mardi 1 mars 2011

"les collines rouges" de Dodo & Ben Radis

Ces deux auteurs là, je ne les connaissais pas avant le printemps dernier où un blogueur qui avait rapproché "Lulu, femme nue" de Etienne Davodeau de ce roman/BD, m'avait incitée à l'acheter. Puis à le dévorer pour comprendre ce qui avait bien pu se passer et que taisait la plupart des commentateurs. Ce que je ne ferai pas. Voici donc une sorte de résumé de ce livre où la part consacrée à la bande dessinée est vraiment minoritaire, c'est pourquoi il n'y aura que deux dessins pleine page pour illustrer ce billet.

"les collines rouges", c'est l'histoire d'Elise qui part en plein hiver s'installer (ou plutôt s'enterrer) en Provence, dans un cabanon au milieu des vignes, avant, l'été venu, de renaître petit à petit, notamment après sa rencontre avec Chris. Mais le bonheur est un mot qui n'existe pas pour elle car après un fait-divers atroce (le viol et le meurtre d'une petite fille) Suzanne que tous croyaient morte réapparaît. Elise et Suzanne disparaîtront à jamais quelques mois après le procès.

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi désespérant, à l'opposé de l'histoire de Lulu. Sans doute est-ce pour cela qu'il m'a fallu autant de temps pour l'achever. Mais il est vrai que je connaissais la fin de l'histoire puisque j'avais feuilleté la seconde moitié et surtout lu les dernières pages qui ne m'ont qu'à moitié surprise car la fin de l'histoire -à la fois horrible et très poétique- est d'une certaine manière inscrite dans l'extrait qui suit:

"(...) Cela fait bientôt huit mois que je suis là. Aujourd'hui une question a cavalé toute la journée dans ma tête. Ce soir, elle y trotte encore/ et si je passais ma vie en prison? Curieusement, cette idée ne m'effraie pas. Enfin, c'est ce que je ressens maintenant mais si ça devait arriver, vraiment se produire, peut-être aurai-je peur. Pour le moment, ma seule vrai peur, celle qui me tracasse sans me laisser de répit, est de rentrer à la maison. Je veux dire chez Henri. Chez eux. Dans le nouvel appartement. Et ce n'est pas le lieu qui me fait le plus peur. C'est moi dans ce lieu. Avec eux.(...)"

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