunesse à genoux" dont il vaut mieux ignorer le visage
- "La Danaïde ou la Source"
Deux visages:
- "L'Aurore" qui émerge à peine de la gangue de marbre
- " Rose Beuret": une simple blanchisseuse qui lui servit plusieurs fois de modèle, lui donna un fils, surveilla les terres et les plâtres de son atelier lorsqu'il était absent... en résumé fut sa compagne pendant 53 ans et qu'il n'épousât que quelques semaines avant sa mort en février 1917, 9 mois avant que lui même ne disparaisse.
* d'où la piètre qualité de certaines images, le couvercle de l'appareil ayant eu du mal a être refermé** http://www.musee-rodin.fr/fr/exposition/rodin-la-chair-le-marbre
2 commentaires:
Il y a, effectivement, devant les marbres de Rodin, l'étrange sentiment que l'on a bien à faire à de la pierre mais que ce sont aussi des corps bien réel que l'on pourrait toucher de façon fort sensuelle.
J'ai eu aussi cette impression devant des marbres d'autres sculpteurs... mais, autant qu'il m'en souvienne pas devant des bronzes... sauf peut-être la chaussure de Montaigne ;-)
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