Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi désespérant, à l'opposé de l'histoire de Lulu. Sans doute est-ce pour cela qu'il m'a fallu autant de temps pour l'achever. Mais il est vrai que je connaissais la fin de l'histoire puisque j'avais feuilleté la seconde moitié et surtout lu les dernières pages qui ne m'ont qu'à moitié surprise car la fin de l'histoire -à la fois horrible et très poétique- est d'une certaine manière inscrite dans l'extrait qui suit:
"(...) Cela fait bientôt huit mois que je suis là. Aujourd'hui une question a cavalé toute la journée dans ma tête. Ce soir, elle y trotte encore/ et si je passais ma vie en prison? Curieusement, cette idée ne m'effraie pas. Enfin, c'est ce que je ressens maintenant mais si ça devait arriver, vraiment se produire, peut-être aurai-je peur. Pour le moment, ma seule vrai peur, celle qui me tracasse sans me laisser de répit, est de rentrer à la maison. Je veux dire chez Henri. Chez eux. Dans le nouvel appartement. Et ce n'est pas le lieu qui me fait le plus peur. C'est moi dans ce lieu. Avec eux.(...)"
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