Aujourd'hui, à cause d'une petite mention sur Facebook relative aux personnes dont les mères sont décédées tôt, aux femmes qui ont perdu un enfant in utéro ou en bas âge, ou qui n'arrivent pas à concevoir et espèrent beaucoup de l'adoption... il m'est revenu en mémoire quelques histoires de travail relatifs à des enfants dits de la DDASS, (en réalité des pupilles de l'Etat) et de leurs parents.
Il y avait tout d'abord le courage de ces mamans qui, alors qu'elles auraient pu faire un autre choix, ont mené leur grossesse à terme en sachant qu'elles ne verraient pas grandir ce bébé là qu'elles ont confié à l'ASE* afin qu'il puisse trouver une famille capable de lui donner l'amour dont elles se sentaient incapables d'offrir.
Et puis il y avait le travail des équipes qui dans les maternités accueillaient les mamans désirant accoucher sous "X". Sans être jugées, les mamans étaient incitées à laisser quelques éléments pour plus tard, quand l'enfant serait assez grand pour en prendre connaissance. Parfois ce n'était qu'un petit vêtement, celui que la maman avait acheté avant de venir à la maternité et dont le bébé avait été revêtu juste après sa naissance. Ou bien encore une peluche. Parfois le PV d'abandon précisait que le prénom avait été choisi par la maman parce qu'elle l'aimait. Il arrivait aussi qu'elle laisse une lettre.
Et puis il y avait le travail des équipes qui dans les maternités accueillaient les mamans désirant accoucher sous "X". Sans être jugées, les mamans étaient incitées à laisser quelques éléments pour plus tard, quand l'enfant serait assez grand pour en prendre connaissance. Parfois ce n'était qu'un petit vêtement, celui que la maman avait acheté avant de venir à la maternité et dont le bébé avait été revêtu juste après sa naissance. Ou bien encore une peluche. Parfois le PV d'abandon précisait que le prénom avait été choisi par la maman parce qu'elle l'aimait. Il arrivait aussi qu'elle laisse une lettre.
Même si les accouchements sous "X" étaient rares en Loire-Atlantique (une petite dizaine par an) assez vite certaines équipes avaient pris l'habitude de prendre en prendre en photo ces petits bébés au moment du premier biberon, du premier bain... afin de commencer à constituer le début d'un album photo. Cet album était complété par les familles d'accueil, toujours les mêmes car il n'est pas facile de prendre en charge un si jeune enfant d'à peine 8 jours en sachant que deux (ou au plus trois) mois plus tard il partirait chez ceux qui deviendraient très probablement ses parents d'adoption**. Des familles d'accueil qui savaient prendre la juste distance pour que l'enfant se sente bien, aimé, tout en laissant, le moment venu, sa place à la famille d'adoption.
Et puis il y avait les familles adoptives avec bien souvent de jolies histoires comme celle de cette fratrie dont les parents avaient été déchus de leurs droits parentaux par la cour d'assise devant laquelle ils avaient été jugés suite à la mort d'un autre de leurs enfants. 6 mois après leur arrivée dans leur nouvelle famille, la fratrie avait déjà adopté le style d'habillement, la coupe de cheveux mais aussi les mimiques et la gestuelle de leurs "frères et soeurs"de coeur dont certains avaient déjà été adoptés avant eux
* Aide Sociale à l'Enfance
** Très rares sont les cas où le placement ne se conclut par une adoption, en général parce que l'enfant n'a pas renoncé à sa famille de sang, même si celle-ci l'a abandonné de fait depuis bien longtemps
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